bonjour,vari,tu as mal lu mes propos "je cite bernard heulemans" qui d'après André Holbecq n'est pas une référence sérieuse.
il y a d'autres travaux très intéressant,ceux de yvette Deloison chargé de recherche au CNRS.
je cite:Quant à l'Homme, son ancêtre n'a pas pu être quadrupède sinon sa main aurait évolué et ne serait pas restée archaïque sans ébauche même de spécialisation. Elle n'a donc servi ni d'appui ni de moyen de préhension. Le squelette du pied de l'Homme ne repose pas à plat sur le sol comme chez les autres Primates, mais forme une voûte plantaire qui ajoute à la solidité de son pied appelé à supporter la totalité du poids du corps. De plus, le poids du corps est amorti au niveau de !a plante du pied par une épaisse couche de graisse chez l'Homme, alors que la sole plantaire du pied des grands singes en est dépourvue.
Toutes ces données semblent orienter vers un ancêtre commun non quadrupède et donc bipède, mais d'un type de bipédie primitive différente de celle de l'Homme actuel.
Ainsi le fait que l'ancêtre commun ait été bipède pourrait-il expliquer que la main soit restée primitive et donc non spécialisée. Au cours du temps, cette bipédie s'est affirmée par adaptation fonctionnelle avec la pratique régulière de la marche bipède conduisant à la formation anisotrope des os du pied. avec le redressement de la partie antérieure du calcanéum et :a formation de la voûte plantaire chez [Homme. Cette dernière représente un trait anatomique de l'Homme, unique chez les Primates.
Les données fournies par les généticiens semblent apporter une confirmation à nos observations. Ils avancent d chiffres qui sont compatibles avec les idées exprimées plus haut, à savoir, le tronc commun aux Primates se situerait vers 4(.t millions d'années, les petits singes se séparant des autres Primates vers 25 millions d'années.
L'ancêtre commun aux grands singes et à l'Homme, que rus nommons Protohominoïde, se situerait vers 15 millions d'années et serait aussi à l'origine des Australopithèques. Ces derniers ainsi que les grands singes se seraient séparés de cette lignée vers 8 millions d'années. Quand les Gorilles ou les Chimpanzés se déplacent sur le sol, Es sont en position que l'on peut qualifier de mi-bipède mi-quadrupède. Cette attitude, c'est-à-dire la position des maires sur le sol reposant sur le dos des deuxièmes phalanges. et non la main à plat comme les petits singes,
t nouvelle. Cette adaptation à une telle forme de quadrupédie et à l'arboricolisme expliquerait la grande spécialisation de leurs membres. Remarquons que c'est durant sa petite enfance que le Chimpanzé ressemble le plus à l'humain, sa tête est droite sur la colonne, c'est en devenant adulte que les différences avec l'Homme vont en s'accentuant.
Les traits résiduels de bipédie observés au sacrum des Australopithèques ainsi que les caractères de leurs membres spécifiques de la locomotion arboricole pourraient s'expliquer par une adaptation à une nouvelle forme de vie incluant le grimper dans les arbres. Ayant disparu il y a au moins un million d'années, ils n'ont peut-être pas eu le temps de parfaire leur spécialisation comme l'ont fait les grands singes qui existent toujours à l'heure actuelle.
Le schéma suivant illustre cette ancestralité de la bipédie.
Signalons que parmi les Mammaliens, ce sont les Primates qui possèdent la structure osseuse du pied la plus primitive et parmi les Primates, ce sont les Hommes qui présentent un maximum de caractères primitifs, vestiges de l'adaptation à une lointaine vie aquatique que l'on retrouve dans la construction d'organes tels que la rate ou le rein ou encore l'appareil digestif.
Le simple et trop rapide énoncé de réalités contrôlables et de constatations avérées avive encore davantage l'intérêt que soulève depuis longtemps la question primordiale de la bipédie humaine. Ces données offrent une nouvelle base de réflexion à tous ceux que préoccupe la recherche fascinante des origines de l'Homme.