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Vente et achat de minéraux français et cristaux du monde sur Internet.
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EricT

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Tout ce qui a été posté par EricT

  1. Bonsoir, Pour en revenir succinctement à l'histoire des silex : le Massif armoricain en est constellé ! (Ce sont les meulières qui y sont plus rares). On les trouve très facilement en deux types d'endroits : 1- dans les dépôts alluvionnaires des rivières principales et notamment Vilaine et Oust en centre-Bretagne (galets arrondis, polis...) et 2 - sur des buttes résiduelles à des altitudes dépassant souvent 120m. Comme dit Novy29, ils y sont souvent pétés par les passages répétés de charrue. A noter que les dépôts 1 sont alimentés évidemment par les zones 2. Au Crétacé supérieur, il est vraisemblable que tout le Massif armoricain ait été sous l'eau; les preuves ne sont qu'indirectes évidemment : bordure du bassin de Paris est une bordure d'érosion, les échantillonages en mer proche (golfe normano-breton et Léon) et au niveau des premiers sédiments crétacés du bassin de Paris révèlent des faciès marins de bathymétrie importante (forte tranche d'eau). Ce n'est qu'au cours du Tertaire que le Massif sera progressivement émergé, suite vraisemblablement à la "poussée pyrénéenne" et profondémment altéré par phases jusqu'à l'Eocène (je fais simple, désolé...). Mon point de vue (qui peut être débattu, bien évidemment) : il se pourrait bien que tous ces silex "terrestres" (je n'y inclu pas les silex de bord de mer) soient les résidus épars de ce qui aurait pû être le Crétacé armoricain, par ailleurs décapé quasi totalement au cours de l'Oligocène sup et du Pliocène... EricT
  2. Bonsoir, Pour en revenir aux échantillons de Pont-Percé (Alençon), j'avais entendu dire il y a longtemps qu'on y avait dégoté des béryls variété émeraude...Est-ce que quelqu'un a déjà entendu parler de ça ? Merci EricT
  3. Merci Fred ! Je tâcherai de faire des photos de plaques à épidotes - (clinozoïsite ?) - quartz - albite : certaines sont vraiment très jolies (même si les cristaux de quartz ne sont pas extraordinairement développés (5cm pour les gros) et en général "couchés" sur les plaques). C'est vrai que les cristaux de quartz ont une légère coloration qui est due à la fois à la présence d'épidotes et sans doute clinozoïsite sur lesquelles ils ont "poussé" et à un léger "fumage" qui se voit assez bien sur fond blanc. Dans la majorité des fentes, de belles albites viennent clôturer le cycle de cristallisation. Jusqu'à maintenant, je n'y ai pas trouvé d'apatite... Dans une des fentes supérieures, les quartz sont clairement bien teintés mais je n'ai pas encore essayé de les extraire car un gros parpaing menace si on tape autour de la fente (il faut sécuriser le coin d'abord) et aussi parce-que cette fente est "isolée" dans un passage d'encaissant très costaud (je préfère donc les laisser plutôt que de risquer de les massacrer pour rien...) EricT
  4. OK, calcaire (marne) bartonien - oligocène : même combat ! Tu ne crois pas à un remaniement alluvionnaire possible? Pour moi, c'est la solution que je placerai en 1 car comme tu dis, si c'est humain il faut que quelqu'un ait volontairement amené ça là (et ce n'est pas de l'amandement agricole ... encore que, faut voir...) et ensuite parce-que ça pourrait provenir des hauts topo au Nord-Est où sont décrites des marnes oligocènes et des meulières justement (Durand, 1960 et Estéoule-Choux, 1967)...En revanche, je ne crois pas trop à la présence d'une "cuvette éocène ou/et oligocène" oubliée mais en géol, tout est possible (enfin, bien des choses surprenantes en tous les cas...) EricT
