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Quelques-uns des principaux sujets de Géoforum.

Bourse minéraux Sainte Marie aux Mines 2024, avec fossiles et gemmes.
Bourse minéraux et fossiles de Sainte Marie aux Mines (Alsace) - 26>30 juin 2024

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    Votre contexte géologique

    Merci à Kayou pour la détermination et pour le lien vers ce sujet que je n'avais jamais lu, sans doute car placé dans les demandes d'identification. Quand à mon identification d'article de pince de crustacé, faite à la va-vite, vous avez raison de la trouver douteuse ! Après vérification à la loupe 10X il y a quelques minutes, elle est fausse ! Et comme vous le pensiez, il s'agit bien d'un rostre de bélemnite dont l'extrémité a été écrabouillée Dans cette partie écrabouillée, un paquet de prismes caractéristiques des bélemnites est visible. Une petite série du même endroit pour me faire pardonner...
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    Votre contexte géologique

    Je me suis aperçu - trop tard - que j'avais oublié un mot essentiel du titre de ce sujet : "contexte". Comme je ne possédait aucun cliché pris sur place, je viens d'y retourner. Donc, je recommence ! Chaînon de Saint Chinian, Hérault, France. Toarcien, Jurassique Inférieur, Mésozoïque. Il s'agit de dépôts marins. Ici, à l'affleurement, un "mince" niveau d'argile bleu ( milieu réducteur ). l'environnement est constitué de garrigues parsemées de vignes. En ce moment l'ambiance est chaude, caniculaire même, avec plus de 35° à l'ombre, mais il n'y a pas d'ombre ! Vous êtes accueillis par Madame, installée entre deux buissons. Pour la musique, les cigales font le boulot ! Comme partout il y a des importuns qui ne pensent qu'à boire votre sueur ou votre sang : prévoyez un répulsif ! Au sol vous pouvez remarquer que d'autres sont passés par là lors des dernières pluies. Vous remarquez également que le dit dépôt est parcouru de très nombreuses fissures, aujourd'hui calcifiées ; cela est en rapport avec l'histoire tectonique compliquée de toute la zone. Mais passons immédiatement au contenu de ces argiles en quelques clichés. Tout d'abord une vue à hauteur d'homme ; mon pied donne l'échelle. En haut, à droite une trace laissée par notre espèce. Agrandissement du centre de l'image précédente ; "clic" sur l'image pour mieux voir. Et quatre clichés macro pris à l'intérieur de la surface précédente : Là, il pourrait presque y avoir confusion. Toujours dans le même affleurement quelques clichés macro des représentants d'une population apparemment monospécifique : Poursuivons avec quatre clichés macro de petits bivalves : Pour finir, quelques autres représentants de la faune locale de l'étage : -ça je ne sais pas ce dont il s'agit -là, un article de l'extrémité d'une pince de crustacé -enfin la charnière d'un gros bivalve (5 cm)
  3. Réponse : OUI Et c'est sûr à 100%. La coupe longitudinale de la quatrième photo montre déjà des figures caractéristique. Avec une loupe X10 et après avoir mouillé l'échantillon, il doit être possible de voir les cellules.
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    Votre contexte géologique

    Le Chaînon de Saint Chinian n'est pas spécialement réputé pour ses ammonites. Raison supplémentaire pour en montrer quelques unes dans ce sujet. Tous les échantillons de ce message proviennent du même lieu, situé dans le Napperon de Cazouls. Sur la carte géologique au 1/50000 il s'agit de l 6-8. La notice précise qu'il s'agit de Domérien-Toarcien. Le Domérien étant la partie supérieure du Pliensbachien, qui est lui même l'étage précédant le Toarcien. Nous sommes donc dans le Jurassique inférieur. Voir : https://fr.wikipedia.org/wiki/Domérien. La première image montre une vue de l'ensemble des échantillons. Ils sont petits, fragmentaires et mal conservés. Mais il est quand même possible de constater que ces quatre fragments n'appartiennent en fait qu'à deux espèces. Je n'en connais d'ailleurs pas le nom ; donc si certains savent, nous les lirons avec plaisir ... Les deux images suivantes montrent en vue équatoriale les deux fragments du haut de la première image. L'image suivante montre une vue équatoriale du fragment situé en bas à gauche sur la première image. Les quatre images suivantes montrent différentes vues du fragment situé en bas à droite sur la première image.
