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smoky

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  1. Salut Eric Ta question "Sinon, les bandes de roches vertes du Tourmalet... Labradorites ou bandes alpha ?" est curieuse.... la bande "alpha" ça n'existe pas. C'est juste une apellation génériques que quelqu'un sur le forum (je ne sais plus si c'est toi ou zunyite ou un autre) a employé pour désigner ces roches hypovolcaniques de nature varié qui ressortent en sills et dykes dans des encaissants divers. Bande alpha parce que sur les cartes géologique du secteur du tourmalet elles sont repérée avec un petit alpha. Personne à ma connaissance n'a étudié pétrographiquement et précisemment les dykes du Tourmalet... sont il des microdiorites quartzifères, des diabases, des diabases labradoritiques, andésites, lamprophyres ou que sais-je encore... je crois que personne n'en sait rien.
  2. Hélas non. Justement, j'ai écrit à Didier Béziat avant hier et malheureusement il m'a fait comprendre que compte tenu des budjets actuels l'université n'avait plus les moyens de s'occuper de ces petites choses annexes si elles n'étaient pas intégrées à un vrai programme de recherche... Je me demande si je ne vais pas récupérer les échantillons... SI tu as une autre piste.... il suffirait d'en dater une seule.
  3. Merci pour les références Pour ces chapelets de roches hypovolcaniques de Salvezines, sachant qu'elles ont été trés affectées par l'albitisation pyrénéenne, comme tu le suggères, comment fait on la différence entre les transformations liées au métamorphisme hercynien et celles liées à la métasomatose pyrénéenne. L'une n'oblitère-t-elle pas l'autre ? D'autre part, rien n'indique que ces roches de Salvezines soient apparentées au dykes hypovolcaniques des Pyrénées Centrales. Il existe notamment dans le massif granitique de Cauterêt des enclaves basiques dont la position me parait trés semblable à celle que tu décris. On peut lire notamment dans la notice de la carte géologique de Gavarnie, à la page 41 et 42, ceci: Les enclaves ignées « basiques » du domaine 1γ3-5AL forment un ensemble extrêmement hétérogène. Elles présentent, en effet, une grande diversité d'habitus:... - Masses décamétriques à kilométriques, mal délimitées et très hétérogènes... - Essaims plus ou moins denses d'enclaves centimétriques à décimétriques, arrondies ou parfois anguleuses... - Filons irréguliers, de puissance métrique, souvent subhorizontaux, passant localement à des essaims d'enclaves. Ces filons sont rares. On les rencontre notamment dans la région des Frondellas (cirques ouest et est) au sein des zones riches en monzogranites mgr, et le long de la vallée d'Aguas Limpias. Il s'agit de microtonalites à biotite et amphibole proches, par leur composition, des enclaves eAmBi. Les mises en place des formations ignées acides et basiques du domaine 1γ3-5AL apparaissent enchevêtrées dans le temps et sont à considérer comme globalement synchrones. Si on en croit les auteurs de la notices, ces filons n'ont rien à voir avec les dykes qui nous intéressent. En effet, on peut lire page 55: "Leur minéralogie, comme leur géochimie (tabl. 5), les classent parmi les associations alcalines et des datations K-Ar sur phénocristaux de kaersutite leur attribuent un âge saxonien (268 ± 7 Ma; Debon et Zimmermann, 1993). La localisation et l'âge des quatre filons ainsi datés sont indiqués sur la feuille Gavarnie." Ces datations sont en parfaites concordance avec les observations de terrain de Debon lui même et de ses prédécesseurs: dykes recoupant le granite froid (contacts nets et tranchés), dykes recoupant d'autres filons hypovolcaniques attribués au volcanisme de l'Ossau (272-278 Ma) déjà postérieur au granite de Cauterêt "d'après une datation par U-Pb sur zircons à 301 ±7 Ma d'une granodiorite du pluton oriental de Cauterets (Guerrot, 1998). Même en jouant sur les marges d'erreur les plus favorables à un rapprochement chronologique, entre ces dykes et les granites, et en attribuant au granite un métamorphisme de 1Ma (ce qui est à mon avis sur-évalué) , on y arrive pas. Dans le meilleur des cas on obtient 268+7= 275 Ma pour les dykes et 301-7-1=293 Ma pour le granite. Cela fait tout de même une différence de 18 Ma dans le meilleur des cas en tirant sur les ficelles. La réalité est probablement autour de 30 Ma... Sachant que le pluton de Cauterêt Panticosa s'est mis en place en position haute dans la croute (donc refroidissement rapide) et sachant que ce n'est pas un monstre, peut ont envisager que l'hydrothermalisme induit par son intrusion s'est poursuivi au delà sur 18 à 30 Ma pour infiltrer les fentes des dykes saxoniens ? Personnellement j'en doute. D'autant que cela pose un autre problème... celui de la présence des fentes. En imaginant que les fluides chauds venus du granite pouvaient exister encore 18 à 30 Ma aprés, les fentes, elles, sont encore postérieures et assez typiques de fentes de tension dans un système orogénique compressif .... qui ne peut être que Pyrénéen... ou alors j'ai raté un truc dans l'histoire géologique des Pyrénées. Ce que je pense de notre discussion c'est qu'il faudrait, en l'état actuel de nos connaissances, éviter de comparer des objets géologiques trop distants qui ne sont pas nécessairement comparables ou synchrones... ce qui s'observe sur le secteur Cauterêt/Néouvielle est trés différent de ce qui s'oberve sur le secteur Couzeranais, lui même trés différent de la Haute Ariège et ainsi de suite. Il y a une histoire commune, certes mais de grosses disparités dans le détail. En tout cas, je le vois comme ça.
