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▲ Bourse minéraux et fossiles de Sainte Marie aux Mines (Alsace) - 26>30 juin 2024 ▲ |
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S'il s'agit d'une épine céphalique d'hybodonte, piste tout-à-fait vraisemblable, c'est une première pour moi, j'en suis ravie. La bête devait avoir le coup de tête bien râpeux, car c'est blindé d'émailloïde !
Par ailleurs, les denticules dermiques abondent dans la z à aalensis, avec un aspect très varié. Côté dimensions, ils sont à peu près comme dans les niveaux inférieurs, c'est à dire de l'ordre du tiers de millimètre ou moins, avec de rares exceptions plus grandes, dont un exemplaire "géant" montré plus haut. Les mêmes se retrouvent dans la zone à aalensis, à côté de nouvelles formes, plus épaisses, nettement bi ou tri carénées. Du fait de leur taille minuscule, je n'arrive pas à les photographier correctement. De même, une très riche faune connexe d'ostracodes et de foraminifères très bien conservés mériterait d'être illustrée.
Pour illustrer les méfaits de l'imprégnation du sédiment par la calcite, voici une dent latérale arrière d'hybodonte, une des rares que j'aie trouvées à ce jour dans la z à aalensis:
environ 2 mm de long, fragmentée en trois parties en place.
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Merci Jean-François pour ces informations.
Il y a 14 heures, elasmo a dit :les plis (ou tout au moins l'illusion de plis) à la base de la dent,
La base de la dent est effectivement fortement plissée, mais contrairement aux dents d'hybodontes auxquelles je suis habituée, elle est très peu épaisse, très fine et tranchante. Ces plis ont un rôle de renforcement évident sur le spécimen.
Oui, Amédé, marquage bleu à l'encre indélébile, ça rend bien service pour repérer ces "Dents de la Mer" toarcienne, qui ont une taille tournant autour du millimètre, souvent moins, rarement plus. Chaque caillou porte aussi inscrit en code son site d'origine et son niveau. Obligatoire pour s'y retrouver !
Pas d'azurite dans le toarcien terminal lozérien ! J'aimerais bien, mais ça compliquerait les choses. En fait, on y rencontre bien plus de minéralisations micro que dans les niveaux inférieurs. Pyrite octaédrique ou cuboctaédrique bien sûr, quelques cristaux anecdotiques de galène et d'hématite, du quartz genre fenestré mais minuscule (sur un site), beaucoup de gypse, et surtout l'envahissante calcite qui a éclaté les ammonites et certaines lumachelles comme du popcorn, c'est pourquoi les dents un peu grandes sont souvent fragmentées et maintenues en place par cette fichue calcite .
Elle rend également le travail de dégagement ardu, je n'insiste pas dès que le recouvrement d'une dent par le sédiment devient trop dur à l'aiguille.
Voici les nouvelles trouvailles d'avant hier, du moins les plus parlantes:
In situ, une riche lumachelle du Toarcien terminal (zone moyenne à aalensis) en place, largeur de l'affleurement 25 cm environ, a livré une dizaine de dents, sur place et en éboulis:
La plus étrange de la journée, 2,5 mm, en forme de flèche pédonculée
Des dents d'hémiscylliidés ? Ces types de dents dominent largement dans l'échantillonnage. Les hybodontes sont devenus très marginaux. Les raies, elles, semblent avoir tout simplement disparu depuis la Z à thouarsense !
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Bonjour Jean-François, non, ces articles appartiennent bien à des échinodermes: calciteux, monocristallins, avec l'aspect de surface et la section typiques des crinoïdes dans ces niveaux. Le mystère demeure donc...
Peu de temps libre, et pas mal de casseroles sur le feu ! Mes recherches de dents dans le Toarcien terminal sont en train de payer enfin. Pour cela, je dois prendre des après-midi entiers pour crapahuter, des soirées nettoyage de vilains cailloux gris intensives; j'ai dû étendre mon rayon d'action à 25 km au lieu de 5, et je travaille l'endurance physique et parfois mon vertige pathologique ! Ces niveaux sont en effet perchés (comme moi ? ) haut dans le relief. Mais une belle et riche faune de requins s'y cache. Ce dernier mot est approprié, car les dénicher n'est pas chose facile. L'expérience me fait gagner rapidement en efficacité: mon ramassage de roches lumachelliques est de plus en plus ciblé et porteur. L'aspect des lumachelles favorables est juste différent de celui du Toarcien supérieur et moyen: plus épaisses (jusqu'à 5 cm), plus étendues, et toutes (sauf une à ce jour) complètement dépourvues de bélemnites !
Voici quelques-unes de ces dents qui, comme les ammonites (c'est la zone à pleydellia aalensis), reflètent une profonde modification de l'environnement et de la faune. à la fin du Toarcien.
La première dent trouvée me fait penser à un requin hexanchiforme. La plus grande cuspide est légèrement déplacée vers la droite suite à une fissuration contemporaine de la fossilisation (1.5 mm de large):
Dent broyeuse à l'émail très épais (et rayé d'usure !)
