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Bourse minéraux Sainte Marie aux Mines 2024, avec fossiles et gemmes.
Bourse minéraux et fossiles de Sainte Marie aux Mines (Alsace) - 26>30 juin 2024

"Hydrodynamique" et Orpaillage


geodebutant

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Bonjour à tous,

Je m'intéresse depuis peu à l'orpaillage (paillettes or, petits saphirs, ...). Je débute et une de mes difficultés consiste à savoir précisément où donner mes coups de pelle, sur un site donné.

Certains commentaires disent que "les éléments lourds vont en ligne droite, ne suivent pas les méandres", et sont donc au fond du lit de la rivière, en eau vive. C'est ce qu'ils appellent je crois la ligne d'or, qui descend quasiment en ligne droite au plus profond du lit de la rivière.

A l'inverse, d'autres commentaires parlent d'obstacles, type souches d'arbre, racines, herbiers, qui à priori sont plutôt en dehors du lit vif de la rivière, à sec en été, sur les berges.

En pratique, est-il plus efficace de prospecter en lit vif (au milieu et au plus profond de la rivière) ou sur les berges, à sec, derrière des blocs, racines, qui ne font obstacles qu'en période de crue ?

Je serais très heureux si je pouvais bénéficier de vos avis éclairés sur cette question.

Bien cordialement.

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Bonjour le sablais et merci pour ta réponse rapide,

Effectivement cet ouvrage est très intéressant et c'est, en fait, un de mes premiers achats, en termes de documentation.

Je l'ai lu avec attention mais il ne répond, me semble-t-il, que partiellement à mon interrogation sur un plan pratique.

La notion d'obstacles, de failles, marmites, etc..., est facile à comprendre.

Ce qui me pose une difficulté, c'est de savoir sélectionner dans la pratique ces obstacles et/ou failles par rapport notamment à la hauteur d'eau (milieu du lit, berges, zones intermédiaires, lit vif ou berges émergées,...). Peux-tu m'en dire un peu plus sur ce point particulier?

Bien cordialement

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Ben en fait, c'est pas cadeau......

En pratique, l'or est dense et s'arrête dès qu'il y a un ralentissement suffisant du courant.

On peut distinguer les concentrations de bedrock, failles, marmites essentiellement, pour lesquelles ils faut atteindre le substrat de la rivière (parfois très profond) et les placers de crue. Pour les débutants, les placers de crue sont souvent trop négligés. Ce sont des petites paillettes redéposées par les crues dans des lits de galets en surface, souvent dans les têtes de méandre. Le plus souvent on a une couche de galets assez grossiers sur 10 ou 30 cm et dessous des galets un peu plus petits et parfaitement stériles. C'est assez classique sur le Salat en Ariège et d'une manière générale sur des rivières assez larges.

Un truc que l'on rencontre assez souvent en Limousin et je soupçonne que celà existe en Bretagne aussi est le "faux bedrock" argileux. Les particules sont stoppées dans leur descente par une couche d'argile compacte (faux bedrock) et on se retrouve avec 2-3 cm d'argile assez riche en paillettes ce qui est contraire aux prédictions. C'est assez classique sur le cours supérieur de l'Isle, et pour tout arranger, ça n'est pas toujours la même argile (gris bleue ou rouge) qui est minéralisée.

Pour améliorer tout ça, il faut être conscient que le lit de la rivière divague au cours des temps géologiques et qu'il existe des paléochenaux.

Du coup, ça prend énormément de temps et d'expériences pour apprendre à "lire" une rivière, ça n'est pas toujours transposable d'une rivière à une autre (il existe d'excellents spécialistes de certaines rivières beaucoup moins performants sur d'autres)

Un exemple, sur la Dordogne à Messeix, je me demandais pourquoi j'alternais des séances (une par an en général) avec bredouille complet et 10 points par batée. De plus le bedrock ne me donnait rien. En fait, j'ai finis par conclure que j'avais affaire à un placer de crue et que quand j'étais dessous, rien. Pour le bedrock, je me suis souvenu que les gens du coin m'avait dit qu'il y a une dizaine d'années, il avait été passé à la suceuse.....

Attention, je suis un fichu dilettante et une parfaite bille, pour les autres, ils comprennent plus vite.

Du coup, je te conseille de suivre les avis classiques des livres et au fur et à mesure du temps de te construire ton expérience.

Bonne chance, Serge

Sur la région parisienne tu peux contacter mes copains de Francilor http://ffor.fr/article.php3?id_article=27. Le site FFOR n'est pas à jour c'est normal, il faut qu'on le refonde suite à une attaque de hackers

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La réponse n'est pas simple en effet ! Comme dans beaucoup de domaines il y a la théorie et la pratique ; et comme le nom l'indique, la pratique s'apprend .... en pratiquant ! Disons que la théorie te permet de mieux situer les zones intéressantes et d'éviter des zones qui à coup sûr ne recèleront rien !

Se rappeler aussi que l'orpaillage se faisant plutôt en été, le cours d'eau est loin d'avoir le même aspect qu'en hiver (période de hautes eaux et de fort courant pendant laquelle les éléments minéraux se déplacent plus). Donc essayer de visualiser l'aspect hivernal du site ; une grosse roche à sec en été peut avoir été un obstacle intéressant lors de l'hiver.

Mais je le répète, rien ne vaut l'expérience sur le terrain. Prendre le temps de bien examiner le site pour repérer les zones potentiellement intéresantes et après, faut essayer.

NB : attention à la réglementation.

le sablais

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Je te remercie beaucoup Serge pour le détail de ta réponse. C'est très utile pour moi.

Je comprends que chaque rivière a ses spécificités, c'est bien normal, mais que, en résumé :

1 - soit on vise l'or "récent" redéposé par les dernières crues et dans ce cas on prospecte des placers de crues, en tête de méandre par exemple, et a priori à sec en été. Je comprend que les paillettes sont alors plutôt petites mais plus accessibles car à faible profondeur (10 - 30 cm) ;

2 - soit on vise l'or plus ancien, qui lui est descendu sur le bedrock (substrat rocheux) ou faux bedrock (couche argile) et dans ce cas on prospecte au beau milieu de la rivière, en eau vive, et on creuse profond jusqu'à atteindre ce bedrock. Les paillettes sont alors plus grosses, voire atteignent la taille de grains, mais il faut creuser beaucoup plus profondément que dans le cas précédent et avec un niveau d'eau important.

Est-ce bien exact?

NB: Bien qu'habitant la région parisienne, je n'hésite pas à faire quelques centaines de km pour prospecter durant un Weekend, dans le Puy-de-Dôme par exemple...

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