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Azogue

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Tout ce qui a été posté par Azogue

  1. Vraiment génial MER-CI on en redemande
  2. Ta question, Rives3, ne m'avait pas échappé (dans l'euphorie ) mais j'attendais que le Post redégringole... pour le faire remonter avec ma réponse Trepca est à la fois en bonne position et en position incertaine. En bonne position, puisque depuis 1999 le district est sous la loupe (et l'aile) des Nations Unies. Le gouvernement kosovar en place bénéficie, pour quelques temps encore, à la fois de la protection (KFOR), de l'aide financière et des conseils en matière de politiques publiques de l'ONU et de l'UE. Les réserves ont été re-calculées dès le retrait de l'armée Serbe en 1999, et ensuite s'est déroulée une campagne d'audit des installations, de modernisation des moyens d'exploration et d'exploitation. La mine a redémarré sa production en septembre 2005, à petite vitesse. Un paradoxe, c'est que la nouvelle direction a du "repasser" tout le circuit administratif pour "re-mériter" son titre minier: solliciter un permis d'exploration puis un permis d'exploitation! Les titres miniers anciens, du gouvernement serbe, n'etaient plus valables! Pour cela, elle a du se moderniser, car désormais, avec le label ONU et UE, il n'est plus question d'avoir le droit de polluer impunément, contrairement à l'époque de l'économie dirigée (c'est Kouchner qui a fait arrêter les fonderies). Ce chemin fut progressif mais la mine y est parvenue. Et elle possède encore des réserves certaines de quelques années de production. Elle est toutefois en position difficile parce que à une bifurcation: il n'est plus question que le gouvernement exploite seul. Il faut attirer des capitaux privés. Pour cela, il faut que la fiancée soit la plus belle possible. Or, on se trouve à +15m au-dessus du niveau de la mer, ce qui fait déjà un TRES BEAU gisement exploité, on a été gâtés. Premier doute: ce gisement est-il bientôt épuisé, ou bien a t'on encore 10 ans de plus en aval pendage? Second problème: l'accès. Le puits arrive là (enfin, juste un peu plus bas encore). Il n'y en a qu'un seul et il n'a pas un diamètre permettant la rentabilité d'une extraction de profondeur double à l'actuelle. Il faudrait l'élargir, l'aléser? Problème, en outre, des règlements modernes de sécurité et d'exploitabilité: il faut une issue de secours! Or, les milices Serbes en partant ont massacré les installations du second puits qui était en cours, et qui de toute façon ne descend pas aussi bas. Le "second puits" photo Feraud 2007 Photo Joel Balazuc Geopolis 2005 Creuser cette issue de secours sur environ 800m de profondeur verticale sera tre(p)cher, surtout dans l'ignorance que les amas se poursuivent encore longtemps. A cette profondeur, l'exploitation coute de plus en plus cher car il faut remonter le minerai au jour. On a pensé, en particulier, à creuser une grande descenderie. On en est là: faire la fiancée la plus belle possible pour attirer des investisseurs qui viennent creuser la descenderie à la place de l'Etat et de l'ONU (je schématise); et, s'ils ne viennent pas assez vite, commencer avec l'argent de l'aide internationale, pour "aller à leur rencontre". Pendant tout ce temps, produire du minerai, donner du travail le plus possible à la population (pour éviter les désordres sociaux), tout en respectant des limites pour les dépenses publiques car le Kosovo essaie, en meme temps vous l'avez vu, d'accèder à l'UE. Dans tout ça, nous, les amateurs de beaux cristaux, on devrait trouver notre avantage, car c'est clair que l'exploration de la mine et son exploitation continueront plusieurs années . Dans la mine, on fait des sondages pour prouver aux investisseurs du monde entier (il en défile!) que le minerai continue plus bas (et CA CONTINUE, ça passe !). Alentours, le pays est en plein déploiement, le Service des Mines et de la Géologie national (ICMM) lance de grands programmes d'infrastructure géologique (carte géologique, géochimie, géophysique aéroportée, bases de données) pour attirer les capitaux et faire fructifier son sous-sol... qui est un des plus riches de l'Europe en métaux, et à peine sondé, c'est certain. Rassure toi donc, Rives3: avec les cours qui redémarrent, comme tu dis, il y a beaucoup d'indicateurs au vert pour cette mine! Le cours du plomb en particulier a remonté de +124% depuis sa chute du second semestre 2008. Ce qui cause souci, c'est la pression de partout !