  4. Je ne demande pas grand chose comme sources. Les nouvelles considérations sur la datation des séries dévono-carbonifère, et tes sources sur la durée du métamorphisme sur les plutons Pyrénéens... Si c'est dans le "Synthèse des Pyrénées", je devrais retrouver cela (il est chez un copain). Sache que ce n'est pas par esprit de contradiction, ces deux sujets m'intéressent vraiment. Que le pluton de Salvezine ait été étudié globalement, soit, mais ces fameuses bandes hypovocaniques l'ont elles été spécifiquement ? Y a-t-il dans les documents que tu as étudié des signes évidents d'une mise en place de ces dykes avant le granite ou est ce ton interprétation ? Et si oui, je veux qu'on m'explique comment un pluton peut se mettre en place et tout digérer sauf curieusement un dyke de roches hypovolcanique. Parce que franchement, j'ai du mal à comprendre comment ça se passe. Il est regrettable que le volume 2 de la synthèse géologique des Pyrénées, qui traite du cycle alpin, ne soit toujours pas sorti (à moins que je ne me trompe).
  5. Dans ces bandes à anatase on peut observer un chevelu de filonnets à quartz, albite , adulaire, anatase, brookite terres rares et chlorites) . Malheureusement, à l'heure actuelle aucune datation n'a été faite sur ces minéraux! Si on regarde les différents minéraux et leur contexte on peut en déduire des températures autour de 400/550° et 1,5 à 2 kbar de pression. Pour obtenir ces conditions , il faut donc de l'énergie qui ne se rencontre pas en milieux statique ! Qui a parlé de milieu statique ? la compression pyrénéenne, qui fait un excellent candidat, n'est elle pas un formidable moteur thermodynamique ? Certes moins puissant que celui des Alpes mais tout de même. Ce qui m'amène ... aux fentes alpines ... ou plutôt Pyrénéennes. s.s une fente alpine est une fente de tension/extension dans des roches divers mais rigides. Ces roches ont subi des lessivages in situ par des eaux vadoses à une époque récente ( 3MA et température entre 150 et 400°) Les minéraux de ces fentes sont directement liés à la nature des roches environnantes et on peut , très souvent, la zone lessivée de ces minéraux autour de la fente et recristallisation dans la fente avec argile et chlorites résiduelles ce qui veut dire que les fentes à axinite des Pyrénées , par exemple, n'ont rien à voir avec les fentes alpines. Je ne comprends pas trés bien où tu veux en venir ? La description que tu fais d'une fente alpine est tout à fait ce que j'observe un peu partout dans les Pyrénnées Centrales (et là encore j'insiste sur le Centrales, ne connaissant pas bien l'Est). Toute fente de tension avec des cristaux dedans est pour moi une "fente alpine". Une ouverture dans laquelles des fluides on circuler pour faire recristalliser, soit des éléments dissouts de la roche encaissante, soit des éléments venus d'un peu plus loin. Je ne pige pas non plus pourquoi les fentes à axinite (et encore faudrait il préciser lesquelles) ne serait pas des fentes "alpines" ? Ce n'est peut être qu'une affaire de définition.
  6. A le lecture de la "synthèse" de Zunyite, je me permets d'apporter quelques nuances. Les quartzites : A ma connaissance ou trouve des anatases, rutiles, titanites et terres rares dans deux gisement de grès-quartzites la série de Massana à Andorre et la série de Sia au Lurien. Les deux sites sont liés à la présence proche de plutons granitiques. En fait dans la série de Sia, il y a beaucoup plus d'occurences connues (au moins 5 ou 6). Toutes pour l'instant dispersées plus ou moins en bordure du pluton de Cauterêt Panticosa. Mais on ne peut pas affirmer que ces sites sont liés à la présence proche du pluton. De même qu'on ne peut pas affirmer le contraire. Je ne sais pas ce qui en est de la série de Massana, que je ne connais pas, mais pour ce qui est de la série de Sia, le problème c'est que dans la zone où elles affleurent il y a presque toujours un massif granitique pas loin (dans les 1 à 3 km). Donc il me semble qu'il faut rester prudent sur les interprétations qu'on peut en tirer. Les bandes volcaniques "alpha" Elles ont été étudiées en détail (localisation, chimie, lames minces etc..) par Lacroix localement mais surtout par A de Romeu. On en observe un grand nombre dans les Pyrénées en filons isolés ou en champs filoniens de composition allant de labradorite (dominant) à lamprophyres. On retrouve toutes ces formation dans le dévonien et "houiller" (suivant les cartes mais les derniers travaux montrent qu'il s'agit de dévonien supérieur) et toujours autour des plutons granitiques ce qui n'est sûrement pas un hasard. Je savais que la série de Sia autrefois classée carbonifère est passée dans le dévonien, mais en est il de même pour les schites carbonifères qui affleurent dans la zone du Tourmalet ? Si c'est le cas, cela m'intéresse de savoir plus precisemment quelles sont tes sources pour les lires. Quand à la position des des labradorites, selon mes observations elles ne sont pas toujours autour des plutons... mais plutôt dans un contexte tecotonique commune, qu'EricT sera peut être plus à même que moi de préciser. Comme elles sont distribuéee globalement dans la haute chaîne axiale est que celle ci est bourrée de plutons, on peut avoir en effet la sensation qu'elles sont autour, mais j'en doute fortement. Mise en place de ces bandes : En dehors de leur proximité avec les granites, on peut voir qu'elles ont subi toutes les phases tectoniques identiques à l'encaissant ; A de Romeu en a observé qui recoupent les granites