  5. Les empilements de lamines. Si je poursuis avec cet éléments de la brèche, qui est de nature siliceuse, c'est tout simplement que ce messages est prêt. Ce fragment composant la brèche de la zone A de l'échantillon N°6 se remarque au premier coup d'oeil ; il est visible sur certaines images des messages précédents. Sa surface est une cassure fraîche qui coupe perpendiculairement un empilement de lamines. Ce détail, est un avantage certain pour son observation. Mais deux autres détails constituent des inconvénients pour son observation : - le fragment en question est localisé au fond d'un trou, - sa surface visible est inclinée par rapport à la surface moyenne de la zone A. Conséquence : plus l'observation se fait à petite échelle, plus c'est compliqué ! Dans les champs hydrothermaux, l'eau chaude qui jaillit, éclabousse, ruisselle, circule ou stagne, est très riche en minéraux dissous, et en particulier en silice. En raison de la décroissance rapide de la température de l'eau au fur et à mesure que l'on s'éloigne du lieu de jaillissement, cette silice se dépose très rapidement sur toutes les surfaces rencontrées. La prolifération microbienne sur tous les supports disponibles dans ce milieu entraîne, elle, une augmentation de la surface disponible pour le dépôt de la silice. La prolifération microbienne est sujette à des cycles temporels. Ainsi se forment ces lamines. Les biofilms et les microbes qu'ils contiennent peuvent rapidement être effacés lors de la pénétration de la silice et du remplacement de la matière organique. L'intensité de ce phénomène est maximum au niveau de l'évent hydrothermal, là où le température et la concentration en silice sont maximum. Comme la température et la concentration en silice, ce phénomène diminue rapidement au fur et à mesure que l'on s'éloigne de l'évent. Dans le cas de cet empilement de lamines, il ne reste plus que les fantômes des microbes qui étaient présents. Ces fantômes sont des ombres en trois dimensions qui dessinent plus ou moins fidèlement les contours des micro-organismes disparus. Ces miro-organismes ont tout d'abord immédiatement servi de support pour le précipitation de la silice. Puis la silice a tout recouvert, tout envahit, et a remplacé la matière organique dont ces micro-organismes étaient constitués. Mais le nombre, la répartition, la forme de ces fantômes ne permettent aucun doute ; ces fantômes correspondent bien à des traces laissées par des micro-organismes ! Pour comparer. la première image ci dessous a été obtenue en utilisant le logiciel de "focus stacking" "combine ZP". Cette image permet d'avoir une vision nette sur toute la surface du cadrage et de repérer où se trouvent les fantômes. les six photographies suivantes montrent le même cadrage avec des mises au point successives. Seule cette succession d'images permet d'apprécier le forme en trois dimensions des fantômes. Observer en particulier les fantômes situés à l'intérieur de la lamine sombre, au dessus de la barre d'échelle. Pour vous faire une idée plus précise. Je vous mets ci dessous une dizaine de clichés dont l'ensemble est représentatif des fantômes que l'on peut voir dans cet empilement de lamines. NB : clic = plus grand.
  6. Déjà un an que j'observe cet échantillon N°6 ; je commence à mieux le connaître ! De nouvelles convictions sont venues compléter celles dont je vous ai déjà fait part : - à l'exception de l'argile et des grains de sable, tous les éléments de cet échantillon N°6 se sont formés en présence d'une intense activité microbienne. - toujours à l'exception de l'argile et des grains de sable, la formation de la plus grande partie de cet échantillon N°6 s'est effectuée sous l'influence directe de cette intense activité microbienne. Si je me permets d'affirmer cela, c'est que j'ai des arguments solides, dont des microfossiles, mais pas seulement. Il est possible de retrouver ces microfossiles un peu partout : dans les éléments de nature ferrugineuse, dans les éléments de nature siliceuse et dans l'argile, mais les surfaces où ils sont clairement reconnaissables ne mesurent à chaque fois que quelques fractions de millimètre carré. Heureusement, là ou ils sont bien conservés, ils sont nombreux ! Il semble même se dessiner le fait qu'il existe plusieurs microbiotes (au moins deux). On pourra en discuter, mais cela se tient : - micro milieux différents - conditions physico-chimiques différentes - diagenèse précoce, différentes Pour vous faire patienter et égayer ce message, une petite photo que je n'espérait même plus ; un grain de sable incorporé dans une plaque siliceuse. En haut, à droite, de l'hématite. A gauche, un fragment de plaque siliceuse. A droite, le fragment de plaque siliceuse dans lequel est inclus le grain de sable (au milieu). A noter.: - les plaques possèdent une propriété optique particulière ; elles sont opalescentes. C'est normal ; il s'agit d'opale. Et cela est cohérent avec un dépôt de surface d'origine hydrothermale. - Le grain de sable ne possède pas cette propriété optique, et c'est le contraste qui en résulte qui m'a permis de le repérer. Mais il possède un "poli miroir" comme celui du troisième exemple du message précédent.
  7. Pour moi aussi : bois fossile. Refaire les clichée dans un récipient rempli d'eau , avec les mêmes conditions d'éclairage. Il faut que l'objet soit recouvert d'une faible épaisseur d'eau et que la surface de l'eau n'ai aucune agitation. Les images devraient être beaucoup plus nettes et permettre de lever les derniers doutes. Au travail ! ...