  3. Tu as raison 1GM, nous nous sommes un peu égarés! Mais c'est sympa d'échanger, d'informer, d'être informé, et c'est tant mieux si le Post Trepca (comme tous les autres tour à tour) peut être ce prétexte ! Donner un bon coup de projecteur sur un tas de sujets, comme le phare orientable de ce LHD (load haul dump) de Trepca, ça fait du bien de temps en temps !
  4. Juste une précision d'orthographe et de prononciation pour cet illustrissime geologue (je parle de Hans SCHNEIDERHOEN, pas de Papyfred ni de moi): il faut replacer le N ! Metallogéniste aussi célèbre que Eugène RAGUIN, Louis DE LAUNAY ou Pierre ROUTHIER (si ça dit qq chose?) Prononcer Schnailledeurhoen (comme Schneider le couteau le ciseau je crois)(ou la machine à laver!)
  5. Tsumeb: coupe empruntée aux belles pages web de Claire König dans Futura-sciences, qui signale honnêtement que sa coupe est empruntée elle-même au livre guide de N. Grünert : Namibia, fascination of geology, a travel handbook, Klaus Hess Publishers, 2000 mais cette coupe a été extraite de publications géologiques beaucoup plus originales, en allemand. J'en ai vu un jour deux belles reproductions dans un livre d'art que vend Les Editions du Piat On a discuté de plusieurs origines possibles: est-ce une cheminée karstique per-descensum ...ou per ascensum? (à chaud en tous cas) Une cheminée aplitique? une carbonatite?? http://en.wikipedia.org/wiki/Tsumeb Dans son Traité de métallogénie sur Internet, désormais edité aussi sur papier (diffuseur en France: Soc de l'Industrie Minérale, Paris) avec Eric Marcoux en français, à ne pas manquer, Michel Jebrak résume la biblio publiée sur ce gite en ces termes: "Le gisement de Tsumeb (Namibie) est un énorme pipe bréchique profond de 1700 m, à remplissage polymétallique recoupant et remplaçant des carbonates de plate-forme. Il s'agit d'un gîte hybride avec des minéralisations Pb-Zn associées à des circulations de bassins et des dépôts cuprifères qui pourraient être dus à un processus de dévolatilisation métamorphique. Une altération supergène produit tardivement une minéralogie spectaculaire jusqu'à 300 m de profondeur, mais aussi à plus de 750 m de profondeur (Pirajno, 1992)."
  6. pipe, kimberlites, maars, diatremes: il y a des gradations, ce n'est pas tout la meme chose, il faut respecter les différences Il n'y a pas de risque qu'il y ait des kimberlites à diamants à Trepca. On se trouve là dans un niveau relativement peu profond de la croûte terrestre, et dans une chaine de montagnes jeune. Les kimberlites à diamant se trouvent à des niveaux très profonds des vieux socles bien plus vieux encore que les chaines hercyniennes. Un pipe, comme il a été dit, c'est un corps minéralisé en forme de tuyau, de cheminée, c'est factuel. Le gisement de Tsumeb, si on regarde bien sa géologie, c'est aussi un pipe, une chaussette, un gigantesque bas de laine, non? Et pourtant ce n'est pas une cheminée volcanique. Pipe, pod, amas, colonne, filon, tout ça, c'est de la terminologie pour décrire la forme du corps minéralisé, ça n'a pas de signification génétique
  7. Merci doublement, CAR à Trepca, il y a, oui, un MAAR (un DIATREME) :coucou!: Vous l'avez vu il y a quelques mois sur ce post; je vous ressort le schéma de Hashim Kepuska qui est très parlant (quoique donnant une perspective exagérée par l'utilisation d'une projection géométrique déformante): . Jusqu'à 2005, on voyait là une cheminée volcanique classique, la racine d'un volcan érodé. En 2005, en mine, à 75m au dessus du niveau de la mer, des géologues (Michael Diehl, Gani Maliqi, Jean Feraud) ont brusquement identifié, en fait, les brèches typiques des "maars" (voir la signification de ce mot sur le post Volcanologie) Une véritable purée des roches à travers lesquelles la cheminée volcanique de lave et les brèches d'explosion qui l'entourent, de 200m de diamètre en tout, se sont forcé leur chemin
