Aller au contenu
Quelques-uns des principaux sujets de Géoforum.

Bourse minéraux Sainte Marie aux Mines 2024, avec fossiles et gemmes.
Bourse minéraux et fossiles de Sainte Marie aux Mines (Alsace) - 26>30 juin 2024

Un peu de Boulot pour Gael


Messages recommandés

Il y a 5 heures, gaeldeploeg a dit :

Une piste toute chaude: Chelonia girundica

 je vais fouiner aussi de mon côté ; mais tu as la main...

En attendant un peu de lecture pour les courageux (texte de 1869):

 

Le gît ossifère de Léognan (Gironde) qui appartient au miocène supérieur, fournit une quantité considérable d'ossements, se rapportant à
une faune essentiellement marine, et qui presque tous sont recouverts de stries et entailles. Au nombre des débris que nous avons pu recueillir
dans ce terrain, sont trois côtes de cétacé (Squalodon?) qui paraissent de nature à apporter des données utiles dans la question à l'ordre du
jour de l'homme prétendu miocène ; nous nous empressons donc , pour éclairer le débat , de mettre ces ossements sous les yeux de la Société
Linnéenne.

La question de l'ancienneté de l'homme préoccupe vivement les esprits , et entraîne dès-lors vers de nombreuses recherches. Il ne faudrait
cependant pas que trop de zèle fît dépasser le but ; si c'est à tort qu'on ait nié trop longtemps la contemporanéité de l'homme avec les grands
mammifères , ne semble-t-il pas qu'aujourd'hui quelques-uns tomberaient dans l'excès contraire , lorsque s'appuyant sur de simples pré-
somptions , notamment les stries et entailles qui recouvrent les ossements, fournies par les strates miocènes , ils reculent l'apparition de
l'homme jusqu'à cette époque?
 
Que l'homme ait vu les temps miocènes , le fait resterait encore à démontrer, et ce n'est certainement pas aux entailles des ossements de
ces terrains qu'on peut en demander la preuve : toute idée préconçue étant écartée , il suffit de l'examen des ossements du falunien de Bor-
deaux en général, et notamment de l'inspection des côtes que nous présentons à la Société et qui sont ici figurées de grandeur naturelle,
pour demeurer convaincu que ces entailles ne sont point dues au silex, mais simplement à la dent de poissons carnassiers.

 

En effet, parmi les stries et entailles nombreuses qui recouvrent ces ossements , il en est qu'à première vue on serait tenté d'attribuer à la
main de l'homme; ce sont d'abord les entailles A, qui, éraillées sur les bords , semblent avoir été produites alors que l'os était frais; vien-
nent ensuite les entailles B , droites , profondes , offrant la plus grande analogie , il faut en convenir, avec celles dues au silex ; mais , en obser-
vant les entailles C, on remarque qu'elles affectent une forme courbe, sinueuse qui commence à inspirer du doute. Enfin , plus d'incertitude
possible : la désillusion devient complète en présence des stries et entailles D, qui incontestablement sont dues à une dent pectinée, peut-
être celle d'un Sargus serratus dont nous reproduisons ici, grossies de moitié, quatre dents que nous avons recueillies dans le miocène.

 

Comme nous le disions, sur presque tous les ossements du miocène supérieur aquitanien, s'observent des stries et entailles; maxillaires
d'Halitherium et de Squalodon , côtes et vertèbres de différents cétacés, plaques costales et fragments de plastron de chélonées faisant partie de
notre collection, en sont littéralement couverts, et toutes ces entailles présentent le même caractère que celles qu'on observe sur les côtes qui
font l'objet de cette note; nous ajouterons aussi que les ossements de notre miocène supérieur de Léognan se présentent toujours dans un état
de conservation , je dirai presque de fraîcheur, qui rappelle la nature vivante ; les parties les plus fines, les plus délicates se montrent toujours
intactes ; en un mot, dans ce gisement on n'a pas encore observé un seul fragment roulé. Qu'indique cet état de conservation? qu'indiquent ces
stries? Que lorsque la vague rejetait ces débris sur la plage miocène , ils étaient encore revêtus de chairs et de téguments , qu'ils reposaient
sur un fonds assez tranquille pour permettre aux poissons carnassiers de se repaître de ces restes, avant qu'ils fussent recouverts par les sables,
où nous les retrouvons enfouis aujourd'hui , d'où la conclusion : que la Paléontologie, consultée sur l'existence de l'homme miocène, ne peut
que formuler un non bien accentué.

 

Septembre 1869. actes société linnéennes de Bdx  :Tome XXVII ?

 

Je ne sais pas si les stries sur ma plaque de tortue ont un rapport avec "cela" cf recadrage ci-dessous :

 

Stries [comp900].JPG

Lien vers le commentaire
Partager sur d’autres sites

Les stries visible sur la face dorsale me semble toutes être d'ornementation spécifique. il n'en va pas de même pour les quelques petites cupules,,,

Le 27 août 2018 à 08:33, lariey64 a dit :

La question de l'ancienneté de l'homme préoccupe vivement les esprits

J'adore ce type de préoccupation ( uniquement dans les textes antérieur au XIXéme

Lien vers le commentaire
Partager sur d’autres sites

  • 8 mois après...
  • (juste) Pour les (rares?) "Chéloniphiles"..du "bas" tertiaire
    Je suis "tombé" par hasard sur un "article" de mr. Delfortrie de 1872 sur les
    Chéloniens du miocène aquitain avec descriptions et planches (à la "fin"
    de "l'article")  qui débute page 399 de :
    https://biodiversitylibrary.org/page/35747900
    ...pas encore "épluché"....
Lien vers le commentaire
Partager sur d’autres sites

Rejoindre le sujet et participer

Pour poster un message, il faut créer un compte membre. Si vous avez un compte membre, connectez-vous maintenant pour publier dans ce sujet.

Invité
Répondre à ce sujet…

×   Collé en tant que texte enrichi.   Restaurer la mise en forme

  Seulement 75 émoticônes maximum sont autorisées.

×   Votre lien a été automatiquement intégré.   Afficher plutôt comme un lien

×   Votre contenu précédent a été rétabli.   Vider l’éditeur

×   Vous ne pouvez pas directement coller des images. Envoyez-les depuis votre ordinateur ou insérez-les depuis une URL.

×
×
  • Créer...