  8. Là, je suis vraiment rassuré .... ... ...
  9. L'argile. Elle se rencontre un peu partout dans cette zone A de l'échantillon N°6 ; d'ailleurs vous avez déjà pu en voir de près dans les photos précédentes. Durant le Paléoprotérozoïque, son dépôt a comblé les interstices séparant les différents éléments de la brèche. Si actuellement elle est surtout visible au fond des cavités et des dépressions, c'est que j'ai nettoyé l'échantillon N°6 au moyen d'un jet d'eau froide avant de lui faire rejoindre la France. Heureusement, la quantité d'argile qui n'a pas été éliminée est amplement suffisante pour son observation. C'est une argile ferrugineuse, et, selon les endroits, sa couleur varie du rouge au jaune en passant par le orange. Parfois même sa couleur s'éclaircit jusqu'au beige lorsque la teneur en composés ferriques diminue. Après avoir observé cette argile quelques temps, on se rend compte qu'il en existe en fait deux types. le premier type d'argile correspond à une argile qui n'a pas évolué depuis le Paléoprotérozoïque. Durant cette période, elle s'est déposée, puis a subit une diagenèse qui l'a lithifiée. On la reconnait au fait qu'ayant perdu ses propriétés de dilatation et de rétractation en fonction de sa teneur en eau, elle ne présente pas de craquelures récentes. On la reconnait également au fait qu'elle peut être parcourue par des fissures anciennes qui ont été remplies de silice au cours de le diagenèse. Le second type d'argile résulte de l'altération récente du premier type d'argile par le climat équatorial. On la reconnait au fait qu'elle présente des craquelures récentes (elles ne sont pas minéralisées) : l'échantillon N°6 est maintenant au sec dans un carton depuis bientôt trente ans. On la reconnait également également au fait que cette altération sur place a démantelé les fissures silicifiées qui s'y trouvaient. Les débris de ces dernières donne l'impression que cette argile est mélangée à du verre pilé. Quelle est l'origine de ces argiles ? La présence de ces argiles est intimement liée au fonctionnement de ce système hydrothermal ; mais nous verrons cela plus tard. Maintenant, les images pour illustrer ce que je viens de dire. D'abord quatre exemples d'argile du premier type, suivis de deux exemples d'argile du second type. Argile du premier type : premier exemple. Argile du premier type : deuxième exemple. Argile du premier type : troisième exemple. Argile du premier type : quatrième exemple. Argile du second type : premier exemple. Argile du second type : deuxième exemple.
  10. La zone A de cet échantillon N°6 est d'une complexité redoutable, et sa compréhension une tâche ardue. Pour partager ici son observation, il faut procéder avec méthode : je vais donc passer en revue tous les types d'éléments constitutifs de cette brèche. Nous commencerons par ce qu'il y a de plus simple et de plus facilement reconnaissable : les grains de sable. Ensuite, nous observerons l'argile, ou plutôt les argiles. Puis les éléments de nature ferrugineuse ; il y a des choses intéressantes. Puis les éléments de nature siliceuse. C'est au sein de ces derniers que se trouve ce qu'il y a de plus complexe, de plus intéressant : ce qui fait le titre de ce sujet. Pour chaque type d'élément, je donnerai dans le mesure du possible plusieurs exemples. Pour chaque exemple, la première image sera une vue de près sur laquelle se trouve une flèche en plastique bleu pointant vers lui. Cette flèche mesure exactement vingt millimètres de longueur pour cinq millimètres de largeur. Cela permet de situer l'emplacement de ce qui est observé en se rapportant au cliché de la zone A que j'ai posté le 30 octobre. Cela permet également de se faire une idée de la taille de ce qui est observé. Pour chaque exemple, le seconde image sera prise à la binoculaire et présentera des angles de couleur noire. La diamètre du champ photographié est de dix millimètres, ce qui, sur l'échantillon, correspond, à la distance qui sépare, en diagonale, deux coins noirs opposée. Pour chaque exemple, les images suivantes seront des vues encore plus proches. Les grains de sable. Si je commence par les grains de sable, c'est que ce sont les seuls éléments constitutifs de cette brèche qui soient familiers à tout le monde. Ils sont très peu nombreux ; depuis le début de mes observations, je n'ai pas pu en identifier formellement plus d'une dizaine. Pas question de faire des statistiques avec