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Bourse minéraux Sainte Marie aux Mines 2024, avec fossiles et gemmes.
Bourse minéraux et fossiles de Sainte Marie aux Mines (Alsace) - 26>30 juin 2024

BUT

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Messages posté(e)s par BUT

  1. J'ai consulté le FISCHESSER (Données des principales espèces minérales). Pour la Turquoise il y a ces  indications (entre autres):

    - "Masses concrétionnées d'apparence amorphe mais se révélant cryptocristallines sous le microscope"

    - "La couleur s'altère par traitement aux acides, à l'ammoniac, ou par exposition à l'air sec".

     

    Cela tend à confirmer l'hypothèse Turquoise.

     

     

     

  2. Donc minéral rosé: vraisemblablement quartz. Minéral gris-noir à éclat métallique en masse lamellaire: hématite. Encroûtement dans les bleus et verts pastels: vraisemblablement quartz et calcédoine.

    Pour le vert je sèche.  La turquoise a une dureté 5-6, donc peut rayer le verre. L'association quartz-hématite-turquoise me semble incongrue. Mais sur le forum il y a des professionnels qui connaissent bien la gîtologie des minéraux et leurs associations; donc il n'y a qu'à attendre.

  3. Avec les nouvelles photos, j'ai vraiment l'impression que le minéral rose est du Quartz (on distingue des sections hexagonales sur certaines photos). A vérifier cependant. S'il raye le verre et ne réagit pas à l'acide, l'encroûtement blanc plus ou moins bleuté ou vert pâle pourrait également être du quartz et de la calcédoine.

     

    Pour la supposée Galène, j'ai de gros doutes: avec les reflets rouges et la structure en lamelles, cela pourrait aussi bien être de l'Hématite. La couleur de la trace (en frottant le minéral sur une porcelaine non émaillée) devrait permettre de trancher: trait brun rouge pour l'hématite, gris de plomb pour la galène.

     

    Reste la masse vert-bleu non cristallisée: des idées sur la dureté? Est-ce épais ou seulement un enduit superficiel sur autre chose?

     

    PS: Si un minéral raye le verre, c'est inutile de le tester sur la calcite ou l'ongle qui sont moins durs que le verre : on sait qu'il va les rayer également. En revanche il peut être utile de le tester sur un minéral plus dur que le verre (comme du quartz), pour essayer d'encadrer la dureté dans une fourchette. Dureté verre ordinaire (échelle de Mohs): #5,5. Dureté calcite: 3. Dureté ongle: #2,5. Dureté quartz: 7. Dureté galène: 2,5. Dureté hématite: 5-6.

     

  4. Bonjour

     

    La muscavite - ou plutôt "du muscat, vite!" - c'est du côté de Rivesaltes...

    Sinon vos cristaux peuvent évoquer la vésuvianite. Les cristaux de vésuvianite se présentent comme des prismes à section carrée, ou octogonale lorsque les angles du carré sont tronqués. Mais les faces latérales des prismes sont en général fortement striées, voire même cannelées, ce qui rend la forme de la section difficile à déchiffrer. Sur les photos 1-5-6, on dirait bien qu'on voit l'angle d'une section carrée. Sur la photo 3, les stries pourraient tout aussi bien être des stries de cisaillement. Sur les photos 2-4-7, cristaux peu épais ou stries de cisaillement: ce n'est pas clair. Une idée de la dureté?

  5. Bonjour

     

    Très belles photos et beau caillou. Une idée de la provenance?

    Il y a plusieurs minéraux, et un tas de possibilités. D'autant que les minéraux sont sous forme massive ou en encroûtement sans forme cristalline discernable, ce qui n'aide pas.

    Pour dégrossir:

    - Identification assurée pour la galène?

    - Encroûtement pustuleux bleu pastel à blanchâtre des deux premières photos: réaction à l'acide? raye le verre, raye la calcite, raye l'ongle? 

    - Minéral rosé visible sur les photos 3 et 4 (sur la photo 3, il semble remplir une cavité cubique): mêmes questions. Si l'on pouvait pour ce minéral éliminer le quartz, ou au contraire l'identifier formellement, cela permettrait d'avancer. Si ce n'est pas du quartz, l'éclat vitreux légèrement résineux évoque la cérusite, la smithsonite ou la barytine. L'absence de clivage pousse à éliminer les deux derniers.

