En 1825, Brillat Savarin (miam!) écrivait, dans sa "physiologie du goût" :
Des monuments irrécusables nous apprennent que notre globe a déjà éprouvé plusieurs changements absolus, qui ont été autant de fins du monde; et je ne sais quel instinct nous avertit que d'autres révolutions doivent se succéder encore.
Supposons, par exemple, qu'un de ces astres errants, dont personne ne connaît la route ni la mission, et dont l'apparition a toujours été accompagnée d'une terreur traditionnelle; supposons, dis-je, qu'une comète passe assez près du soleil pour se charger d'un calorique surabondant, et nous approche assez pour causer sur la terre six mois d'un état général de 60 degrés de Réaumur (une fois plus chaud que celui de la com-te de 1811).
À la fin de cette saison funérale, tout ce qui vit ou végète aura péri, tous les bruits auront cessé; la terre roulera silencieuse jusqu'à ce que d'autres circobstances aient développé d'autres germes; et cependant la cause de ce désastre sera restée perdue dans les vastes champs de l'air et ne nous aura pas seulement approchés de plusieurs millions de lieues.
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