un si petit nombre d'objets, mais les plus gros que j'ai vus mesurent environ un demi millimètre de diamètre. Si je suis formel quant à leur identification, c'est que ceux que j'ai retenu présentent un aspect qui ne peut pas prêter à confusion ; ils sont très roulés. Ils sont tous en quartz ; blanc, translucides, ou carrément incolores. Ils sont tous emballés dans de l'argile, même si quelques uns sont bloqués par de l'hématite. Aucun dans un élément de nature siliceuse ... Impossible à repérer. Le matériau dont ils sont faits doit son origine à l'orogenèse eburnénne qui est responsable de l'érection de massif du Chaillu. Durant le Paléoprotérozoïque l'érosion de ce massif a produit une quantité considérable de sédiments, dont du sable, qui se sont déposés, en proportions variables, dans toute la série du Francevillien. Mais dans le cas présent, ces grains de sable sont des objets étrangers qui ont été importés tels quels dans le milieu où ils se sont déposés il y a deux milliards d'année et où nous les voyons maintenant. Et ils se sont déposés là où c'était le plus calme, et où de l'argile s'est également déposée. Si je dis qu'ils ont été importés, c'est que le milieu où s'est formée cette brèche était situé sur la terre ferme durant le Paléoprotérozoïque ; cette brèche est une formation de surface d'un champ hydrothermal. Donc, rien à voir avec un dépôt sédimentaire "classique". La présence de ces grains de sable dans la zone A de l'échantillon N°6 n'est due qu'aux soubresauts des fluides hydrothermaux dans le sous-sol ; ces derniers les ont empruntés à leur dépôts d'origine avant de les véhiculer vers la surface. Place aux images ... Premier exemple : Deuxième exemple : Troisième exemple :
  11. Reprenons ... Les dernières images de l'échantillon N°6 que j'ai postées dans ce sujet vont bientôt remonter à plus de cinq mois. Je montrais alors ce qu'il était possible de voir à l'oeil nu dans la zone A de cet échantillon N°6. Et j'avais fait part des conclusions auxquelles j'en était arrivé. Aujourd'hui, ces conclusions n'ont absolument pas varié. Mais je me suis aperçu que ce que j'appelle la zone A s'étend en fait sur tout un côté de cet l'échantillon N°6. Les même constituants, de même nature, présentent les mêmes images, mais, sur quelques centimètres carrés, les proportions varient. Je mets donc ci-après un cliché avec échelle de ce qui constitue maintenant la zone A de l'échantillon N°6.
  12. Une nouvelle suggestion de lecture. Son titre :" The Paleoproterozoic fossil record : Implications for the evolution of the biosphere during Earth's middle-age". Et le lien permettant d'accéder directement au PDF de cet article : https://ac.els-cdn.com/S0012825217304890/1-s2.0-S0012825217304890-main.pdf?_tid=b3abd700-bb1f-11e7-92ef-00000aab0f02&acdnat=1509113231_22a100e91f931e46cb845dd2e3910a8d . NB : il suffit de cliquer sur "Download PDF", puis sur "Article". Merci aux auteurs et à la revue Earth-Science Reviews pour le libre accès à cet article. Ce gros travail de synthèse fait le point sur l'état actuel des connaissances dans le domaine cité. Si vous êtes intéressés, prévoyez un peu de temps pour le lire ... cela en vaut la peine ... Bonne lecture .
  13. Je pense que ceux qui suivent ce sujet se joindront à moi pour remercier les auteurs de l'article suivant ainsi que l'Université de Lille. Leur nouvelle publication sur les microfossiles des stromatolites du Francevillien est en effet disponible en libre accès. Mais attention ; vous ne disposez que d'un mois ( jusqu'à fin octobre ) pour en télécharger gratuitement le PDF. L' article intitulé " Nanoscale analysis of preservation of ca.2.1 Ga old Francevillian microfossils " parait dans Precambrian Research de ce mois d'octobre. Je vous mets ici le lien permettant de le télécharger : http://m6fossils.univ-lille.fr/fr/publications . NB : il faut cliquer sur " free download unti nov 2017 ", en mauve et en bas, puis sur " Download PDF " , en bleu et en haut de la page de Precambrian Research qui apparaît. Vous l'avez compris, cet article relate les résultats obtenus par l'utilisation des techniques les plus récentes, qui vont maintenant jusqu'à l' échelle du nanomètre, sur les microfossiles des stromatolites qui pullulaient sur les hauts fonds de la mer francevillienne. Les échantillons utilisés dans cette étude proviennent du même lieu que les échantillons N°1 et N°2 du présent sujet de Géoforum.
