Aller au contenu

Géoforum est un forum de géologie, minéralogie, paléontologie, volcanologie et, plus généralement, un site dédié aux Sciences de la Terre et au patrimoine géologique. Les discussions s'organisent dans des espaces spécifiques, il existe un forum géologie, un forum minéraux, un forum fossiles, un forum volcans, etc. Une galerie de photos de minéraux ou de roches, de photos de fossiles, ou encore de sites géologiques ou de volcans permet de partager des albums. Il est possible de publier des offres d'emploi de géologue, ou des demandes d'emploi ou stage de géologues. Venez poser vos questions, partager vos connaissances, vivre votre passion !

Quelques-uns des principaux sujets de Géoforum

Bourse aux minéraux et fossiles de Beauvais.
Bourse aux minéraux et fossiles de Beauvais les 30 et 31 mars

Principaux sujets de Géoforum.


Bourse aux minéraux et fossiles de Beauvais.
Bourse aux minéraux et fossiles de Beauvais les 30 et 31 mars

Un truc étrange dans l'oolithe ferrugineuse du Bugey


Messages recommandés

il y a 30 minutes, Next50MY a dit :

Est-ce qu'on sait pourquoi elle sont ferrugineuses ?

 

Pas à ma connaissance, j'ai vu passer l'hypothèse, je sais plus où, d'une formation à proximité de la côte et d'un transport vers des zones plus distales par la suite. Une autre proposait une formation sur place à partir de matériel biologique.

J'ai aussi lu le passage sur les "oolitic ironstones" dans Sedimentary Basins: Evolution, Facies, and Sediment Budget de Einsele (p. 252 - https://books.google.fr/books?id=-N3nidyNoJUC&printsec=frontcover&hl=fr#v=onepage&q=Oolitic ironstones&f=false ) et si j'ai bien pigé, il explique un apport en fer depuis les fleuves associé à un remaniement par les cycles transgression/régression.

Il y a aussi un exemple non marin et plus récent, sur le lac Tchad : https://www.researchgate.net/publication/282164651_Iron-bearing_Oolites_and_the_Present_Conditions_of_Iron_Sedimentation_in_Lake_Chad_Africa

C'est un peu du chinois pour moi toutes ces histoires de chimie.

Mangold n'aborde pas la question de la formation des oolithes, mais cite un certain Ferrari de Genève qui travaillait dessus (trouvé la réf chez un libraire pour 15 euros, en attente...).

J'avoue avoir du mal à imaginer que la côte soit à grande distance...

Sur mon site, on note clairement que les oolithes sont plus grosses en bas de la série (parfois >2mm) que en haut.

Quelques photos des oolithes en question (au microscope USB, environ x15, 120px/mm ; x60, 475px/mm et x225, 1785px/mm) :

5931e3a7ac4f8_H1(3).thumb.jpg.c221c67f017e2adbcd17ef10d455c435.jpgvlcsnap-2017-05-07-15h23m45s771.thumb.jpg.07cedad3ae81a5f493382a70315125e1.jpgvlcsnap-2017-05-07-15h24m19s476.thumb.jpg.d2ee9665dce0fb2862e81bb5243993b3.jpgvlcsnap-2017-05-07-15h25m47s038.thumb.jpg.b96f286843d081e2838dc9245b097238.jpg

Lien vers le commentaire
Partager sur d’autres sites

Tu as trouvé les bonnes ref :

le lac chad et les sediments riches en glauconie proche d'un fleuve sont des conditions propices à l'apport de fer pour la précipitation des oolithes ferrugineuses (ou leur déplacement en provenance de milieu de précipitation lacustre, moins probable).

 

IMG_1527.PNG.39bfdd9d3cbce9c0104b6015be03c24e.PNG

 

milieu chaud et agité, silice colloidale associée à une moitié d'oxyde ferrique, granulometrie fining-up qui traduit une transport type chenal ou estuaire peut-être en aval sur la pente ou en bas du talus.