Ossicule dermique de très grande taille (presque 1mm)
Dent à la racine bossue: de telles dents ont souvent deux petites cuspides latérales très proches de la principale (1.5 mm environ).
Dent molariforme à cuspides divergentes. D'une taille identique à une autre d'un type apparenté à Grimmenodon trouvé dans le T moyen (z à variabilis), elle montre des cuspides plus élevées (0.5 mm environ); pas entièrement dégagée.
Mystère complet pour celle-ci, à la couronne irrégulièrement crénelée, large de 3mm, complète du côté droit
Hier, nouveau site visité dans la z à aalensis: 25 nouvelles dents, je vais leur tirer le portrait ! Bonne journée à tous !
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Bonjour, les cristaux de calcite n'ont pas des faces naturelles: ce sont des éclats clivés. Quant à la colle, un petit bain d'acétone pour cette pièce achèvera le nettoyage.
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Une ureilite ? Alors des comme ça, vous allez en voir absolument partout ! Aucune météorite ne ressemble visuellement autant à des cailloux banals et bien terrestres que les achondrites. La plupart doivent être analysées pour être mises en évidence. En plus, les achondrites ne répondent pas à l'aimant dans la quasi-totalité des cas. Vous n'avez donc pas fini d'en ramasser !
Blague à part, il est impossible de caractériser vos roches sur ces simples photos. La Corse est extrêmement riche en roches cristallines, métamorphiques, détritiques diverses et variées, avec dans certains secteurs de la magnétite assez abondante en minéral accessoire (par ex: environs de Morosaglia, et plein d'autres en Haute-Corse). Mais si vous êtes persuadé d'avoir décroché un morceau de planète, il n'existe qu'un moyen: le montrer à un spécialiste dans un muséum ou une université, et le faire analyser par un labo spécialisé s'il reste un doute après ce premier examen. Mais avant de rechercher des météorites, il serait quand même intéressant de bien reconnaitre les roches de votre secteur, à l'aide de la carte géologique ou d'Infoterre, par exemple. Il y a du boulot ! Et pour les galets, ça peut venir de très loin, mais pas forcément de la Ceinture des Astéroïdes.
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Bonjour à tous , mes recherches de dents de poissons dans le Toarcien supérieur commencent à donner des résultats intéressants.
La dernière formation (n°28 sur 30) trouvée dans le sommet de la zone à thouarsense est prometteuse par la qualité de conservation des dents, de loin la meilleure rencontrée dans le Toarcien supérieur, où elles ont tendance à présenter un aspect usé et roulé. Petit bémol, elles n'y sont pas fréquentes.
Comme d'habitude dans ces niveaux du Toarcien supérieur, l'élément dominant de la lumachelle est une abondance d'articles de crinoïdes. Mais ici, l'aspect de ces articles me surprend. Ce ne sont pas les habituels éléments cylindriques ou pentagonaux, mais des losangiques. Très marginaux dans d'autres lumachelles, ces articles en losange représentent ici la quasi-totalité des restes de crinoïdes.
Un de ces articles de crinoïde losangique:
Une jolie dent d'hybodonte (3 mm de hauteur)
Une dent de néosélacien (3 mm de hauteur) avec sa racine bien conservée: je n'ose pas tenter le dégagement de l'autre côté de la dent qui s'enfonce dans la roche dure.
Dent d'actinoptérygien avec la base bien conservée (2 mm)
Dent de poisson inconnu, effilée, à l'émail profondément plissé. Ces dents-là apparaissent au sommet de la zone à variabilis.
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Bonjour, aucune météorite dans cet ensemble. Le galet à inclusions vertes est un gabbro, très courant parmi les galets charriés par une rivière corse comme par exemple le Golo. Les autres, à l'exception de la pierre rouillée qui est probablement un déchet anthropique, sont des microgranites ou des grès. La magnétite est un minéral accessoire fréquent dans certains gabbros de Corse.
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Bonjour, effectivement, ce spécimen ressemble davantage aux classiques pièces du Val Malenco qu'aux malgaches: intensité du vert des cristaux et aspect à dominante grise de la gangue.
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Beau travail de découverte et d'identification !
A nous deux, nous en avons 3 !
Je parle de ces bestioles-là bien sûr !
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Bonjour Elasmo, les ramifications sont-elles strictement alignées et unidirectionnelles le long de l'axe ?
C'est siliceux, calcaire ou phosphaté ?
Si c'est siliceux: la structure concentrique et la présence d'un canal (médullaire ?) au milieu de la section principale me feraient penser à une branchette d'arbuste lignifiée genre épineux, silicifiée. Mais j'ignore si c'est possible, une épigénisation d'une telle finesse dans de si petites dimensions.
Si c'est phosphaté: épine ramifiée d'un poisson à définir ?
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il y a 23 minutes, le sablais a dit :
la sodalite peut avoir d'autres couleurs que le bleu
incolore; blanc; jaune; jaunâtre; verdâtre; bleu; rougeâtre; gris; vert; rose; violet; blanc gris
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Bonsoir Leo, la poubelle ce serait dommage, c'est un bel échantillon de calcédoine-améthyste très probablement originaire de Chatelperron, Allier.