  5. OK, affaire à suivre donc ... Si tu as des infos ... EricT
  6. "Sinon, le jaspe est une roche sédimentaire et la cornaline de la calcédoine" Tout à fait exact et c'est pour cela que je mentionnais au début de ce post les Séries Rouges ordoviciennes dites "de Fréhel"... Dans le Briovérien "du coin", les niveaux ultra-siliceux sont nombreux mais, comme tu le dis, sont de couleur généralement sombre, parfois quasiment noire et parfois avec des alternances sombres et claires. Je n'ai jamais vu de "phtanites" ou "cherts" de couleur rouge dans ces vieux sédiments...De plus, la série d'Erquy a "un" chimiste bien particuler assez (très) peu favorable aux jaspes...mais, bon, tant que l'on ne sait pas avec certitude d'où ça provient, on risque de tourner en rond là-dessus... Le géologue du 35 et Lekev35 : avez-vous gardé un contact avec la personne qui a échangé les échantillons ? EricT
  7. Ah, ok excuse-moi, je pensais qu'on se situait encore sur la feuille Rennes. La feuille Vitré est levée mais elle est au stade des corrections et vérifications. je pense qu'elle devrait être disponible soit en fin d'année, soit en début d'année prochaine...Le programme "Carte géologique" de la France au 1/50.000 s'achève et toute la France (et les Départements et Territoires d'Outre-mer - je sais, ça porte maintenant un autre nom mais ma pauvre mémoire ne s'en souvient pas) devrait théoriquement être couverte en 2011... Rajout 11h29 : "tégulaire" est un joli mot mais ne s'emploie plus beaucoup je crois et c'est dommage parce que ça correspond bien au terrain (délitage en lames grossières...). Pour ce qui est de "fer hydroxydes", les sédiments briovériens en Bretagne centrale sont parfois "gorgés" d'oxy-hydroxyde de fer et cela occasionne bien souvent de gros problèmes de "potabilité" pour les personnes qui ont des puits ou pour les pompages agricoles... EricT
  8. En fait pour les meulières, ce sont peut-être des altérations et silicifications d'anciens calcaires oligocènes... Mon compère Hercule, pas très loin de vers chez toi, c'est comme ça non (graben de Noyant ?)... Ce qui est intéressant ici est la localisation sur le Massif armoricain : on ne peut pas dire que les meulières soient légion...Pour ma part, et vue la position près de Chateaubourg, en zone basse, théoriquement au sein du Briovérien gréso-pélitique peu altéré (base des altérites meubles vers 100m dans ce coin), je parierai bien pour des éléments déplacés ... que le déplacement soit "humain" ou que le déplacement soit physique (alluvions de la Vilaine ou d'un de ses affluents par exemple)... Qu'en penses-tu mon collègue (et néanmoins ami) Hercule ?? Note pour le Géologue du 35 : on peut consulter gratuitement les cartes géologiques au 1/50.000 éditées (en l'occurence celle de Rennes ici) sur http://infoterre.brgm.fr/viewer/MainTileForward.do (tu sélectionnes "carte géologiques" puis "cartes géologiques imprimées 1/50.000" à droite, dans les choix de localisation tu renseignes une commune...). On peut aussi tout à fait gratuitement télécharger les notices afférentes...