 

IMG_1526.PNG.c5d95b4aabcdaa214d52e2bb1150bbc5.PNG

 

IMG_1524.PNG.f1028bb8b17c0b6b8fd63aafc66e438b.PNG

Ce ne sont pas les même oolithes de lagon et elles sont similaires à celles du lac tchad. La richesse apparente en glauconie, en fer et l'abondance des faunes pelagiques en font sans doute un niveau remarquable corrélables avec un niveau condensé régional qu'il serait interessant de déterminer.

peut être la zone d'ammonites à coronatum connue comme un niveau condensé et qui va dans le sens de cette interp pour l'oolithe ferrugineuse du Bugey (je viens de trouver la ref en qqs clics).

 

https://www.researchgate.net/profile/Grzegorz_Pienkowski/publication/260000209_Jurassic_In_The_Geology_of_Central_Europe_T_McCann_ed_2008/links/57cdada908aed67896ffc27f/Jurassic-In-The-Geology-of-Central-Europe-T-McCann-ed-2008.pdf?origin=publication_detail

 

IMG_1528.thumb.PNG.420778b80f19224f3ef94f63e2e85cfe.PNG

 

mais la zone d'ammonites est contradictoire avec la ref sur la notice BRGM

 

IMG_1529.thumb.PNG.29fabfa231c9a7965e44b55d7302f2b5.PNG

 

IMG_1530.thumb.PNG.3abb48170a15d962594c0f3de78f1b47.PNG

 

Alors à toi de présenter la faune et de trouver les affleurements et puits de ref pour corréler.

Lien vers le commentaire
Partager sur d’autres sites

Il y a 5 heures, Next50MY a dit :

Alors à toi de présenter la faune et de trouver les affleurements et puits de ref pour corréler.

 

Merci beaucoup pour ces références !

 

J'ai trouvé quelques affleurements exploitables sans faire trop de chantiers et abimer le paysage. Beaucoup des mes exemplaires n'ont pas été récoltés en place.

En résumé, la faune retrouvée correspond assez bien avec ce que décrit Mangold, c'est-à-dire une faune du Callovien inférieur. Notamment quelques espèces-indices (l'identification est souvent délicate vu la mauvaise qualité des échantillons) :

- Hecticoceras posterium ZEISS, 1959 : pas retrouvé en place, peut-être remanié, indice du dernier horizon de la sous-zone à Patina, extrême fin du Callovien inférieur (essentiellement cf. ELMI, 1967 pour l'identification),

- Hecticoceras hecticum boginense PETITCLERC, 1915 : retrouvé à un niveau médian au sein de l'oolithe, peut-être remanié, indice du premier horizon de la sous-zone à Patina (essentiellement cf. ELMI, 1967 pour l'identification),

Des Pseudoperisphinctidae (essentiellement cf. MANGOLD, 1970 pour l'identification) :

- un bout de tour assez caractéristique de Indosphinctes rusticus SPATH, 1931 : qui serait rare dans le Jura méridional, voire absent ??, fin de la sous-zone à Patina,

- forme(s) proche(s) de Indosphinctes choffati (PARONA et BONARELLI, 1897) : sous-zone à Patina,

- Indosphinctes (Elatmites) gr. nikitinoensis SASONOV, 1965, ou I. (E.) revili MANGOLD, 1971, la première étant retrouvée dans la sous-zone à Patina dans le Jura méridional, la deuxième peut-être plus ancienne (Koenigi - Patina)

- des exemplaires à rapprocher des Choffatia du groupe perdagata/transitoria/leptonota qui marquent la fin du Callovien inférieur, voire début Callovien moyen, dont une visiblement remaniée (moule encrouté d'organismes marins variés),

- des Choffatia (Grossouvria) du groupe kontkiewiczi, au sommet de l'oolithe, G. chanasiense MANGOLD, 1971 ?, pouvant également indiquer la sous-zone à Patina,

Des Reineckeiinae (essentiellement cf. CARIOU, 1984 pour l'identification) :