mais ne parle pas s"il y a eu métamorphisme de l'un par rapport à l'autre ou pas. Mais toutes les études récentes s'accordent à dire, datation à l'appuie, que les roches hypovolcaniques des Pyrénées Centrales (je ne parle que de celles là) sont largement postérieures à la cristalisation de ces granite. Ce qui est un fait évident lorsqu'on les observe dans l'encaissant granitique. Le contact est marqué, je dirais même tranché, parfaitement sécant avec le granite. Je n'irai pas généraliser ce qui a été dit et observé sur les Pyrénées Centrales aux Pyrénées orientales qui sont quelques peu différentes. Sur le pluton de Salvezines, on peut observer de ces bandes au sein de ce massif lui-même ; il y a eu un très léger métamorphisme de ces bandes par le granites mais elles ont gardées leur direction et donnent l'impression de recouper les granites.Ces bandes ont subi l'albitisation par la suite. Je ne connais pas le pluton de Salvezine. Sur quelle base repose tes affirmations: observations personnelles simplement visuelles. Lames minces, étude géochimiques ? Beaucoup de ces roches hypovolcaniques ont subi des rétromorphoses ultérieures dont je ne connais pas le processus. Qui te dit que ce n'est pas le cas ici ? Qu'est ce qui permet de penser que c'est le granite qui est le responsable de ce "métamorphisme". D'autre part, je ne vois pas comment le magma granitique aurait pu remonter, bouffer tout l'encaissant et ne laisser que le dyke hypovolcanique en place... Le métamorphisme de contact de ces plutons a été important (de 400 à 500° pour 2 à 3 Kbar) sur une très longue période (avant , pendant et après la mise en place s.s des granites) et généralement observé en trois phases (la dernière ayant donné lieu à des circulations hydrothermales à axinite). J'ai interrogé le directeur du laboratoire de minéralogie sur ce sujet. Selon lui, on n'a pas de données précises sur le sujet. Pour les quelques plutons pour lesquels on suspecte un métamorphisme relativement long (cas de plutons mis en place à des profondeurs importantes dans les encaissants "chauds"), il me dit que la durée du métamorphisme estimée est de l'ordre du million d'année... Pas de quoi rattraper l'écart chronologique avec les roches hypovocaniques datées. Comme en géologie, il n'y a jamais de certitude, si tu as des sources différentes et plus précises, je suis réellement curieux de les connaître. Quant à la circulation hydrothermale qui suit, là encore, je veux bien te croire, mais il faut me donner plus de sources que ta seule affirmation.
  7. En fait, d'un point de vue biologique, c'est plus facile d'extrerminer des gros monstres peu nombreux que des petits en grand nombre. Si on essayait de faire disparaitre les cafards et les moustiques, je crois qu'on disparaitrait avant eux. Evidemment, il y avait aussi des petits dinosaures mais qu'en était il de leur nombre. Personne n'a des données sur les proto-oiseaux.
  8. Pas mal pour du béryl ariégeois ! Monazite à Lassur !... Ouaou. Tu as une photo ?
  9. Article fort intéressant où on peut lire quand même une belle ânerie: "Furthermore, volcanism does not provide an acceptable mechanism capable of affecting so many groups and environments at different latitudes". A bon ? Et la crise du Permien alors ? Dont la cause est 100% attribuée au volcanisme (au stade actuel des connaissances) et qui est responsable de la plus grande extinction de masse de tous les temps avec la disparition de prés de 95% des espèces vivantes ! Je ne comprends pas comment des ceintifiques sérieux peuvent écrire des trucs pareils !
  10. Je voudrais ajouter quelques réflexions et questions sur le sujet. Autant le dire tout de suite je ne suis pas paléonthologue, juste minéralogiste et fortement naturaliste tout azimut. Quand je lis les différentes interventions il me vient ceci. On discute beaucoup de la limite K/T qui pour certain semble relativement virtuelle pour ce qui est de la date à retenir pour l'instinction des dinosaures. Mais que nous disent les fait. A la fin du crétacé combien reste-t-il d'espèce connues de dinosaures ? Et plus précis, que savons nous exactement de la fin des dernières lignées ? A partir de qu'elle "date" (vu l'imprécision, on devrait parler de période) ne trouve-t-on plus de fossiles des uns et des autres ? Est ce que tout celà est parfaitement aligné sur la limite K/T ou en dents de scie ? Est ce qu'il y en a qui dépassent un petit peu cette limite K/T et qui seraient passés sous silence parce que cela dérange ? En regardant sommairement les espèces sensibles qui passent cette fameuse limite, je voudrais faire une remarque. On pense souvent aux varans, crocodiles, tortues et autres reptiles à sang froid qui ont passé cette crise sans encombre. Pourtant comme il a été remarqué, leur reproduction est trés sensible aux variations de température (trop chaud ou trop froid et on a ou des mâles ou des femelles) ? D'autre part, leur faible moyen de régulation de la température les rend trés fragiles à des modifications climatiques brutales ... mais ces bestioles ont deux points en commun qui les rendent redoutable pour survivre: 1- Les oeufs sont enfouis sous terre, et donc protégés en cas de violentes mais courte catastrophes. On peut imaginer tous les adultes décimés mais les oeufs protégés. Qui viendront éclore plusieurs mois plus tard. 2- Leur capacité à jeuner. Il me semble que serpents, lézards, crocodiles, varans et tortues peuvent se passer de nourriture trés longtemps. Certains crotales du Mexique