  9. Bonjour, Oui, ça y ressemble pas mal. Quel est le contexte de la découverte : lieu, altitude, formation géol sous-jacente, dégré d'altération ? EricT
  10. Bonjour, 65 Hautes-Pyrénées mon Hercule et puis je suis déjà de retour! il manque une seule mêche sur la grande plaque et peut-être est-ce toi qui l'as ! Garde ça précieusement, on verra à l'occas (sauf si tu fais un colis postal, j'suis pas contre !). J'ai récupéré sur le gîtes toutes les pointes, mêches, fragments mais rien de ce que j'ai ne semble convenir; d'ailleurs ce sont essentiellement des pièces (petites pointes limpides ou quartz à âmes) qui étaient en vrac dans les fentes argileuses et pas dans les fentes à oxydes : pour le reste, c'est très complet et absolument pas pigné... Pour Smoky : j'ai amené C.des.Pyrénées sur ce gîte et c'est lui qui a trouvé 1 et 1 seul échantillon de galène dans une des fentes supérieures: voir donc avec lui pour voir s'il veut bien te le donner... Ce gîte est assez important comme ont pû le voir ceux que j'y ai conduit (Hercule et C.des.Pyrénées) : il ya aura très certainement de nombreuses possibilités d'échange avec de très belles plaques recouvertes d'épidotes, de quartz (dont de beaux peignes et quartz à âmes) et de belles albites. Pour ceux qui pourraient venir le 14 juillet à la bourse de Tarbes, j'y amenerai quelques jolis spécimens... EricT
  11. Bonsoir, Effectivement, il y aurait eu des occurences de gypse près de Chartes-de-Bretagne, au moment où les carrières fonctionnaient (mais je pense que c'était plutôt dans les marnes oligocènes). De ce que j'ai pû en lire, il ne s'agissait pas de gyspe cristallisé mais de trucs assez massifs et pas très jolis (il me semble mais c'est à vérifier, que la collec de la fac de Rennes en montre un échantillon). Les anciens comptes-rendus des exploitations de Pont-Péan (galène argentifère) témoignent aussi de la présence de cristaux de gypse "brillants et transparents" mais à ma connaissance, cela n'a pû être vérifié, d'autant qu'il y a eu des infiltrations d'eaux saumûrées au moment du minage et la confusion avec des "sels" néoformés a pû être possible... EricT
  12. Bonsoir, Pour Lekev35 : tu as dû déjà lire ce sujet mais sur le post des minéraux bretons, Le Géologue du 35 a mis en photo des "jaspes" rouges échangées à Mordelles et qui proviendraient d'Erquy. Je dois bien avouer que c'est une découverte pour moi...Si quelqu'un a des précisions (peut-être la personne qui a échangé cet échantillon si elle lit le forum...) sur la typologie du gisement ? Merci EricT
  13. La suite : Photo2 : un bel échantillon des fentes à recouvrement d'oxydes avec épidotes à la base (qu'on voit très mal, désolé)... Photo3 : une plaque (20X25cm) avec de très belles mêches (6cm pour les dressées, 7cm pour celui qui est couché au premier plan dont la terminaison vient vers nous) qui montrent ces fameuses "fausses" imperfections... EricT
  14. Bonsoir, Oui, Fred, ce genre de chose semble assez répandue : de très jolies pointes qui donnent une impression de fracture ou "d'imperfection" alors qu'en fait elles sont lisses et parfaitement formées; nous avons ici des choses très très similaires : J'ai découvert au printemps 2009 un gîte dont je n'ai pas fait encore le tour, loin s'en faut. Il s'agit d'une succession de fentes (6 ou 7) espacées de 10 cm à 1m sur le gîte principal et dont la plus "ouverte" fait une quinzaine de cm. Il y a des fentes encore au-dessus mais beaucoup plus espacées (de 2 à 5m) et sans doute d'autres encore que je n'ai pas découvertes pour l'heure. La minéralogie principale, classique, est épidote, quartz, albite. Localement, en fonction des fentes, recouvrement tardif de chlorite (qui "mange" ou pas le quartz en fonction de la position dans la fente) et encore plus localement galène... Les quartz sont de morphologie très variée : on trouve dans les fentes très argileuses des quartz à âmes et des peignes à âmes et dans les fentes moins argileuses mais où les oxydes recouvrent tout des quartz redressés ou couchés avec des mèches limpides "montées" sur épidotes. Certaines de ces mêches montrent les mêmes choses que celle présentée par Fred. Je joins une série (en deux envois) de clichés qui comme le dit Fred, montrent assez mal les choses mais c'est délicat à photographier correctement. J'en mettrai d'autres plus tard. NB : les quartz sont légèrement teintés. Seule une fente supérieure montre des quartz plus petits de couleur plus ambrée ou miel... Photo 1 : un peigne des fentes argileuses EricT
  15. Coucou mon Hercule, Pas le temps, vieux grognard !! J'ai surfé sur la carte Loudéac que je dois reprendre (carte et notice) et sur celle de Lamballe dont je dois remettre la maquette au brgm début juillet (maintenant quoi !)...Donc je suis juste allé en "coup de poing" faire des prélèvements pour géochro et géochimie et vérifier des contours entre micaschistes et schistes à micas, l'éternelle discussion... Le reste au phone...
