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Vente et achat de minéraux français et cristaux du monde sur Internet.
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Azogue

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Tout ce qui a été posté par Azogue

  1. Voici les elements d'information précis que je peux te donner: Le filon de Maxonchamp est situé à une dizaine de kilomètres au sud de Remiremont sur le versant sud de la haute vallée de la Moselle, sur les communes de Rupt-sur- Moselle (Vosges) et La Rosière (Haute-Saône). Découvert en 1933 et reconnu vers 1954, il a été mis en exploitation en 1959 par B. Chomski, qui était alors propriétaire de la mine de Ba, F, Mn du Haut-du-Them en Haute-Saône, d'où le nom de l'exploitant de la concession de Maxonchamp : Mines du Haut du Them (décret d'institution daté du 19 août 1987, pour une durée de 15 ans). Il occupe sur un allongement reconnu d'environ 600 m et une hauteur reconnue de 200 m environ une faille N 170°E avec zone broyée, dans le socle granitique et gneissique. La fluorine constitue le long de la zone broyée un chapelet de lentilles irrégulières pouvant s'épanouir jusqu'à 2,5 m de puissance. La partie nord de la caisse est la plus puissante, sur une distance de 250 m et une hauteur reconnue de quelques 200 m. La fluorine est souvent accompagnée d’un peu de galène, chalcopyrite, quartz, barytine, calcite. Le filon a été exploité sur sept niveaux (les cinq supérieurs communiquant avec le jour) tantôt par chambres magasins d'environ 40 x 40 m (1000 à 2000 t par chambre) et tantôt par tranches descendantes obliques. Il a fourni le plus fort tonnage de fluorine des Vosges avec 150 à 200 000 t de tout-venant de bonne qualité métallurgique (la teneur ayant oscillé de 40 à 80 % CaF2) enrichi dans un lavoir gravimétrique sur le carreau. A partir de 1971, on a produit une première qualité (acidspar) triée à la main après criblage sommaire, et le reste (les ¾ du tonnage) etait formé par des fines 0/20 récupérées par décantation. En 1992, derniere année normale, environ 2500 t à 50 % de CaF2 ont été extraites. La production a été ensuite épisodique, et s’est limitée en 1999 à la vente de concentrés du stock. Fin 1999, les travaux ont été suspendus et les entrées de la mine ont été foudroyées. L'existence de réserves en allongement et en aval pendage est inconnue. On a néanmoins exploré, il y a quelques années, par sondages électriques et carottés-fond, le passage d'un filon parallèle. Tu le vois, c'est 600 m qu'il faut retenir comme allongement (le mot est plus "pro" que "longueur"). A Rosieres tu n'as vu qu'un jalon de la structure filonienne porteuse, qui elle est plus longue mais (hélas) pas minéralisée partout
  2. Tres sympa, ton témoignage. L'histoire de Maxonchamp mérite d'être contée. C'est l'une des premières et des dernières mines artisanales de spath fluor en France. En 1960, elle est :coucou!: en train de démarrer; oh, il y a eu des épisodes antérieurs peut-etre, là comme partout ailleurs, mais c'etait du temps où l'extraction de la fluorine était régie comme un matériau de carrière; En 60, elle vient de passer dans la classe des Mines, et un petite PME, Boris Chomski, d'origine polonaise, sollicite un permis d'exploitation . Il aura ensuite la concession. A l'époque, les René Jean Antonioli sur la Cote d'Azur, Boris Chomski ici, Pierre Jean Herbinger (le père) dans les Vosges aussi ou bien à la mine de Garrot (Var). Lui deviendra en peu de temps un grand Monsieur et il jouera dans la cour des GRANDS, à Chaillac notamment où il a eu le génie d'investir au moment idoine et de se retirer juste avant que le carcan administratif lié aux obligations couteuses de réhabilitation du terrain s'abatte sur ses associés. C'est le minerai lavé qui n'a pas trouvé acheteur que tu as retrouvé dans la "carrière". En 1999, il y avait encore aussi sur place tout le parc automobile des engins, loaders, wagonnets.