peuvent par exemple se passer de manger pendant plus d'un an ! Si les dinosaures avaient des oeufs en extérieur comme les oiseaux d'aujourd'hui, cela les aurait rendu trés vulnérables à un cataclysme brutal comme celui d'une météorite: destruction de tous les oeux + de tous les adultes.... oui mais alors comment les oiseaux, descendants directs des théropodes d'aujourd'hui serait il passés au travers des mailles du filet. Ce qui me fait penser à une autre question: Que sait ont exactement de la lignée des oiseaux de la fin du crétacé... comment se passe le relais entre les théropodes et les oiseaux.... Les théropodes ont ils mutés trés vites en oiseaux ? Et auquel cas... ben il n'y a pas vraiment eu d'instinction des théropodes s'ils ont muté avant la fameuse limite K/T. Des oiseaux et sans transition, je passe aux grenouilles.... comment sont elles passées au travers des mailles du filet ? J'ai quelques idées la dessus. 1- Je pense que la chute de la météorite n'a pas eu un impact aussi énorme que ce qu'on imagine. Et d'ailleur il me semble que les dernières modélisation vont dans ce sens. Il y a certainement eu des pluies, acides, des particules dans l'athmosphère, des dégâts considérables dans la zone d'impact, mais je reste persuadé que la perturbation globale n'a pas dépassé 6 mois à un an. Du violent, du brutal, mais du court. 2- Dans un cas comme celui là, les plantes s'en sortent bien. Beaucoup de plantes repartent de souche et de nombreuses graines protégées dans le sol ou sous les rochers repoussent ou germent. C'est ainsi que les Gingko biloba d'Iroshima sont repartis de souche aprés avoir été rasés par la bombe atomique. Certaines graines peuvent survivre ainsi trés longtemps parfois des années, voire des dizaines d'années. Les oeufs des tortues, varans, crocodiles participent du même phénomène car protégés sous terre. Mais les grenouilles.... les grenouilles ont une autre force de résistance: le nombre. Elles peuvent être tellement nombreuses que même si elles sont sensibles il y en a toujours quelques unes pour s'en sortir.... surtout sur un impact environnemental court. Par contre, la force du nombre n'était pas en faveur des dinosaures déjà affaiblis par des modifications climatiques importantes (éruptions volcaniques) et par la baisse généralisé du niveau des mers (qui induit encore une modification du climat). C'est peut petre cette force du nombre qui a également sauvé les oiseaux ou proto-oiseaux du crétacé. Bref, mon scénario est le suivant: Eruptions volcaniques importantes + baisse du niveau des mers = chamboulement des écosystèmes = réduction des niches écologiques des dinosaures = affaiblissement du nombre. + Biologie trés réactive (grosse dépence d'énergie) des dinosaures (spéculation ? par analogie avec les oiseaux) + oeufs en extérieurs = grande sensibilité aux évènements naturels violents (destruction des oeufs + des adultes + difficulté à trouver la nourriture suffisante pour les survivants) = Intinction définitive par météorite qui vient comme un coup de grace Cette théorie d'amateur a également le bénéfice d'expliquer pourquoi on ne trouve pas de cimetière géant de dinosaures dans les strates géologiques, ce qui aurait du être le cas avec une vrai instinction de masse... mais il n'y avait probablement plus de masse... en tout cas de dinosaures. Pour ce qui est de ma théorie sur les oeufs. Cela peut paraitre loufoque... mais les oeufs c'est bien si: 1- Vous en faites beaucoup 2- Vous en faites souvent 3- Vous êtes trés nombreux Croyez vous que les éléphants seraient encore parmis nous s'ils pondaient un oeuf tous les deux ans posé délicatement sur le sol de la savane ? Je suis certain que ma théorie est bancale quelque part, mais bon, faut bien s'amuser.
  11. Oublie Lacourt. Rien de bien. Si tu veux trouver des trucs qui changent en Haute Ariège, tu peux explorer le massif d'ophite de Lordat. J'y ai trouvé de bonne épidote dans le temps. Egalement dans le secteur la carrière de Lassur (mais faut taper dur): dolomie, hématite, pyrite, quartz Les mine de rancié... quelques tranchées ou effondrements livrent pyrite oxydée, goethite, romanéchite, calcite, ranciéite, sidérite pseudomorphosée en goethite, pyrolusite (rare). La plupart des mines du secteur sont a explorer et ne l'ont pratiquement pas été par les collectionneurs (ou trés trés peu), cf l'inventaire minéralogique. Sur le bord de la route en montant à la station de Beille, j'avais trouvé il y a fort longtemps une zone à fentes à quartz que je n'ai jamais gratté à l'époque (j'étais en voyage d'étude en bus). Les quartz étaient centimétriques et doivent toujours être là. Quelque part dans le talus de la route dans la série dévonienne. J'ai essayé de le retrouvé rapidos il y a quelques années mais sans succés. Pourtant il est bien là. Faudrait faire la route à vélo (c'est plus lent qu'en voiture et on repère plus de choses).
  12. C'est fort possible. Envoie un photo. Il peut également s'agir de cristaux de dolomie emballés dans le gypse saharoïde. La plupart du temps l'anhydrite d'Arignac est violette ou rose, ce qui permet de faire la distinction.
  13. Oui, ce village c'est bien Castener de les Ollès si c'est sur la rive gauche (en catalogne). Sur la rive droite (Aragon) il y a aussi un village abandonné et un piton d'ophite aussi, mais je n'y ai pas vu de trace de fentes à épidote / axinite. Par contre, il y a un banc de dolomie géodique (mais il n'y a que de la dolomie en selle dedans) et quelques fentes à hématite.