  6. Si les deux pièces étaient ensemble, peut-être qu'il n'y avait qu'une étiquette pour les deux (étant donné que l'ancien collectionneur semble avoir été plus sensible aux charmes de la céladonite, et n'a pas mentionné la zéolite tapissant la petite vacuole, sur le second échantillon).

    A  propos: la graphie "Seladonite" est attestée dans le Mindat parmi  les nombreux synonymes de "Céladonite", et la graphie "Seladonit" dans le Mineralienatlas. Peut être que cette graphie avec un S initial correspond au domaine linguistique germanique au sens large (y compris la Scandinavie).

  7. Si icarealcyon et Jeando80 convergent sur cette provenance, je n'hésiterais pas à faire l'étiquette!

    J'avais en effet envisagé le Mexique, mais je n'écartais pas non plus la Grèce (Lavrion) et même sans trop de conviction l'Iran (Ispahan), dans l'hypothèse "Rosasite". J'avais aussi une hypothèse "Chrysocolle" (éventuellement recouverte de quartz microcristallin pour expliquer l'aspect "velouté" des sphérules) qui m'orientait vers le Pérou (Acari mine), le Chili ou sans trop de conviction le Congo.

  8. Il y a 2 heures, toutnouveau a dit :

    MERCI BUT pour cette belle fiche technique .

    Ci-joint deux photos du bloc susmentionné .

    Certes, si ce spécimen et celui d'où est parti le sujet étaient tous deux dans la même collection, il est tout à fait raisonnable de les apparier, vue la ressemblance. Donc provenance Islande pour le premier spécimen également. Et probablement pas très récente en effet. Ceci dit, c'est difficile à déterminer sur photo mais il semble que l'étiquette soit écrite au stylo bille et non au stylo plume ou au Rötring. D'après wikipedia le stylo bille a été breveté quatre fois (en 1888, 1919, 1938, 1943), mais n'a été commercialisé qu'après guerre. Donc, si c'est bien du stylo bille, l'étiquette est postérieure à 1950.

    Au fait, y a-t-il des traces de colle trahissant l'existence d'une ancienne étiquette disparue sur le premier spécimen?

  9. Si vous avez une étiquette mentionnant l'Islande comme provenance, et que vous pouvez raisonnablement la rapprocher de ce spécimen, cela permet d'avancer. Cependant la Céladonite (famille de la Chlorite) correspond en principe à l'enduit verdâtre, et n'est donc pas le trait le plus marquant du spécimen, ce qui pourrait faire douter de la correspondance entre étiquette et échantillon. Mais si l'on admet que la provenance soit bien l'Islande, alors:

    - la roche gris-foncé est une roche volcanique, probablement un basalte;

    - les gros cristaux blancs à éclat nacré en forme de plumage appartiennent à la grande famille des Zéolites, et très probablement au sous-groupe de la Stilbite;

    - les petits cristaux blancs transparents qui tapissent la paroi de la cavité appartiennent peut-être à la même espèce minérale, mais pas nécessairement; il peut s'agir d'une autre Zéolite (et il y a plusieurs dizaines de possibilités);

    - les tests de dureté et à l'acide peuvent être pratiqués par acquit de conscience, pour confirmer l'absence de quartz et de calcite; mais il ne permettront pas une détermination plus fine des espèces minérales en présence; après c'est le domaine des hyperspécialistes, avec des analyses beaucoup plus poussées.

     

    Mais ce serait dommage d'abîmer le spécimen en faisant les tests, parce qu'une stilbite d'Islande est sensiblement plus rare qu'une stilbite d'Inde (mais pas nécessairement plus esthétique), pour diverses raisons:

    - en Inde, les trapps du Deccan couvrent une surface équivalente à celle de la France, et sont activement exploités en carrières pour matériaux de construction: on trouve donc des tonnes de zéolites de toutes espèces dans les vacuoles et les fissures de ces coulées volcaniques;

    - l'Islande est beaucoup moins étendue et très peu peuplée, de sorte qu'il y a beaucoup moins de carrières de matériaux; en outre, sur une grande partie de l'île, les basaltes qui affleurent sont tellement récents que les zéolites n'ont pas eu le temps de se développer en gros cristaux dans les vacuoles de la roche, sous l'effet des percolations d'eaux souterraines; enfin la chasse aux cristaux y est sévèrement réglementée, comme tout ce qui peut déranger ou offenser les elfes, les trolls, les divinités scandinaves et la terre-mère (j'ai pu me livrer là-bas à ces activités sacrilèges il y a très longtemps, à la sauvette; mais les meilleurs échantillons ramenés sont quand même ceux que j'avais achetés).