Rehmannia cf. freii (JEANNET, 1951), sans certitude aucune, retrouvée dans la partie supérieur de l'oolithe et qui indiquerait l'horizon à Proximum, début de la sous-zone à Patina,

- des ReineckeiaTyrannites et sensu stricto (franconica, spinosa,...?), d'indentification difficile, pouvant également indiquer la sous-zone à Patina,

- Collotia oxyptycha (NEUMAYR, 1870), très incomplet mais assez typique, indice de l'horizon du début de la sous-zone à Patina et retrouvée au sommet de l'oolithe avec de nombreux moules de coquilles brisées,

Des Kosmoceratidae (essentiellement cf. TINTANT, 1963 pour l'identification) :

- Sigaloceras enodatum (NIKITIN, 1881), macro et microconques, marquant la sous-zone à Enodatum équivalente à la sous-zone à Patina,

Enfin, des Macrocephalites, globuleux ou comprimés, souvent colonisés de serpules et huitres quand retrouvés à la base de l'oolithe, parfois de grande dimension plus vers le sommet (cf. tumidus ???). En attente d'un ouvrage de référence.

 

Bref, autant le sommet est relativement bien identifié, autant la base est incertaine : beaucoup d'éléments remaniés.

 

Lien vers le commentaire
Partager sur d’autres sites

Tu as bien travaillé le sujet !

Peut etre que Pienkowski a mal placé l'oolithe ferrugineuse dans sa charte chrono ou bien qu'il fait ref à une autre un peu plus recente. Mais en tout cas, pour ton site niveau condensé à glauconie en marin ouvert ça parait clair.

 

as tu des images avec vue complete de la succesion sedimentaires et des ref ou articles qu'on apprenne l'essentiel sur cette succession litho-strati?

Lien vers le commentaire
Partager sur d’autres sites

Je ne pense pas que Pienkowski se soit trompé, juste que ce n'est pas la même oolithe, il parle d'une zone bien plus au nord.

 

A quoi vois tu la glauconie ? sur les photos ?

 

Sinon, au niveau des références sur la succession, je n'ai guère plus que la notice de la carte de Saint Rambert en Bugey (n°676), un court texte de Tintant de 1946 dans les comptes rendus de l'académie des sciences (http://gallica.bnf.fr/ark:/12148/bpt6k31759/f98.image.r=Tintantdalle nacrée ), où sa conclusion que l'oolithe ferrugineuse ne débute pas avant la zone à Anceps est contestable et non retenue par Mangold, et donc enfin l'étude de 1970 de Mangold sur la strati bathonienne et callovienne du Jura méridional (doc. des labo de géologie de la fac des sciences de Lyon, n°41, fascicule 1), en version papier.

 

Sur le site principale, la succession commence par les "marnes des monts d'Ain" qui finissent dans la sous-zone à Hollandi du Bathonien supérieur, puis les "calcaires bicolores" qui se terminent par une surface perforée et qui représente probablement essentiellement la sous-zone à Discus, donc l'extrême fin du Bathonien, voire la base du Callovien. Dans les calcaires bicolores, j'ai trouvé (ailleurs mais pas loin) une grosse Homoeoplanulites du groupe subbakeriae, qui marque la fin du Bathonien.

Ensuite, on a donc l'oolithe ferrugineuse du Bugey sur 50 cm, puis l'alternance calcaréo-argileuse qui doit couvrir le Callovien moyen. En haut de la coupe, malheureusement inatteignable, les parties calcaires sont plus constantes et il pourrait s'agir de la série suivante, le "banc à Athleta", soit déjà le Callovien supérieur.

Dans les vignes au-dessus, on trouve des ammonites typiques des marnes à Creniceras renggeri, zone à Mariae de l'Oxfordien inférieur. Et au sommet de la butte, un bloc correspondant aux couches de Birmensdorf, Oxfordien moyen, avec les éponges et biohermes typiques.