  14. Salut Jean-Marie Oui, c'est bien de l'axinite. Tu as trouvé celle ci prés de Castener ou à un autre endroit ? L'echantillon que tu présentes ressemble beaucoup à du Castener. L'axinite dans les ophites n'est pas courante mais existe de temps en temps. Je connais au moins 3 occurences: - Betchat, Ariège - Castener de les Ollès, Tremp, Catalogne, Espagne - Cantera Juanona, Jaén, Andalousie, Espagne Elle aurait été signalée également à Serveto, mais tout ceux qui en parlent n'on jamais montré ni récolté un seul échantillon... donc à voir. La présence d'axinite dans les ophites est assez rare, car cette roche ne contient pas de bore. La seule explication pour celle ci est une contamination des fluides minéralisateurs par les sédiments du Trias qui eux peuvent être beaucoup plus riches en bore (d'où la présence de tourmaline en condition de métamorphisme Pyrénéen à dipyre comme dans les gypses d'Arignac, de Lys ou du Casteroulot de Charot). Nul besoin d'envisager un métamorphisme de contact. Les ophites sont d'ailleur largement postérieures aux granites et d'autre part, dans le métamorphisme de contact entre les granites et les sédiments dans la région du Tourmalet / Arbizon, ce n'est trés probablement pas le granite qui a apporté le bore, mais plutôt le sédimentaire. Frédéric
  15. 17 cm pour le cristal !!!!!!!! Arghhhhhhh je meurs ! Et en plus il est super beau. Une pièce comme celà doit valoir une fortune ! Petite précision, pour le Pyrénéen le plus grand cristal en cristaux libre c'est 7 cm en fait. Mais il est espagnol (Castener de les Ollès) alors ça ne compte pas.
  16. Je repense à la photo de Bénévolus: 10,5*7,5cm c'est toute la plaque ou seulement le grand cristal de droite ? Dans les Pyrénées, en tout cas, pour des cristaux des fentes, le plus gros c'est 3,5 cm, je crois. Pour ceux des limurites c'est de l'ordre de 7 cm (mais c'est pierreux).
  17. Juste un truc marrant concernant l'anatase. On se fait une idée de température et pression importantes pour former de l'anatase... mais je suis tombé par hasard sur une thèse de pédologie de l'ORSTOM concernant les podzols et oxydisols de Tahiti. Et là, surprise ! La particularité de certains de ces podzols et oxydisols (sols pauvres lessivés de surface) est d'être extrêmement riche en TiO2. Alors que la roche mère, un basalte, n'en contient que 4% (c'est déjà pas mal) les terres se surface en contiennent jusqu'à 27% . Pire, certaines argilites de ces sols titrent jusqu'à 45,5%. Et lorsqu'on les analyse on découvre avec stupeur que ce titane est essentiellement formé de rutile et d'anatase microcristallins, alors que ...la roche mère est totalement dépourvue de ces deux minéraux. Ces anatases se sont donc formées à température et pression ambiante par décomposition des augites titanifères et des ilménites, concentration par lessivage des autres substance, recristallisation dans des solutions à Ph trés faible (autour de 2), et le plus surprenant, absorption, concentration et relargage par des plantes titanophyles. Ce phénomène n'est pas unique à Tahiti, il a été remarqué dans d'autres coins du globe comme à Hawaï. Evidemment on n'est pas dans des conditions de fentes alpine. Mais si rutile et anatase peuvent se former à température et pression ambiante, on imagine qu'avec un peu de pression et de température ça doit être encore plus facile. Cela peut expliquer d'ailleur pourquoi finalement anatase et rutile sont si abondants autant dans les Alpes que dans les Pyrénées, et si ça se trouve dans d'autres massifs (on en a bien trouvé en Bretagne, dans le Tarn, dans le Morvan, et dans de nombreuses sierras espagnoles), au moins sous forme de microcristaux. Vous pouvez télécharger la publication: Pédogenèse sur roches basaltiques en "Polynésie Française:d'oxydisols à des podzols à gibbsite et anatase, genèse de concentrations superficielles de titane" à cet endroit http://horizon.docum...9/010008261.pdf Commencez à lire directement à la page 259. Cette publication est également un véritable cours sur la chimie du titane ! Enjoy !
  18. Je connais cet endroit. Il s'agit d'une pegmatite il me semble. Il n'y en a pas qu'une d'ailleur mais au moins 2 ou 3 parallèles.