  10. Stilbite oui, avec possiblement une autre zéolite tapissant les parois de la cavité (mordénite par exemple).

    Provenance: Inde possible et même très probable, puisque c'est le plus grand pourvoyeur de zéolites depuis trente ans. Mais cela pourrait tout aussi bien venir d'Ecosse ou d'Islande, ou de Sibérie, ou d'ailleurs. Il n'est pas nécessaire que la roche soit très ancienne pour que des chlorites apparaissent.

  11. Il y a 1 heure, icarealcyon a dit :

    Bonjour, je penserais à une minéralisation secondaire de cuivre et zinc dans un chapeau de fer.

    La mine de Mapimi, Durango, Mexique est un bon candidat sinon un bon exemple de gisement de ce type.

    Donc plus que probables au simple visuel : rosasite (boules bleues) dans limonite (roche rouille) avec malachite un peu délavée (boules vert-clair) et calcite (rhomboèdres plus ou moins clivés incolores au centre de la pièce.

     

    En effet, Ojuela / Mapimi est un candidat très convaincant pour la provenance, avec l'association rosasite-malachite-calcite (entre autres). L'aurichalcite pourrait également être présente. Après, il y a de par le monde diverses localités où l'on trouve des sphérules bleu turquoise et des micro-cristallisations en différents tons de vert, vert-bleu, gris-vert...  dans les porosités d'un gossan.  Mais quelqu'un, ou un groupe de personnes, qui aurait (individuellement ou collectivement) la vision d'ensemble des gisements de ce type,  serait peut-être en mesure de conclure formellement sur la provenance.

     

  12. En fait, au niveau élémentaire, si l'on souhaite juste dépister la calcite (minéral), ou la présence de calcaire dans la roche, le vinaigre blanc convient très bien. En tant qu'amateur dilettante, j'ai laissé tomber l'acide chlorhydrique quand j'avais de petits enfants à la maison, et depuis je reste sur le vinaigre blanc.

    A un niveau moins élémentaire, si l'on souhaite discriminer entre les différents carbonates en exploitant les différences de comportement indiquées dans le tableau de jeanfrançois06, il vaut mieux en effet utiliser de l'acide chlorhydrique. Mais attention, l'acide doit être dilué, je ne me rappelle plus à quelle concentration (mais il se trouvera bien quelqu'un sur le  forum pour nous le souffler). Parce que sinon, avec de l'acide chlorhydrique concentré, on dissout également certaines zéolites. L'acide du commerce n'est probablement pas très concentré; mais en fait je n'en sais rien.

     

    Dans le cas présent, l'idée est dans un premier temps de dépister la présence éventuelle de calcite (minéraux blancs), et de savoir si la roche grise contient du calcaire ou pas (pour savoir si l'hypothèse d'une roche volcanique de type basalte, par exemple, tient la route).

    Pour les petits cristaux  blancs qui tapissent la paroi des cavités, le mieux serait d'en détacher un ou deux:

    - pour faire le test à l'acide: écraser sommairement un cristal et le mettre dans du vinaigre blanc: s'il réagit, les bulles de gaz accrochées aux fragments les soulèveront jusqu'à la surface;

    - voir s'ils rayent l'acier ou le verre ordinaire (dureté Mohs # 5,5) et la calcite (dureté 3), sachant que beaucoup de zéolites (en particulier la stilbite et la heulandite) ont une dureté de l'ordre de 3,5 à 4.

     

    Pour les gros cristaux blancs à l'intérieur de la cavité (ceux qui dessinent comme un plumage ou des toits de maisons):

    - faire le test à l'acide avec un coton tige; mais c'est par acquit de conscience, parce que leur forme cristalline n'évoque pas du tout un carbonate;

    - faire le test de dureté avec une aiguille à coudre, à un endroit discret.

     

    Pour la roche grise, tester à l'acide en déposant une goutte sur la roche (puis rincer), et voir si elle raye le verre ou est rayée par lui. Choisir un endroit où il n'y a pas de filon blanc ni d'enduit vert.