 

J'ai relevé la coupe (avec les moyens du bord, soyez indulgents !!)) de l'oolithe à aussi haut que j'ai pu dans l'alternance, ci-dessous à droite, et à gauche la succession relevé par Mangold au même endroit (sans le détail des couches) :

 

Strati.thumb.jpg.ff3a80a420af58f9f41ba2493d6c3246.jpg

 

Sur ma coupe, en bas "calcaires bicolores", au dessus avec les points, l'oolithe (les subdivisions sont locales et liées à l'altération), ensuite les petits traits représentent des marnes ou argiles, et les traits verticaux des roches plus dures (j'ai encore beaucoup à apprendre en géologie !!).

 

Sur place, ça ressemble à ça :

 

IMGP9698.thumb.JPG.7bfd2d2740ec83469e589956da64a895.JPG

 

En bas à droite, le sommet des marnes des monts d'Ain avec au dessus les calcaires bicolores. En haut de l'éboulis à gauche, fin des calcaires bicolores et oolithe ferrugineuse (qu'on ne distingue pas en fait), puis les premières marnes de l'alternance.

 

Un peu plus loin en bord de route, en bas à gauche les calcaires bicolores, puis l'oolithe recouverte par les coulures des marnes de l'alternance :

 

IMGP9676.thumb.JPG.eea0f85b2c5e8e2cb31954d9b5ed6450.JPG

 

J'ai l'impression qu'on retrouve effectivement la succession du cycle transgression/régression décrite par Einsele (fig. 6.2.c), avec l'oolithe au point de régression maxi.

 

 

 

Lien vers le commentaire
Partager sur d’autres sites

Les huitres encroutantes c'est plutôt signe d'environnement côtier.

que ça se trouve à la base de l'oolithe avec un fining-up va dans le sens transgressif. Il faudrait comprendre si ces oolithes sont formées in-situ dans le sédiments glauconieux (couleur verte caractéristique) ou bien si c'est remobilisé car la séquence fining up plaide pour la 2eme hypothese ce qui pourrait en faire un épisode de bas niveau (LSD) et donc un prisme de bas niveau en bas de talus. Dans cette hypothèse on pourrait expliquer la coexistence dédépots turbiditiques avec bois et ammonites !

ceci n'est verifiable qu'avec une parfaite comprehension géometrique du schema sequentiel.

 

mais en raison des huitres encroutantes, de la glauconie et de l'hypothese de oolithes ferrugineuses formées en shoal proche d'un estuaire je verrais plutot un niveau condensé et une MFS placée au sommet de l'oolithe. Resterait à déterminer si les ammonites (fragmentées après transport) ont échoué par des courants de contours à des niveaux de formation de ces oolithes.

 

http://www.sepmstrata.org/Terminology.aspx?id=maximum flooding surface

 

le cartoon de Kendall doit être compris pour pouvoir comprendre le sens des articles.

 

il faut une vision régionale pour réfléchir en séquences.

 

lis bien tous ces concepts et on retravaille ces sujets à partir de tes observations et des puits de référence.

entre clastiques et carbonates les modèles séquentiels diffèrent et c'est plus compliqué en carbonates mais pas pour ceux qui maitrisent les bêtes !

on est quelques uns a intervenir sur le forum et à comprendre les concepts mais il faut que ce soit ouvert à tous !

http://www.sepmstrata.org/Terminology.aspx?id=transgressive systems tract

 

en clastique :

IMG_1686.PNG.96061a9ea6600c3ac97148990270b05e.PNG

 

Géométrie dans l'espace en haut

Géométrie dans le temps en bas sur 30 millions d'années

 

Plusieurs modèles séquentiels existent et diffèrent dans le détail.

