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Quelques-uns des principaux sujets de Géoforum.

Bourse minéraux Sainte Marie aux Mines 2024, avec fossiles et gemmes.
Bourse minéraux et fossiles de Sainte Marie aux Mines (Alsace) - 26>30 juin 2024

DISCUSSION avec ERIC BUFFETAUT ici !!!


Messages recommandés

NES :

Bonjour Mr Buffetaut. Alors qu'aux Etats Unis par exemple des ventes de fossiles atteignent des millions de dollars, le debat autour de la vente de Christies a Paris peut sembler derisoire. Certains scientifiques en profitent pour fustiger les pilleurs que sont les collectionneurs, d'autres nuancent comme vous mais en fait aucun n'approuve.

Je ne pense pas qu'un ours des cavernes de la SPPL soit aussi interessant pour la science si on lui enleve son aspect spectaculaire factice que veulent bien le faire croire les paléontologues (outrés) interrogés.

En y réfléchissant, sans le marché des fossiles ces derniers( tels les vertébrés du Stampien de Cereste) n'auraient jamais été découverts, et donc jamais vendus. Or la vente offre la possibilite a un musée de se les procurer, sans avoir eu a organiser et a regler les nombreuses dépenses liées à des fouilles.

Ainsi, d'apres vous, pourquoi beaucoup sont encore contre la vente alors que c'est elle qui entres autres fait vivre la paléontologie à travers le monde ? Je vous remercie.

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EricB, l'exemple que vous donnez sur le club biterrois est des plus éloquents dans le sens où cette structure prouve que dans le domaine paléontologique, c'est l'oeuvre commune qui compte et non la collection personnelle.

N'y-t-il pas eu de tentative de faire déjà un réseau de musées régionaux, qui peuvent déjà toucher plus facilement certains collectionneurs à l'échelle locale ?

Eric

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La vente chez Christies a été un parfait non-événement qui a rendu les journalistes complètement hystériques, ce qui m’a quelque peu énervé. Il est faux de dire que es fossiles ne seraient pas découverts s’il n’y avait pas de marché des fossiles. Il y a des paléontologues professionnels qui passent une grande partie de leur temps sur le terrain pour découvrir de nouveaux fossiles et évidemment cela n’a rien à voir avec le marché des fossiles. Certains sites sont très exploités commercialement, ce qui apporte beaucoup de spécimens sur le marché, mais combien font l’objet d’une étude scientifique (qui est le seul moyen de leur conférer un réel intérêt ? Beaucoup disparaissent définitivement dans des collections particulières où ils ne pourront jamais faire l’objet d’une étude scientifique, et sont ainsi perdus pour la science. Ce n’est pas la vente qui fait vivre la paléontologie à travers le monde, Dieu merci ! Ce qui la fait vivre ce sont les paléontologues professionnels qui passent leur vie à trouver, décrire et interpréter les fossiles, non à en faire commerce. Et quoi qu’on dise il y a de sérieuses différences entre une fouille menée par des professionnels ou des amateurs désintéressés, et l’exploitation commerciale d’un site, où on cherche le rendement…Amateurs et même commerçants peuvent avoir un rôle positif si une collaboration digne de ce nom s’établit avec les chercheurs professionnels, mais n’inversons pas les rôles : sans les professionnels, la paléontologie n’existerait pas, c’est tout simple ! Il y aurait des collectionneurs, certes, mais cela ne ferait pas une science.

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Rives 3 ci-avant :

EricB, l'exemple que vous donnez sur le club biterrois est des plus éloquents dans le sens où cette structure prouve que dans le domaine paléontologique, c'est l'oeuvre commune qui compte et non la collection personnelle.

N'y-t-il pas eu de tentative de faire déjà un réseau de musées régionaux, qui peuvent déjà toucher plus facilement certains collectionneurs à l'échelle locale ?

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Je suis tout à fait d'accord. Les musées locaux ou régionaux devraient être des endroits où les amateurs sont accueillis et encouragés - et où leursdécouvertes pourraient être reçues dans un cadre digne d'elles (comme c'était le cas au XIXe siècle). Ils devraient aider à fédérer les efforts des chercheurs locaux pour les mettre en rapport avec des spécialistes, etc. Mais en France cela ne se fait pas assez, les musées se sont coupés des amateurs, et c'est fort dommage. Peut-être aussi les amateurs, en tant qu'individus ou en tant que groupes, n'essaient-ils pas assez de tisser des liens avec les musées locaux.