  19. Dans ce cas la datation sert à rien. Si tu as des sphènes dans une fentes c'est forcemment que celui ci s'est développé aprés la cassure de la bande alpha. Tu ne dates pas la mise en place de la bande alpha mais la cristallisation du sphène dans les fissures développées quand le magma était complètement froid, donc cassant. Bien sûr si tu dates des sphènes primaires de la bande alpha, c'est à dire ceux du magma lui même (encore faut il qu'il y ait du sphène dans la roche), alors oui tu dates la formation de ce magma. Pour ce qui est des remarques quartz limpides / minéraux de titane, je suis assez d'accord dans 95% des cas mais j'ai quand même un gisement, que je t'ai indiqué d'ailleur (merci de ne pas en parler sur le forum), où pour rappel, les quartz sont moches, opaques, mal formés mais sont accompagnés d'énormes brookites, moches elles aussi, mais qui font jusqu'à 2 cm voire plus ! Alors je me demande si cette relation n'est pas faussée par le fait que nous ne sommes attiré que par les fentes avec des minéraux qui à la base sont de bonne qualité quelle qu'en soit la nature... Alors si ça se trouve beaucoup d'occurences nous échappent... Dans le même style il y a les fentes à chlorite, quartz enfumé, sphène, rutile de Trimouns où les minéraux de titane atteignent des dimensions colossales (4 cm pour les uns et les autres) mais où tout est cataclasé et peu limpide, particulièrement le quartz. Si ça se trouve il y a des fentes à minéraux de titane trés trés moches partout et on n'a rien vu car vue de loin ça ressemble à de la merde et comme en plus c'est petit et sous des oxydes de fer ... Je reviens à nos sources titanesque. On s'est beaucoup excité sur les origines du titane dans les roches hypovolcaniques alors que les sources de celui ci sont fort nombreuses et faciles à entrevoir, mais pour la série de Sia c'est peut être plus compliqué. Il semble en effet que certains types de bancs seulement montrent des minéraux de titane, dans ces mêmes bancs ce n'est pas systématiques. Ont peut trouver des fentes trés proches les unes des autres (quelques mètres) à priori similaires avec certaines fourrées de minéraux de titane et d'autres .... rien. D'autre part, considérer que ces quartzites, qui sont à l'origine des sédiments détritiques riches en sables, comme ayant par endroit accumulé par effet placer, au cours de leurs formation, des minéraux de titanes primaires lourds du type ilménite, titanomagnétite, rutile, reste une pure spéculation étant donné qu'il n'y a jamais eu aucune étude géochimique de cette série, mais seulement une étude stratigraphique. Il n'en demeure pas moins que: - Les pélites, grés au quartzites contiennent proabablement toujours une certaine quantité de titane qui rappelons le est un des éléments les plus abondants sur terre (même si trés dispersé). Mêmes les calcaires marins en contiennent ... aprés métamorphisme isochimique on y trouve d'ailleur souvent du sphène.... et pour certains aprés altération de surface de type paléosol, on abouti parfois à la formation de bauxites dont la composition est extrêmement riche en ... anatase cryptocristalline. - Le phénomène d'enrichissement des biotites en titane au détriment d'autres minéraux, au fur et à mesure qu'on se rapproche des plutons est un phénomène qui semble universel. En dehors d'Oulmès et Ment, j'ai le souvenir d'avoir lu d'autres publications du genre... mais je ne sais plus où. Si quelqu'un a d'autres publications dans ce sens ce serait intéressant. Frédéric
  20. Tu peux détailler ?
  21. Pour ce qui est de notre histoire titanesque, il se peut quand même que le granite ait une petite responsabilité dans la disponibilité du titane, au moins dans la série de Sia. En effet, Omar Dhamani, géologue marocain, a beaucoup étudié la géochimie des granites de Ment et d'Oulmès au Maroc. Ces études sont fort intéressantes pour plusieurs raisons: - Granites hercyniens de petite taille comparable aux notres. - Série métapélitique périphérique semblable à notre série de Sia - Une étude géochimique précise de tous les éléments et notamment de Ti02 et des terres rares. Ses conclusions sont intéressantes. La première c'est que sous l'influence du granite, les ilménites de la série pélitique ont été altérées puis ont transféré leur titane dans les biotites en formation. Il note donc un surenrichissement des biotites en titane au fur et à mesure qu'on se rapproche du granite au détriment des ilménites. Mais globalement la quantité de Titane ne varie pas, il change juste de minéral et donc de disponibilité. En effet, celon ce que nous a appris Zunyite, le titane serait dés lors plus facilement mobilisable par les altération hydothermales ultérieures pour former anatase, rutile et brookite dans les fentes. Cette théorie me plait parce qu'elle rassemble un peu nos divisions sur le sujet et va dans le sens de beaucoup d'observations de terrain. Dans un contexte comme celui là, on peut également se demander ce qui se passe lorsque des magmas hypovolcaniques viennent s'insérer dans ces séries métamorphiques riches en biotites titanifères... contamination à la montée du magma ? Contamination des fluides percolants ? Quoi qu'il en soit, les roches hypovolcaniques semblent, de tout évidence, capables de produire leur propre titane dans les fentes, puisque certaines d'entre elles présentent des minéraux de titane dans des secteurs où il n'y a aucun métamorphisme de contact préalable, même dans l'isograde large de la biotite. On a donc probablement des phénomènes différents, éventuellement concomitants. La seconde conclusion de Dahmani est que la quantité de Ti et de terres rares des métapélites n'est pas bouleversée par le métamorphisme granitique. Les transformations sont globalement isochimiques. On peut siter sa conclusion de l'article : Variabilité géochimique des métapélites dans l'auréole métamorphique d'Oulmès (Maroc central) téléchargeable ici: http://www.israbat.a...ni_BIS_ST23.pdf : Le comportement des oxydes majeurs, des éléments traces et des terres rares a révélé une légère variation géochimique enregistrée dans les métapélites de l'auréole de contact d'Oulmès. Les oxydes majeurs et les éléments traces montrent grosso modo un mode de distribution quasi constant en fonction de la distance à partir du contact granite - encaissant. Les terres rares n'enregistrent dans l'ensemble de l'auréole, aucun fractionnement durant le métamorphisme de contact. La variabilité géochimique des métapélites enregistrée durant le métamorphisme de contact, semble être contrôlée par les principaux facteurs cités ici par ordre d'importance : 1) la composition initiale des roches ; 2) l'altération hydrothermale et les phénomènes méta-somatiques qui ont joué un rôle important dans l'évolution chimique des métapélites, notamment dans la zone IIa à biotite altérée à la périphérie de l'auréole, et aussi dans la zone IIIc à proximité du contact granite – encaissant ; 3) l'effet du grade métamorphique qui reste relativement minime, ne semble pas jouer de rôle important dans la distribution des éléments chimiques. Mis à part le comportement de H2O, et dans une moindre mesure, la légère mobilité de certains alcalins (notamment K2O, Rb et Cs), le métamorphisme de contact lié au granite d'Oulmès est caractérisé par des réactions isochimiques, et un système chimique intrinsèque de l'auréole généralement fermé.