  3. Là, vous avez vu, c'est un grand malade. Un cas. Incurable peut-etre! car de la collec, il en a fait ...son métier. Donc, à la fois il doit soigner les autres collectionneurs, satisfaire leurs caprices, mais il voudrait bien se gater aussi. Etre ou ne pas etre? Le big Dilemne ? (rappel). Tu as vu ma stalactite de rhodo et de galène de Trepca ? Elle ne te rappelle rien avec son rose vif? OooOoh, là je sors ! Amitiés Alain, je ne manquerai pas de te voir à SMAM, des fois que ton psy t'aurai convaincu de revendre toute ta collection pour te libérer les chakras un bon coup (ne manquez pas le prochain magazine Geochronique à ce sujet !)
  4. Ca , j'aime (beaucoup d'autres réponses aussi) Un petit coté d'auberge espagnole (c'est tellement français) Mais tu mets l'accent -essentiel à mes yeux- sur l'égo au sens noble, c'est à dire que ta collection DIT quelque chose (à toi et aussi aux autres qui ont le privilège de la voir un jour) c'est un acte d'auto-satisfaction mais aussi de communication, étant entendu que tu ne resteras jamais le meme, tu es voué à évoluer (en "bien", en principe) et ta collection va illustrer ton évolution, vers le but que tu t'es fixé au point de vue minéralo
  5. Ah ces vieux, sclérosés! ils nous assènent leuurs vérités, avec leur peauugnon, parce qu'ils sont parvenus au faite de leur dada , alors que nous, on trime dur , et qu'on en est encore à ramasser un bout de cristal et à s'éclater (et vous avez raison) parce qu'il est fort beau quoique petit, et que nous, à leur inverse, "on s'est faits tout seuls" ! Si je vous provoque, c'est pour que vous réagissiez. Je m'inquiète de voir que depuis 48 heures j'ai asséché ce post avec mes inepties. Je souhaite ramener la paix, et que la parole circule sur ce post à nouveau, car c'est (à mon avis) un des sujets les plus importants de ce forum en ce moment: autrement dit (là c'est l'apéro qui m'influence , et il est l'heure de passer à table): etre ou ne pas etre, voilà la Question. Qu'est ce que vous avez à dire, là, chacun, vous les grands richards de collectionneurs connus du Monde entier, vous autres les sans-grade qui débutent, et vous les entre-deux, sur votre idéal de collection, parce que la minéralo, au départ au moins, ça passe par le contact du minéral récolté, et sa conservation, à des buts divers (à dire svp). En ce moment, les collectionneurs que ce soit vous ou moi, pareil, sont montrés du doigt . Nous dilapidons le patrimoine français, à en croire les archéologues miniers les plus virulents. Heureusement que les géologues qui ont découvert les gisements miniers sont jusqu'ici acquittés, parce que finalement, pour certains ultras, il n'aurait meme pas fallu échantillonner ni ensuite exploiter le filon! c'etait un sacrilège de patrimoine archéologique national, d'avoir vidé les filons. Les cristaux appartiennent à la postérité (sic). Je ne sais pas si vous vous rendez compte, mais à mon avis, de ce que vous répondrez au post initial, vous serez jugés. La collection des mineraux, à mon avis, est un passage obligé. C'est une formation. Il y en a qui ajouteront une initiation mais je leur laisse. C'est CAPITAL d'en passer par là. Le contact avec le minéral qu'on va co-lec-tio-ner pour toutes sortes de motifs valables (ou non) est essentiel. Aucun des DVD de minéralogie qu'on vend actuellement, qui sont géniaux et à pratiquer certes, ne remplacera la collection perso, de chacun. Svp, ne me laissez pas comme ça, le fossoyeur du post malgré lui!