  16. Message #4 : lire kératophyre et non kersantite comme je l'ai écrit !! Mille excuses !! EricT
  17. Re, Pour ma part, j'ai déjà entendu parlé (et même vu des échantillons) d'opale orange à rougeâtre censés provenir du coté de Planguenoual, au niveau du granite du même nom. J'ai beaucoup prospecté ce coin mais je n'ai jamais pû mettre la main dessus. J' ai trouvé des morceaux de silicifications mais qui proviennent plus vraisemblablement d'une surface continentale tertiaire démantellée (silcrètes)...Certains filons quartzeux du coté de Lamballe (zone au sud de Trégomar essentiellement) renferment parfois des "secteurs" à calcédoine rosâtre ou quartz microcristallisé rouge-brun (cornaline ?) mais c'est toujours petit et pas très joli... EricT
  18. Bonjour, Ben...alors je ne savais pas pour le jaspe rouge...A mon avis, s'il y en a, regarde alors plutôt du coté de l'Ordovicien (Séries rouges de Fréhel)... Il existe des espèces de trucs "jaspéroïdes" du coté de La Potérie, sur le gabbro de Trégomar, juste à coté de Lamballe mais ce n'est pas rouge, et cela me semble allochtone... Pour le reste, au Chef-de-l'Ile, les pegmatites renfermeraient de l'apatite (je n'y suis pas allé). Pour la Petite Ile, les grenats très gros sont...très très moches (car hydrolysés et très altérés). Pour l'Ile de la Loge, prévoir du "gros" matos car le gisement a été bien entamé (mais l'année dernière encore, j'y ai trouvé de belles choses dans un filon parallèle et Hervé22 qui connait bien a dégoté de jolies choses aussi). Attention, zone très très touristique : 2 dangers : les gens qui gueulent parce qu'on tapote un peu l'estran et les braquages des bagnoles pendant que tu es à la "pêche"...Je me suis fait tout piquer dans ma caisse l'année dernière quand j'étais à la Petite Ile pour les grenats et la gendarmerie de Matignon n'en a rien à foutre... En parlant de mur : regarder les gros parpaings que les mecs ont mis pour faire le mur derrière la plage du Ruet (sud de St-Jacut) : outre Grès de Fréhel et migmatites, les mecs ont entreposé de gros blocs de pegmatites. L'année dernière (décembre) l'un d'entre-eux s'était cassé la gueule sur la plage et ...je l'ai un peu aidé à se fissurer un peu plus : très jolies tourmalines biterminées mais pas grandes (3-4 cm au max). Il doit rester beaucoup de ce bloc si personne n'est venu... Une piste que je n'ai jamais exploitée : les filons de kersantites de la pointe de la Heussaye à coté d'Erquy ... à voir peut-être ... Voilà, je n'ai pas d'autres connaissances sur ce secteur. Bon courage et bonne recherches... EricT
  19. Bonsoir, Je n'ai pas entendu parler de jaspe rouge dans ce coin : il faut je pense descendre plus à l'Ouest, dans le Carbonifère qui borde au sud le pluton de Quintin... Pour les autres occurences, tu les as citées en gros : béryl et schörl sur la petite île de la Loge, schörl et belles muscovites à St-Jacut de la Mer à la pointe du Chevet, gros grenats tout ronds et très altérés dans le granite de la Petite Ile, en Baie d'Arguenon. Je n'ai jamais rencontré d'apatite dans les filons pegmatitiques mais cela se pourrait... Si tu peux bouger un peu, je te conseille aussi de faire la côte entre Ploubalay et Lancieux, on y trouve de belles choses (mais toujours assez commun : béryl