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Humanité - Une seule race, mais sept groupes biologiques


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Coucou à tous les Géoforumosaures,

:coucou!:

J'aimerais partager avec vous un article de Frédéric Lewino, génial pour ma part, extrait de l'hebdomadaire Le Point, n° 1850, 28 février 2008. A partager sans modération ! Bon, je ne savais pas où poster ce message, si ce n'est dans cette rubrique qui paraissait la plus appropriée au premier abord... :clin-oeil:

Humanité - Une seule race, mais sept groupes biologiques

La génétique a rendu son verdict : on peut répartir les hommes en sept groupes biologiques. Pas de quoi devenir raciste car l'espèce humaine demeure la plus compacte de tous les mammifères.

James D. Watson peut être considéré comme le pape de la génétique moderne. En 1953, sa découverte de la structure de l'ADN, avec Francis Crick, en a fait l'égal d'un Newton ou d'un Copernic ! Malheureusement, cette icône de 79 ans (Crick est décédé) laisse suinter un racisme épouvantable. Le 14 octobre 2007, il déclarait encore dans le Sunday Times Magazine que l'intelligence des Noirs est inférieure à celle des Blancs. Même s'il a prétendu par la suite avoir été mal compris, cette énième provocation a fini par dresser contre lui l'ensemble des chercheurs. « Watson déconne. Il aime provoquer. Il se base sur des travaux qui ont été totalement remis en question », souligne Bertrand Jordan, généticien au CNRS, auteur de « L'humanité au pluriel » (Seuil).

Mais l'affaire ne s'arrête pas là. Le 9 décembre, le Sunday Times , pour se rattraper, publiait une étude scandinave affirmant que l'ADN du vieil homme comporte 16 % de gènes légués par des ancêtre noirs et 9 % par des aïeux asiatiques. Et vlan dans le génome !

Pendant très longtemps, on a distingué seulement quatre races au sein de l'espèce humaine : la noire, la blanche, la jaune et la rouge. En ajoutant d'autres critères physiques et culturels, certains étaient parvenus à en distinguer des dizaines, voire des centaines. Après la Seconde Guerre mondiale et les horreurs nazies, le sujet est devenu tabou. Il ne fallait surtout plus parler de races, mais d'ethnies forgées avec des ressemblances culturelles. C'est l'ethnocentrisme de Lévi-Strauss.

Aujourd'hui, les progrès remarquables effectués dans la science du génome (autre nom pour la totalité de l'ADN contenu dans les chromosomes) permettent enfin d'apporter des réponses bien plus précises sur l'existence ou non de divisions biologiques au sein de notre espèce. Au lieu de se fonder sur quelques critères physiques apparents, les généticiens ont mis au point des moyens sophistiqués d'analyse, capables de comparer des milliers de minuscules fragments d'ADN. Ce qui a permis de savoir, par exemple, que sur les 3 milliards de nucléotides-ces briques de base qui écrivent les gènes-les hommes ne diffèrent, entre eux, que par 3 millions de nucléotides au maximum. Un sur mille ! Cela signifie que les 6 milliards d'humains possèdent un génome à 99,9 % identique. Cette extraordinaire compacité ne se retrouve chez aucune autre espèce de mammifère dont le génome est connu à ce jour. Par exemple, la diversité génétique du chimpanzé est quatre fois supérieure à la nôtre.

Quoique très faible, il existe néanmoins une variabilité chez l'homme. Que dit-elle ? La revue Science vient de publier l'étude génomique la plus complète jamais effectuée. Elle compare 650 000 nucléotides chez 938 individus appartenant à 51 ethnies. La ribambelle de généticiens qui ont participé à ce travail herculéen concluent de leurs travaux qu'il existe sept groupes biologiques parmi les hommes : les Africains subsahariens, les Européens, les habitants du Moyen-Orient, les Asiatiques de l'Est, les Asiatiques de l'Ouest, les Océaniens et les Indiens d'Amérique. Le chercheur Howard Cann, de la fondation Jean-Dausset, cosignataire, tient à préciser : « Tous les hommes descendent d'une même population d'Afrique noire, qui s'est scindée en sept branches au fur et à mesure du départ de petits groupes dits fondateurs. Leurs descendants se sont retrouvés isolés par des barrières géographiques (montagnes, océans...), favorisant ainsi une légère divergence génétique. » En fouillant davantage encore dans les génomes, les généticiens ont pu encore déterminer des sous-groupes. Par exemple, huit en Europe et quatre au Moyen-Orient. Mais avec moins de certitude.