  22. Pour Rappel, Debon qui a été l'un des rares auteurs à observer et décrire les roches hypovolcanique note ceci: "... Il convient de souligner que ces filons "basiques" sont - tout au moins en ce qui concerne leur termes doléritiques à augite - postérieurs aux filons "acides" étant donné qu'ils sectionnent ces derniers .... En outre ... ces mêmes dolérites à augite peuvent également recouper les filons de microdiorites quartzifères génétiquement liés aux manifestations hypovolcaniques du Pic du Midi d'Ossau". L'âge de ces dolérites serait donc postéphanien supérieur" On a donc 3 phases: 1- phase acide 2- phase basique 3- phase plus acide à nouveau lié à l'Ossau Mais ... les phases 1 et 2 ont toutes été également observées dans le granite... donc par definition aprés cristallisation de celui-ci. S'il y a eu d'autres filons antérieurs, non ordoviciens, que le granite a recoupé, ma fois c'est trés possible, mais ça n'a été remarqué par personne. Donc si ça existe, soit les observateurs précédents ont oublié pas mal de choses (ce qui arrive souvent en géol), soit c'est un phénomène isolé qui ne vaut peut être pas généralité (sauf à se repéter en plusieurs indices). Quoi qu'il en soit j'aime lire "je suis d'accord mais quand je parle moteur et remobilisation , je parle bien d'une remobilisation in situ ( ou à très faible distance) pas d'un apport des granites; la mise en place des granites n'est là que pour apporter l'énergie et la chaleur aux fluides pour migrer, dissoudre/recristalliser les éléments chimliques ! Les granites n' en sont pas la source; même dans l'auréole de métamorphisme de contacte s.s le granite n'apporte que peu de choses en chimie ( sur environ 30-40cm pas plus)". Car enfin nous sommes d'accord sur ce point. Par contre je ne comprends pas le sens de cette phrase : "j'en reviens à la première ramarque sur cette fente : elle ressemble beaucoups aux fentes alpines car elles sont très rares dans les pyrénées du fait de la grosse différence en pression/température des fluides à l'origine des lessivages/cristallisation des fentes alpines". Je ne trouve pas que les fentes alpines soient trés rares dans les Pyrénées, bien au contraire, mais développées dans des roches différentes. Nos gneiss et granites n'en sont que trés rarement pourvus en raison d'une tectonique moins puissante, mais les fentes alpines existent ailleur... Une fente alpine n'est elle pas une fente de tension garnie de cristaux ? Ou alors on n'a pas la même définition. Quelle est la tienne ? D'autre part, je ne vois pas pourquoi on aurait besoin de la chaleur des granites pour l'énergie de ces fluides... les ophites (j'y reviens) qui sont bien postérieures aux granites, tout le monde en conviendra, son capablent de produire des fentes à cristaux à sphène, tourmaline, grenat, rutile, magnétite, épidote, chlorite, diopside, prehnite, albite, axinite, actinote, hématite, pyrite, chalcopyrite, quartz, scapolite, zéolites ... je passe tout en vrac mais à part anatase et brookite... on a des cortèges typiques de fentes alpines plutôt riches il me semble.... sans calorie autre que celle de la tectonique pyrénéenne ou autre (systèmes espagnols de la Sierra Nevada ou des montagnes de la région de Murcia). .
  23. "des bandes alpha nettement métamorphisées par les granites"... je demande à voir (sincèrement... si tu as une photo) "les pressions/formations de ces minéralisations correspondent à un environnement similaire à un métamorphisme de contact ( faible pression/haute température)" C'est aussi les conditions de formation de beaucoup de fentes alpines en dehors de tout contexte métamorphique il me semble. "le titane est difficile à remobiliser et surtout à transporter et il faut pour cela "un moteur" et les contraintes de pression sur les séries dévoniennes ou cambro ordoviciennes ne suffisent pas à justifier une telle mobilisation!" Là je suis d'accord avec toi, sauf qu'il n'y a pas besoin de moteur, parce qu'il n'y a pas besoin de transport, vue que le titane est présent PARTOUT dans les roches hypovolcaniques (biotites, titanomagnétites, augites titanifères, voire sphène primaire). De même les quartzites de Sia sont probablement trés impures. Rappelons qu'à l'origine se sont des sables marins... et les plages à rutiles ça existe un peu partout. Qui nous dit que ces sables n'ont pas eu par endroit des formes de placers enrichis en minéraux de titane. Pure spéculation faute d'étude pétrographique sérieuse de ces roches, mais hypothèse probable, et plus vraisemblable qu'une migration en provenance des contrées granitiques. Bref, pour moi c'est simple comme bonjour cette affaire, on est vraisemblablement dans des cas typiques de fentes alpines où 90% des minéraux qui s'y développent proviennent directement des éléments de la roche dans laquelle se sont formées les fissures. On a d'ailleur presque systématiquement fentes de dissolutions et fentes de cristallisation en concomitence étroite (genre à quelques centimètres les unes des autres, parfois on a même un côté pile de faciès de dissolution et un côté face de recristallisation). Tout ça pour dire que le titane, ne voyage pas, il reste pépère à la maison après un petit relookage glamour en anatase, brookite, sphène ou rutile. Ou alors les lois de la physique ne s'appliquent pas au Pyrénées. Même à Trimouns (reliserez le RM) avec un moteur métasomatique énorme, le titane n'a pas été lessivé et est resté sur place alors que les terres rares sont parti en voyage dans les dolomies (à defaut des dolomites). Certes, on trouve bien un peu de titane dans les dolomies géodiques mais en quantité infime comparé aux terres rares. Quand on sait que la proportion de titane dans une roche granitique doit être au moins 10 fois plus importante que celle des terres rares, si on imaginait un lessivage du titane depuis les gneiss ou les pegmatite, on aurait en principe des géodes fourrées d'anatase, de rutiles ou de brookite. Or, ces derniers minraux sont beaucoup plus rares et beaucoup plus petits que les minéraux de terres rare, tant et si bien que ce titane peut trés bien provenir de la dolomie elle même (il me semble que les dolomies son généralement trés impures car formées dans des milieux partiellement détritiques).