 

en carbonates :

(d'après Catuneanu)

 

IMG_1701.thumb.PNG.5e56cfea6855f2d7096d568e77a14bc7.PNG

 

 

 

Lien vers le commentaire
Partager sur d’autres sites

En résumé pour l'oolithe ferrugineuse du Bugey : niveau condensé, en domaine circalittoral supérieur, proche d'un estuaire chariant des bois flottés épigénisés en milieu réducteur puis remobilisés avec des espèces bathyales (ammonites fragmentées) par de forts courants contouritiques. Les oolithes peuvent être déplacées par ces mêmes courants contouritiques de moins en moins forts jusqu'à la MFS (taille décroissante vers le haut).

Ce shéma correspond bien à ton cas de figure :

 

IMG_1527.PNG.532db6b2603422f62ca39154f3cd1e3e.PNG

 

Lien vers le commentaire
Partager sur d’autres sites

Ok, je crois que ça rentre doucement dans ma petite tête !

 

En attendant, j'ai trouvé un papier intéressant de GYGI (1981), Oolitic iron formations : marine or not marine? : http://www.e-periodica.ch/cntmng?pid=egh-001:1981:74::1156

Gygi parle des couches oolithiques ferrugineuses de Herznach, Oxfordien inférieur, dans le nord de la Suisse, mais on peut remarquer des similitudes avec la situation dans le Callovien inférieur du Jura méridional.

Premièrement, la faune. A Herznach, dans les couches oolithiques ferrugineuses, Gygi note quelques oursins (Collyrites) et bivalves (Pholadomya), des traces d'éponges. Le benthos vagile est dominé par les gastéropodes. Les brachiopodes sont bien conservés. Les fossiles les plus nombreux étant les céphalopodes, en particulier les ammonites.

Parmi les absents, Gygi note les crinoïdes, filtreurs passifs, ce qui l'amène à supposer un courant très faible, ainsi que le corail malgré des conditions apparemment favorables (substrat dur, eau claire, faible vitesse de sédimentation), ce qui l'amène à supposer également une certaine profondeur, à priori plus de 80 m.

Je passe le détail.

Dans l'oolithe ferrugineuse du Bugey, on note une faune assez similaire, oursins (je me suis pas encore penché sur leur détermination mais ils ressemblent bien à des Collyrites), gastéropodes nombreux, brachiopodes souvent bien conservés, et nombreuses ammonites. Eponges rares voire inexistantes. Pas de crinoïde ni de corail.

 

Ensuite, la situation régionale de ces couches oolitiques du nord de la Suisse. Cette série condensée prolonge à l'est les couches du Terrain à Chailles beaucoup plus épaisses (marnes surmontant les marnes à C. renggeri) et dont la base serait isochrone des couches oolitiques. Plus à l'ouest, la série est toujours condensée mais perd sont caractère oolitiques ferrugineux au profit d'un enrichissement en glauconite (cf. fig. 2 et 4). Il y a une lacune sous la couche oolithique considérée.

Dans mon coin, l'oolithe ferrugineuse est surmontée de l'alternance calcaréo-argileuse, avec une grosse composante marneuse, très épaisses vers l'ouest, se réduisant à l'est (par exemple on retrouve la moitié du Callovien inférieur dans 50 cm de sédiments oolithiques puis une partie de la dernière sous-zone à Patina dans quelques mètres de l'alternance). Plus vers l'est et le nord-est, la série est encore plus condensée, toujours en grande partie oolithique ferrugineuse, et ce faciès gagne le Callovien moyen là où on retrouve l'alternance à l'ouest (on note un "déplacement" progressif de la condensation oolithique du Callovien inférieur à l'ouest au Callovien moyen à l'est).

Malheureusement, les couches calloviennes n'affleurent plus, ou partiellement, en allant vers l'ouest et le sud-ouest, et ensuite c'est le Massif Central...

Pas moyen de conclure à un passage latéral, isochrone, d'un faciès "alternance" à "oolithe", on peut juste noter, au sud vers Marchamp, que localement l'oolithe f. du B. ne montre pas de faune typique de la zone à Patina et que cette dernière semble donc débuter sous faciès "alternance", mais c'est mince comme argument.