Précisons encore, afin d'éviter toute récupération de mauvais aloi de ces travaux, que les convergences génétiques qui rassemblent les hommes au sein de chacun des septs groupes ne concernent qu'un relativement faible nombre de nucléotides. Du coup, deux hommes appartenant à un même groupe peuvent être très différents en ce qui concerne les très nombreux nucléotides non pris en compte pour établir la classification. Si différents même que deux membres d'un même groupe peuvent être plus éloignés, globalement, que deux individus appartenant à deux groupes distincts (Européens et Africains, par exemple). Pour bien le comprendre, imaginons des fruits classés en fonction d'un seul critère, leur couleur. La pomme rouge et la tomate appartiennent donc au même groupe, mais de nombreux autres critères les rendent bien plus différentes entre elles que des pommes vertes et rouges.

Si les sept groupes restent très proches génétiquement, c'est qu'il y a une bonne raison à cela : l'extrême jeunesse de l'espèce humaine. En 60 000 ans (depuis la sortie d'Afrique de l' Homo sapiens ), l'évolution n'a pas eu le temps de creuser de fossés génétiques. A peine des ornières. Malgré cela, les chercheurs commencent à se poser la question de savoir si ces groupes, même très proches, ne présentent pas des différences physiques, médicales ou encore intellectuelles. Le terrain est très glissant. D'ores et déjà, de multiples études épidémiologiques, surtout américaines, relèvent effectivement une sensibilité différente à certaines maladies. Mais, dans quasiment tous les cas, les chercheurs sont encore bien incapables de faire le tri entre les causes génétiques et celles tenant aux conditions de vie. Sauf en ce qui concerne les maladies génétiques orphelines. Ainsi, le cancer du sein frappe davantage les femmes juives ashkénazes parce qu'elles ont hérité d'une mutation (BRCA1) apparue spontanément chez l'une d'entre elles, voilà plusieurs générations.

Ce grand flou n'a pourtant pas empêché une société américaine d'obtenir, en 2005, la première homologation d'un médicament « racial » destiné aux Noirs. Il est censé soigner l'insuffisance cardiaque, plus fréquente chez les Américains d'origine africaine, sans que la raison en soit connue. Dans son livre, Bertrand Jordan dénonce l'homologation du BiDil, médicament dont l'efficacité est la même quel que soit le malade, blanc, noir ou jaune. Pis : ce remède, vendu très cher, ne fait qu'associer deux vieilles molécules commercialisées à bas prix depuis longtemps ! Ce qui explique sans doute son flop commercial.

Quant à la prétendue supériorité intellectuelle des Blancs sur les Noirs fondée sur des critères génétiques, « c'est totalement faux , s'insurge Bertrand Jordan. Il est possible que quelques centaines de gènes induisent des variations dans les aptitudes que possède, en moyenne, une population par rapport aux autres. C'est possible, mais bien difficile à mettre en évidence, tant l'influence de la culture brouille les pistes. En tout état de cause, une telle différence ne s'appliquerait qu'à la moyenne du groupe, non pas à chacun de ses membres pris individuellement ».

Bref, nous avons enfin la confirmation qu'il n'y a pas plus égaux que les humains. Si sept groupes génétiques se sont esquissés au fil de 3 000 générations, la bougeotte des hommes actuels les amènera certainement à se fondre à nouveau ensemble. On sera alors revenu au point de départ. L'homme n'appartient qu'à une seule race. Elémentaire, mon cher Watson !

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très intéressant en effet, merci pour cet article!! ... sauf que le mot "Race" me gène toujours.... on emploie le mot "Race" pour des animaux manipulés par l'homme (on pourra parler de race quand l'homme sera génétiquement modifié).......par exemple "le géant des flandre" pour les lapins, ou le Bouvier bernois pour les chiens.... mais chez les hommes, non, je dirais un seule espèce (mais point de race)

@+ Go

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Pour ma part, j'ai complètement assimilé l'idée de l'inexistence de différences naturelles entre les hommes et qu'il n'existe que des différences culturelles, et également des complémentarités consécutives à cela... Mais quand on entend à l'actualité qu'aux États-Unis, par exemple, seul un jeune sur quatre sait qui est Hitler, on pourrait penser que l'idée de races différentes n'a pas été complètement évacuée de tous les esprits et perdure de manière latente !

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Je vais tout de même essayer de me procurer la revue Science qui a publié les résultats scientifiques :mort de rire: Sinon c'est une bonne vulgarisation à portée de toutes et tous, même si je doute que tout le monde ne comprenne la VRAIE dimension de cette publication...