  6. Achtung: la passion c'est aussi SOUFFRIR (cf Tristan et Iseult, Roméo et Juliette, la Passion du Christ...) C'est comme une pathologie: ces cinglés de minéralos, passionnés qu'ils sont, on ne peut pas les raisonner, ce sont des fous dangereux, y a que la loi , il faut leur taper sur la tete pour les empecher de se mettre en danger eux meme ! (vous voyez qui je mime) Non, dites l'ENTHOUSIASME (d'ailleurs, enthousiasme, c'est étymologiquement etre habité par Dieu, c'est su-per, ça force le respect et l'admiration de tous, meme de nos détracteurs j'espère.
  7. Quel post génial !! Il fallait l'inventer. Bravo. LA collection occupe chez nous une grande place, c'est un fait acquit. Chez moi, c'est à présent bien cerné. Que chacun s'y retrouve avec ce que je vais dire, ou au contraire se démarque? Je collectionne des fluorines du Tarn, et des sulfures de Trepca. Et encore, je fais un distinguo de type "coup de coeur" si ca vient du Burc, pour le motif que c'est une mine ...souterraine. Les minéraux venant des MCO de Montroc et du Moulinal, je fouette moins. Incroyable, non? La collection chez moi passerait donc par la notion d'une aventure -souterraine- que j'ai vécue (j'avais mes entrées au Burc, d'ailleurs certains forumeurs le savent qui ont très sympathiquement contribué à ma joie puisqu'ils y bossaient à l'année, les veinards) Je suis persuadé que ce post va interesser les psy. Il y a matière à plusieurs theses de doctorat de medecine avec nous . Par le passé, j'ai collectionné deux types de spécimens: 1. Des specimens de minéraux (et aussi de roches encaissantes) représentatifs de tous les gites que je visitais. Le but était de réunir assez de documentation (avec la biblio à outrance et le reportage en diapos, deux autres de mes passions) pour pouvoir faire des exposés de vulgarisation (à l'ANNAM pour commencer! salut les amis!) puis de garder une trace de mes observations, dans un but de conservation, des fois que quelqu'un aurait été intéressé dans le petit monde spécialisé, aussi comme pièce à conviction parce que sur une partie de ma collection (les Alpes Maritimes puis le VAr) j'ai pas mal publié pendant la phase scientifique de ma carrière, et enfin dans un but muséographique (oh, rien de très vendable en bourse) parce que j'espérais léguer cette collection de référence à des chercheurs qui reprendraient le flambeau. Mais ...aucun ne s'est présenté. J'ai finalement (30 ans après avoir commencé) tout jeté. Ca n'a manifestement pas manqué à la science. 2. Des spécimens spectaculaires, de 30 cm en général. Pour la joie des yeux. Là, spécialisation assez vite: après avoir un bref moment collectionné tous azimuths, je me suis limité aux gisements que j'ai visités. J'avais aussi fait une collection de référence du volcanisme, un autre de mes dadas. Assez vite cependant, je me suis rendu compte que, en ce qui concerne les cristaux xxx, je ne réussis à échantillonner par moi même que des merdes, et je me suis résolu dès que j'ai eu un peu d'argent de poche à acheter à des mineurs de très beaux specimens venant des mines en activité que j'avais visitées la veille. Il y a 30 ans, ce n'etait pas cher, pour 30 NF on avait une pièce de 20 ou 30 cm du feu de Dieu . Acheter, la honte pour un géologue de métier! Combien de collègues m'ont dit: "pouah, moi je les trouve tout seul!" Moi j'achetais, mais oh pas tout les mois!! le pognon était rare ! Que de belles pièces j'ai manquées! 