Pointcarré

Au vue de la densité et de la trace la calcédoine (d=2.6) semble être exclue. Reste que la trace parait plus rouge que ocre mais difficile avec le rendu des couleurs par les photos. A toi avec la lumière naturelle de choisir celle qui est la plus adaptée.

Magnifique Il y avait de la pyrite qui ressemblait à ceci à St Laurent le minier (vieux travaux ?). Est ce qu'elle est stable ? Elle est vraiment superbe.

Voici encore quelques photos : Dans les photos 1, 3, 4, 5 on voit la structure fibreuse des auréoles marron que l'on semble également retrouver dans des fentes. Dans ces fentes (photo 2) on trouve également le but de l'exploitation de la mine de Canari, cad de l'amiante : à priori chrysotile ((Mg)3Si2O5(OH)4) Les deux minéraux (marron et blanc) semblent être souvent mélangés. Par ailleurs la magnétite est recensée dans l'étude du BRGM : ( Fe3O4) . L'amosite est une variété rare asbestiforme de grunérite qui fut extraite pour de l'amiante principalement dans l'Est de la province du Transvaal en Afrique du Sud. C'est un minéral de la famille des amphiboles avec une formule : Fe7Si8O22(OH)2 .Toutefois son champ de stabilité ne correspond pas à priori au métamorphisme "basse température" des serpentines de Canari : T < 550°C. Je ne pense pas que ce soit le bon choix. L'antigorite ((Mg,FeII)3Si2O5(OH)4) pourrait être un candidat avec une substitution Fe <--> Mg avec la proximité de la magnétite. Dans un contexte métamorphique lorsque la température augmente T> 350–400 °C, en présence de magnétite la chrysotile peut évoluer vers l’antigorite. De plus l'antigorite est mentionnée dans la paragenèse de Canari sous Mindat. Qu'en pensez vous ?

Il faut prendre un petit morceau de la partie noire du "bas". Volume avec un bécher rempli d'eau et masse avec une balance. d=M/V Sinon tu peux estimer un peu au pif : à bout de bras si c'est lourd ou plus léger comme du verre. Si on prend, pour un volume équivalent, de la calcite ou de la barytine, on voit la différence. L'hématite est encore plus dense et pourrait correspondre à la trace. La trace de la calcédoine est à priori blanche mais si elle est mélangée avec des oxydes de fer ... Le mieux c'est la mesure de la densité sur un morceau détaché

En dureté, on est proche du verre. La densité serait alors un meilleur critère (calcédoine : environ 2,5 vs goethite > 4 ; pyrolusite encore plus dense). Si on est vers 2.5 alors la goethite serait exclue.

Bonjour On trouve une paragenèse similaire dans le Gard : goethite avec calcédoine-quartz finissant par du quartz bien exprimé. Pour être sur de la goethite, vérifier dureté (5 à 5.5) et surtout la trace : brun jaune en général. (On peut avoir de la calcédoine marron mais la dureté est ( 6.5 à 7)). Ensuite visuellement le reste ressemble à du quartz.

Dans Martigny, à la fondation PIERRE GIANADDA, il y a de très belles sculptures anthropiques. Mais les œuvres de la nature suisse, c'est magnifique ! Merci Otto.

Si le contexte est ophiolitique pourrait avoir également de la magnétite et de la Brucite ?

Voici un autre échantillon toujours de la plage de Nonza . En regardant les messages précédents, j'ai cru comprendre que Otto avait fait des analyses notamment pour l’occurrence de l'awaruite. Il peut probablement nous éclairer sur le sujet. La photo ne rend pas bien les couleurs, c'est en fait très argenté. A la loupe on dirait des feuillets comme la molybdénite.

Bonjour Je relance un peu le post. Après un passage sur la plage de Nonza, j'ai récupéré quelques galets de serpentinite (Cf. photos ). Hormis les serpentines, a t on une idée des autres minéraux présents dans ces galets. Par exemple les cristaux blancs et les "auréoles" marron. Peut être que Otto a une idée sur le sujet ? Altération de pyroxène ? Pour les serpentines, j'ai vu dans le rapport du BRGM "Mine de Canari (Haute Corse) - Rejet des stériles en mer et évolution du trait de côte " qu'ils évoquent de la chrysotile. Est ce que de l'antigorite ou de la lizardite a été identifiée ?

Le thorium est un combustible de substitution de l'uranium dans les futures centrales nucléaires. Les ressources en thorium sont 3 ou 4 fois plus importantes de mémoire que l'uranium et plus réparties au niveau mondial.