En tout cas, merci de nous faire partager cette lecture sympathique. :mort de rire:

Edit 19h45 : Je me souviens que G. Lecointre avait abordé ce point dans sa conférence donnée l'an dernier à Lille. Il avait parlé selon mes souvenirs d'une question de bon sens à appliquer quant à la "différence observée"... quelque chose du genre, si on venait à prouver scientifiquement que des "races" existent, ce n'est pas la science qui doit dire de ne pas être raciste, mais le bon sens...

Si quelqu'un qui y était pouvait éclaircir ma mémoire sur ce fait ... :mort de rire: Dédé t'es là ??? :pash:

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Salut Mehdi! Malheureusement je ne me souviens plus bien de ce qu' a dit Lecointre; par contre André Langaney, un expert dans ce domaine me semble-t-il, avait laissé penser qu'il existe un très grand nombre de "races" et en tout cas que les apparences sont trompeuses.

Préambule:

Ceci est la réaction d'un Européen marqué par l'histoire "récente", bien que ne l'ayant pas vécue, mais bien documenté sur la Shoah. Je récuse aux anglosaxons et surtout aux américains le monopole du savoir en matière de races car ils ont été et sont encore particulièrement "orientés" pour le moins dans ce domaine. Les positions et actes jusqu'au plus haut personnage de l'Etat sont plus que douteuses. Je n'ai aucune confiance dans leurs études sur ce sujet.Il ne peut y avoir philosophiquement un sens anglosaxon et un autre sens européen pour le mot "race". Il est indispensable que ce mot ait un sens mondial, international, et que ce soit le même, c'est fondamental !

C'est bien parceque ce sens unique n'est pas respecté que l'on est intervenu en Yougoslavie mais pas du tout entre les Outous et les Toutsis ou au Cambodge! Et c'est la dernière honte des "démocraties" occidentales qui n'ont aucune excuse ayant toutes été témoins des atrocités nazies.

"Trompeuses" disais-je ... Par exemple Entre une micronésienne (à peau foncée et yeux bridés), une chinoise et une japonaise (toutes deux à peau claire et yeux bridés) quelles sont les deux plus proches parentes? Tout le monde croit que ce sont la japonaise et la chionoise; pourtant génétiquement c'est la micronésienne et la chinoise. De même entre un européen, un soudanais et un mélanésien quels sont sont les proches parents génétiquement . Tout le monde pense que le soudanais et le mélanésien à peau très foncée sont les + proches cependant c'est l'européen et le soudanais génétiquement les plus proches .

Le nombre 7 me laisse plus que dubitatif il a une conotation biblique et mystérieuse, voire fantaisiste: les sept péchés capitaux, les 7 merveilles de la nature, les 7 couleurs de l'arc en ciel, les 7 nains, les 7 mercenaires, etc...

Pour moi ça sent très mauvais ! En tout cas c'est faux il y a bien plus de groupes divers d'humains!!! Cela est certain!!!

Si je me réfère à la palette des couleurs de peaux humaines il est impossible de mettre des limites nettes car on passe insensiblement des peaux les plus claires aux plus foncées par des dégradés multiples.

Je considère qu'une race est le résultat d'une sélection orientée faite sur les vaches chevaux, moutons, chèvres, chats , chiens, poissons rouges etc... par des humains.

Ce n'est pas le cas chez homo sapiens sapiens, où les mélanges se font au hasard, et on a vu le résultat lamentable quand Hitler et sa clique ont essayé de réaliser une nouvelle race de "bons ariens" plutôt "bons à rien "!!!

Cette limite à 7 groupes (pour ne pas dire races) est simpliste pour le moins et fausse en tout cas et je m'insurge contre cette idée farfelue.

Maintenant que j'ai dit ce que je pense, je vais quand même me forcer à lire cet article mais je crains d'y perdre mon temps.

1ère réaction: je conteste formellement la distinction asiatiques de l'est, de l'ouest, et océanien compte tenu qu'un micronésien est plus proche parent d'un chinois que ce dernier ne l'est d'un japonais.

2ème: quand au médicament pour les noirs américains et leurs maladies cardiovasculaires, il aurait au moins fallu tester un nombre égal de noirs d'afrique; et l'on aurait sans doute constaté qu'il n'en est rien chez eux et que c'est une question de mal bouffe typiquement "macdonaldienne" de pauvres américains. Si on les avait eux aussi (les africains) soumis à cette mal bouffe , ils auraient exactement eu les mêmes problèmes, on peut le parier!