  8. Merci Trenen23 de ces précisions car, paradoxalement, la doc sur Puy les Vignes est rare. La thèse de (Maurice Weppe, c'est ça?) est extremement fouillée, mais on n'y trouve, par exemple, que des coupes géologiques horizontales "indigentes" du fameux pipe: il en va, en effet, des récits sur les mines comme de la documentation sur toutes les autres curiosités du monde. S'il se trouvait là, au bon moment, un mec (ou une fille) qui avait un bon coup de crayon, il vous torche des dessins en 3-D du phénomène, et ca fait un témoignage formidable. A Puy les Vignes, le gars qui faisait sa thèse était un as, mais plutot en pétrologie, en géochimie et en thermodynamique (je crois). La structurale, ca ne le branchait pas plus que ça. Le gars du Brgm qui a ré-étudié le gisement vers 1980, Michel LAVAL, n'a pas laissé de vue 3D non plus. La mine a fermé sans que les ingénieurs impliqués soient davantage motivés par la visualisation ou la pédagogie de cette curiosité des géosciences qu'ils avaient l'occasion de décortiquer. Les mineurs, en effet, préfèrent tellement travailler sur PLANS (par tranches horizontales, comme les niveaux de leur mine) et les géologues par COUPES :coucou!: (tranches verticales transversales au corps minéralisé). Donc nous n'avons PAS eu de croquis du pipe en 3-D, contrairement à ce qu'on a eu pour le pipe du Cellier (mine des Pierres Plantées) par exemple. Stp indique nous les references completes du livre que tu cites sur Puy les Vignes. Merci
  9. Le blanc, c'est de la calcite. Comme les amas de Trepca se sont mis en place dans des calcaires, du CO3Ca il en regorge à qui mieux mieux, pour la joie du collector parce que cela fait "de belles associations"
  10. la parenthèse continue) Parmi les minéraux où Trepca excelle, il y a l'arsenopyrite (ou mispickel ). Madan n'arrive pas à la cheville. il faut aller jusqu'à Panasqueira pour trouver mieux et ce n'est plus du tout les memes paragenèses, c'est du péri-batholitique pépère (
  11. BIEN VU, merci il fallait en effet en venir, un jour, à en parler, cartes sur table. Quand on parle de sulfures, et en particulier ces paragenèses (ah le mot est lâché) à BGPC (allez! c'est devenu automatique chez bcp de foromeurs déjà: blende, galène, pyrite, chalcopyrite) les noms de trois mines (ou groupes de mines) viennent en tête: Trepca (prononcez Tretpcha), Dalnegorsk et Madan. Le Pérou et le district de Baia Mare (Cavnik, Baia Sprie, Turt et.) en Roumanie aussi, en outsiders sérieux. Historiquement, les premières pièces valables qui ont fait irruption sur le marché des collectionneurs et des musées sont celles de Trepca en 1965 et, dix ans après, celles du Pérou. Celles de Dalnegorsk sont parvenues à l'oreille des collecteurs de l'Ouest vers 1995, et celles de Madan en 2000, peu avant. Les specimens de Baia Mare, après avoir atteint des sommets dans leur catégorie, sont actuellement en solde sur les bourses. Ainsi va la vie , une mine chasse l'autre au Top 50... et je ne rentre pas dans ce jeu marketing là. Moi, je suis resté fidèle à Trepca, malgré une visite à Madan (détaillée, jusqu'au fond de la principale mine avec les officiels et mes amis du Club d'Annecy) en Mai 2009 et la tournée des mineurs qu'ils m'ont permis de connaitre. C'est TOP, garantie. C'est intéressant peut-etre de dire aux amis POURQUOI je reste inconditionnel de Trepca, pourquoi je revends mes quelques pièces de Madan à des connaisseurs. Ta collection mon ami, c'est le reflet de TA vie. C'est suffisant comme explication, non ? Et puis, je rejette la Bourse et son système de vie du genre : "revends tes Trepca et achète du Madan, parce que ca monte à Wall Street" Les trois gisements sont extraordinairement semblables, pour notre joie à tous galène de Madan:
  12. Nous interrompons nos émissions minéralurgiques (je n'ai pas dit lithurgiques :coucou!: ; ce n'est pas dimanche matin!) pour vous montrer la dernière galène de Trepca que je viens d'acquérir (honnêtement): Specimen de 12 cm de long au total. Pour une fois, la galène se présente en CUBES et non pas en cuboctaèdres ou pires, et elle a l'habitus "tarabiscoté" des galène de Madan ou Dalnegorsk avec des lacunes de croissance. Il semble qu'en plus de la pyrite, il y a de la chalcopyrite. Vous verrez ça dans un numéro prochain du Règne Minéral sans doute, que je prépare sous la houlette de Louis Do et Roger avec plein d'autres amateurs de Trepca.