3. Après, j'ai eu une phase plateau, où je visitais (à cause de mon boulot de prospecteur minier ou de chef de projet de développement de mines) plus de mines que je ne pouvais amasser de collection de minéraux en provenant. Je me suis obligé à ne plus rien en ramasser (je n'étais pas payé pour ça -et c'est un boulot en soi, quand on s'y met, n'est ce pas? , et je n'y voyais de toute façon pas de cristaux, ou bien mes journées etaient trop bien remplies pour que je trouve le temps d'en chercher!!) 4. Acheter, c'est ce que je recommence à faire 30 ans après. Sauf que j'ai réduit à deux mines, comme dit plus haut. J'ai donc tout vendu de mes acquisitions anciennes. Même des fluorines de Fontsante et des barytines bleues des Porres que je regrette parfois! Les veinards, vous qui les avez ! Aujourd'hui je vois passer dans les bourses des specimens extraordinaires de différentes espèces minérales à ma portée (de main et parfois financière) et je m'interdis de les acheter si ce n'est pas de mes mines passion. Par contre, pour mes mines passion, je recherche le meilleur. Je déplore certes d'avoir été fauché pendant les 50 premières années de mon existence: "si jeunesse pouvait, et vieillesse savait" (c'est le contraire )i!! autrement dit et pour conclure, ma collection (à 60 ans je précise) est devenue un prolongement de mon "moa" profond, de mon vécu, de mes tripes. De grosses pièces, et des petites pour les mettre en valeur Des amis me disent qu'hormis les fluo du Burc, ma vitrine est tristounette, surtout en noir et blanc (Trepca)... eh bien tant pis si je n'ai pas une tourmaline à la mode ou une aigue marine. Chacun son, égo, chacun sa vie, le principal c'est de trouver le secret du bonheur. Une autre de mes activités désormais, c'est de sortir en mine avec des potes . La minéralo pour moi, c'est aussi une joie qui se partage, qui se vit en groupe d'amis ou de connaissances partageant le meme idéal ou pas tres eloigné.
  8. Eh bien, ça dépend. J'ai eu la chance de cotoyer pendant des années un stock de 1000 kg de vivianite ramenée d'Anloua (Cameroun) lors de la réouverture du gisement: certains cristaux bien translucides avaient 50 cm de long. tous les specimens avaient été soigneusement étanchéifiés au "bédacryl" , =passé au pinceau, et pourtant ils ont vraiment très mal vieilli parfois: souvent tombés en poussière et en esquilles. Seuls ceux qui ont été vraiment bien badigeonnés résistent bien (badigeon au demeurant d'allure très moche sur les grandes faces planes luisantes, vert bouteille, des cristaux). Par contre, les specimens de Bolivie ou du Kosovo résistent super bien sans mettre de produit
  9. Voili voilou (c'etait plus lourd que la pyrite, à cause du cuivre qui est en plus du fer)
  10. chalcopyrite surtout ici
  11. Puisqu'on est dans la pédagogie : Ne pas confondre les vrais plissements de pyrite ou plus précisément de "lits", de "couches" de pyrite (qu'ils soient d'origine tectonique... ou bien sedimentaire si ce sont des glissements de boues pyriteuses en milieu soumarin (voilà que je ne sais plus écrire sous-marin ) avec les cristaux à faces courbes, ou simplement tordus, parce qu'ils ont été génés dans leur croissance par un autre cristal ou patr le manque de place, ou vraiment par une croissance en arc de cercle parce que ca bougeait dans le coin Ci après: photos (empruntées à des sites Internet Canadiens de metallogénie, ils sont remarquablement bien faits), sur les plissements de lits de pyrite ou de chalcopyrite dans les gisements metallifères de type SEDEX (Sedimentary exhalative = pyrite et chalcopy associées aux fumeurs noirs (ou blancs) des dorsales médio-océaniques fossiles (ou actuelles) avec deformations soit tectoniques (parce que c'est parfois dans des chaines d'age tres tres vieux, plissées et replissées depuis 500 Ma), soit sedimentaires (glissement de la vase pyriteuse sur pente sous marine, pendant que la vase était encore molle), ou les deux (les experts arrivent, parfois, à les distinguer )