3/ cela me rappelle cette honteuse hypothèse à propos des gens du Nord qui auraient été plus résistants au SIDA alors que le peu de cas était dû à un courageux médecin du centre de transfusion de Lille qui avait refusé les transfusions douteuses (contrairement aux parisiens) et qui avait préféré ne pas mélanger les dons du sang voire acheter du sang américain chauffé!!! Là était la réelle "pseudo résistance" au SIDA des chtis !!! Le saviez-vous ?

4/ Heureusement la conclusion de l'article revient dans le bon sens , ouf il était temps ! Alors pourquoi intituler l'article avec ces "7 groupes" c'est dangereux car tout le monde sait qu'un titre ravageur est ce que l'on retient.

J'ai donc ici joué le rôle d'un lecteur moyen et pressé qui au début fait "tilt" sur le titre comme une majorité de gens! C'est un jeu très dangereux car tous les démentis, toutes les conclusions inversant la vapeur n'y changeront rien. Il était évident dès le départ de cette réflexion que la bougeotte des hommes (comme on le dit d'ailleurs à la fin) gomme la moindre tendance à "raciser" l'espèce humaine.

Un bel exemple donc de masturbation intellectuelle aboutissant à rien de neuf et en tout cas à l'opposé du titre "sept groupes biologiques". Non il n'y a même pas 7 groupes biologiques , même dans une seule race, c'est tout à fait faux! et dangereux de livrer ça en pature aux nombreux racistes encore vivants, car l'hydre n'est pas morte loin de là. Responsables et coupables doivent plaider ceux qui soulèvent de telles interprétations.

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Merci Alain , tu vois que nous sommes bien souvent sur la même longueur d'ondes... UV ... of course... et vive les bronzés!!! :triste: histoire de ne pas être trop sérieux trop longtemps.

En tout cas et comme le disait Mehdi, il fallait bien recadrer tout cela dans une vraie dimention avec toute la prudence qui s'impose.

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on pourra parler de race quand l'homme sera génétiquement modifié

Bon c'est pas pour demain les manip' génétiques sur l'homme mais j'espère qu'on ne parlera pas de race pour autant. Mais bon c'était peut être une boutade ?

L'article dit assez clairement, me semble t'il que l'ADN est un outil pour retracer l'histoire évolutive et non pour distinguer des races. L'Homme ce n'est pas que l'ADN c'est essentiellement la culture, arrêtons de croire que l'ADN est tout puissant.

Aussi le fond de l'article parle bien de l'histoire du génome ! Je doute fort que Science s'amuse à éditer des articles traitant du nombre de race dans l'espèce humaine ! Le coté race c'est l'aspect grand public et il est, à mon sens, très bien traité, sans ambiguités.

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La génétique a rendu son verdict : on peut répartir les hommes en sept groupes biologiques

un titre aussi provocateur utilisant le terme verdict = jugement rendu contre lequel on ne revient pas, tente à faire passer pour une vérité indiscutable la suite, à savoir "les hommes en 7 groupe biologiques"

Je ne pense donc pas que ce soit un bon démarage, c'est même très "douteux".

Je reprécise: peu importe le contenu c'est l'emballage à savoir le titre qui accroche et qui reste dans la tête justement du grand public, d'où le réel danger d'un tel titre.

Pourquoi tout simplement ne pas intituler inversement : "pas de races chez les humains" ou qqchose dans ce genre là ? C'est clair dès le début. Puisque de toute façon c'est pour aboutir à ce message là en conclusion ...

Ce titre est donc bien générateur d'ambiguïté.

En pédagogie on sait qu'il faut toujours éviter de dire une chose fausse même pour mieux établir une vérités, à tous les coups l'auditoire retient l'inverse de ce que vous enseignez. D'où le réel danger de ce genre de titre, je persiste dans cette analyse.

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Je crois que tout le problème posé par André Holbecq et Goheliumaster réside dans les terminologies utilisées par le journaliste : "groupe biologique", "sous-groupe", "race", etc... André Holbecq, n'avez-vous pas ressenti quelque réticence à employer l'expression "Homo sapiens sapiens" par exemple ? Si je ne m'abuse, le problème de la désignation de l'Homme de Néanderthal est toujours sans résolution (problème de l'enfant de Lagar Velho ?) : devons-nous le nommer Homo neandertalensis ou Homo sapiens neandertalensis, ou plus clairement, l'Homme de Néanderthal est une espèce ou une sous-espèce ? Il me semble que la théorie du moment est de mettre en exergue l'idée "Homo sapiens" au détriment de l'idée "Homo sapiens sapiens"... et donc "Homo neandertalensis" serait une espèce à part entière mais je ne saurais dire pourquoi précisément... Comme quoi le fait d'employer certains termes ou certaines expressions comporte parfois un véritable danger car ils expriment une idée distincte et même parfois antithétique d'un instant à l'autre, d'un point géographique à l'autre, d'une culture à l'autre, d'un théoricien à l'autre...