  13. Qui a ecrit que dans une mine en exploitation il n'y a pas de danger? Je n'ai pas réussi à ouvrir le lien que tu as posté; je ne comprends donc pas le pourquoi de ton persiflage. Ici, j'ai répondu à une question qui portait sur les GAZ. Je n'avais pas prévu de parler du reste. Concernant les GAZ, les dizaines de mineurs qui se font encore griller par les explosions de méthane ici ou là dans le monde (ou ensevelir par les dégats associés) c'est bien réel.
  14. merci Jean Pierre! Alors, à Trepca, la flottation marche comme schématisé ci-dessous (document UNMIK/Trepca 2005) Ca s'appelle le flow sheet de traitement; c'est schématique ici, car des broyeurs il y en a plusieurs, des cuves de flottation, il y en a bien plus que sur le dessin. On va en discuter un peu ensemble, avec des photos
  15. Pour le grand public, le gaz le plus connu et le plus redoutable que l’on puisse rencontrer dans les mines souterraines est le grisou. Il s’agit de méthane (CH4). Il ne se trouve en principe que dans des mines de lignite, de charbon, de schistes bitumineux… Une tonne de charbon peut (lorsque la mine est grisouteuse) produire en moyenne 20 m3 de grisou. Toutefois, on peut en trouver aussi dans des souterrains où l’on a déversé des produits organiques liquides ou pâteux (boues de station d’épuration, boues d’usines…). On pourrait exclure, en théorie, sa présence dans toute mine métallique, s’il n’y avait des précédents : par exemple, les ingénieurs des mines de la compagnie Penarroya ont signalé du grisou dans les galeries creusées dans le Trias gréseux et conglomératique de la mine de Largentière (Ardèche), minéralisé en galène et blende. Ce gaz y était sans aucun doute lié à la présence des terrains houillers (non exploités) sous-jacents. On en a relevé aussi, vers 1880, dans la mine de plomb et zinc de Pontpéan (Ille-et-Villaine), peut-être lié à des couches riches en matières organiques dans les sédiments d’un petit bassin Tertiaire dont une des failles bordières suit en profondeur le tracé du filon exploité. Et ce n'était pas de "vagues bouffées": plusieurs mineurs qui travaillaient au front de taille, dans le filon de quartz à galène et blende "pur jus", furent brulés très gravement par déflagration, et à plusieurs reprises (14 explosions je crois, en 50 ans). Les accidents qui surviennent épisodiquement dans tel ou tel bassin houiller en activité nous rappellent que, malgré tous les progrès apportés dans les équipements de détection des gaz et dans les méthodes d’extraction et d’aérage des mines, le danger principal lié au grisou est l’explosion. Les spécialistes ont mesuré sa limite inférieure d’explosivité à environ 3 % de teneur en CH4. Outre son explosivité, il est asphyxiant, la dose létale étant une teneur de 6 %. Un danger moins bien connu du public est son risque de diffusion dans les fissures du sol, pouvant ainsi provoquer des explosions dans les caves des maisons situées à proximité d’une exploitation, comme on l’a noté pour des carrières souterraines dans la Somme. Pour ces raisons, il est interdit de fumer à proximité du débouché au jour d’un puits de mine de charbon. Lors de la remontée des eaux dans les bassins houillers dont l’exploitation souterraine est arrêtée, le méthane remonte lentement vers la surface. L’exploitant assure la surveillance :ye!: de ce dégazage en installant sur les entrées des ouvrages miniers (galeries, puits) des bouchons de conception adaptée. Il s’agit des galeries dites siphonnantes, munies à leur sortie d’un caisson d’embouage pour canaliser la sortie du gaz et pour la surveillance de sa totale évacuation. Lorsque la mine est entièrement noyée, le risque en surface disparaît. Les autres gaz de mine dangereux sont le dioxyde de carbone CO2, le monoxyde de carbone CO, les composés soufrés (le sulfure d’hydrogène H2S et le dioxyde de soufre SO2), et le radon. Ce dernier n’est pas uniquement lié aux mines d’uranium mais c’est un produit naturel très répandu, par exemple dans les mines de fer ou bien même dans des souterrains d’origine non minière, dès qu’il y a des failles ou des fissures qui facilitent sa remontée depuis les profondeurs de la croûte terrestre, même en terrains sédimentaires. Il est incolore et inodore, il n’explose pas mais il irradie la peau et les poumons et peut provoquer à la longue des cancers . Dans les mines en activité, il n’y a, en