  13. J'ai de gros doutes sur la barytine. En plus, il est possible qu'il y ait non pas un mais deux minéraux blancs: l'un en petits cristaux qui tapissent la paroi de la cavité, et un autre en plus gros cristaux polysynthétiques à l'intérieur (ce n'est pas nécessairement le même minéral). Peut-être même y a-t-il trois minéraux blancs. Le minéral en gros cristaux à l'intérieur évoque une zéolite dans une vacuole de roche volcanique (stilbite?). En outre il y a également un enduit verdâtre sur la roche.

    Des infos sur la provenance: possiblement d'Inde? d'Islande, d'Ecosse, des îles Faer Oër?  ou du massif central français? Ou du Brésil?

    L'identification sera difficile sans tests. Dans un premier temps, pour dégrossir et éliminer des hypothèses, il faudrait tester la dureté et l'action de l'acide. Tests à effectuer, dans la mesure du possible, sur les différents cristaux blancs, et également sur la roche grise (et aussi sur l'enduit verdâtre pour l'acide).

  14. Tant qu'à faire, vous pourriez même profiter de l'occasion pour tester les duretés relatives du rubis et de votre échantillon de carbure de silicium vert déjà soumis à l'identification: le corindon a une dureté Mohs de 9, et le carbure de silicium de 9 à 9,5. Le carborundum devrait donc en principe rayer le rubis faiblement, ou pas du tout, et ne devrait pas en retour être rayé par le rubis (ou très légèrement, parce que ces deux minéraux sont en réalité anisotropes, et que leur dureté varie quelque peu selon les faces choisies). Cela permettrait de consolider l'identification des deux échantillons.

  15. Oui, on dirait bien d'après la couleur, l'éclat et surtout la forme cristalline: les cristaux de corindon se présentent souvent sous forme de tablettes ou de tonnelets à section hexagonale, et cela semble être le cas ici. Si en plus vous voyez sur les faces hexagonales qui limitent les prismes trois jeux de stries dessinant des triangles équilatéraux, ce sera une confirmation.

    Par ailleurs le corindon raye le quartz.

  16. Bonjour

     

    Pour info, il existe une banque de données internationale très riche, relative aux minéraux et aux roches, dont la consultation est très profitable lorsqu'on souhaite vérifier l'identification indiquée sur l'étiquette accompagnant un minéral. Son adresse est: mindat.org. Une fois arrivé sur la page d'accueil, vous tapez par exemple "kämmererite" dans la rubrique de recherche, et vous tombez sur une page dédiée à ce minéral (qui est en fait une variété chromifère de clinochlore), avec énormément d'information: formule chimique, propriétés physiques, système cristallographique, structure spatiale de la molécule, origine et date du nom de l'espèce, autres noms attribués au minéral ou à ses variétés, localité-type, provenances dans le monde, etc. En outre, si vous cliquez sur la rubrique "search photos" (dans le bandeau juste sous le nom du minéral en haut de page), vous accédez à de nombreuses photographies de spécimens provenant de localités du monde entier, avec diverses possibilités de tri (par pays d'origine, localité, minéral associé, mot-clef de votre choix, etc).

     

    Autre chose à propos de la kämmererite: la mine de Kop Krom est (ou était) exploitée pour la chromite, qui constitue très souvent le support des cristaux de kämmererite. Les échantillons étaient très abondants et bon marché dans les années 1980. Mais à l'heure actuelle, la source semble s'être tarie: mine fermée? ou disparition du minéral dans la partie de la mine exploitée aujourd'hui? Je n'en sais rien. Toujours est-il qu'aujourd'hui les kämmererites de Kop Krom sont devenues relativement rares; les spécimens qui arrivent sur le marché proviennent surtout du recyclage d'anciennes collections et les prix demandés sont à l'avenant...

  17. Juste pour info, abondance relative du fer, du titane et du molybdène dans la croûte terrestre:

    Fer: 56 000 ppm (5,6%)

    Titane: 5 600 ppm (0,56%)

    Molybdène: 1,2 ppm

    Les premières photographies étaient compatibles avec hématite, ilménite et molybdénite (entre autres). A la différence du second jeu de photos qui montre un minéral un peu trop noir pour de la molybdénite qui est plus grise. Mais dès le départ, compte tenu des abondances ci-dessus, l'hématite était beaucoup plus probable que la molybdénite, et significativement plus probable que l'ilménite.

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