Sinon, je suis d'accord avec vous et j'étais certain de vos réactions relatives aux mots utilisés par le journaliste, au titre qui accroche, aux raccourcis... J'ai aussi été frappé par l'utilisation du mot "race", me disant que le journaliste ne craignait pas les mauvaises interprétations ou les "récupérations de mauvais aloi". Après, c'est un article grand public et qui m'était très agréable à lire et même marrant. Masturbation de l'intellect ? oui indéniablement, mais il est bon de temps en temps que nous sortions des sentiers scientifiques en terme de littérature, sinon nos lectures seraient maussades, non ?

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L'Homme ce n'est pas que l'ADN c'est essentiellement la culture, arrêtons de croire que l'ADN est tout puissant.

Oui, entièrement d'accord avec toi, Mecton ! Nous ne sommes pas juste des créatures scientifiques mais également des créatures sensibles et, je dirais même, douées de sensibilités différentes ! C'est ce qui compose notre véritable trésor, non pas l'homogénéité naturelle de ces mammifères que sont les hommes ("cet extraordinaire compacité") mais l'hétérogénéité culturelle !

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un titre aussi provocateur utilisant le terme verdict = jugement rendu contre lequel on ne revient pas, tente à faire passer pour une vérité indiscutable la suite, à savoir "les hommes en 7 groupe biologiques"

Ca pinaille un peu, car le titre entier commence par " l'Homme : une seule race mais 7 groupes biologique ".

Est ce qu'il faut attendre de ces articles qu'ils prennent par la main le lecteur qui aurait la flemme de lire les quelques paragraphes ? Jusqu'où faut il prémâcher l'information ?

Mais imaginons que le lecteur ne lise que le titre ( mais en entier quand même ! ) la seule question que l'on peut se poser est " qu'est donc un groupe biologique si c'est pas une race ?" et l'article y répond.

S'il ne lit que l'"abstract" c'est la même : il faudrait volontairement arréter sa lecture au milieu de la phrase pour comprendre de travers.

Donc à aucun moment il est utiliser une ruse comme tu dis André

En pédagogie on sait qu'il faut toujours éviter de dire une chose fausse même pour mieux établir une vérités
. Rien est faux dans cet article.

Pour l'utilisation du mot race je ne comprend pas vos réactions : le mot "race" y est manipulé avec justesse et sans tabou. Où donc voyez vous une mauvaise utilisation de ce mot ? Hormis le paragraphe où il est traité de l'histoire du concept de race chez l'humain, bien sur.

Le seul point discutable est la notion de groupe biologique "les 7 groupes" qui sont présenté comme une vérité scientifique. Mais là encore l'article est clair sur cet notion

:Précisons encore, afin d'éviter toute récupération de mauvais aloi de ces travaux, que les convergences génétiques qui rassemblent les hommes au sein de chacun des septs groupes ne concernent qu'un relativement faible nombre de nucléotides. Du coup, deux hommes appartenant à un même groupe peuvent être très différents en ce qui concerne les très nombreux nucléotides non pris en compte pour établir la classification. Si différents même que deux membres d'un même groupe peuvent être plus éloignés, globalement, que deux individus appartenant à deux groupes distincts

Le seul défaut est que je trouve est qu'il ne soit pas dit que les 7 groupes biologiques n'a de valeur que pour les chercheur et non pour le grand public. De là, il est vrai, que cela peut nourrir la confusion et qu'il est peut être

.. dangereux de livrer ça en pature aux nombreux racistes encore vivants
.

Donc je ne remettrai pas en cause cette article mais plutôt le lecteur qui en tronquerait le sens ( volontairement ou pas ).

En fait tout dépend du public visé par le magazine.