  14. La France est à l'honneur en cette année 2017 avec un article très drôle du chercheur français Marc-Antoine Fardin ( ENS Lyon ) sur la mécanique des fluides appliquée aux chats ( Felis catus ). Voir " On the rheology of cats ", pages 16, 17, et 30 de la très sérieuse revue Rheology Bulletin : http://www.rheology.org/sor/publications/rheology_b/RB2014Jul.pdf. L'article en question a valu à son auteur d'être l'un des heureux " 2017 Ig Nobel Prize Winners " en remportant le " Physics prize " : http://www.improbable.com/ig/winners/
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    Votre contexte géologique

    Quelques données supplémentaires afin de mieux comprendre le contexte du chaînon de Saint Chinian. ### A quelques kilomètres au nord de Cazouls, la bauxite a été exploitée. Quand on se ballade dans le coin cela saute aux yeux, idem lorsque l'on survole le coin avec Google Earth. Mais sur la feuille de Saint Chinian, c'est un tel fouillis que l'on y voit rien ; j'en ai donc pris un cliché plus facile à regarder. Sur cette carte, la chose intéressante à voir, c'est le gros point noir situé au dessus de CAZ SL 1, c'est un sondage exploratoire réalisé par Péchiney pour la recherche de Bauxite. Le 7-7 situé à la gauche de ce point représente sa référence sur la feuille de Saint Chinian , ( cette dernière ayant elle même comme référence le N°1014 ). L'intérêt de tout ceci est que la notice de cette feuille donne, page 40, un résumé des couches géologiques recoupées par ce sondage. http://ficheinfoterre.brgm.fr/Notices/1014N.pdf Les chiffres donnent la profondeur, en mètres, à laquelle se situe la base de chaque couche. Ce sondage à lui seul explique ce que l'on entend par " écailles du chaînon de Saint Chinian ". Vous noterez que l'écaille située entre 596 et 857 mètres à été broyée ; on en a donc pas le détail. Bref, avec un tel profil, on se retrouve avec du trias, et donc potentiellement de gypse, à tous les étages. ### A quelques kilomètres au Nord Ouest de Cazouls, nous sommes au dessus de Monmajou. A la fin du du dix-neuvième siècle un forage pour l'eau a donné une eau très minéralisée. Ce sondage est matérialisé sur la carte par un cercle contenant une croix, le tout de couleur bleu. A sa droite se trouve noté 7-61, sa référence sur la feuille de Saint Chinian. La notice de cette feuille de Saint Chinian nous indique, page 33, une eau très riche en sulfates avec un résidu sec de 4 grammes par litres. http://ficheinfoterre.brgm.fr/Notices/1014N.pdf C'est énorme ! Mais elle ne nous est rien dit des autres ions. Comme à cette époque un petit établissement thermal avait été créé, page 345 de l'ouvrage suivant : file:///C:/Users/Benoit/Downloads/S-379170_DELFAU_Hygiene_et_therapeutique_1896.pdf , j'ai trouvé ceci : Donc, calcium et magnésium. Et le gypse, c'est du sulfate de calcium ( CaSO4,2H2O ). Je ne suis pas sur place, et je n'ai pas le temps, mais il est possible de connaitre en détail la composition de cette eau aux archives départementales de Montpellier : http://archives-pierresvives.herault.fr/ark:/37279O/vta6c67680bfb006dda . Donc, si quelqu'un en à l'occasion, qu'il n'hésite surtout pas à partager ici cette information.
  16. Ganoderma lucidum. Pied décentré, ligneux, surface zonée dans les tons marrons, luisante, très coriace. https://fr.wikipedia.org/wiki/Ganoderme_luisant. En tapant son nom sur Google, je me suis même aperçu qu'on lui prêtait toutes les vertus, et que, bien sûr, des petits malins ont trouvé là une source de revenus ... https://www.google.fr/search?q=ganoderma+lucidum&rlz=1C1GGGE_frFR472FR597&oq=ganoderma+lucidum&aqs=chrome.0.69i59j0l5.12632j0j8&sourceid=chrome&ie=UTF-8
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    Votre contexte géologique

    Détection des carbonates : une micro-goutte de HCL à 7 ou 8 % déposée sous la loupe 10X dans la zone : effervescence +++ Je n'ai effectué ce test qu'une fois car vu la taille de l'échantillon je n'avais pas trop la place, mais le résultat ne m'a laissé aucun doute. Comme le minéral est toujours là, il n'a pas été trop sensible à la dissolution par les eaux de pluie ( comparer avec le gypse). C'est un carbonate en cristaux incolores à blancs. Du calcaire et de la calcite, à moins d'un mètre de distance, il y en a. Bien sûr il existe des carbonates d'éléments plus exotiques qui ont les mêmes propriétés, mais ils sont plus rares. Bien sûr il existe des carbonates mixtes contenant du calcium et un autres élément, par exemple un métal de transition, dans des proportions définies, mais l'apparition de tels minéraux demande des conditions physico-chimique particulières, et ils sont donc moins fréquents. Donc pour moi, il est à peu prés certain qu'il s'agit de calcite.
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    Votre contexte géologique

    Les trois dernières images de Kayou présentent une version ancienne ! Je vous présente une version actuelle : la table de campinq écologique, durable, et même recyclable. C'est bien sûr toujours de l'Hettangien du Chaînon de Saint Chinian.