  12. Trepca bien sur ! ci-joint photos de mon ami Giovanni qui m'a cédé ces spécimens (4 cm)
  13. Barytine vient aussi du grec "barus" (enfin, en caractères grecs, avec l'upsilonn Y !!) qui signifie "lourd". Le Y se justifie donc pleinement. mais bon, les mineurs des mines (oups, des "carrières souterraines" !) de Cabrières ou des Porres disaient "la barite" la "barite", avec cet accent ensoleillé qui chante encore dans ma memoire comme une époque merveilleuse, et nous avons laissé les anglosaxons faire passer leur loi simplificatrice à la commission de l'IMA. Allez, après avoir lancé ce "pavé" de barytine bien lourd dans la mare, je me "lourde" !! A+
  14. De mémoire car ma doc est à la cave: Matra a été découvert un lendemain de crue, vers 1910. Peut-etre la mine a été en développement assez avancé pour participer à l'effort de guerre en 1915. Mais La laverie qu'on voit (encore? avec la trouillardise ambiante, je sais que ses jours sont comptés...) date de 1939-40. Je sais que la mine a beaucoup produit pour les tanneries = les substances dépilatoires, et les insecticides. C'était le contenu de la "communication" (un prospectus de pub, quoi, en une double feuilles A4 recto verso= un A3 pliable) qui circulait auprès des clients potentiels de la Société l'Arsenic (un prospectus déjà en anglais!). Evi-dem-ment, ça fait mieux de dire que ca a été utilisé pour les gaz de combat. J'en profite encore pour "l'ouvrir": A Duranus, on vient de nous demonter brique par brique le four de l'usine, sous pretexte que les briques étaient enduites de substances trop riches en arsenic. Avec les potes, nous y étions pourtant en culottes courtes, voici 40-45 ans, plusieurs fois par an, et ca ne nous a pas attaqué les roubignolles, contrairement à la "pelade des testicules" dont on a parlé (dans un Paris MAtch vers 1960) chez les riverains des verses de l'usine de Salsigne us (j'avais 12 ans: ca m'a traumatisé, mais au bon sens. J'ai décidé de faire un jour mon sujet de thèse sur le réalgar).. Seulement voilà, nous, minéralos tout fiers, nous ameutons l'opinion publique (nos voisins, quoi, nos concitoyens, mon beauf) sur le réalgar et les gaz de combat de la mine dont nous, NOUS sommes ressortis vivants. Cocorico! Alors, l'ingénieur de la DRIRE qui est pris à témoin par le préfet, par le bureau d'études qui attend d'etre mandaté pour faire le job, qu'est-ce qu'il fait? Il ouvre le parapluie. Heureusement, pour Duranus, nous etions plusieurs, élus compris, pour solliciter des mesures tenant compte de l'interet patrimonial de cette petite usine qui n'a jamais été qu'expérimentale, qui n'a jamais tourné a plein de sa capacité, car ça n'a jamais été rentable, dès le début. Les murs de la petite usine pittoresque perchée au sommet de sa falaise ont été sauvés, et meme consolidés. Merci les pouvoirs publics. Comme quoi, il y a des gens de bien. MAis de grace, arretons de nous gargariser avec les gaz de combat! Nous scions la branche...
