cayron Posté(e) 1 mars 2020 Signaler Posté(e) 1 mars 2020 Stratigraphie séquentielle : Bonjour, Si j'ai bien compris le postulat de base est que la quantité d'eau (H2O) n'a pas changée sur terre depuis 1 milliard d'année ou à minima, 600 millions d'années Ce qui veut dire qu'il n'y a pas eu de pertes dans l'espace ni de de création d'H2O par oxydation comme dans une pile à combustible (actions au niveau des volcans ou des dorsales ) En plus que le méthane CH4 n'a pas capté l'hydrogène de l'eau ? Autre remarque : On parle du niveau global des mers pour en déduire l'eustatie mais existe t'il un niveau global quand on connait la "crise Messinienne" durant la quelle tout le volume occupé par l'espace méditerranéen était à sec (sur plus de 1500m de hauteur par rapport à l'atlantique) et que ce volume s'est rempli en qq siècles ? Ces phénomènes ont dû se reproduire fréquemment dans les 600 derniers millions d'années. Il n'empêche que le sujet est passionnant (je viens de terminer les bouquins de G. Merzeraud (stratigraphie et sédimentologie) : Pour les géolorandonneurs : encore une autre façon de regarder le paysage . Citer
elasmo Posté(e) 1 mars 2020 Signaler Posté(e) 1 mars 2020 Bonjour Je ne suis pas expert, mais il y a plusieurs points à aborder séparément, la crise messinienne est une crise du à l'assèchement de la méditerranée, assez bien documenté dans la bibliographie notamment dans les publications du Muséum de Paris (Geodiversitas) pour les 30 ans de la mise en évidence de cette crise http://sciencepress.mnhn.fr/fr/periodiques/geodiversitas/30/1/paleobiodiversite-et-paleoenvironnements-l-exemple-des-gisements-de-poissons-teleosteens-du-messinien-preevaporitique-d-oran-et-du-bassin-du-chelif-algerie Mais aussi http://johanna.lofi.free.fr/download/these_lofi.pdf Autre point la rétention des eaux dans les calottes à différentes périodes géologiques Surface continentales couvertes par les eaux suivant le volume d'eaux disponible Attendons les spécialistes en hydrogéologie et géologie qui pourront je pense t'éclairer plus que moi Citer
Invité jean francois06 Posté(e) 1 mars 2020 Signaler Posté(e) 1 mars 2020 Oui, le volume d'eau ne change pas, c'est le cycle de l'eau. Il peut y avoir par moment des déséquilibres (eau piegée sous forme de glace), mais globalement ça ne change pas. Perte dans l'espace : et bien on est pas sur Mars. Pour la création, je te renvoie au premier Milliard d'année. Ce qui sort aujourd'hui, on va dire depuis 600Ma, au niveau du volcanisme, ça fait partie du cycle de l'eau, interne et externe. Le méthane fait partie de ce cycle, il a un cycle lui aussi. On peut donc avoir de temps à autre moins d'eau ou plus d'eau, ça fait partie des déséquilibres, bien que quand on parle de méthane, les volumes en jeux en regard des volumes de l'ensemble des masses d'eau soit faible voire négligeable pour la variation du niveau marin. "autre remarque : On parle du niveau global des mers pour en déduire l'eustatie mais existe t'il un niveau global quand on connait la "crise Messinienne" durant la quelle tout le volume occupé par l'espace méditerranéen était à sec (sur plus de 1500m de hauteur par rapport à l'atlantique) et que ce volume s'est rempli en qq siècles ? Ces phénomènes ont dû se reproduire fréquemment dans les 600 derniers millions d'années. " L'Eustatisme c'est justement la variation globale du niveau moyen des océans. Globale c'est sur toute la planète, avec le niveau zéro d'aujourd'hui. Pour la méditerranée, la crise méssinienne ce n'est pas que de l'eustatisme, c'est aussi de la tectonique. Cette chute du niveau marin dans le bassin méditerranéen a pu avoir des répercutions sur les autres océans du globe, et notamment sur l'océan atlantique en faisant chuter le taux de salinité de l'océan et en permettant donc à des glaces marines de se former à des températures moins basse. Ce qui fait baisser le niveau moyens de océans. Mais où était passé le volume d'eau de la méditerranée? En évaporation, comme un peu avant, depuis sa formation, et comme aujourd'hui à peu prés. Le volume des eaux des fleuves qui venaient l'alimenter n'était pas suffisant pour compenser l'évaporation. Au niveau de la méditerranée, le bilan est donc négatif, elle perd de l'eau. Si par le jeu de la tectonique on ferme sa communication avec l'océan atlantique, et ben, le niçois va être obligé de prendre sa voiture pour faire trempette dans une eau plutôt salée, genre Mer Morte. Citer