  24. Salut Zunyite J'y revient encore... vous n'avez peut être pas observé de minéraux "exotique" dans des roches hypovolcaniques loin des plutons mais moi si, respectivement à 1,5 km, 3,5 km et à 5,5 km ! (énormes brookites de 2 cm, anatases jaune ou bleu, rutile, apatite + minéral rose non identifié). Comme je n'ai pas encore eu l'occasion d'y retourner, vous comprendrez ma discretion en ce qui concerne la localisation exacte pour l'instant... mais EricT et Fred09 peuvent témoigner (ils ont vu les gites de leur propre yeux et Fred09 et même l'auteur du second spot à anatase). Je ne comprends toujours pas le rôle que vous voulez jouer à ces plutons qui dans leur ensemble (en tout cas pour ceux des Pyrénées centrales) sont d'une stérilité stupéfiante (évidemment ici où là on peut rarissimement trouver quelques micro anatases ou apatites mais rien de fantastique comparé aux roches hypovolcaniques, quartzites de Sia, voire autres roches). Je ne comprends pas non plus ce que tu dis quand tu écris: c'est ce contexte plus ou moins identique à un métamorphisme de contact. Pour être plus ou moins identique il faut un magma en fusion ... Tu penses à l'intrusion même du magma hypovolcaniques ? Ou à un autre phénomène que j'ignore. Pour ce qui est des datations je vois que tu n'es toujours pas d'accord. Personnellement je me fis aux documents et aux observations: 4 datations signalées dans les notices des cartes géologiques + "bandes alpha" recoupant les microdiorites stéphaniennes (donc postérieures au volcanisme de l'Ossau, lui même postérieur aux intrusions granitiques), "bandes alpha" (ou supposées telles) recoupant les granites eux même dans presque tous les massifs... Alors oui, elles n'ont pas toutes été datées, loin s'en faut, et sur le terrain on pourrait parfois les confondre avec les dykes ryolitiques de l'Ordovicien... sauf que ces derniers ne débordent jamais de ces formations justement. Par contre, dans les contacts Cambro-ordovicien / granite comme dans le secteur du Pas de La Case, il n'est certainement pas facile d'attribuer l'âge de ce volcanisme, sauf si justement le granite recoupe ces dykes... et donc effectivement dans ces cas on pourrait imaginer un quelconque lien avec le métamorphisme de contact. Frederic Effec
  25. Bonjour Voici mon point de vue. Les roches hypovolcaniques des Pyrénées sont extrêmements variées dans leur composition variant de roches plus acides de type microdiorites quartzifères à des roches plus basiques de type diabases. La plupart de ces dykes ont été sous cartographiés et non étudiés de manière systématique (on n'a pas d'analyse pour chaqu'un et il y en a des centaines, peut être des milliers). Sur le terrain sauf à faire une lame mince on ne sait donc que rarement à quel type de roche on a affaire. Tout ce qu'on peut dire c'est que certaines sont plus claires que d'autres ou que certaines ont une texture plus macrocristalline qu'une autre. Au delà de ça, il faut se rappeller que tous ces dykes sont postérieurs à l'intrusion des granites. Il ne subissent donc aucun métamorphisme de contact. Les 4 datations effectuées donnent 268 ± 7 Ma contre 301 ±7 Ma pour le massif granitique de Cauterêt et 300 ±7 Ma pour celui du Néouvielle, ce qui fait tout de même une différence de 32 million d'années ! Les paragénèses observées semblent associées à un filon basique (présence de diopside) probablement développé en continuité avec les germe d'augite de la roche. Lemétamorphisme n'a pas besoin d'être invoqué dans ce contexte, car pour rappel on trouve de temps en temps des diopsides en cristaux libres dans les fissures des ophites en dehors de tout contexte métamorphique. Pour le reste, la paragénèse n'est pas surprenante. Ces roches contiennent des augites titanifères, des ilménites et parfois même des sphènes primaires, qui sont à même de fournir le titane pour le sphène en cristaux libres ou pour d'autres minéraux de titane (comme cela se fait pour les ophites), des plagioclases pour faire de l'albite et de la prehnite, toujours un peu d'apatite primaire (1%). Amphiboles, pyroxènes et biotites primaires peuvent tous les trois, alternativement ou ensemble, être à l'origine de la chlorite. Quant aux minéraux de terre rare, ils peuvent également prendre leur source dans ces mêmes roches qui contiennent une certaine quantité de cerium et de lanthane (surtout les basiques). Par contre je ne sais pas sans quels minéraux. Pour le reste, je ne pense pas que tout soit parfaitement synchrone. La prehnite notamment est un minéral de basse température qui se forme dans les derniers en principe, juste avant les zéolites. La paragénèse que vous avez rencontrée est quand même sacrément riche, bravo. Frédéric
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