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BDCIron :

La paléonthologie amateur est souvent décriée. Pourtant celle-ci permet souvent de belles découvertes, voir éventuellement de nouvelles découvertes. Pourquoi, alors que la science en elle même est une démarche d'échange de savoirs, n'éxiste-t-il pas par exemple un site internet (ou autre moyen de contacte) permettant aux amateurs d'envoyer des photos de leurs trouvailles pour éventuellement si le fossile est intéressant engager une étude de celui-ci. Ceci permettrait de même de faire un inventaire de chaque site sans pour autant avoir besoin d'envoyer quelqu'un sur place.

J'aurais donc aimé connaitre votre point de vue la dessus. Merci.

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L'idée d'un tel site n'est pas mauvaise du tout, à condition que suffisamment de professionnels jouent le jeu et prennent un peu de temps pour regarder les photos et proposer des identifications (sachant que bien sûr il y a aussi des amateurs très compétents qui peuvent aussi donner des identifications utiles). Reste à organiser un tel site internet, avec un minimum de contrôle du contenu pour que cela ne devienne pas n'importe quoi (une bourse en ligne par exemple). Donc il faudrait un webmaster sérieux. Geopolis pourrait peut-être se charger d'un tel site. Il serait intéressant aussi d'essayer d'y intéresser l'Association Paléontologique Française.

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Où faire des dons de fossiles ? De collections ? Les museum sont plein à craquer de fossiles… Il y a de nombreux cas connu où des collectionneurs ont voulu faire des dons importants à des museum, et soi ils n’ont jamais eu de réponse, soit cela a été refusé (pas de place, pas d’argent pour gérer la collection, collection pas dans la « thématique » du museum, etc). On n’y reçoit rarement un bon accueil… Quand on voit comment sont présentées les collections, et l’état des réserves, l’absence d’inventaire, et autres, cela ne donne pas envie…

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J'ai cotoyé des amis qui faisaient l'inventaire des ammonites de Saint Quentin Fallavier, en Isère. Certains ont une collection étiquetée en fonction de l'espèce rencontrée, sans pour autant faire référence à l'étage stratigraphique, le point de récolte...

Comment à partir de cet exemple dire la valeur d'une collection en terme scientifique alors que l'intérêt du collectionneur n'aborde pas cet aspect des choses, à chaque récolte ?

Pour nous, en minéralogie, nous citons jusqu'aux coordonnées GPS, le contexte minéralogique, la roche encaissante et une tendance actuelle, avec les moyens multimédias poussent certains à faire des reportages photos des lieux de récolte, les échantillons à la récolte sur le moment...

Ne serait-ce pas dans ce sens que l'on enrichierait une base de données nationale, selon ce que disait plus au Théophraste ?

Merci d'avance pour la réponse :sourire:

Eric

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Vous n'avez pas tort, mais il y a quand même des musées qui jouent leur rôle de conservatoire du patrimoine naturel. Il est vrai qu'il faut parfois chercher un peu, et je comprends qu'un amateur n'ait pas forcément envie de donner sa collection à un musée situé à l'autre bout du pays ou à l'étranger. Un certain nombre de problèmes se résoudraient s'il y avait une meilleure entente entre les responsables de musées et les amateurs. Ce que craignent certains conservateurs, c'est les dons qui n'en sont pas, le donateur croyant qu'il peut revenir reprendre son don s'il a changé d'avis ou qu'il n'apprécie plus le musée en question. J'ai été témoin de tels problèmes. Il faudrait peut-être une sorte de charte réglant les relations entre donateurs et musées. Et les amateurs devraient être plus associés à l'activité des musées, y compris le classement des collections. Ce serait bon pour toutes les parties concernées. Il y aurait des exemples à prendre à l'étranger !

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C’est une découverte intéressante parce que l’on ne soupçonnait pas l’existence d’oviraptorosaures d’aussi grande taille. Cela nous montre que certains dinosaures assez proches des oiseaux n’étaient pas des animaux de petite taille, contrairement à ce que l’on pouvait penser.