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    Votre contexte géologique

    Chose promise, chose due ... Je vous invite donc à une petite visite de la minéralogie du "pisolithe de musée" du Chaînon de Saint Chinian de mon message du 26 juillet. La minéralogie n'est pas vraiment mon truc, donc, si ce que j'ai écrit vous contrarie, n'hésitez pas à me le faire savoir. Je vais montrer des couples de deux images prises au microscope. La première image de chaque couple à une largeur de 1.25 millimètres , et la seconde une largeur de 0.5 millimètres. Ces images ne sont pas de très bonne qualité ; pour avoir mieux, il aurait fallu combiner plusieurs images avec un logiciel adéquat, mais cela demande du temps, et le temps, c'est ce que j'ai le moins ! Commençons donc par l'observation et l'interprétation de ce que l'on peut voir sur chacun des deux hémisphères de ce pisolithe. >>>>> Premier couple d'images. Première image ; donc largeur = 1.25 mm. Au centre, trois cristaux limpide de couleur jaune miel. En haut, à peu près au milieu, un groupe de cristaux brillants, noirs, et opaques. En bas, une fissure dont on aperçois ce qui reste du matériau très blanc qui l'a comblé. Deuxième image ; donc largeur = 0.5 mm. Gros plan au centre de l'image précédente. Des trois cristaux limpides de couleur jaune miel, celui en haut à droite est le plus visible sur cette mise au point. On voit également mieux la surface générale où se mêlent des plages tirant vers le noir, opaques, sombres, mais parfois brillantes, et des plages tirant vers le rose orangé, semblant translucides, avec quelques cristaux, comme à gauche, à mi hauteur. Mais, le plus intéressant sur cette image, ce sont les cristaux noir, opaques et brillants. Dans le quart supérieur gauche on voit briller la surface hexagonale de deux octaèdres tronqués. Dans le quart inférieur droit on voit briller la surface octogonale d'un cube tronqué. Pour moi il s'agit il s'agit de cristaux de pyrite : https://fr.wikipedia.org/wiki/Pyrite . Mais ils sont maintenant pseudomorphosés en un composé ferrique. >>>>> Deuxième couple d'images. Ce sont des vues du composé translucide de couleur rose, dont on devine quelques cristaux non reconnaissables. On se rend compte que ce matériau forme un encroûtement de faible épaisseur. Pour moi, il s'agit de rhodochrosite : https://fr.wikipedia.org/wiki/Rhodochrosite . >>>>> Troisième couple d'images. On voit également, plaqués à la surface des hémisphères de minuscules cristaux à l'éclat adamantin. Quelque soit la position de l'éclairage, quelque soit la position de l'échantillon, ces cristaux sont tellement brillants qu'ils apparaissent comme des trous blancs dont on ne voit que le contour. C'est pour cela que je pensais à goethite : https://fr.wikipedia.org/wiki/Goethite , ou lépidocrocite : https://fr.wikipedia.org/wiki/Lépidocrocite . Mais sans certitude aucune. >>>>> Quatrième couple d'images. Comme sur la première image de ce message, on peut voir que des fissures situées sur les deux hémisphères de ce pisolithe ont été remplies par un minéral de couleur blanche, qui réfléchi beaucoup la lumière, et qui est suffisamment soluble pour qu'il n'en reste plus qu'au fond des fissures ( l'échantillon a été trouvé dégagé à la surface du sol ...). D'ailleurs, sur la première image, un petit fragment qui est en train de s'échapper de la fissure présente un aspect caractéristique de ce phénomène de dissolution. Pour moi, il s'agit donc de gypse : https://fr.wikipedia.org/wiki/Gypse . Poursuivons par l'observation et l'interprétation de ce que l'on peut voir entre les deux hémisphères. >>>>> Cinquième couple d'images. Les deux images suivantes montrent une surface approximativement perpendiculaire à la fissure. Elles mettent en évidence l'alternance de la minéralisation qui s'est produite lors du remplissage de cette fissure. Le dépôt de calcite : https://fr.wikipedia.org/wiki/Calcite a alterné avec le dépôt d'un minéral sombre et opaque, composé du fer ou du manganèse. Cette alternance n'a cessé qu'avec l'arrêt complet du jeu de la faille. >>>>> Sixième couple d'images. Dans ce cas, la surface visible est approximativement parallèle à la fissure. La plus grande partie de ce qui est visible est de la calcite. Sur la première image on remarque surtout un élément parasite actuel imprévu ; oublions-le. On devine également en grossissant cette première image la présence de petits cristaux colorés en rose : rhodochrosite, ou en jaune : un autre minéral. Au centre des deux images se trouve