pierreux, tourmaline noire, muscovite en grandes lames) dans les grands filons quartzo-pegmatitiques. Plus à l'intérieur des terres, si tu as le temps, tu peux prospecter juste au Nord-Est de Corseul (1 à 1,5km): on y trouve de beaux filons de quartz plurimétrique d'orientation subméridienne et qui sont souvent joliment cristallisés en géodes, avec parfois quartz fumé (pb en ce moment : champs pas labourés...) : j'ai toujours rêver d'y trouver un petit truc améthysté mais pas moyen... Si tu as encore plus de temps, tu peux longer l'Arguenon, rive ouest : au Sud du pont de Pléven (200-300m), reliques sédimentaires au sein des gneiss migmatitiques : jolis petits cristaux de pyrite (1cm max mais bien cubiques) et nombreux filons de pegmatites à tourmaline et muscovite (moins développés qu'à St-Jacut). Enfin, pour finir et sans aller trop loin d'Erquy, en presqu'île d'Hillion, beaux recouvrements de goethite mamelonnée (Anse de l'Hotellerie). D'autres indices sont cités dans l'Inventaire minéralogique de la france N°5 Côtes-du-nord et en notice de la feuille 1/50.000 de St-Brieuc... Et puis sables lourds à ilménite et magnétite au Dahouët et Port-Morvan (Chauris, 1997)... Et certainement, bien des gisements non connus... EricT
  20. Exploitation pour l'or et l'arsenic essentiellement .... arrêtée depuis pas si longtemps (je n'ai pas la date exacte) mais remise en état très difficile et problématique car très très très très polluée !! Ci-après, un article de l'Humanité (trouvé sur le net) : Salsigne : un siècle de pollution L'un des sites les plus pollués de France : l'air, la terre et l'eau de Salsigne contiennent arsenic, plomb, zinc… Il aura fallu plus de cent ans pour que des mesures sanitaires et environnementales soient prises. De notre correspondant particulier. L'Aude, une superbe région, avec ses châteaux cathares, ses vignobles… Grosse verrue accrochée au tableau, le site de Salsigne, à une quinzaine de kilomètres de Carcassonne : l'un des plus pollués de France. Le CNRS y organisait un séminaire en fin de semaine dernière. L'objectif : débattre de la gestion, la perception et la représentation des divers risques sanitaires liés à la pollution des sols. C'est une première. Entamée en 1898, l'exploitation de la mine d'or va représenter un millième de la production mondiale, et faire vivre toute une région. Son extraction s'avère complexe et particulièrement polluante car le minerai recèle de l'arsenic, du bismuth et du soufre. Pour les séparer, le minerai est concassé, broyé dans une unité de flottation qui permet d'obtenir d'un côté un concentré, et des minerais appauvris en or, de l'autre. Le concentré est ensuite traité par pyrométallurgie, grâce à un four et à un atelier de cyanuration, qui fait de l'arsenic un déchet ultra fin. De grands bassins de rejets sont construits pour le stockage : les lagunes au bord de l'Orbiel (qui se jette dans l'Aude) et les " plages " de l'Artus. Pendant la première moitié du XXe siècle, c'est la Société des mines et produits chimiques de Salsigne qui exploite le site, avec une mine à ciel ouvert, une mine souterraine, et une usine de traitement du minerai. Dans les années quatre-vingt, de deux à trois cent mille tonnes de minerais sont encore extraites chaque année, permettant la production