général et hormis le grisou, pas de risque lié aux gaz si elles sont bien ventilées. C’est la fonction de l’aérage, les ingénieurs s’ingéniant (c’est leur rôle) à provoquer de salutaires courants d’air en utilisant toute la tuyauterie offerte par le réseau de puits et de galeries de la mine et (au besoin) de puissants ventilateurs. Le cas est tout à fait différent dans les mines abandonnées. Ces gaz sont à la fois dangereux en soi et dans la mesure où, en s’accumulant dans le fond des souterrains, ils y provoquent par contrecoup un appauvrissement en oxygène. On a parfois la chance de détecter à temps cet appauvrissement qui provoque un essoufflement, une augmentation du rythme cardiaque et de la fatigue. Cet air appauvri peut résulter de la surconsommation de l’oxygène par les moteurs des engins quand la mine était en activité ; dans ce cas, il s’y ajoute, comme autres contaminants, l’oxyde de carbone CO qui résulte notamment des tirs d’explosifs, des engins diesel et de l’oxydation lente ou de l’échauffement du charbon ; s’y ajoutent parfois les oxydes d’azote NO et NO2 engendrés par la détonation de certains explosifs et les moteurs diesel. Dans les gisements comportant des lentilles de sulfures de fer (pyrite, pyrrhotite, marcasite) ou d’autres métaux, souvent associées à de la matière organique (schistes noirs), intervient un autre phénomène ; les sulfures en s’oxydant peuvent dégager du SO2 et de l’H2S tout en surconsommant l’oxygène présent ; ainsi s’accumulent des poches de ce que les mineurs appellent « le mauvais air ». Dans les mines abandonnées, les spéléologues ont parfois la chance de les repérer à temps grâce à leur odeur et à la chaleur que dégage l’oxydation des sulfures. Le gaz carbonique peut avoir une origine anthropique (respiration humaine ou décomposition de matière organiques, de vieux étais de galerie pourris, de lisier de porc déversé dans un puits de mine etc.) et une origine géologique (remontant par des fissures, comme le radon). Il provoque une euphorie, voire même du fou-rire et une augmentation du rythme cardiaque. De longue date, les ingénieurs des mines ont mis au point des appareils de détection dont le premier fut le canari dans sa cage ! On a pu aussi recommander d’utiliser une allumette enflammée (qui s’éteint dès qu’on la descend au niveau d’une nappe riche en gaz carbonique) mais ce n’est pas à faire dans les mines de charbon où, on contraire, le froissement d’un vêtement en tissu synthétique ou le choc de deux outils métalliques peut provoquer l’étincelle mortelle ! Il y eut ensuite la lampe Davy, la lampe de sureté, et actuellement les poires Draeger, les détecteurs MSA, les détecteurs électroniques, et des procédures règlementaires très strictes pour le personnel, assorties de sanctions. En surface, dans le cas des mines arrêtées, il n’y a guère de danger si ce n’est, surtout pour les mines de combustibles minéraux, le dégazage naturel en surface au fur et à mesure de la remontée des nappes, qu’il faut surveiller (notamment grisou et radon). Dans le cas des mines d’uranium ou d’autres substances radioactives, il faut continuer en permanence, même après l’arrêt, à utiliser le réseau des appareils de surveillance (installations dites de sécurité) que l’exploitant avait mis, en principe , en place pour la mesure périodique de la qualité de l’air et du niveau de radiations. Les dangers sont tout autres, à l’échelle individuelle, pour ceux qui pénètrent dans les vieilles galeries, que ce soit pour motif professionnel ou pour d'autres motifs. En somme, comme disait Coluche (à moins que ce soit la bourde d'un homme politique français célèbre, si, si,c'est ça) même les innocents peuvent être tués . Outre les risques d’instabilité et de noyade, les ventilateurs ne sont plus là pour renouveler l’air et des gaz toxiques ont pu s’accumuler. Il faut également prendre des précautions lors de tous travaux de terrassement ou de génie civil dans d’anciennes haldes ou terrils de charbon, lignite et autres substances organiques, ainsi que de mines d’uranium. Ils peuvent, en effet, libérer des gaz, voire provoquer des combustions spontanées, parfois difficiles à juguler, comme on l’a vu avec l’incendie récent de l’ancien terril de Rochebelle, à Alès (Gard). CONCLUSION: FAIRE GAFFE ET ENCORE GAFFE, rester chez soi, dans son lit le plus souvent possible, ne sortir que couvert.
