otto lidenbrock

quelques remarques pour Chaillac4ever : - la notion de cavité est complexe, et encore plus de taille de cavité, entre le flux dans un filon, et une cavité "fermée" comme les fentes alpines du mont blanc ; dans ses dernières, les sucres, qui sont d'une certaine manière des briquets, semblent bien exister dans des portions protégées et cachées de la cavité - des octaèdres étirés, bien sur, mais tout cela est réglé par la thermodynamique : un cristal cristallise suivant ce qui coûte le moins en énergie ; dans le cas de la fluorine cela semble être le cube. je possède un briquet millimétrique de fluorine de sainte marie aux mines (nécessitant une photo qui va venir), terminé par l'ocatèdre, et qui semblent être de dissolution (ca n'était pas dans mes propositions) - Si on en revient à la cuprite, le briquet ultime est la chalcotrichite, et il existe à chessy de trés rares cubes (non modifiés), des milliers d'octaèdres (non modifiés), des relativement communs dodécaèdres, parfois allongés, en briquet ! - pour en revenir à la croissance cristalline, c'est trés complexe et trés largement non exploré et publié ; souvenons nous des diamants synthétiques mis au point par GE : les japonais avaient préféré acheter tous les brevets, plutôt que retâtonner... - quand aux flottants, c'est un autre sujet de blog, que l'on pourrait (ré)animer prochainement ; c'est la aussi un terme pur collectionneur, qui a des pendants pratiques : comment confiner le plasma d'une fusion nucléaire d'une manière flottante ?? Disons que presque tous les briquets de cicatrisation sont flottants. bises,

De plus je mets des photos dès mon retour de Tucson. Promis. otto

odri, deux choses : - le clivage s'est fait " à chaud", dans des conditions qui ne sont pas celles du marteau de géologue - beaucoup de fautes d'orthographes à la relecture - mea culpa - bises,

La aussi, la notion de cassé - cicatrisé, notion très contemporaine, est rarement évoquée ; elle n'est citée dans aucun manuel de minéralogie classique. Elle apparaît ailleurs, sous une autre manière, avec les fameux quartz alpins "dissous", Bambauer ou Friedlander ; les rares publications sur le sujet n'évoquent que la dissolution, alors que souvent il s'agit plutôt d'une croissance aberrante cicatrisée. Peut-être devrait on animer un post quartz - formes aberrantes ? bises,

mon cher Odripano, les problémes de croissance cristalline sont trés ardus, en tout cas pour un collectionneur de base ; les labos qui la pratique gardent leurs secrets de fabrication ; j'ai poussé ave force un géologue célèbre pour ses anciens travaux sur les alpes (et à La Gardette, en comparaison...) a m'accompagner à Saint Petersbourg pour aller voir ceux qui ont fabriqué des macles de La Gardette synthétiques et autre babioles... Les Russes étaient pratiquement les seuls à avoir fait beaucoup de recherches sur la croissance cristalline, j'ai peur que tout soit plus ou moins perdu. Quand aux briquets, n est une valeur par hasard, mais disons supérieure à 1.5 pour que le cristal cubique prenne la forme d'un parallèpipéde rectangle. J'ai évoqué les contraintes mécaniques pour la croissance cristalline dans "nos" fissures car à mon sens elles jouent un rôle bien supérieur à ce qui est communément envisagé. Pour ce qui est du clivage de la fluorine, les deux plans existent indubitablement, et à Fonsante certains spécimens montrent des amas de briquets millimétriques, véritables mikados de baguettes de clivage. La

Alain et Frangin1 ont totalement raison, Berbès à 1000% bises

Communément on voit très bien les fantômes centrés > croissance Si les fantôme sont décalés, ou partiels > cicatrisé ; je possède un Fontsante que Alain connaît bien, où le briquet est "tombé" dans de la barytine "fil à plomb". Les industriels font pousser des whiskers, qui sont des sortes de briquet, en manipulant les croissances, surtout avec des techniques mécaniques. [je devrais mettre des photos, il faut que je travaille… à la Cause] bises,

