otto lidenbrock

On peut peut être demander à l'administration de ramener ce qui est "flottant" dans de bonnes eaux ?

Scotlandite blanche [3mm] en incrustations à côté d'une Galène corrodée. Mine de La Place, Alligny-en-Morvan. Analyse Sarp, par ailleurs inventeur de la scotlandite, dont L'Argentolle est la co-localité type.

Pour revenir aux flottants, on peut même imaginer dans un système hydrothermal que les courants ascendants soient aussi fort que l'attraction terrestre et donc la cristallisation se fasse en "apesanteur". C'est le cas des boulangerites en boucle de Roumanie. Dans le cas des cristallisations authigènes (quartz hyacinthe de Compostelle) la cristallisation se fait dans "la masse", ce sont donc des flottants dans un médium sans viscosité. C'est le cas de nombre de cristallisations ignées dans un liquide de très forte viscosité, donnant par altération des flottants superbes (diamant…) Enfin enfant, j'ai été fasciné par les photos de Tazieff pêchant des cristaux d'anorthite à la surface du lac de lave de l'Erebus. Ce n'est pas seulement du flottant mais du fleurissant !

Quartz hématoïde, avec des pyramides un peu plus grosses que d'habitude. [75mm]

Laurent puis-je dire les choses comme cela ? - Flottant (de floater en américain) est un terme de collectionneur pour désigner l'absence de point d'attache. Et donc de dommage visible. - recristallisé / cicatrisé (de scar, cicatrice en américain, encore) est un terme de naturaliste - minéralogiste - pour décrire ce qu'il voit, à l'œil ou à la loupe. J'ajouterai que le quartz est le sujet numéro 1, et que grattant soigneusement sur l'histoire du quartz, je suis surpris par le fait que les anciens minéralogistes soient complètement passés à côté du concept cassé/cicatrisé. Ils ont décrit, dessiné des centaines d'échantillons aux formes bizarres qui ne sont que le résultat du cassé/cicatrisé. Je dirais presque que le concept est arrivé par les marchands de cailloux qui veulent vendre plus cher des cailloux sans tonche!

Je n'avais pas lu cette belle réponse pour le "flottement" quand j'ai répondu ailleurs. Ton spécimen pour moi est détaché/cicatrisé, on voit parfaitement qu'il poussait sur une paroi ?

Objection : j'ai ramassé les "barytines flottantes" du Maine posées sur un lit de kaolin, ou a moitié fichées dedans, totalement en suspension. La matrice peut être molle. A Dodo, en Russie dans des fissures verticales métriques, j'ai ramassé des quartz fumés, totalement libres dans la chlorite, ou posés dessus. idem. Je n'ai pas eu la chance de rentrer dans une poche vierge de tourmaline au Brésil, mais je pense que de temps en temps c'est la même chose, une partie du remplissage est meuble.

Laurent, ma photo est décalée dans le rouge (moi + géof'). Le sp. a déjà été photographié et publié par Louis-Do, dans une reproduction toute blanchâtre !

Pour changer de La Loire : Chalcopyrite, sphénoèdre de 6mm sur Fluorine violacée Mine de Maurevieille, Mandelieu, Alpes-Maritimes

Parsonsite (de meilleure qualité que le post ci-dessus) La Faye. Etiquette Béhier, avec sa date de découverte.

Quartz hématoïde orangé. [70mm]

Ce qui montre qu'il y a des flottants "primaires", comme à Allos, et des flottants "secondaires" comme dans de nombreux filons ; dans ce cas là, ça pousse, ça casse et ça cicatrise. Mullis a fait cette classification pour les quartz biterminés suisses, sans vraiment développer sur la cicatrisation ou croissance tardive sur la zone de fracture.

Merci à tous pour vos encouragements. Les carriers morvandiaux appelaient çà des "dômes". Pour ne pas me faire chambrer par Cedrick je ne l'avais pas écrit comme cela ! Ici la pièce de fluo encroûtée de quartz a été cassée par la tectonique. Les solutions hydrothermales ont circulé et ont "cicatrisé" par recristallisation le plan de fracture. Il n'y a plus de point d'attache, c'est un flottant. Parfois la cicatrisation est minime, imperceptible, plutôt une fine dissolution ou un dépôt, les auteurs anglais appellent ça une pièce "détachée".

Psilomélane barytique. Masse réniforme fibro-radiée tachant les doigts avec Quartz. Boutéran, Saint-André d'Apchon près Roanne, Loire [170mm] "En 1910, pendant l'exécution de travaux de minage, dans une vigne située à proximité du chemin de Renaison, on a extrait des blocs plus riches en minerai de manganèse que les échantillons recueillis par nous - même ; les fragments que nous avons examinés nous ont été obligeammen t communiqués par MM . S . Bouttet, de Saint-Alban-les-Eaux, et J . Duclos , de Renaison." (A. Collet, Linnéenne de Lyon, 1912)

Merci pour "ce talent de description". J'essaie modestement d'utiliser les (anciens) mots des minéralogistes. Quartz hématoïde avec quelques cristaux de Calcite ferrifère [100mm] sp. flottant, l'arrière montre sa cocarde de fluorine.

Laurent +1, Ce n'est pas une cargneule, mais plutôt un quartz calcédoineux cloisonné ?

Merci Alain, Philippe il y'a deux Usson… La légende de l'or vient peut-être de la chalcopyrite. Pour ce qui est de la mine de cuivre, la littérature est super pauvre, mes spécimens viennent d'un " portoir" qui appartenait au stock des fameux marchands auvergnats Fouilhoux. L'origine est indiscutable, cela doit donc correspondre à des grattages (pour or?) réalisés vers 1900. Je vais mettre d'autres photos sur des spécimens plus conforme à la littérature !

Quartz calcédonieux hématoïde et jaunâtre. Fluorine violette en pyramide aztèque mineure.

Parsonsite en enduits jaunes [60mm] Mine de La Faye, Grury Un spécimen trouvé en place vers 1979

Pyrite cubique et Dolomite en petits cristaux rhomboèdriques [70mm]. Mine de Saint Bel, Rhône.

Pyromorphite sur un quartz carié. Les Dorains [70mm) anc. coll. Béhier J'ai regardé très soigneusement ce spécimen : pas de trace de fluorine dans la gangue. Il y a un minéral secondaire jaune lamellaire, infra-miilimétrique, dans une géode de la pyro , celle-ci fait des cast autour : wulfénite ?

J'ajoute que sur un plan théorique le plomb des pyromorphite des Dorains pourrait être radiogénique, en étant le produit de décomposition de l'uranium 238 qui aurait donné du radium 226, lequel aurait finit par donner rapidement (demi-vie 1600ans) du plomb 206. Peut-être que dans le temps au CEA des savants ont un peu exploré le sujet ? De plus dans le Morvan, le plomb et l'uranium ne sont pas vraiment liés.

Quartz calcédonieux partiellement hématoïde (fil à plomb?) formant des box-work après des scalènoèdres de Calcite ferrifère. [cristal 25mm] Ici la calcite a presque totalement fondue, on en retrouve un peu au fond des "casts".

Bournonite dans Barytine crêtée, partiellement altérée en Malachite, Chrysocolle, "Bindheimite". [55mm] Mine de cuivre d'Usson, Puy-de-Dôme

Merci à tous deux. - c'est de la cuprite massive, plusieurs centaines de gramme. - je possède quelques "crozet", ce n'est absolument pas la même chose. de plus mes "crozet" présentent tous du cuivre/argent natif. - l'origine du spécimen est impeccable, provenant d'un des grands assemblages naturalistes bourbonnais du début du XXe siècle.