  15. De mémoire car ma doc est à la cave: Matra a été découvert un lendemain de crue, vers 1910. Peut-etre la mine a été en développement assez avancé pour participer à l'effort de guerre en 1915. Mais La laverie qu'on voit (encore? avec la trouillardise ambiante, je sais que ses jours sont comptés...) date de 1939-40. Je sais que la mine a beaucoup produit pour les tanneries = les substances dépilatoires, et les insecticides. C'était le contenu de la "communication" (un prospectus de pub, quoi, en une double feuilles A4 recto verso= un A3 pliable) qui circulait auprès des clients potentiels de la Société l'Arsenic (un prospectus déjà en anglais!). Evi-dem-ment, ça fait mieux de dire que ca a été utilisé pour les gaz de combat. J'en profite encore pour "l'ouvrir": A Duranus, on vient de nous demonter brique par brique le four de l'usine, sous pretexte que les briques étaient enduites de substances trop riches en arsenic. Avec les potes, nous y étions pourtant en culottes courtes, voici 40-45 ans, plusieurs fois par an, et ca ne nous a pas attaqué les roubignolles, contrairement à la "pelade des testicules" dont on a parlé (dans un Paris MAtch vers 1960) chez les riverains des verses de l'usine de Salsigne us (j'avais 12 ans: ca m'a traumatisé, mais au bon sens. J'ai décidé de faire un jour mon sujet de thèse sur le réalgar).. Seulement voilà, nous, minéralos tout fiers, nous ameutons l'opinion publique (nos voisins, quoi, nos concitoyens, mon beauf) sur le réalgar et les gaz de combat de la mine dont nous, NOUS sommes ressortis vivants. Cocorico! Alors, l'ingénieur de la DRIRE qui est pris à témoin par le préfet, par le bureau d'études qui attend d'etre mandaté pour faire le job, qu'est-ce qu'il fait? Il ouvre le parapluie. Heureusement, pour Duranus, nous etions plusieurs, élus compris, pour solliciter des mesures tenant compte de l'interet patrimonial de cette petite usine qui n'a jamais été qu'expérimentale, qui n'a jamais tourné a plein de sa capacité, car ça n'a jamais été rentable, dès le début. Les murs de la petite usine pittoresque perchée au sommet de sa falaise ont été sauvés, et meme consolidés. Merci les pouvoirs publics. Comme quoi, il y a des gens de bien. MAis de grace, arretons de nous gargariser avec les gaz de combat! Nous scions la branche...
  16. Mais il faut publier ça vite fait ! (c'est peut etre déjà fait? Je ne suis pas la biblio des Cahiers du Micromonteur etc., c'est mon tort) Il y a au moins dix personnes au Monde qui seront heureuses de lire cette découverte . C'est peu mais c'est beaucoup parce que c'est nous, ou ce sont des potes, ou des gens (qu'ils soient amateurs ou scientifiques) en tout cas pas complètement gaspillés par le bling bling de la nouvelle géolo-géochimie qui publie en englishe only à coups d'isotopes et de fission-traques, et ça compte. Quand je suis arrivé à Matra en 1970, il y avait au village la soeur d'une habitante, qui se trouvait venue là du continent pour ses congés, qui m'a dit que pendant la guerre elle bossait comme secrétaire à la mine, et qu'elle avait vu le directeur qui rangeait ses cristaux de réalgar dans des tubes à essai, au labo d'analyses chimiques de l'usine. 16 cm de long qu'il faisait le plus grand! C'etait une femme qui inspirait le sérieux, pas de MArseille , 55 ans environ; je pense qu'elle n'affabulait pas. Je regrette de n'avoir pas interrogé à ce sujet mon prof de cristallo Jean Orcel, à l'époque. Il est décédé à ce moment, hélas. Revez! je n'en ai pas vu autant, meme dans les musées. Ah, si vous allez à Matra: prenez soin des bacs de flottation, en bois. Pour 1940 et pour du réalgar, c'est une installation qui mériterait quasiment un classement à l'Inventaire supplémentaire des MH . Dernier détail: je ne pense PAS que le réalgar s'altère à la lumière en ORPIMENT (c'est trop moche pour etre de l'orpiment pur). On m'a dit un mélange d'orpiment et d'arsenolite. A ne pas confondre avec le pararéalgar.
  17. sans conviction excessive car çe serait loufoque si le specimen reagit à l'acide chlorhydrique: une pyroméride a sphérolites?
