Non, pas vu en macro, et sous le microscope petro c'est opaque, il faudrait un micro à réflexion que je n'ai pas.
Pour cette interprétation, je me raccroche à des observations faites (ailleurs et au MEB) autour des skarns.
Sur le fond, je vois une grande analogie entre les roches d'Arignac et ce que l'on appelle dans mon jargon un endoskarn. Je m'explique.
A Arignac, comme dans la plupart des sites affectés par les circulations de fluides du métamorphisme pyrénéen, le matériel initial est une brèche (tectonique ou sédimentaire selon les auteurs) contenant à la fois des fragments de roches magmatiques (ultrabasites, ophites, voire granites) et du matériel sédimentaire carbonaté. Les circulations de fluides dans ce fatras font, à très petite échelle, la même chose que ce qu'elles fond dans les skarns (tectites) et autour : elles percolent alternativement un milieu calcique et un milieu silicoalumineux sur leur trajet.
Un skarn, c'est essentiellement la transformation d'un matériel basique (calcaire, dolomie, basalte) par un fluide acide. Un endoskarn, c'est exactement l'inverse, la transformation d'une roche acide par un fluide basique, i.e. une roche silicoalumineuse (granite, micashiste, gneiss) qui est retransformée par les fluides riches en Ca ressortant du skarn.
Le caractère bréchique et lithologiquement très composite des marbres d'Arignac apparait assez clairement sur ces sections de roche.
Dans la première, le fragment sombre est essentiellement de la phlogopite très fine (une ancienne ultrabasite je pense).
Les contours des anciens fragments sont assez largement adoucis par la recristallisation de la calcite, de la scapolite et des amphiboles.