  16. FLOTTATION qu'avons nous dit là? Qu'est-ce que c'est, qui est-ce qui sait? Oh, le beau METIER Langue au chat? langue au chat? Mieux que bourrelier, ma foi... OooOoh, en France, grâce à l'engouement du public pour la fluorine, vous êtes, les amis depuis 20 ans au parfum, non? Il n'en a pas toujours été ainsi , car, pour la fluorine et ce en France, la règle, c'était -aux heures glorieuses- (je veux dire pour trouver des cristaux époustouflants) le tri à la main sur la bande transporteuse, suivi d'une concentration gravimétrique. A cette époque, on exploitait du spath de haute teneur, 50 voire 70% ou 80%CaF2. C'est l'abaissement de la teneur de coupure en CaF2 qui, autorisant l'exploitation de filons beaucoup plus volumineux mais plus pauvres, avec plus de mécanisation pour l'abattage et le tri, a entraîné l'obligation d'utiliser le principe de la flottation, pour vendre des produits à 97% CaF2 cette fois! le marché de la simple métallurgie de l'acier était pulvérisé. A Trepca, il n'y a pas de secret, CA TOURNE, et on va vous expliquer comment
  17. Helas non, mon ami. Je suis coincé ici. Merci pour la "perche tendue" pour entretenir le post Trepca. La bourse de Nice (comme toutes les autres), c'est une manifestation importante pour notre cause à tous , je souhaite qu'elle rencontre un grand succès, d'autant que tous les organisateurs le méritent. Nous n'en serions pas aussi bas en France pour la minéralogie (et pour l'intérêt du public et des pouvoirs publics pour les Géosciences), si les "stakeholders" de ce domaine fascinant avaient pris plus à coeur de COMMUNIQUER, dès 1960 et les 30 Glorieuses, sur les bons cotés de l'industrie minérale, au lieu de vivre dans le secret de leurs usines de flottation . Les bourses à minéraux, j'en témoigne, donnent une image bonne et bienvenue, peut-etre floutée par leurs côtés commerciaux inévitables, mais bien promotionelle de la beauté des richesses minérales et du patrimoine scientifique, culturel et societal dont les minéraux (et ces rencontres riches en échanges humains et émotionnels) témoignent. Quant aux "marchands" honnis par certains, moi je les remercie car ils ont un sacré flair. En général, ce ne sont pas des usurpateurs non plus: ils ont des connaissances scientifiques de haut niveau qui font honneur à leur métier. Ce sont en outre les auxiliaires indispensables des grands musées, les conservateurs ne s'y sont pas trompés. Le souvenir de Jacques Dietrich et son influence bénéfique planeront sur cette rencontre, j'en suis sur. Tous mes souhaits!
  18. Une page d'Histoire, juste pour le souvenir : En 1939, la mine bat son plein depuis déjà 12 ans, la Selection Trust qui a bien résisté à la crise de 1929 et nage dans le bonheur, autorise sa filiale Trepca Mines Ltd a construire une fonderie de plomb sur place, à Zvecan. A Londres, certes, on entend bien les bruits de bottes de chez Hitler, mais bon, Lord Chamberlain et Edouard Daladier ont bien arrangé tout ça, l'armée française est le gendarme du Monde, pas d'inquiétude. Un appel au peuple est donc lancé, sous forme d'actions (l'actualité n'a pas changé; l'emprunt, c'est le pied ). L'euphorie durera deux ans. Sur ce certificat qu'un honnête ebayeur m'a revendu cette semaine (pas à prix d'or, grâce lui soit rendue), j'ai vu que le petit porteur n'a eu le temps de déchirer que DEUX COUPONS, pour aller les échanger à sa banque contre du bon argent (provenant de la mine peut-etre?). Deux ans après, le bruit de bottes atteignait le Kosovo et Trepca tombait sous la "botte" des nazis. Et les actionnaires, ils pouvaient aller se faire voir.