  18. Scusi ! si on ne parle meme pas de carriere ni de code de l'environnement, mais du code civil et dondc du pouvoir du maire ou du proprio du sol, c'est encore mieux. Abrutito que je suis
  19. Je n'ai pas encore vu le texte du verdict, mais à ce que vous dites les uns ou les autres, le fait qu'on parle pour ce type de prelevement, de "carrière" et non de "mine", au sens du code minier du terme, serait un énorme pas en avant. C'est toujours la DRIRE qui gère ces activités, mais selon les volumes ce sera beaucoup plus souple, grace à la loi sur les prélèvements "dérogatoires" de matériaux, à des fins patrimoniales, qui est passée l'an dernier dans le cadre global de la loi sur les Territoires Ruraux. Comme quoi, il y a eu un coup de pouce qui a été donné, et (à mon avis mais je n'en suis pas) vous avez eu un gars de DRIRE qui, quelque part, a insufflé les bons mots aux juges, et il n'avait sans doute pas vu les commentaires méprisants que certains hurluberlus leur attribuent sans retenue sous l'anonymat de leurs posts, aveuglés par l'éclat de la galène ou la douceur que la fluorine inspire aux chakras, et qui se libèrent comme le méthane dans nos campagnes, grossissant le trou de la couche d'ozone (là je sors)!!
  20. Je ne sais pas si c'est hors sujet par rapport à ton cadre, mais depuis peu, les géologues au sens large se préoccupent aussi de leur role dans la cité, ainsi que dans le Monde en évolution: cela passe par la réflexion sur ce que peux faire les geosciences pour améliorer la gestion de la Planète, des ressources naturelles, des risques géologiques naturels et meme d'origine humaine, cela aboutit au positionnement des géosciences vis à vis de l'analyse des changements climatiques, des pénuries de ressources alimentaires que l'on peut en prévoir, du juste équilibre à trouver (développement durable) et des mesures à faire prendre par les pouvoirs publics. D'un point de vue de recherche purement académique ou bien d'exploitation matérialiste des ressources naturelles et de leur gestion, les géosciences sont passées à un point de vue "engagé" pour la survie de l'espèce humaine
  21. La mondialisation, c'est aussi la main d'oeuvre qui voyage, pas seulement les usines. En Sardaigne, quand la mine de fluorine de Silius (deux fois la production du Tarn) a commencé a rencontrer des couts opératoires prohibitifs avec sa seule main d'oeuvre sarde, la direction en a sous-traité tous les travaux lourds à un boîte polonaise qui est arrivée avec 40 mineurs. Idem au Kosovo, à Trepca, quand Milosevic s'est inquiété de la chute de la production et des grèves. Là, ils n'ont pas été bien accueillis par les mineurs albanais. Ce qui est certain, c'est que la France a un potentiel. Les sondages miniers p^rofonds, en minier, c'est 400 ou 500 M; Un coup d'épingle. Là, le balancier vient de passer en bas du cycle, mais ce n'est pas la FIN de la mine en métropole. Dans 30 ans, le balancier pourrait revenir en haut du cycle. Mais jusqu'à quand faudra t'il attendre? le désert des Tartares de Dino Buzatti est là pour nous montrer la voie de la patience. Jusqu'au blocage absolument inattendu que le gouvernement vient de décider à propos d'un projet d'or en Guyane, il y a trois semaines, oui, on pouvait croire que des compagnies étrangères pourraient venir chez nous, pour le charbon de la Nièvre d'abord, pour du tungstène, de la fluorine, de l'or ensuite. Mais désormais, on peut douter. Nous voulons donner une image de défenseur de l'environnement d'abord. D'ailleurs, ça fait des lustres que l'Industrie, chez nous, n'a plus droit qu'à un petit Secrétariat d'Etat.
