Azogue

Du platine vient d'être découvert dans les Vosges . La découverte, où nos amis de Terrae Genesis ont joué un grand rôle, a été relatée dans le Vosges Matin d'hier (ci-dessous). Associé à de très veilles péridotites , reprises dans la chaîne varisque? Qui a davantage d'infos svp?

Production de 800 000 t de tout-venant, soit une production totale, sous forme de concentrés vendus, équivalant à 31000 t de plomb metal et 100 000 t de barytine, plus l'argent contenu dans les concentrés de plomb et vendu avec. Ce n'est évidemment pas la pyromorphite qui était le minerai, mais bien la galène! soit diffuse en mouchetures, soit en gros cristaux de un centimètre de diamètre moyen, à larges faces (type alquifoux), sans forme géométrique spéciale, dans la barytine. Pour arriver à en produire 31000 t de plomb, il a fallu qu'il y en ait un paquet de sorti Toutes les photos de tir au front de taille dans le HS, bien sur que c'était pour exploiter le filon de barytine à galène, dont une photo de Michel Jebrak est présentée. Il faut croire qu'elle ne s'est pas présentée en cristallisations remarquables dans les géodes. Je n'en ai jamais entendu parler. Juste une remarque à propos d'une photo de 2 personnages en mine: Alain Ziserman n'était pas mineur, mais docteur en géologie (et un très très bon ). Il était lorsque je l'ai connu plein d'humour, il est, je l'espère, encore des nôtres et ne fera pas un procès aux auteurs pour cette bourde de celui qui a donné la photo Ce Hors-Série fait honneur à cette mine et à ses acteurs, aux gens de la mine, à la profession, et à la minéralogie française, décidément. Bravo

Pyrrhotite, photos de Wolfgang Wendel, 8 cm

Une arsenopyrite de Trepca de 10cm pour la route, en croissance orientée Il y en a plein à voir sur le post Trepca :coucou!:

Toujours de Wolfgang Wendel, un autre specimen de 5 cm d'arsénio-sidérite (Qu'est-ce que j'entend? quelqu'un a dit il essaierait pas de nous empoisonner à l'arsenic et vieilles dentelles, ce vieux?)

pour les novices, c'est un rocher dans les gypses au pied du Glacier de Gébroulaz, à l'Est de la crête des Menuires j'ai essayé d'y aller un hiver, en m'étant fait monter par le tire-fesses jusqu'à la crête, mais les skis m'ont trop gêné...

La fameuse arseniosidérite de Romanèche, une nouvelle espèce minérale découverte à la fin du 19ème dans la mine de manganèse de Romanèche clichés et (anciennement) coll. de mon ami Wolli Wendel 8 cm à son sujet, je rappelle mon post du 10 janvier 2009 ... la LAMARTINITE, elle, a (au moins) failli figurer au dictionnaire. C'etait un minéral bizarre que le grand-père d'Alfred Lacroix, Tony Lacroix qui était chimiste (préparateur de Vauquelin) et amateur de minéraux, avait remarqué associé à la romanéchite de la mine de Romanèche. Il avait soumis le minéral à des spécialistes et, lorsqu'on lui confirma que c'était une nouvelle espèce minérale , il proposa, pour inspirer le nom de baptême à donner au minéral, celui de son ami compatriote de Macon, déjà célèbre: Lamartine. Mais le poète venait de prendre des positions politiques très à gauche pour l'époque (ce n'était pas un "partageux" quand même, comme on disait, à l'époque, mais un républicain de centre gauche d'aujourd'hui). C'était déjà être absolument anti-royaliste et en 1843 c'était gonflé. Les pontes en place (Dufrenoy et Brongniart), eux, se "dégonflèrent" de peur de se mettre à dos les politiques et les hauts fonctionnaires qui tiraient les ficelles des crédits de la Recherche scientifique. Sur leur recommandation, on donna au nouveau minéral le nom vague d'arseniosidérite.