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Rikou :

En 2005, dans les Carnets de Géologies, M. BUFFETAUT publiait en collaboration avec COLLETÉ C., DUBUS B., PETIT J.-L. le "sauropode" de l'Albien de Mesnil-Saint-Père (Aube, France), un pliosaure, non un dinosaure. En réaction à la description faite en 2000, par KNOLL & alii, d’une vertèbre isolée trouvée dans l’Albien aubois et attribuée à un dinosaure sauropode.

M. BUFFETAUT a-t-il en projet une révision des reptibles marins, plésiosaures et pliosaures, avec comme matériel d’études les spécimens récoltés dans les sables verts de l'Est du Bassin de Paris ?

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Réponse à Message #34

Ce que vous mentionnez illustre bien le problème posé par certains collectionneurs, qui ne se préoccupent que d'ajouter de nouvelles espèces à leur collection et ne s'intéressent pas vraiment à la signification scientifique des fossiles. Ce qu'il faut, c'est augmenter le niveau scientifique des amateurs, pour que leur activité puisse vraiment servir à la science. La paléontologie ne doit pas seulement être un hobby, et il faut que les collectionneurs fassent l'effort de se cultiver un peu pour mieux comprendre comment une collection peut être un outil scientifique utile et non un simple ramassis d'objets. Et je pense que certains spécialistes sont prêts à les y aider.

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Je ne suis pas vraiment un spécialiste des reptiles marins. Dans le cas en question, je voulais surtout rectifier une détermination inexacte due à un paléontologue inexpérimenté. Si des erreurs de ce genre ne sont pas rectifiées, elles « traînent » ensuite indéfiniment dans la littérature scientifique. Je suis en train de décrire du matériel inédit de dinosaures et ptérosaures des sables verts des Ardennes et de la Meuse, mais je ne pense pas me lancer dans les reptiles marins. Je suis d’ailleurs intéressé par toute information concernant des collections contenant des restes de vertébrés des sables verts.

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Oui, on a trouvé notamment le mince niveau argileux contenant des « retombées » de l’impact (enrichissement en iridium, fragments de la météorite sous forme de magnétites nickelifères) à la limite Crétacé-Tertiaire dans les falaises de la côte basque (Bidart, Hendaye…), ainsi que plus à l’intérieur des terres, en Haute-Garonne.

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Très tôt, quand j'avais 5 ou 6 ans et que mes parents m'ont donné un livre avec des reconstitutions de dinosaures. J'ai très vite décidé que je souhaitais en faire mon métier. La récolte de fossiles n'est venue que vers 12 ou 13 ans - et le goût de la collection m'a quitté rapidement, dès que je me suis engagé dans la paléontologie profesionnelle (heureusement ! Je connais quelques professionnels qui ont encore le goût de la collection personnelle et cela me met très mal à l'aise).

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Mes parents étaient tout à fait d'accord et m'ont toujours encouragé. Il faut dire que mon père, avant d'opter pour la médecine, avait fait quelques études de géologie.

Même si les débouchés ne sont pas merveilleux actuellement, je pense que si un enfant souhaite se diriger vers la paléontologie, ses parents ne devraient pas tenter de le dissuader. Mais il faut qu'ils soient tous conscients de la longueur des études et de la situation de l'emploi !

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Je pense qu'il faut répondre sans agressivité mais avec détermination. Ce n'est pas la peine d'essayer de convaincre un créationniste convaincu, parce que, en général, ses motivations sont d'ordre religieux et que le raisonnement n'a pas de prise. Donc les débats avec ces gens ne servent à rien. Mais le rôle des chercheurs scientifiques est de rappeler sans cesse au public que l'évolution est plus qu'une théorie (comme disait Jean-Paul II) et qu'elle est démontrée par quantités de données, parmi lesquelles celles de la paléontologie.

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C'est très vrai. Il y a en France une inculture scientifique qui est lamentable. Les programmes scolaires y sont pour beaucoup, on ne se préoccupe plus de montrer aux élèves des objets réels, seuls les concepts théoriques sont à l'honneur, et de toute façon les sciences naturelles ne sont pas considérées comme importantes. Comment alors s'étonner de l'ignorance d'une grande partie de la population dans ce domaine - et de la facilité à lui faire gober n'importe quelle ânerie créationniste ?

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