un cristal prismatique dont l'extrémité est facettée. Le minéral dont il est constitué est noir, opaque, et très brillant. Il s'agit là encore d'un composé du fer ou du manganèse. On a le choix entre hématite, manganite, pyrolusite :https://fr.wikipedia.org/wiki/Hématite ; https://fr.wikipedia.org/wiki/Pyrolusite ; https://fr.wikipedia.org/wiki/Manganite. Je ne vois guère d'autre candidat possible. >>>>> Septième couple d'images. Toujours dans la calcite remplissant la faille. Les deux images montrent en leur centre un groupe de cristaux, translucides, de couleur jaune miel, qui, bien que de morphologie différente, appartiennent bien au même minéral. Et ce minéral, c'est de la sidérite : https://fr.wikipedia.org/wiki/Sidérite . On remarquera également en surface de ces cristaux de sidérite une résille d'un composé noir opaque, sans doute ferrique. Cette sidérite, on la retrouve sur tout l'échantillon, regardez le premier couple d'images. >>>>> Huitième couple d'images. Un autre groupe de cristaux de sidérite qui, là aussi, se présentent sous différents habitus. L'altération de la sidérite de l'extrémité des deux plus gros cristaux du groupe en un composé ferrique est particulièrement évidente. >>>>> Neuvième couple d'images. Au milieu de la première image se succèdent verticalement plusieurs cristaux de sidérite. Toujours au milieu de la première image, mais en haut, se trouve un cristal prismatique à extrémité facettée, noir, opaque, brillant, identique à celui montré dans le sixième couple d'images. Le gros plan de la seconde image présente des aspects typiques des cristaux de sidérite.
  20. C'est vite identifié : ce n'est pas un oeuf fossile ! Il s'agit a mon avis d'un galet d'un matériau paléozoïque, sans doute un gneiss, qui a subit un encroutement calcaire sur une faible épaisseur. Par contre, sur la dernière photo, il s'agit bien de fragments de coquille d'oeufs.
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    Votre contexte géologique

    J'ai fini de réunir tous les éléments afin de tenter de répondre aux questions de Lucailloux et Next50MY. Allons-y. - "La tectonique pyrénéenne" : il suffit de regarder la carte. Campanien en vert amande, Hettangien en mauve pâle, Trias en orange. Les "écailles", orientées Ouest,Sud-Ouest / Est,Nord-Est se succèdent, en bas à gauche. En bas à droite, le Campanien forme de petits affleurements. C'est tout cassé ! Pas étonnant qu'il y ait autant de fractures/fissures/failles. - "La présence de bancs d'argile entre ces bancs d'oncoïdes". En fait, dans tout le Campanien du Chaînon de Saint Chinian, il existe des dépôts d'argile, et pas simplement entre les bancs d'oncoïdes. Et l'argile, ça gonfle quand c'est humide, et ça se rétracte quand ça sèche. Voir : http://www.geoforum.fr/topic/8912-bauxites-tout-ce-qui-sy-rapporte/?do=findComment&comment=609331 - "les dépôts d'évaporites triassiques souvent présents en profondeur". Là aussi il suffit de regarder la carte, et en particulier à quoi ressemble les "écailles". Et puis, du Trias qui affleure, même parfois au contact du Campanien, il y en a. Et dans le Trias, des évaporites, du gypse, il y en a. Mais, bien sûr, je ne fais pas un forage à l'aplomb de chaque caillou que je rencontre ... Première image, lapiaz dans un banc d'évaporites triassiques du chaînon. Deuxième image, toujours dans le secteur : les évaporites, sous pression, elles deviennent plastique. Dans les conditions de formation des écailles du Chaînon de Saint Chinian, soumis à des contraintes identiques, les bancs gréseux et calcaire se fracturent, se fissurent, se faillent, les bancs d'argile et de marnes plient, et les bancs d'évaporites fluent. Là ça devient très compliqué. Le plus évident : quand une fissure ou faille séparant deux compartiments n'est pas minéralisée, c'est de l'actuel, c'est l'érosion qui démantèle tout ce qui se trouve à proximité de la surface. Du moins, en principe ... Quand une fracture/fissure/faille est minéralisée, c'est ancien. Mais comment savoir de quand ça date ? Il est des cas, là aussi, évidents : quand ça se recoupe ; mais malheureusement, la datation n'est que relative. Et puis, des fractures/fissures/failles peuvent rejouer à des époques successives. Bref, c'est compliqué, mais il ne faut pas oublier que l'on peut avoir de la chance ... Une petite image d'un bloc de calcaire à oncoïdes montrant une belle fissure minéralisée par de la calcite. Quelques éléments ... Tout le Campanien du Chaînon de Saint Chinian est constitué de dépôts fluvio-lacustres et de