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Bonjour, les Anciens creusaient les mines à la pointerolle ou au feu, ce qui laisse des traces caractéristiques sur les parois. Sur votre 4è photo (paroi non recouverte de concrétions, me semble-t-il) de telles traces sont plausibles.
A voir si des Géoforumeurs ayant observé des galeries anciennes confirment ?
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Je ne pense pas que ce soit une structure granulaire, mais plutôt un amas de fragments de chondres.
Les inclusions réfractaires sont présentes mais rares dans Gujba, absentes macroscopiquement sur ce spécimen.
Sur les conditions paradoxales de sa formation, il y a cet article paru en 2002, pas fondamentalement remis en cause depuis:
Elle contient des amas de nanodiamants:
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Les plus grands chondres métalliques sont un diamètre autour de 5 mm sur ce spécimen, qui mesure 50 X 24 mm. Les chondres "rocheux", à dominante olivine, sont dans le même ordre de taille, anormalement élevée (ils peuvent dépasser le centimètre sur Gujba), mais ils ont souvent subi une fragmentation, bien visible sur mon spécimen. Ces fragments eux-mêmes ont un aspect "fondu".
Elle est effectivement classée dans les chondrites carbonées, à taux de métal très élevé. De telles météorites sont supposées issues de l'impact entre un astéroïde carboné et un astéroïde métallique... Du moins, on en était là de la théorie, lorsque j'ai rassemblé l'essentiel de ma collection de météorites entre 2003 et 2010. Cela n'expliquait pas la taille vraiment hors norme des chondres de Gujba.
Le spécimen est juste scié, pas de polissage, ni de traitement à l'acide. Ce serait intéressant de voir si cette expérience a été faite, et si les chondres métalliques présentent des figures de Widmanstatten (=refroidissement très lent du métal) !
L'explication de la formation de telles roches est définitivement un challenge .
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Beau sujet !
Malheureusement, c'est en lame mince sous lumière polarisée qu'ils révèlent le mieux leur structure et leur beauté. Un fantastique spectacle pour certaines L3 ou CV3 !
J'ai quelques lames minces et leurs photos, mais ce n'est pas moi qui les ai prises sous LP.
Voici une météorite bien bizarre comme je les aime (pas en lame mince, mais dans ma collec' aussi), en lumière naturelle: la bencubbinite Gujba et ses chondres géants, dont une bonne part sont 100 % métalliques:
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Bonjour, ce caillou n'a rien de volcanique mais tout de sédimentaire: c'est un tronçon d'ammonite pyritisée pris dans un bloc de calcaire marneux. Les parties séparées jaunes sont de la calcite de remplissage des loges, partiellement corrodée. Avec un test HCL vous pourrez confirmer la calcite.
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Joyeuses Pâques !
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Bonjour, le nautile appartient au genre Cymatoceras, peut être de l'espèce elegans, bien que celle-ci soit davantage représentée au Cénomanien dans la zone subalpine méridionale. Pour l'autre pièce, je pense non pas à un os , mais à une chambre d'habitation écrasée d'ammonite à fortes côtes.
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De tout temps une de mes favorites !
Une autre que j'aime bien
Et ma préférée période Mick Taylor, qui vire à l'obsession pour moi maintenant !
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Bonjour, je penserais à une minéralisation secondaire de cuivre et zinc dans un chapeau de fer.
La mine de Mapimi, Durango, Mexique est un bon candidat sinon un bon exemple de gisement de ce type.
Donc plus que probables au simple visuel : rosasite (boules bleues) dans limonite (roche rouille) avec malachite un peu délavée (boules vert-clair) et calcite (rhomboèdres plus ou moins clivés incolores au centre de la pièce.
Dents d'élasmobranche toarcien non identifié
dans Dents de requins fossiles
Posté(e)
De ma dernière sortie, au sommet de la zone à variabilis:
L'inconnu aux "dents en aiguille", à la structure profondément plissée, en 2 exemplaires (environ 1.5 mm):
Dent d'actinoptérygien (cf Dapedium) (2mm)
Minuscule dent d'un hémiscyliidé (0.5mm environ)
Encore un Hémiscylliidé ? couronne apparemment complète (2mm)
Une autre, à la forme pas vraiment classique (base large et très arrondie, ressemblerait à celle d'"Hétérodontus"), une cuspide manque sur la gauche (1mm).
L'"Hétérodontus" lozérien joue à l'Arlésienne, mais là j'en tiens un bel exemplaire ! (1mm)
Une dent de paraorthacodonte (du moins je pense ) avec une impressionnante racine bien conservée, large et plate (2mm environ); hélas, la profondeur de champ à cette échelle me joue des tours ...
Et pour finir l'énigme du jour: non ce n'est pas une edelweiss, ça y ressemble sauf que d'après l'aspect c'est sûrement en calcite, et sa taille, environ un tiers de millimètre
Je suis là à l'extrême limite de ce que je peux capter en photo avec mes pauvres moyens, par rapport à la vision à la binoculaire.