  22. Un des cotés effarants des forums, ce sont les affirmations péremptoires... et fausses. Et que si (pour des raisons diverses) personne ne réagit, ce qui a été dit devient une vérité intangible ! C'est le grand défaut d'Internet.... Pourquoi diable voulez vous absolument subordonner une reprise de l'industrie minérale en métropole à l'existence de personnels compétents au BRGM dans ce domaine ? Le role du BRGM pour participer à l'inventaire du potentiel minier du territoire se concevait dans les années 80 au moment où l'approvisionnement de la France en métaux était incertain, et où les sociétés privées étaient devenues frileuses et préféraient aller (surtout) investir outremer. Les pouvoirs publics leur tendaient alors la main en faisant, au frais de l'état, les premières étapes de la prospection. Le BRGM passait le relais à un investisseur lorsque le sujet était mur (deux sondages au but, une cible à peu près définie, à confirmer). Chessy en est l'exemple poussé à son ultime (et foiré). Dans une période d'euphorie des cours, et où on trouve (dans le monde) de nouveaux gisements à exploiter en veux-tu en voilà, l'Etat français qui veux soigner les électeurs indécis n'a aucune raison de dépenser du fric pour garantir les appros de la France ni pour attirer l'investisseur privé: ce dernier a largement du fric pour faire tout le boulot de A à Z. S'ils ne viennent pas, c'est comme vous l'avez dit pour des raisons liées au carcan environnemental et administratif. La faute à nous et à NIMBY. Le BRGM investisseur minier français c'est fini : les Metaleurop et autres opérateurs français (de l'époque, mais aujourd'hui ce serait Bruxelles) ont dit "halte à la concurrence déloyale" de cet EPIC qui (en période de vaches maigres) pouvait réfugier son personnel dans le Service public et dans la Recherche scientifique pendant que les compagnies privées étaient obligées de licencier voire de faire faillite. Mais une autre assertion est fausse : les prospecteurs du BRGM ne sont pas encore tous à la retraite. Ils sont employés à chercher ou développer des gisements mais outremer, pour des compagnies privées qui payent cher leurs compétences. Mais leur direction générale raréfie le recrutement, on ne les renouvelle pas à la retraite. D'où souvent la sous-traitance, car réunir assez de personnes compétentes sur les différentes opérations simultanées est difficile. Et ce que tu as dit sur les problèmes de l'insuffisance de la formation des jeunes en université est vrai. Les crédits ministériels en Fac, c'est pas pour la métallogénie (vous aviez compris "minéralogie" ??? OoOoOh, non !, encore moins)
  23. Ce croquis n'est pas une relique du 19eme. Il est de mon ami Pierre André POULAIN, dont j'ai reconnu l'écriture (du temps où la bureautique et la PAO n'avaient pas encore rendu les écrits scientifiques et techniques impersonnels et insipides) il l'a consigné en 1971 dans un rapport, très peu diffusé, que je conserve pieusement. Tant mieux si son oeuvre perdure. Un cancer l'a emporté voici 25 ans. C'était l'as des as des gites métallifères de Gap à Chambéry. C'etait un fouineur de première dans les archives départementales. Ensuite, il allait "voir". Il ne se décourageait pas facilement dans les pentes abruptes ! Il n'a accumulé aucun caillou pour lui. Il a constitué une collection de référence des centaines de minerais des gites qu'il a étudiés, rien de spectaculaire (pas de cristaux!), qui est en lithothèque au brgm à Orléans. Consultable sur rendez vous, vu que ca n'intéresse plus personne depuis des lustres, les cailloux moches ramassés par les autres. Il a été la cheville ouvrière de l'Inventaire Minéralogique des Hautes Alpes, qui reste une oeuvre unique. Merci de m'avoir donné l'occasion. C'est important de rendre à César... surtout qu'il n'y avait pas plus modeste que lui. .
  24. Twin Creeks (les ravins jumeaux) district aurifère de Carlin, Nevada. C'est un gisement en cours de développement minier. Les carottes de sondage sont sympa pour la belle épaisseur de minerai qu'elles signifient: chacune fait un mètre de long
  25. Oh là là ! ce n'est PAS la DRIRE qui est passée !! quand est ce que vous allez comprendre comment le Code Minier marche en France, les uns ou les autres (je ne t'attaque pas personnellement) C'est Metaleurop, la multinationale qui a hérité de tout le "merdier" de Penarroya en l'absorbant au temps de la splendeur de la compagnie, absorbant itou la fonderie de Noyelles Godault hyperpolluée au plomb arsenic , qui met de l'ordre chez elle (c'est bien normal) pour pouvoir enfin se retirer du jeu. Arretez la paranoia, on ne s'entend plus. plus grave, ça empeche les gens serieux de trouver ensemble les bons arguments pour faire changer la loi au bénéfice de tous
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