plaine d'innondation. Les dépôts fluviatiles sont facilement reconnaissables : ce sont de empilements de bancs ou de lentilles de grès et de conglomérats dont la puissance varie généralement du décimètre au mètre. Ces bancs sont séparés par des dépôts de matériaux de granulométrie plus fine, argiles et limons, qui ont sédimenté en fin de crue. Il est facile de voir que chaque banc de grès et conglomérats s'est déposé en un seul événement, lors d'une sorte d'épisode cévenol du Campanien. Vu l'abondance de la faune et de la flore, et la présence de troupeaux de grands herbivores, il de fait aucun doute pour moi que les précipitations exceptionnelles qui ont entraîné la formation de ces bancs de grès et de conglomérats se produisaient, en fait, assez fréquemment ; sans doute annuellement. Si mon point de vue est le bon, c'est un bon indice d'un taux de sédimentation élevé. Pour illustrer mon propos, un cas un peu extrême; Ce dépôt s'est sans doute formé en une seule fois et la taille des galets est impressionnante. Et le galet cassé en deux qui s'est immobilisé en bas de l'escarpement présente tout un ensemble de fractures consolidées qui raconte un épisode de son histoire. Ma conviction est qu'une partie des évaporites du Trias a migré dans le Campanien, sans doute lors de la mise en place des écailles et de la structuration du Chaînon de Saint Chinian. Durant cette phase tectonique, les contraintes exercées sur les roches ont du être très fortes, mais comme cela ne s'est pas produit profondément, il n'a bien évidemment jamais été question de métamorphisme. Par contre, cela a été bien suffisant pour faire migrer des sels comme le gypse, soit par fluage, soit par transport sous forme dissoute dans des fluides. Quelques exemples rencontrés en différents endroits ... Premier exemple : gypse ayant rempli les fentes de dessiccation d'une argile du Campanien ( images déja montrées sur ce forum ). Ne me demandez pas comment cela a bien pu être possible, car je ne le sais pas. Deuxième exemple : morceau de bois fossile du Campanien présentant une fissure comblée par du gypse fibreux de couleur rose. Clic sur la première image puis sur "taille totale" = plus de détails. La largeur de la deuxième image est de 1.25 millimètres Troisième exemple : faille dans un banc de grès contenant quelques oncoïdes. En contact avec les deux compartiments, deux couches grises de ce qui me semble être un minéral argileux lithifié. Séparant ces deux couches grises, au centre, une couche de gypse très blanc, facilement reconnaissable à son aspect. Prochain message : tout ce que le microscope peut révéler sur un pisolithe du Campanien coupé en deux hémisphères séparés par une faille minéralisée ...
  22. Du coup, maintenant, je ne suis plus sûr de rien ... Ou plutôt, si "Le mieux est l'ennemi du bien" : http://www.geoforum.fr/topic/35325-oursin-dans-silex/?page=1#
  23. Ce qui serait vraiment bien, c'est de nous montrer la partie interne des éclats qui ont été enlevés. Et même encore mieux, de nous les montrer recollés, pour que l'on en ait une bonne vision. On verrait ainsi le moulage de la surface externe de la bestiole. J'espère que ce n'est pas parti à la poubelle ...
  24. Ce n'est pas un oursin ! Casser le bloc de silex ne permettrait pas de voir grand chose de plus que ce que l'on voit déjà. Et ce que l'on voit est suffisamment caractéristique pour permettre l'identification.
  25. Pour moi, ce que l'on voit est le moulage de la partie interne de la valve d'un brachiopode du genre Isocrania. Voir : https://www.google.fr/search?q=isocrania&rlz=1C1GGGE_frFR472FR597&tbm=isch&imgil=pxAWVF_tnm5xxM%3A%3BIpj6GIh2PH9tiM%3Bhttps%253A%252F%252Fen.wikipedia.org%252Fwiki%252FIsocrania&source=iu&pf=m&fir=pxAWVF_tnm5xxM%3A%2CIpj6GIh2PH9tiM%2C_&usg=__pT_Eey6R8v0hTPhiMNXd05Xmmtg%3D&biw=1281&bih=702&ved=0ahUKEwjM68b48azVAhVIY1AKHVeSCrsQyjcIOg&ei=cqh7WczqMMjGwQLXpKrYCw#imgrc=pxAWVF_tnm5xxM: . Et encore : https://fr.wikipedia.org/wiki/Craniidae . Et surtout, je ne le casserai pas ! Eventuellement polir une face car le bloc contient plein de petits fossiles qu'il serait sympa de voir sur une coupe non altérée. Mais il faut s'en sentir capable : le silex c'est coriace. Donc, disqueuse avec meule diamantée, puis papier abrasif à l'eau de granulométrie dégressive sur un marbre ; avec un peu d'expérience, suffisamment de patience, et beaucoup d'huile de coude, en trois jours, on a un beau résultat ... Autrement, je le trouve très bien comme cela !
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