d'environ deux tonnes d'or par an, assortie de la première production d'arsenic au monde. Un poison extrêmement violent, dont on savait dès 1937 qu'il avait contaminé les cultures voisines de la mine, et de l'usine provoquant à petites doses des cancers de l'appareil respiratoire. Sans que cela entraîne des dispositions sanitaires à la hauteur du danger. En 1981, la situation s'aggrave encore. Des pluies polluantes sèment le trouble dans le hameau de Lacombe-du-Sault. Quelques jours après, l'éruption d'eczéma, d'inflammations cutanées et le décès des chats du village sont constatés. En 1986, les alertes de pollutions atmosphériques vont se succéder. Dès juin 1988, le risque de crue de l'Orbiel, emportant sur son passage l'eau cyanurée des bassins, est démontré. Deux ans plus tard, la totalité des poissons de cette rivière, nageant dans un périmètre de huit kilomètres autour des bassins, est détruite. Commentaire de l'époque du directeur de la mine de Salsigne : " aucune anomalie dans le fonctionnement des installations n'a été constatée. Nous ne sommes pas à l'abri d'un acte de malveillance… " En 1993, la direction de la mine reconnaît officiellement un incident qualifié de " sérieux " : la pollution de plages par de l'eau cyanurée. Pour résorber le problème, un bassin de rétention supplémentaire est construit. En novembre 1994 la dégradation de l'air est constatée . Mais les risques liés à l'environnement ne sont réellement pris en compte qu'en 1995. Grâce à une enquête épidémiologique diligentée par la DDASS de l'Aude. Avec les inondations de 1996, tout comme avec celles de novembre 1999, les eaux de l'Orbiel et de ses affluents se retrouvent contaminées par l'arsenic. " On a des ruisseaux qui sont complètement orange, vifs, et dans vingt ou trente ans c'est l'Orbiel lui même qui sera de cette couleur ", constate Guy Augé, président de l'association des riverains de Salsigne. En 1997, la préfecture de l'Aude est obligée de prendre des arrêtés suspendant " la mise sur le marché du thym et des légumes feuilles de la vallée de l'Orbiel ". En 1999, un rapport synthétise les pollutions générées par le site industriel de Salsigne. Accablant : les champignons, les foies d'ovins et les abeilles sont contaminés par l'arsenic, le plomb, le zinc, le cadmium. Les doses relevées jusque sur les aiguilles de pin en zone sous le vent, sont bien plus élevées que celles normalement admissibles. Les déchets industriels générés par l'une des trois sociétés qui furent constituées en 1993, après l'arrêt total de l'exploitation de l'or provoquée par la chute des cours mondiaux, polluent les sols. Cette société, la SEPS, vient d'être condamnée. " C'est une énorme avancée. Jusqu'à maintenant on pouvait polluer impunément. Maintenant c'est fini ", se félicite Guy Augé. Le site de Salsigne est aujourd'hui complètement stérile. Un paysage lunaire a pris place. Les trois sociétés ont jeté l'éponge. Un repreneur andorran, du nom de Orfund, pointe son nez. Le tribunal de Commerce de Carcassonne doit se prononcer sur ce plan de reprise, le 7 juillet prochain. La dépollution sera évidemment à l'ordre du jour, l'État s'étant engagé à éponger la moitié des frais de la remise en état du site. Combien d'années faudra-t-il avant que tout rentre dans l'ordre ?