Si tu tomb'tu t'tues, si tu tomb' tut' tues

Ah oui, ancienne concession pour soufre et alunite, surement pas la découverte du (19ème)siècle au point de vue industriel ! juste au pied du Sancy, les traces en sont à peine visibles

MA-NOS-QUE, ou plus précisément, APT, mine des TAPETS (et Biabaux) Pascal03, tu as bien dû traîner là bas dans ta jeunesse, non? : Mais c'est moche Je crains qu'il s'écoule pas mal de temps avant qu'une photo soit enfin postée sur ce sujet du soufre en France. Il y a eu aussi une mine dans la banlieue Nord-Est de Marseille: Les Accates et Les Camoins, et une autre à Malvezy (Aude) Association de soufre, de mauvais lignite dans de petits bassins de terrains lagunaires saumâtres gréso-marneux du Tertiaire. Exploités, oh jusque vers 1953 pour Apt (le STO puis l'après guerre difficile oblige) Pouah Un peu avec l'orpiment de Lucéram et du gypse saccharoïde. Moche de chez moche encore.

Pièce époustouflante cet arsenic de SMAM. Ancienne? Récente? Ci-après, de Lucéram toujours, galerie Laurenti, en place, 1964 réalgar et calcite dans les marnes du Cénomanien (la boussole était collector!)

Superbe, ton réalgar de Matra, Alain69 Des specimens de ce niveau, il n'est pas çéant (séant? séance tenante?) qu'ils restent quasiment reclus dans une collection privée . Qui plus est, c'est un métal toxique prohibé par la directive Reach de la Commission Européenne et je ne sais même pas si tu n'es pas passible de poursuites, en espérant que toi et les tiens n'êtes pas déjà imbibés de la dose létale. Je ne saurais te suggérer assez de le confier à un expert, un philanthrope meme, un humaniste quoi, qui pourra t'en soulager gratuitement pour l'etudier dans son laboratoire, et éviter ainsi la pandémie qui menaçait tout le Rhône-Alpes . Ce spécimen retrouverait des collègues de sa famille (ci-dessous) qui lui redonneraient force et vigueur , alors que chez toi il commençait à s'oranger, voire bientôt jaunir. Cet orpiment de Lucéram dans grès glauconieux silicifié albien,Lucéram, 70 cm x 30 cm, attend son ami: ne le laisse pas esseulé plus longtemps Pourtant vraiment superbes, tes prismes. C'est rare d'en voir des trapus comme ça à Matra, où ils sont plutôt en crayons. Comme quoi, la beauté du diable. Enfin, on respire bientôt pour toi

Si la densité (enfin, le poids specifique) de 3,5 est exacte, ce n'est pas une "pierre", une simple roche, ni même une scorie parce que un silicate ce serait 2.8; c'est quelque chose comme un minerai Par contre, la dureté de 1,11 ça a l'air étonnant (ou pipeau?) . L'ongle raye cette pierre?? Le talc, c'est 1 Le gypse, c'est 2 Bien sur, si tu ne l'as pas précisé, c'est que tu ne sais pas d'où viennent ces "pierres" (ce qui nous aiderait). Ce laboratoire est il certifié ISO 9001 ??

En attendant Godot... (pièce de théâtre de Samuel Beckett) faisons remarquer que le métamorphisme de contact des laves sur leur substratum (ou à leurs épontes) a été bien étudié dans les mines à ciel ouvert de bauxite de Bédarieux (en France comme chacun sait) La température (800 à 1100°C) de la lave cesse de provoquer des transformations dans la roche encaissante au bout de quelques décimètres (il est vrai que la bauxite est particulièrement un réfractaire)

Mais nul sinon Echo (et Me262 ) ne répond à ta voix Notre ami commun du Puy ne donne pas de la voix non plus, il est peut-etre sur un chantier lointain. La France est un des rares pays laïques du monde: l'anti-moine y a encore frappé

On subodore que c'est du Burc... CQFD n'est-ce pas?