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merci pour cet article !! (que je decouvres tardivement !............retards de lecture....)

race me chagrinne aussi (comme d'autres) espece me parait plus approprié .........(a mon avis !)

de la on peut parler de sous especes (sans pour autant considerer que certaines soient inferieures aux autres !!) d'ailleurs si sous especes il y a on en est tous !!!! car ce serait notre ancetre commun qui serait l'espece type ??

sous especes ou variations geographiques ..........ou peut etre meme les deux cumulées ??

ja garde race pour quelque chose de cree de selectionne intentionnelement .............

avis personnel d'un non scientifique !!

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  • 2 semaines après...

Bonjour à tous,

Je n'ai pas la compétence pour pouvoir apprécier le sérieux ou l'éventuel aspect manipulateur de cet article, ou de distinguer si ces deux aspects coexistent. Mais sa lecture me livre quelques réflexions sévères et amères.

La rédaction en est très 'prudente' -on a clairement recherché à éviter l'attaque pour racisme- mais elle insiste néanmoins sur des groupes décrits comme distincts. Certes, on parle d'une seule race humaine mais avec une insistance longue sur l'existence de ces groupes et leurs différences, pour conclure... à une absence de différences fort sensibles...

Bref une rédaction qui permet à chacun d'intrepréter le texte à sa guise: oui, il y aurait des différences manifestes; non, elles ne détermineraient pas des races distinctes.

Une distinctioin sur les mots race et groupe...

Mais le dictateur sanguinaire n'aura pas besoin de plus pour recommencer des massacres au nom de différences... Car, que cela soit appelé races ou groupes, cela lui importera peu pour, au nom des groupes distincts, 'sélectionner' et épurer.

Car on a massacré en les temps historiques sous tous les prétextes.

Notre actuel: le temps de la fin de l'empire économique américain, d'un dollard qui s'effondre, d'une part, d'une montée de la puissance économique orientale, chinoise notamment, d'autre part, de réserves pétrolières dont la localisation ne correspond à aucune de ces puissances, mais de subsistance pour quelques années au moins de la puissance militaire nucléaire, d'un axe du mal allégué pour justifier bien des massacres (plus besoin de camps d'internement, maintenant: les camps ont taille d'états auxquels on impose des sanctions diverses -notamment alimentaires)- et que d'autres massacres encore, discrètement occultés...

Je pense donc comme André Hollebecq: texte fort dangereux dans les mains d'un assoiffé de pouvoirs.

Pachy

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Bonjour,

Citation de l'article initial: Précisons encore, afin d'éviter toute récupération de mauvais aloi de ces travaux, que les convergences génétiques qui rassemblent les hommes au sein de chacun des septs groupes ne concernent qu'un relativement faible nombre de nucléotides. Du coup, deux hommes appartenant à un même groupe peuvent être très différents en ce qui concerne les très nombreux nucléotides non pris en compte pour établir la classification. Si différents même que deux membres d'un même groupe peuvent être plus éloignés, globalement, que deux individus appartenant à deux groupes distincts (Européens et Africains, par exemple). Pour bien le comprendre, imaginons des fruits classés en fonction d'un seul critère, leur couleur. La pomme rouge et la tomate appartiennent donc au même groupe, mais de nombreux autres critères les rendent bien plus différentes entre elles que des pommes vertes et rouges.

Ce passage, décrivant ce qu'il y a lieu d'entendre par différences et ressemblance, m'incite à croire qu'il a été fait usage d'une méthode d'analyse des données par la méthode factorielle des correspondances, complétée -et après sélection d'un nombre limité de données par rapport à un imposant ensemble mesurable- d'une analyse des proximités (et ces méthodes, je les connais fort bien).

En effet, il me semble, à la lecture du paragraphe cité, qu'ont été retenus pour établir cette classification les seuls 'paramètres' qui conduisent à cette division en sept groupes tout en rejetant d'autres paramètres qui conduiraient à des divisions totalement différentes. Or les seconds semblent bien plus nombreux que les premiers.

Je m'interroge dès lors sur l'objectivité du protocole et de la méthodologie suivis, car une analyse portant sur l'ensemble de tous les critères aurait, semble-t-il, noyé ces différences décrites comme mineures au sein de différences entre individus d'un même groupe mais aussi peut-être montré de toutes autres divisions totalement indépendantes des ethnies.

En clair, on admettait comme préjugé l'existence de groupes (et en le cas peut-être même en retenant un à priori ethnique) et on a retenu les seuls paramètres conduisant à cette subdivision, écartant tous ceux qui la cachaient, voire en créaient d'autres. Une manipulation d'une méthode d'analyse très valable, en quelque sorte.

Cette critique très dure sous la réserve évidemment que l'article cité a bien résumé l'étude.

Salutations Pachy

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  • 5 years later...

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