Et aussi, le Callovien repose sur la surface perforée du Bathonien et il semble qu'il y a lacune de la base du Callovien inférieur un peu partout, sauf peut-être sous faciès "Dalle nacrée" à l'ouest, sous l'OFB et l'alternance.

 

Sans entrer dans le détail, Gygi suggère que les oolithes ferrugineuses se forment en mer, au niveau où on les retrouvent maintenant, sans transport direct, une plateforme continentale relativement profonde. Le fer, à l'état ferrique, proviendrait du lessivage de la terre, sous un climat tropical pluvieux, à son accumulation sur des grains de minerais d'argile, ou autres, et jetés dans la mer par les rivières où il est réduit à l'état ferreux, dissous dans l'eau interstitielle, ramené à la surface à la compaction des sédiments, réoxydé et précipité en grains fins, à nouveau ramené en zone réductrice par l'accumulation des sédiments, et ainsi de suite, constamment ramené près de la surface. L'agitation de l'eau et des sédiments (vagues, marées, tempêtes) aurait tendances à faire migrer le fer vers les zones plus profondes et plus calmes. Bref, c'est pas ma tasse de thé et je renvoie au texte... mais ça expliquerait ce type d'association de faciès (non-condensé/sans fer - condensé/avec fer), qui n'est cependant pas complètement retrouvée dans le Jura méridional.

 

Là où j'en reviens, enfin, au sujet initial... c'est que du bois est également retrouvé dans les couches oolithiques de Gygi, suggérant le voisinage de terres émergées couvertes de végétation.

 

Je continue à bosser là-dessus...

Lien vers le commentaire
Partager sur d’autres sites

Un autre truc étrange... un gastéropode incomplet (et que j'ai du mal à dégagé) présente ça vu de dessous :

 

Image1.thumb.jpg.e7fe557afc5c7ac645eb844056f6351e.jpg

 

J'ai du mal à y voir la structure interne de la coquille, c'est comme une cavité alimentée par une "fistule" et remplie de calcite ou je sais pas quoi.

Notez au passage la plus grande concentration des oolithes sous le gastéropode que dans le sédiment autour.

 

De plus près :

 

Image4.thumb.jpg.ccaefa4ea73600b4d63a79cd653792c4.jpg

 

La coquille, du moins ce qu'on en voit :

 

Image2.thumb.jpg.f8c28d8d0c7910f3c58eb4d98d29ff0c.jpg

 

Lien vers le commentaire
Partager sur d’autres sites

Le 08/06/2017 à 22:24, yomgui a dit :

Ahhh, oui, à bien y regarder ça semble dans l'axe.

L'apex est tronqué et calcifié à l'intérieur aussi.

Et la "fistule", ce serait une cloison ?

 

Et merci... toujours sympa d'avoir l'avis de quelqu'un qui s'y connaît mieux que soi !

qu'appeller vous la fistule ?

Lien vers le commentaire
Partager sur d’autres sites

Il y a 12 heures, yomgui a dit :

Pardon, j'ai pas d'autre mot, je parle en fait de la bande étroite calcifiée qui lie la columelle  (si c'est bien ça) à la paroi de la coquille, sur la droite.

Pardon, j'ai pas d'autre mot, ce n'est pas grave , en fait c'est la partie interne de la coquille entre la columelle et la partie externe , par contre il n'y a pas de cloisons , une image , un escalier ou l'axe est la columelle , les marches la partie interne et le mur la partie externe ( comme quoi on a rien inventé)

athenasicolumelle.jpg

Lien vers le commentaire
Partager sur d’autres sites

bonjour a tous

dsl next50my mais j ai decrocher... le niveau technique de la conversation etai trop hardu pour moi....

je crois comprendre le motif de la notification... il a trouver un oursin :)

moi sur mon site je suis toujour a la recherche d un oursin...

apres avoir refais les carton... j ai retrouver deux pieces qui pourrait correspond a un oursin...mais la couleur de la pieces me font penser qu il vienne du champ du dessous et non de la marne que je prospect... 