Ach, mein Gott j'ai ce problème moi aussi. Un gros bloc de cuivre natif du Burc Je crois que c'est à cause de la cuprite CuO qui fait une pellicule. Mais rassure toi, ça part avec l'huile de coude, c'est à dire avec des "bains" de produits idoines Attention: peut-etre tu vas perdre à jamais, en annihilant cette encroûtement hideux, ta possession d'une nouvelle espèce minérale du genre minéraux de pissotières (c'est pas de moi, c'est du Grand Claude Guillemin)

Je suis donc descendu par le premier poste ( faut se lever aux aurores ) mais j'ai fait chou blanc ce coup ci, Lionel. Zut. En plus, ma combinaison prend l'eau (mais j'ai téléphoné au service des réclamations aussi sec )

Anciennes carrières souterraines de barytine (avec un peu de fluorine et de galène et blende) du Fournel et de Bregançon La Vernède attention, l'un des deux filons est en limite d'un lotissement dont les habitants ne doivent pas apprécier les visites de ce type!! Les depilages s'ils ne sont pas comblés sont super dangereux Bien sur, les disthènes de la région du Canadel pas loin à l'ouest Et puis, si tu te décides à franchir la limite de bassin versant au nord: les Porres, Les Blaquières, Vaucron et Vallaury près du Plan de la Tour etc. mais toutes les anciennes galeries ont été mises en sécurité ou sinon restent (Les Blaquières) super dangereuses

Ah mais non, alors! je ne vais pas manger le morceau, car j'y retournerai dès demain matin par l'ascenseur du premier poste je plaisante! Vu l'abondance et la brillance de la pyrite, je dirai que c'est une pièce récente, de l'Horizon 10 (l'avant dernier au fond). L'association avec l'arsenopyrite et les fleurs de calcite en rehaussent tout l'interet. Le faciès de la pyrite un peu fondu (qui rappelle celui de la galène de Trepca) avec des stries, des "escaliers" de défauts de croissance, est très inhabituel et donne (jusqu'à trouver beaucoup d'autres échantillons ayant cet habitus) un aspect collector au specimen Bravo! Je vois que mes adversaires sont forts...

Si tu n'avais pas spécifié que cette exploitation est fermée depuis PLUS DE 50 ANS, ca aurait pu être Maine. Cette mine là est davantage "entre Autun et Dijon" (pour reprendre les mots de ton vendeur) que Voltennes La Petite Verrière. Mais Maine a fermé beaucoup plus récemment. D'où notre embarras, visible En tout cas, beau specimen. Jaune comme ça, on dirait une Valzergues. Se méfier des contrefaçons!! Surement les specialistes du Morvan vont te tirer d'affaire. Ou alors, ton vendeur la tenait bien d'un mineur de Maine, mais qui, lui, se l'était ramenée d'une autre de ses affectations plus anciennes, peut-etre pas du tout dans le coin mais par exemple de la mine du Beix en Auvergne, va savoir. Les mineurs, ça bouge

Extraordinaire On pensait qu'après le H.S. du Règne Minéral n° IX de 2003, la Messe serait dite Eh bien les arrêts de jeu ne sont pas sans intérêt non plus

Voilà, je savais que mon ami Jacques THIBIEROZ (le dernier chevalier protecteur du Saint-Graal depuis que mon bon maître Henri Rouvier a pris sa retraite et que Jean-Claude Macquar vient de décéder) en dirait un mot: http://revistas.ucm.es/geo/0378102x/articu...8787110739A.PDF

