En rêgle générale, ceux de l'Oisans se disent trop renfermés, trop individualistes… À Grenoble, la tendance me semble davantage ouverte : en particulier, on expose ses trouvailles de l'année lors de la bourse… on publie dans la presse spécialisée… etc
Pour ces deux localités (le champ d'action des Grenoblois est très vaste, leur position géographique est privilégiée), je ne dis que ce que j'en sais, par oui dire, ou par mes brefs passages à Grenoble, où je compte tout de même, comme en Oisans, quelques amis. Je connais davantage ce qui suit.
À Chamonix, bien que je déplore la trop grande rareté de traces écrites, il me semble que nous communiquons davantage… On voit les cristalliers, on connaît l'activité des cristalliers, c'est une tradition très ancrée déjà décrite par Saussure. Les cristalliers se réunissent, en cercles privés, et aussi à l'occasion de la soirée des cristalliers, de la journée (bourse) des cristalliers, de la bourse de Chamonix (CR de ces deux manifestations dans la presse locale et dans la presse spécialisée). L'activité des cristalliers est mise en scène au musée alpin et au musée des cristaux, ainsi que dans des lieux fortement touristiques. Enfin, certains cristalliers n'hésitent pas à se mettre en scène, à se médiatiser… même si un dicton de la Vallée prétend qu'un cristallier discret n'a pas d'histoires, les cristalliers savoyards ne se cachent pas ! on peut les rencontrer, leur parler, etc.
Il reste évident, que pour diverses raisons, un cristallier se doit de rester discret, surtout face à certain lobby ! Mais garder des traces d'une activité séculaire, de points de récolte, de formations cristallines, de découvreurs, de pèces exceptionnelles, etc., est, tout de même, de la plus grande importance !
Nous ne faisons que passer… puissions nous laisser des traces positives de notre bref passage !