merci en tous ca de toute ces prescisions... meme si je suis depasssé complet...

il y a 16 minutes, Next50MY a dit :

un oursin :

couvert de limonite

difficile de savoir si il a été encrouté au fond de l'eau.

mais ça converge pour un "hard ground"

caractéristique des niveaux condensés

 

Est-ce qu'il vient d'un niveau riche en Mollusques ?

moi mon site est riche d un peu tout mais pas d oursin :s

rostre amonite nautile crustacé bois fossiles bivalve corail gasteropobe de petite taille

divers coquilliage...voila ce que j ai observer...

Lien vers le commentaire
Partager sur d’autres sites

J'ai pas de certitude sur la présence de hard ground, certains blocs montrent en coupe une nette délimitation ocre dans la matrice plutôt grise,  et parfois  la roche plutôt homogène se brise plus facilement et dévoile une surface bosselée mais bien lisse.

Les mollusques sont nombreux, beaucoup d'ammonites, souvent remaniées, pas très jolies, surtout pseudoperisphinctinae, des reineckeiinae et grosses macrocephalitinae, plus rares hecticoceratinae. Des oursins, Collyrites elliptica donc, et aussi des plus petits souvent très encroutés, Holectypus depressus ? Collyrites serait signe qu'on est en dessous du niveau d'action des vagues de beau temps.

Gastéropodes (Pleurotomaria ? et autres) relativement nombreux, bivalves très rares (Pecten ???) et notamment ma fille a trouvé une unique huître du style Lopha qui serait plutôt signe d'une faible profondeur (< 30 m ?), mais elle peut avoir été déplacée.

J'ai pas encore pu voir dans le détail si on distingue des sous-zones d'ammonites en particulier, j'ai juste pu reconnaître Rehmannia freii, Reineckeia turgida, Choffatia aff. transitoria (groupe cobra-recuperoi-perdagata) et peut-être Jeanneticeras girodi, donc encore et toujours caractéristique de la sous-zone à Patina.

Lien vers le commentaire
Partager sur d’autres sites

il y a une heure, jean bulbe a dit :

le niveau technique de la conversation etai trop hardu pour moi....

T'inquiètes pas j'en pige beaucoup moins que ce que je crois, en général je m'en rends compte quelques mois après :rolleyes:

Le jargon est un peu lourd mais comme souvent j'imagine qu'une fois qu'on a bien pigé, c'est plus simple qu'on le pense.

Les oursins, c'est rare quand j'en trouve, ou alors en minuscules fragments.

Lien vers le commentaire
Partager sur d’autres sites

il y a 33 minutes, yomgui a dit :

T'inquiètes pas j'en pige beaucoup moins que ce que je crois, en général je m'en rends compte quelques mois après :rolleyes:

Le jargon est un peu lourd mais comme souvent j'imagine qu'une fois qu'on a bien pigé, c'est plus simple qu'on le pense.

Les oursins, c'est rare quand j'en trouve, ou alors en minuscules fragments.

bonjour tout le monde

merci c est gentil de pas me prendre de haut... j essayer juste de participé un peu...

j ai grand plaisir a regarder les trouvaille des uns et des autres... et comparait au miennne...

bref merci encore :P

Lien vers le commentaire
Partager sur d’autres sites

Rejoindre le sujet et participer

Pour poster un message, il faut créer un compte membre. Si vous avez un compte membre, connectez-vous maintenant pour publier dans ce sujet.

Invité
Répondre à ce sujet…

×   Collé en tant que texte enrichi.   Restaurer la mise en forme

  Seulement 75 émoticônes maximum sont autorisées.

×   Votre lien a été automatiquement intégré.   Afficher plutôt comme un lien

×   Votre contenu précédent a été rétabli.   Vider l’éditeur

×   Vous ne pouvez pas directement coller des images. Envoyez-les depuis votre ordinateur ou insérez-les depuis une URL.

×
×
  • Créer...