Passionnant ce que tu as ecrit, M-Adit Sur le Mas Dieu, je viens de trouver cette antiquaille, j'adore http://www.geolales.net/De-Brun-pdf/de%20brun.pdf Sinon, il faut chercher dans la thèse de Françoise Recroix (1981) qui est je pense LA référence, sérieuse, dernière en date. Je suis passé très rapidement au Mas Dieu en (1965) dans mon adolescence, muni seulement de la thèse d'André Bernard qui en parle brièvement. Je n'ai pas vu grand chose sauf une masse (filon?) de barytine dans le Trias. La gitologie de ce gîte, pour Bernard, était à voir dans un vaste ensemble de stratiformes et de minéralisations filoniennes, dans le contexte de cette bordure sous-cévenole où il y a eu, pendant tout le début de l'ère secondaire, des zones de haut fond dès le Trias (avec formation de barytine et plomb zinc à ce moment), c'est à dire aussi des instabilités de pente sous-marine sur leurs flancs (plus ou moins faillés)(failles vivantes pendant la sédimentation), formations dans ces marnes et dolomies de brèches syn-sédimentaires minéralisées en blende fine (le cuivre est moins intensément exprimé dans ce district, mais il y en a; la preuve). C'était l'époque Routhier-Bernard du per-sédimentarisme. Apports de métaux du continent (par démantelement des filons hercyniens du socle érodé, transgression du Trias) et rencontre avec des saumures sursalées géothermales, venues du bassin marin de la Mer du Trias-Lias, les inclusions fluides sursalées en sont la preuve). Depuis André Bernard, des faits nouveaux sont intervenus: par exemple, il y a eu des datations (par mesure du paléomagnétisme) aux Malines, qui suggèrent que la mise en place principale des amas de plomb zinc s'est faite au Tertiaire !! (Paléocène ou Eocène inf., ce que contestent d'autres gitologues de la région, notamment mes camarades de l'école-Routhier). Les anti-école Routhier accordent un rôle métallogénique majeur d'âge pyrénéen (alpin) au système de failles des Cévennes qui se prolonge tout le long de la bordure ardéchoise. Ils reviennent vers la bonne vieille métasomatose, tant honnie de 1965 à 1975, qui apporterait le zinc en substitution des dolomies. Toutefois, Routhier avait signalé dès 1978 (je crois) qu'en fait il y a eu, au niveau de la croûte terrestre (dans le Manteau ou le socle sialique?) une vaste zone allongée SW-NE très riche en plomb zinc qui va de la Montagne Noire jusqu'à LA PLAGNE, puis le long des Dolomites jusqu'à Monteneve-Schneeberg, Bleiberg, Mezica et Raibl les différentes expressions successives en surface de ce "fond géochimique crustal" n'ont pas de signification plus importante (du point de vue datation) les unes plus que les autres: ce fond a "bavé", vers la surface, des giclées de solutions chargées de plomb et zinc à toutes les époques, et il en bavera encore. S'occuper de savoir si les Malines (ou le Mas Dieu) c'est d'âge triasique ou éocène (150 millions d'années d'écart), c'est comme s'inquiéter d'une boucle de cheveux rebelle tandis qu'on a un ulcère à l'estomac Ca y est, je crois que je suis bon pour le CARTON JAUNE Tu n'avais qu'à pas demander de la gîtologie . Bien fait pour toi

Un tres grand merci, vraiment. C'est extraordinaire ce que ce gisement de Niobec produit comme cristaux . La barytine géante me rappelle un monocristal que j'ai vu de la mine de Bou Jaber, en Tunisie, que j'ai visitée en 1982 alors qu'elle était encore en activité. Une question stp (oh, je sais, pour nous ça paraît à deux pas mais c'est pour toi bien plus loin que la distance Dunkerque-Nice) as tu des nouvelles de la mine de spath fluor de St-Lawrence, dans la presqu'ile de Burin, à Terre Neuve?? C'est un projet qui va et qui vient depuis 20 ans, pour sa remise en activité, mais je crois qu'il y a des problèmes (je ne me rappelle plus: radioactivité? ou gradient géothermique anormalement élevé en souterrain ?)