cayron Posté(e) 7 mars 2020 Auteur Signaler Posté(e) 7 mars 2020 Bon finalement c'est pas si clair : je tombe sur un document de la Nasa ?( à vérifier) qui indique que la terre perdrait plusieurs centaines de tonnes d'oxygène par jour processus baptisé "fontaines de gaz " . Je ne me suis pas lancé dans des calculs mais faudrait voir ? En plus si cette valeur était confirmée, rien n'indique qu'elle ait été identique dans le passé ..encore un paramètre de plus à introduire dans les modèles ....... ou pas ? Citer
elasmo Posté(e) 7 mars 2020 Signaler Posté(e) 7 mars 2020 Je ne suis pas expert mais l'oxygène n'est probablement pas rejeté dans l'espace ou alors il faut que l'on m'explique comment ? Je pense que c'est une transformation de l'eau en H (Hydrogène) et Oxygène séparément et ncore une fois comme le disait Antoine Lavoisier : rien ne se perd, rien de se créer, tout se transforme https://fr.wikipedia.org/wiki/Antoine_Lavoisier La conservation des masses dans le changement d'état de la matière Les expériences de Lavoisier sont parmi les premières expériences chimiques véritablement quantitatives jamais exécutées : c'est en ce sens qu'il assure le passage de l'alchimie, discipline symbolique à visée spirituelle plus qu'expérimentale, à la chimie, dont il est le fondateur. Il a prouvé que, bien que la matière change d'état dans une réaction chimique, la masse totale des réactifs et des produits reste identique du début jusqu'à la fin de la réaction. Il brûla du phosphore et du soufre dans l'air, et montra que les produits pesaient plus que les réactifs de départ. Néanmoins, le poids gagné était perdu par l'air. Ces expériences ont été des preuves à la base de la loi de conservation de la matière. Lavoisier a aussi étudié la composition de l'eau, et il appelle ses composants « oxygène » et « hydrogène ». Réclame publiée par Liebig en 1929 montrant Berthollet, inventeur de l'équilibre chimique, à l'école de Lavoisier, inventeur du concept d'équation chimique. La maxime « Rien ne se perd, rien ne se crée, tout se transforme »22 attribuée à Lavoisier, est inspirée du philosophe grec présocratique Anaxagore23 : « Rien ne naît ni ne périt, mais des choses déjà existantes se combinent, puis se séparent de nouveau », énonciation qui, grâce aux travaux expérimentaux de Lavoisier, passe du statut de maxime philosophique, à celui de principe physico-chimique. Ainsi, dans son Traité élémentaire de chimie de 1789, Lavoisier parle de la matière en ces termes : « On voit que, pour arriver à la solution de ces deux questions, il fallait d’abord bien connaître l’analyse et la nature du corps susceptible de fermenter, et les produits de la fermentation ; car rien ne se crée, ni dans les opérations de l’art, ni dans celles de la nature, et l’on peut poser en principe que, dans toute opération, il y a une égale quantité de matière avant et après l’opération ; que la qualité et la quantité des principes est la même, et qu’il n’y a que des changements, des modifications24,25. » Sous la plume de Lavoisier, « quantité de matière » désigne la quantité d’éléments chimiques mis en jeu lors d’une réaction. En posant la réaction chimique en termes laplaciens d’équation, Lavoisier rend possible ce qu’en 1792, le berlinois Jeremias Richter appellera « stœchiométrie » mais ce ne sera qu’en 1802 qu’un disciple de Lavoisier, Claude Louis Berthollet, définira l’équilibre chimique lui permettant d’établir la première classification des éléments. Une nomenclature des éléments chimiques Citer
1GM Posté(e) 7 mars 2020 Signaler Posté(e) 7 mars 2020 Une certaine quantité de gaz s'échappe de la Terre tout les jours, plus ils sont légers plus il y en as qui s'échappent. Citer