  21. Sympa et spectaculaire le gypse néoformé d'Arignac !!
  22. Bonjour, De la wollastonite est largement identifiée en plusieurs points de la chaîne. Le plus connu et certainement le plus spectaculaire est le gisement du Pic de la Sagette et voilà ce qu'en dit la notice de la carte géologique de Laruns : "Skarns à wollastonite du pic de la Sagette : à 100 m au Nord de la gare de départ ouest du chemin de fer d'Artouste, dont les quais sont constellés de fines baguettes de wollastonite, on peut observer à un remarquable skarn plurimétrique en contact d'intrusion du faciès clair lumineux (Ybm) de la bordure du pluton des Eaux-Chaudes. On y voit des gerbes de cristaux de wollastonite (silicate de calcium) atteignant jusqu'à 80 cm de longueur, contre un quartz gris côté granité et une mince frange centimétrique de skarn à clinopyroxène et grenat du côté des marbres dévoniens di-2." Pour ma part, je n'y suis jamais allé et je ne savais même pas à quoi cela ressemblait : si l'échantillon de Quartz vient de là (ou de pas loin) cela m'éclaire amplement sur l'habitus du minéral et c'est bien sympa de l'avoir montré ... EricT
  23. Sans dix de der !! J'aurai plutôt tendance à suivre la suggestion de Géonaute : pisolithes ...
  24. Oui, pardon, je me suis mal exprimé : ce ne sont pas des termes obsolètes quand ils sont employés à bon escient (ce qui semble être le cas ici, puisque l'on se situe bien dans "un" des flysch alpin ou péri-alpin). Mais, ces expressions ont souvent été galvaudées pour parler de séries qui en ont les caractéristiques générales sédimentaires, en oubliant souvent le contexte géodynamique des dépôts...
  25. Bonjour, Ah, oui, vous avez raison pour "palygorskite" (que je ne connaissais que sous le nom d'attapulgite) ... Après recherches, le nom de "cuir des montagnes" est utilisé dans trois possibilités : attapulgite (palygorskite, phyllosilicate) et trémolite (inosilicate) et chrysotil (phyllosilicate)...C'est peut-être donc un terme à éviter non ? TREMOLITE étymologie: dérive du lieu de la première découverte du minéral (1790), Vallée de Trèmola, St.Gotthard, Alpes, Suisse Variétés: - Serpentine; - Nephrite (var. de Jade); - Cuir de montagne (qui à l'aspect étrange de cuir ou de carton maché) formule chimique : Ca2Mg[(OH,F)/Si4O11]2 Strunz Nr : 8/F. 10-10 classe des Silicates sous-classe des Inosilicates groupe des Amphiboles sous-groupe des Calcium-Amphiboles série: Trèmolite - Potassicferrisadanagaite dureté: 5,00 à 6,00 densité: 2,99 à 3,03 système cristallin: Monoclinique morphologie: cristaux prismatiques allongés, agrégats, fibreux couleur: blanc, brun, incolore, gris, vert, vert pâle, jaune, violet éclat: vitreux, transparent, mat, translucide, soyeux CLINOCHRYSOTILE ou CHRYSOTILE Étymologie: du grec "chrysos" = Or et "tilos" = fibres (fibres dorées) nom donné en 1834 suite à son polymorphisme monoclinique. C'est un mineral fibreux ininflammable et imputrescible, flexible resistant à la plupart des produits chimiques. On connaît le Chrysotile depuis plus de 2 000 ans. Il a été d'abord employé dans les tissus d'incinération, les mèches de lampes à l'huile et dans d'autres matières textiles. Mais c'est seulement au cours du XIXe siècle que l'extraction du Chrysotile à des fins commerciales a commencé en Oural (Russie), en Italie et au Canada. Le Chrysotile ou Clinochrysotile est un silicate hydraté fibreux. Il fait partie des serpentines. Il est une fibre minérale naturelle. Le Clinochrysotile fut signalé pour la premiere fois par Aristarain en 1974 associé à la roweite de Franklin Furnace, USA. synonymes: - Amiante - Chrysotile - Deweylite - Cuir de montagne - Serpentine formule chimique: Mg3Si2O5(OH)4 Strunz nr.: 8/H.27-30 classe des Silicatessous-classe des Phyllosilicates groupe des Kaolinite - Serpentine série: Antigorite - Carlosturanite dureté: 2,50 densité: 2,53 système cristallin: Monoclinique (prismatique) morphologie: cristaux aciculaires ou en aiguilles couleur: gris, vert, blanc, jaune, vert foncé éclat: fibreux , gras, cireux, translucide
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