  19. Allons bon, ainsi tu es fana de galènes? Allez savoir... Moi aussi. Les gens qui font de l'astrologie et autres fantaisies nous disent que c'est lorsqu'on est "gouverné" (pas moins) par Saturne... Ou que les Capricornes sont facilement gouvernés par Saturne (et je suis né dans ce signe, c'est vrai) Toujours est-il que mes étagères à la maison sont lourdes de vieilles merdes de galène dont je ne veux pas me séparer... Bienvenue au club des loufoques, mon ami!
  20. Les stalactites de galène aux Malines, il semble bien que Jean Jacques Orgeval les a signalées dans les années 1975, pendant qu'il préparait sa thèse en équipe avec Gerard Verraes, le futur chef géologue de la Penarroya, sur ce gisement. en tout cas, merci de faire ressurgir cette curiosité qui, sinon, ne serait connue que d'une poignée de spécialistes
  21. Non, non, la mine de Trepca n'est pas arrêtée, simplement, la crise est là Les concentrés de minerai se vendent moins bien. Pas de raison pour s'endormir, tranquillement mais inexorablement, là, sur ce post! Alors, on fait le gros dos et on continue la production; on stocke, en attendant que ça reparte! Ici, des mineurs sont surpris pendant leur pose (comme nous à la pause café, en somme, sauf que eux c'est dans l'humidité à -500m), mais, la pause "au fond" passée (et quelle jouissance c'est chaque fois, n'est-ce pas!) ils se redonnent à fond dans leur journée de travail (attention il passe, et ca pèse! ne pas l'obliger trop à freiner) Nous n'allons pas les laisser retomber dans l'oubli de Geoforum, cet oubli certes logique, mais qui guette chaque post, Leur CAUSE est JUSTE (non?) et en plus, il sort de sacrées PIECES
  22. Se méfier toutefois des contrefaçons :coucou!: On a vu (aussi) surgir de vieilles collections de la mine du Laurium de grosses pièces de cristaux d'oxydés de zinc, hémimorphite je crois, en forme de pseudo-stalactites, qui etaient en fait des moulages, creux à l'interieur, parce que ces croutes d'oxydé de zinc s'étaient déposées sur des prismes de gypse de un à 3 cm de diamètre qui avaient été dissous ensuite. Parfois on trouvait encore un prisme de gypse à l'interieur (c'etait donc une sorte de pseudomorphose incomplète du gypse)
  23. Remarquable le canal axial qui est vide Indiquerait une croissance de la stalactite à l'air libre, en cavité non noyée, comme dans la célèbre mine du Jebel Hallouf (thèse Abd. Mansouri, 1974 et publi Henri Rouvier dans Mineralium Deposita vers 1971) Sauf si l'axe etait plein (colmaté) mais a été dissout
  24. Il y en a, des choses à voir au Kosovo ... Qu'est-ce que c'est? La radiographie médicale des deux orphelines d'un malade? Le pauvre homme Son pantalon, son slip étaient trop serrés... Mais non C'est au niveau 10 de la mine de Trepca Stan Terg (à 75m au-dessus de la mer). Nous sommes (rappel) dans un CRD, c'est à dire un Carbonate Replacement Deposit. La flotte chaude, il y en a eu plein (rappel: au Tertiaire, quand cette fusée intersidérale s'est écrasée... :coucou!: mais NON; Suivez, bon sang) quand la cheminée volcanique a percé son chemin dans la vieille pile stratigraphique, dissolvant au passage un max de marbres... Alors, avec le minerai apporté en solution, il y avait plein de jus chargés de carbonates de calcium (ça devait faire un sacré cataplasme gastrique ) et ils ont "précédé" le dépôt des sulfures de fer, plomb, zinc, en fines concretions successives de calcite précipitées grain à grain sur les parois des conduits dégagés comme au karcher. On voit ainsi sur cette photo, la section, creusée puis fossilisée dans les marbres encaissants, de deux conduits "karstiques" (chauds) qui se sont rejoints, à force , et ont été remplis par la calcite et le minerai comme des canalisations (de plomb, quasi!) finalement colmatées par la charge solide du tuyau.
  25. Et bien sur il y a le monastere de Gracanica
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