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Bourse minéraux Sainte Marie aux Mines 2024, avec fossiles et gemmes.
Bourse minéraux et fossiles de Sainte Marie aux Mines (Alsace) - 26>30 juin 2024

Quizz Géologie


Rikou

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Oups, :triste: j'ai été trop pressé. Je n'avais pas encore vu le topic sur les règles du Quizz

Je suis désolé, mais j'étais très impatient de vous mettre à l'épreuve (vu le niveau de certains mon quizz ne va pas durer longtemps) et de vous montrer cette photo.

J'espère que vous ne m'en voudrez pas trop. Je ne recommencerai plus :surpris: promis.

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Invité Rémi BORNET

:surpris:

Comme je sais ce que c'est je ne vais pas donner la réponse... :triste: Mais on peut observer ces structures dans de nombreux endroit en France, notamment à St-Veyran dans le Queyras :help1:

@+

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Vous pouvez également rajouter celles de l'Ile sur Têt (Pyrénées-orientales).

http://jpdehaut.dnsalias.org/trekpict.asp?tk=285

Sur ce site elles sont appelées orgues mais un autre nom très évocateur est plus souvent utilisé pour désigner ce genre de phénomène dû à une érosion différentielle entre une couche tendre protégée par une couche dure.

De mémoire, celles de Ile sur Têt sont d'âge pliocène.

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par rapport à leur formation nous n'avons pas toujours les mêmes idées pour beaucoup c'est juste le perre qui protège de la pluie...j'en doute fort, il ne pleut pas uniquement verticalement......

selon moi des cones plus solides sont formés par des remontées d'eaux qui forme de cette manière une sorte de ciment...

qu'en pensez vous ?

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Salut à tous

Bon, je vois que pas mal d'entre vous connaissent ce phénomène.

En fait c'est lié au dépots morainiques mais aussi volcaniques. Ce phénomène est provoqué par les eaux de ruissellement et non pas par les pluies. Les gros ensembles sont maintenus par la pression qu'ils exercent sur les colonnes qui les supportent. Ces colonnes deviennent en quelques sortes plus solides et compact que les matériaux qui échappent à la pression des blocs. Le ruissellement fait son travail d'érosion.

Je ne sais pas si j'ai été assez explicite mais je vous préciserai ça ce soir une fois rentré à la maison et après avoir jetté un oeil sur mon bouquin de géologie. En attendant les "spécialistes" peuvent confirmer ou corriger mon explication.

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Salut à tous !

Comme c'est un peu mon domaine, je me propose d'apporter quelques précisions au sujet de ce phénomène. Personne jusqu'ici n'a donné le nom de ces formes d'érosion : ce sont les "cheminées de fée" ou "demoiselles coiffées". Voici la définition donnée dans le dictionnaire de géologie de Foucault & Raoult (Dunod) :

"Cheminée de fée : colonne de terrain tendre, typiquement surmontée d'un gros bloc de pierre qui en protège le sommet. Elle est généralement dégagée par le ruissellement dans des alluvions très hétérogènes (le plus souvent fluvio-glaciaires)."

Ces paysages de cheminées de fée sont souvent associés à ceux de "badlands" qui résultent de l'ablation linéaire de l'eau courante sur des terrains peu résistants (phénomènes de ravinement profond). Le processus responsable de ces formes d'ablation verticales est bien le ruissellement concentré, généralement alimenté par des précipitations intenses. L'évolution de ces formes est extrêmement rapide à l'échelle des temps géologiques (ici c'est à l'échelle historique ou humaine). Pour reprendre l'exemple donné par Chapak, à Ille-sur-Têt, ce ne sont pas les cheminées de fée mais les matériaux dans lesquels elles sont sculptées qui sont d'âge pliocène. La formation des cheminées de fée, elle, s'explique par la pression agricole (déboisement, surpâturage) à l'échelle des temps historiques.

Il faut savoir que ces formes de ravinement ne se rencontrent pas seulement dans nos milieux tempérés, puisqu'on retrouve des phénomènes comparables sous les Tropiques ("lavakas" à Madagascar, "voçorocas" du Brésil...). On peut aussi en trouver à peu près de toute taille : pour preuve, la photo ci-dessous, avec de petites cheminées de fées de quelques cm de haut (les fleurs jaunes donnent l'échelle), composées de galets de quartz sur des sables éoliens, et façonnées par l'action du ruissellement et/ou du "splash" (impact des gouttes de pluies), sans doute efficace à cette échelle.

@+

Géomorpho

post-1260-1168951361_thumb.jpg

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Et bien voila

Merci à tous.

Merci à Geomorpho pour tes explications limpides.

Donc effectivement "cheminées de fée" ou "demoiselles coiffées". La photo est prise à Theus (05) aux environs de Gap. Cela fait partie d'un ensemble dont je vous montrerai une photo ce soir appelé "La salle de bal"

:grand sourire:

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Pour répondre à ton interrogation Orléan, non les cheminées de fée ne subsistent pas à cause de la pression exercée par le bloc rocheux qui les surplombe, mais simplement parce que ce dernier forme un "chapeau" de roche dure qui protège les formations tendres sous-jacentes. C'est, si j'ose dire, un phénomène d'érosion différentielle, mais à petite échelle. Et quand je parle de formations tendres, il faut bien voir que ces formations tendres sont un minimum consolidées (un simple sable non consolidé s'écraserait sur lui-même, avec des pentes qui ne dépasseraient pas les 30-33°). J'espère que ça t'éclaire davantage ?

@+

Géomorpho

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Celles que l'on voit sur la photo relèvent bien du même principe : celui de l'érosion différentielle, avec des cheminées de fée chapeautées par des basaltes résistants, et reposant sur des tufs volcaniques peu résistants (d'après ce que j'ai lu sur le web). La différence principale avec la plupart des autres cheminées de fée vues sur les autres photos dans ce quizz est que les basaltes recouvraient ici une large superficie de manière continue, alors que les autres cheminées de fée se sont formées à partir de blocs isolés. En Cappadoce, on avait donc au départ une vaste mesa basaltique qui, par suite du creusement des vallées, a été réduite à l'état de lambeaux étroits, ne formant plus que des buttes isolées dont le sommet a une forme cônique. Elles ont été nommées "cheminées de fée", mais on peut discuter sur la pertinance du terme pour ces formes dont le mode de formation est légèrement différent des autres cheminées de fée formées à partir de blocs isolés (même si le résultat est le même !).

Géomorpho

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