gégé Posté(e) 9 mars 2008 Signaler Posté(e) 9 mars 2008 Il existe dans le Puy de Dome un village, Chavarot (au sud est de Billon) connu au 19 s pour la qualité de ses meulières. Je me suis rendu sur place. En effet les murs des maisons de ce village, et uniquement dans ce village, sont en meulière sous trois formes (caverneuse, avec nodules et denses oxyde de fer rouge). Je pensais que les meulières étaient d'origine sédimentaire. Or nous sommes à 700 m dans un environneemnt granitique (Mont du Livradois, granit à cordiérite proche à Ysserteaux...). Même si cette zone étaient beaucoup plus basse avant la formation de la Limagne; je vois mal comment cette roche à pu se former ici. Je suis allé sur un site spécialisé sur les meulières à l'université de Lyon. La meulière de Chavarot est mentionnée mais rien sur l'origine géologique de ce type de roche et de celle-ci en particulier. Merci pour vos pistes. Citer
Papyfred Posté(e) 9 mars 2008 Signaler Posté(e) 9 mars 2008 C'est quoi la meulière ? Une roche dans laquelle on fait des meules ! Donc c'est très variable selon les régions ! À part cette première remarque, il existe effectivement une roche abondante dans le Bassin parisien, dont on faisait des meules autrefois (d'où son nom), ces meulières constituent des accidents siliceux dans des marnes ou des calcaires lacustres… en pourrait-il être de même pour la meulière de Chavarot ? Je pense que résidant à Châteaugay, il te sera possible de te renseigner sur Clermont (Musée, Univ., etc.) À+ Citer
M-adit Posté(e) 9 mars 2008 Signaler Posté(e) 9 mars 2008 Extraits de la notice de la carte géol au 1/50000 d'Issoire: Travertins silicifiés, «meulières»: Peu citées dans les travaux antérieurs, cescurieuses formations, particulièrement abondantes en Comté, sont en relation étroite avec les pépérites. Le contexte stratigraphique et morphologique les date du Miocène. Les occurrences de la partie orientale, moins nombreuses, diffèrent sensiblement. Formation discontinue mais exceptionnellement résistante à l'érosion, ces travertins affleurent à flanc de versant ou couronnent des sommets. Des blocs importants, détachés de leur gisement, ont souvent glissé sur les pentes. La structure est très finement lamellaire, plus ou moins mise en évidence par la désagrégation superficielle, ou irrégulièrement caverneuse au sein de masses compactes. Des veines siliceuses (opale-calcédoine) envahissent localement tout ou partie de ce matériel et lui confèrent sa résistance. Ces faciès sont également associés à des plaquettes siliceuses ou dolomitiques. A l'échelle métrique, les couches sont régulières ou contournées et alors liées à des faciès bréchoïdes. La pente du litage est presque toujours supérieure à 1 5° et sans rapport avec l'encaissant. Celui-ci, difficile à observer, est stratigraphiquement et lithologiquement varié. Des formations pépéritiques peuvent se situer au voisinage immédiat. Le banc U peut même se trouver incorporé à la masse pépéritique comme cela semble le cas sur le chemin du Puy Saint- Romain et plus évidemment encore sur le flanc sud-ouest du Puy d'Ecouyat, près de Parent (feuille Veyre-Monton aux confins de celle d'Issoire). Ces divers caractères semblent bien indiquer qu'il s'agit de travertins représentant peut-être une phase dégénérée de l'activité éruptive qui a engendré les pépérites. On ne saurait les assimiler simplement à des porcelanisations dues à ces dernières. Au Nord de Saint-Jean-des-Ollières, les «meulières» de Chavarot diffèrent des travertins de la Comté. Les masses, jadis exploitées au Nord et à l'Ouest du village pour fabriquer des meules à moudre le grain, consistent essentiellement en une silice stalactiforme qui moule des structures bréchiques. Entre ces «meulières » et le lieu-dit le Chêne vert, les cultures entament des formations en plaquettes siliceuses. Le tout reposerait sur des sables plongeant au Nord-Ouest. De nombreuses failles affectent et délimitent les formations de Chavarot et sont peut-être à l'origine de venues hydrothermales en mesure d'expliquer les silicifications. Je pense que cela éclairera vos lanternes... A+! MD. Citer
Papyfred Posté(e) 9 mars 2008 Signaler Posté(e) 9 mars 2008 Merci MaDi, c'est très clair ! SUPER ! Citer
gégé Posté(e) 10 mars 2008 Auteur Signaler Posté(e) 10 mars 2008 La question a sa réponse. Limpide. Merci Citer
Quaternaire Posté(e) 12 septembre 2011 Signaler Posté(e) 12 septembre 2011 Euh..les geologues, tout ce qui est cailloux n'est pas géologique ou plutôt sédimentaire, il y pas mal de phénomènes pédologique aussi, ce serait pas le cas de vos meulières qui pourraient être des silcrêtes? Citer
Next50MY Posté(e) 12 septembre 2011 Signaler Posté(e) 12 septembre 2011 oui c'est bien ça QUat, la meuliere Briarde est formée sous un sol. c'est le resultat d'un lessivage des calcaires Oligocenes ou meme Ludiens. on y retrouve de temps a autres quelques limnees dans cette meuliere. pour le cas presenté ici, c'est a metre en relation avec les nombreux sujets siderolithiques, sauf que dans ce cas, on est sur la source de la ferraille. Citer
Next50MY Posté(e) 12 septembre 2011 Signaler Posté(e) 12 septembre 2011 il existe un article dans geologie de la France (I think) sur cette surface Oligocene. un des sujets polemique entre une fac et une mine :-))) Citer
Next50MY Posté(e) 12 septembre 2011 Signaler Posté(e) 12 septembre 2011 uh uh uh, y zont fini par arreter de se chamailler ... cf Gres de Fontainebleau et le sujet n'a jamais vraiment ete resolu, entre les silicification actuelles ou precoces mais la meuliere elle est precoce, pas de doute (encore que ....) Citer
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