Un peu d'histoire pour les "briquets" : le mot a été créé dans les années 70' par Alain Carion, son vendeur, Jean François Poullen et moi-même, pour les cristaux cubiques déformés, de pyrite triglyphe du Pérou, évoquant les briquets Dunhill. Le mot est passé à d'autres minéraux du systéme cubique (bien sûr) comme la fluorine. Ce sont donc des cubes dont un des axes cristallins s'est beaucoup allongé avec une "hauteur" = n "largeur" ("l'épaisseur" est parfois elle aussi modifiée) Certains briquets de fluorine atteignent un ration H = 12L Ils ont deux origines : de croissance, allant jusqu'à l'aiguille (avec la cuprite, variété chalcotrichite) ; cicatricielle, par débitage selon le clivage, secondairement cicatrisé, comme pour les fluorines de Fontsante. Ce mot est donc un mot purement "collectionneur" ; le whisker, son cousin "savant", a un très grand intérêt scientifique et technique. bises,

ce quartz est macro mosaïque : il ne provient en aucun cas du massif vosgien. bises,

ankérite la wulfénite forme des octaèdres aigus à mas dieu. bises,

bernkastel-kues, allemagne, sans aucun doute, bises, NB : les sexangulites de Pontgibaud excèdent difficilement les 5mm, en barillets allongés, et sont fortement associés à des "pyrites" instables.

Non, quartz "hématoïde" blanc. bises,

probablement un article de journaliste en mal de papier, écrit il y a longtemps avant la crise ; tous les collectionneurs savent que Sb est commun. il y a abondance de tous les éléments si on y met le prix. bises,

Le sablage, quoiqu'on en dise, n'est pas un nettoyage doux, mais une forme de polissage ; pourquoi pas polir les quartz ? J'ai cru comprendre qu'un étiquette indiquerait que le spécimen a été trafiqué ? Bises.

Bien sûr tous les minéraux - ou presque - peuvent présenter une croissance avec âme ou faden, terme allemand mal traduit par le mot à consonance métaphysique "âme" bises,

L'argent natif (le minéral) se nettoie (comme dans l'industrie) au cyanure de potassium, dangereux et difficile à manier, désagréable à l'odeur ; on peut utiliser le même produit, présent et dilué, dans les révélateurs pour photographie NB, à l'ancienne. Il ne faut pas utiliser l'acide nitrique sur l'argent natif, car il le corrode trop vite. Ceux qui travaillent dans la filière nucléaire pourront utiliser avec profit l'hydrogène liquide, qui marche au top. (et évidemment pas de cyanure et d'acide, qui ferait de l'acide cyanhydrique HCN, de très mauvaise réputation) Les conservateurs de musée d'art décoratif, mettent dans les vitrines un sel de plomb, pour empêcher que l'argenterie ne "s'oxyde" trop vite. Je crois à nouveau que l'éthique autorise tout nettoyage par trempage type cyanure, mais répugne à tout "nettoyage" par frottement, type Céfé, pâte dentaire (comme la fameuse "pyragyrite" du MNHParis et autres "bournonites" de St-Laurent), ou autre… bises,

La mine d'Imiter doit être le plus gros producteur d'Ag au monde actuellement, ou quelque chose comme ça. l'argent y est principalement extrait sous forme de Kongsbergite, en morceaux dépassant la tonne ; dans l'ancienne mine, des blocs métriques pendaient au plafond, retenus par les feuilles de métal natif. Lors de ma visite, la kongsbergite était gentiment fondue à l'air, le mercure partant au vent… bises,

Le bruit court qu'ils ont aussi "ponçé" le gros octaèdre rosé du musée de Chamonix ! Espérons qu'ils mettront une étiquette indiquant la supercherie, en accord avec l'éthique dont ils se réclament… bises,

le premier : aspect macromosaïque celui d'allquartz : quartz artichaut des auteurs suisses bises,

Les Russes ont fait pousser des macles de La Gardette, mais les conditions "fines" qui décident du maclage LG ne sont pas connues. bises,

A priori pyro typiquement chinoise ? bises,

Pour l'anecdote, ce "cristal" est un faux total = masse rouge clivée, puis taillée par sablage ! certains musées ne sont pas très attentifs à l'éthique. De nombreuses fluos roses ou rouge sont ainsi fabriquées, c'est le cas des "spécimens" de fluos du Mont Blanc publiées dans le dernier numéro spécial de Lapis - Fluos . Quelle misère ! bises,

red, ne laves pas ton quartz de Socavi, Villette > il va perdre son peps les inclusions sont de la barytine bises,

Je ne comprends pas bien l'intérêt des minéraux de Trepça : il s'agit d'une minéralogie (de collectionneur) datée, noir et blanc, rase-motte, instable (bourrée de pyrite) et toujours inférieure aux gisements modernes : d'alnegorsk, bulgarie, amérique du sud ? bref une minéralogie sans émotion ? Quel est l'enjeu ? conserver un musée à Trepça ? Pourquoi après tout ne pas voir les choses en face : si il n'a pas été pillé c'est que son contenu ne valait rien ? bises,

Ah bon, la DRIRE va dynamiter le porche ? bises,