Bonjour Je voudrais savoir si il y a un club de minéralogie ou un groupement de minéralo en Corse. J'y retourne bientôt pour faire quelques travaux dans une maison familiale en Haute Corse. Je souhaiterai échanger avec les minéralogistes du coin (discussions, balades, minéraux). Pour ceux que ça intéresse, je dois avoir des caisses de minéraux des Alpes et du Languedoc-Roussillon. A la demande, je fais également des conférences dans les Facs de sciences ou dans les clubs de minéralogie (genèse des septarias, couleur des minéraux exemple quartz fumé, cristallogenèse, habitus et formes des agrégats de quartz ...). Ces sujets sont les thèmes des articles que j’écris pour l'ENS sur Planet-Terre. Je serai en Corse à partir du 13 juin, si vous êtes intéressé merci de me contacter en mode privé. Merci et à bientôt PS pour l’administrateur : j'ai posté ma demande ici, je ne sais pas si c'est le bon endroit.

Si c'est un dépôt gravitaire, ne devrait on pas en trouver sur quelques autres pompons de barytine, notamment sur leurs parties ayant la même exposition (/un échantillon orienté) ? Il semble également y avoir une trace marron sur le pompon à gauche. Une auréole d'un minéral entre ces deux pompons n'est pas à exclure. Ou alors le nettoyage à la dithionite a été sélectif ...

Je reviens du ski avec des cristaux d'eau sous les semelles. Suberbes photos Merci

L’apatite a effectivement du phosphore : Ca5(PO4)3(OH, Cl, F). De mémoire les cristaux aciculaires sont dans les zones de contact des péridotites. L'apatite est cité comme pouvant être en lien avec des xénolithes dans le basalte (exemple : https://www.sciencedirect.com/science/article/abs/pii/0016703782902733). Une hypothèse pourrait être une formation de l'apatite antérieure, qui remonte ensuite avec la xénolithe au sein du basalte. Puis lors de la prismation, les fluides rentrent dans la vacuole où il y a de l'apatite préexistante et il se forme les "girolles" de Hyalite plus ou moins imbriquées avec les cristaux aciculaires. Dans les vacuoles sans xénolithe (bulle de gaz), on a que de la hyalite. La genèse en phase vapeur de la hyalite serait postérieure à celle de l'apatite. Celle-ci pourrait se créer avant dans d'autres conditions physico-chimiques.

Merci pour les photos. J'ai l'impression que les deux minéraux sont interpénétrés et coexistent en même temps ?

Effectivement il y a beaucoup de vacuoles sans aiguilles.

idem

C'est le Département Sciences de la Terre et de l'Univers de l'Université de Nantes. Ils sont spécialisés dans les opales. Les analyses sont toutes récentes et datent de décembre 2024, sur des échantillons que je leur ai fourni. C'est effectivement une nouveauté ! On aura peu être d'autres surprises.

Les aiguilles sont des cristaux d'apatite (Analyses Raman et EDX). Elle serait paragénétique de l'opale Hyalite. Je suis preneur d'une photo assez nette des aiguilles si possible avec un contact avec l'opale hyalite.

Sur les conseils avisés de phoscorite, on a effectué des tests UV pour différencier argiles et Matière organique (qui réagit aux UV par une fluorescence verdâtre ou blanc bleuté). Voici deux photos : aux UV puis le même cristal en lumière naturelle.(2 cristaux de Sinard) Les parties sombres relatives aux "ombres de croissance" ne réagissent pas aux UV. Donc ceci milite plutôt pour des argiles fines. Ceci est d'ailleurs décrit dans la littérature. Assez curieux la fluorescence accentue la structure interne des cristaux. Si quelqu’un sait pourquoi on trouve des gypses à certains niveaux, puis plus rien, puis de nouveau des strates à gypse je suis preneur. En tout cas très bonnes fêtes de Noël à tous et merci encore pour vos remarques.

Sur ce cristal de Sinard, on voit des stries de dépôts parallèles à la structure du cristal. Ceci ressemble à une croissance cyclique avec des pauses durant lesquelles des argiles fines viennent se déposer. Ou bien est-ce une sursaturation constitutionnelle qui repousse ces impuretés sur le front de cristallisation (couche limite) jusqu'au moment de la transition de rugosité ? Je penche pour la première hypothèse. Ceci est peut être à corréler avec la croissance des sapins qui sont dans les mêmes strates cad les mêmes conditions de croissance. Qu'en pensez vous ?

Sur la photo du "sapin", j’ai l'impression qu'il présente deux angles rentrants opposés, il s'agirait alors d'un cristal de pénétration. Le ration d'aspect AR<1.97. Ceci donne à penser que ce sont des macles -101. Je pensais pour la direction de croissance du macle à la présence de dislocations. Qu'en pensez vous ? Pour la croissance en gradin, si j'ai bien compris, tu évoques un autre exemple de transition rugueuse fourni par ce que l’on appelle la "surfusion constitutionnelle". Les impuretés seraient ici des fines argiles ou des la matière organique ? Peut-on également envisager une pose dans la croissance liée à une concentration insuffisante ? Intéressant ! C'est ce qu'évoque les "anciens". Les gros cristaux seraient davantage vers le bas du Lac. Quelle taille ont les cristaux que tu cites ?

Même conclusion : probable monazite : https://www.mindat.org/locentries.php?p=7574&m=2750 avec le logiciel https://www.mindat.org/advanced_search.php , cela match à 84%.