Invité jean francois06 Posté(e) 7 mars 2020 Signaler Posté(e) 7 mars 2020 Perte de masse de la Terre environ 50.000 tonnes par an (principalement hydrogène et hélium). Masse de la Terre 6.21tonnes. Soit pour 1.000.000.000 années une perte de 0,000.000.83% Citer
elasmo Posté(e) 7 mars 2020 Signaler Posté(e) 7 mars 2020 Citation Terre 6.21tonnes Il manque des exposants à ce chiffre je pense. 50 000 tonnes c'est effectivement très peu et cela ne doit pas changer grand choses dans les calculs de la répartition des volumes d'eau sur Terre Citer
Invité jean francois06 Posté(e) 7 mars 2020 Signaler Posté(e) 7 mars 2020 il y a 5 minutes, elasmo a dit : Il manque des exposants à ce chiffre je pense. 50 000 tonnes c'est effectivement très peu et cela ne doit pas changer grand choses dans les calculs de la répartition des volumes d'eau sur Terre oui, en effet, 6E21, 6.000.000.000.000.000.000.000 tonnes Citer
cayron Posté(e) 7 mars 2020 Auteur Signaler Posté(e) 7 mars 2020 Merci ( en fait je ne parlais pas chimie mais astronomie) OK en appliquant l'actualisme au dernier milliard d'année (ce qui est plausible) . la valeur est vraiment négligeable, d'autant qu'il doit tomber une masse plus importante de poussières de météorites. Q'u'en pensent les astrophysiciens ? (s'il y en a dans le forum) notamment eu égard aux vents solaires (non constants) et aux cycles (modification des influences gravitaires) Bon allez je redescends sur terre. salutatous Citer
Invité jean francois06 Posté(e) 8 mars 2020 Signaler Posté(e) 8 mars 2020 Bonjour, Je le répète, on est pas sur Mars. Il faut regarder les ordres de grandeur. Les chiffres donnés plus haut sont globaux ( ils tiennent compte de l'apport extérieur), ils ne s'intéressent pas à la masse d'eau. Il est évident que si il y a une perte d'hydrogène, cela a des conséquences sur la quantité d'eau sur Terre. Mais cette perte, un peu comme une petite fuite dans une canalisation n'est pas significative pour les ordres de grandeurs de la stratigraphie séquentielle. Même si le 0 du niveau global était plus haut il y a un milliard d'année, la pente de la droite joignant le niveau 0 d'aujourd'hui au niveau 0 d'il y a un milliard d'année est très faible. Cela ne change pas grand chose sur l' espace disponible. Figure issue de cet article qui veut démontrer l'augmentation de la salinité des océans du fait de cette fuite dans l'Espace. https://www.omicsonline.org/open-access/global-loss-of-freshwater-and-salination-of-sea-2155-9910-1000224.pdf Citer
Invité jean francois06 Posté(e) 9 mars 2020 Signaler Posté(e) 9 mars 2020 La perte d'eau globale est donc assez faible, insignifiante au regard du signal enregistré dans l'étude des variation des niveaux marins, par contre qu'en est il pour la composition de l'atmosphère. Le niveau eustatique, c'est le niveau global moyen. Au cours du temps celui-ci varie, glacio-eustatisme, tectono-eustatisme. Le problème c'est de calculer ce niveau global moyen. Les gens d'Exxon (Vail), en compilant leurs données, ont donc constaté l’existence de régressions et de transgressions similaires d'un bassin à l'autre, d'une marge passive à une autre. D’où l’idée d'une variation globale du niveau marin. C'est la charte eustatique d'Exxon. Une question : une marge passive est-elle stable dans le temps? Pour atteindre le graal, le niveau global moyen, on a plusieurs modèles. Si les modèles montrent deux grands cycles de régression/transgression, c'est l'amplitude de celles-ci qui diffère. A droite on voit que suivant les modèles, on a une variation du niveau eustatique de +50m jusqu'à +300m au crétacé. On voit donc bien que ce n'est pas une perte dans l'Espace sidérale qui est significative, mais plutôt les modèles utilisés pour construire les chartes qui ont de l'importance. Citer
Messages recommandés
Rejoindre le sujet et participer
Pour poster un message, il faut créer un compte membre. Si vous avez un compte membre, connectez-vous maintenant pour publier dans ce sujet.