Les arbres dans tout leurs états

[nico68]

Bonjour,

je me permets de lancer un petit post sur les arbres car j'en ai pas vu d'autre.

En fait ce qui m'intéresse surtout ici ce sont les caractéristiques particulières de certaines espèces.

Donc je lance le sujet avec le Robinier faux acacia (Robinia pseudoacacia), outre le fait que c'est un arbre très utile, bon combustible,utilisé pour son imputrescibilité (piquets de vigne), pour repeupler rapidement une partie de forêt devastée, pour stabiliser les sols meubles et aussi pour faire des beignets avec ses fleurs je viens de découvrir un fait amusant.

En effet le robinier est fluorescent jaune vif à la lumière noire, est ce du aux composés toxique le composant ( robine et lectine) ?

D'autres espèces sont elles fluorescentes aussi?

En tout cas ça m'amuse et je réfléchi déjà pour les intégrer dans une vitrine de fluorine.

je posterai une photo un peu plus tard, je suis de garde de mon jeune fils

[Invité SPATHFLUO]

Bonne idée de sujet...

Le cèdre est un genre de conifère de la famille des pinacées, originaire du Moyen-Orient et de l'Himalaya, acclimaté en Europe, comprenant des espèces d'arbres majestueux, à bois odorant, à cime conique ou étalée, très utilisées pour l'ornementation des parcs. Les branches de cette essence sont étalées horizontalement et en plans superposés. Les cèdres peuvent vivre plus de 2 000 ans, cependant les plus anciens actuellement ont un âge estimé à environ 1 000 ans.

C'est cependant un bois assez cassant, ce qui limite son emploi pour les charpentes. Ses propriétés d'imputrescibilité le faisaient employer aussi pour la construction navale et la fabrication de sarcophages.

Le bois précieux du cèdre du Liban sert aux artisans pour la confection de boîtes à bijoux, de coffrets, etc.

L'huile essentielle aromatique du cèdre de l'Atlas a des propriétés antifongique, antiseptique, cicatrisante, astringente et décongestionnante pour les voies respiratoires. Ce bois a le mérite, outre son odeur particulière, d'éloigner les insectes et les vers.

Celui-ci a été planté en 1979.

P.S. : Demandes à Chaillac4ever, il a un manifique specimen de pommier !

[Augustin]

Les filaos sont des arbres de la famille des Casuarinacées.

Originaires d’Australie du Nord, Malaisie et Birmanie.

Le filaos a été introduit à la Réunion en 1768. Il peut atteindre une vingtaine de mètres de hauteur.

Ce sont des arbres dits pionniers , capables de coloniser des sols très pauvres en éléments minéraux, des sols volcaniques par exemple.

Il a colonisé les régions côtières de la Réunion où il a été planté pour lutter contre l'érosion des plages de sable fin.

Un seul problème, la Réunion a voulu, pour valoriser ses plages en vue du tourisme, supprimer tous les morceaux de coraux pour ne laisser que du sable fin. Malheureusement ces coraux sont à l'origine du renouvellement du sable sur les plages, qui ne se fait donc plus comme il le devrait ... A force de tempètes tropicales, de mouvements de la mer, les plages perdent de plus en plus de terrain et donc le paysage côtier évolue très vite et pas forcément dans le bon sens ...

Deux photos d'illustration ... évidemment cela constitue une excellente zone de jeu pour les enfants ... mais sinon ... !!!

[cumengeite]

ah ca me rapelle des trucs ces photos ....

en particulier le deuxième, surement saint Leu

[brosanpersil]

Donc je lance le sujet avec le Robinier faux acacia (Robinia pseudoacacia), outre le fait que c'est un arbre très utile, bon combustible,utilisé pour son imputrescibilité (piquets de vigne), pour repeupler rapidement une partie de forêt devastée, pour stabiliser les sols meubles et aussi pour faire des beignets avec ses fleurs je viens de découvrir un fait amusant.

En tant qu' ancien bucheron ( sylviculteur spécialisé, çà fait moins dernier de la classe ) je trouve ton sujet très intéressant.

Je ne pourrais m'empêcher certain commentaires, en particulier sur le robinier. En tant que combustible, je l'ai vu dans une revue forestière classé dans les toutes dernières place. La cause : il dégage des gaz toxiques lorsqu'il n'est pas tout à fait sec. Ces gaz ont été à l'origine de pas mal d'accidents, en particulier dans des foyers ou c'est l'unique essence utilisée. A part çà je confirme qu'il a son utilité pour les piquets et je rajouterais les beignets avec ses fleurs qui au printemps dégagent une odeur incomparable. En tant que manche pour des outils tels que marteaux, pioches etc... Il ne convient pas non plus car malgré sa résistance unique, c'est un bois qui "brûle" les mains comme le chêne d'ailleurs ( à cause du tanin ?).

De mémoire, le trio gagnant en tant que bois de chauffage était le Charme, le hêtre, le chêne dans l'ordre.

Sinon en ce qui concerne les autre propriétés de ce bois, je me réjouis d'avoir appris quelque chose

Un autre arbre avec des propriétés particulières : le bouleau : Il brule vert et est un bon nettoyeur de bistre pourles cheminées.

L'érable sycomore, lorsqu'il est ondé ( rare ) est très recherché par les luthiers pour faire la partie arrière du violon.

L'aulne est imputrescible dans l'eau. Il me semble que les fondations de la cathédrale de Strabourg est en partie construites sur des plots de cette essence.

Le saule est un médicament qui est renommé

Le douglas, arbre importé des usa est également imputrescible. Il est parfois nommé : pin d'orégon. Le problème lorsqu'il a été importé c'est que le champignon qui assure l'élagage naturel n'a pas suivi. C'est pourquoi il est élagué manuellement pour obtenir des billes de qualité.

J'espère n'avoir pas trop dévié, çà fait 17 ans que j'ai quitté le métier, mais cela me passionne toujours autant.

Yves

[1frangin]

l'érable champètre ( acer campestris) est un petit arbre de nos campagnes repérable surtout a l'automne losqu'il se couvre d'or .......

il a une particularité : lorsque on le scie vert il dégage une odeur de pomme verte !!!

[Augustin]

ah ca me rapelle des trucs ces photos ....

en particulier le deuxième, surement saint Leu

Salut,

non pas St leu ... juste quelques kilomètres avant ... la plage de l'hermitage !!!

Ah ces petits punch coco ... mais on s'éloigne du sujet ... sorry !!!

[nico68]

merci de me prévenir Brosanpersil, j'en ai coupé 15 stères l'année dernière, je ferais attention aux vapeurs et je rajoute ça dans mon carnet des curiosités

d'un point de vue calorifique il est pas mal du tout mais a tendance à exploser à la flamme, certe le hêtre c'est le top mais je ne suis pas maitre des parcelle à affouer

[1frangin]

je crois me souvenir que c'est le bouleau qui a le meilleur raport calorifique !!!!

certe il tient moins longtemps au feu .............

[Invité SPATHFLUO]

"Faire de la feuille", c'était récolter le branchage des frênes, et parfois des chênes et des peupliers, en vert, au moment où les feuilles étaient en plein épanouissement, à la mi-août, à en faire de gros fagots que l'on rentrait bien vite dans les hangars à l'abri du soleil ; elles y sécheraient à l'ombre, sans devenir cassantes, et serviraient de nourriture pour les bêtes, ruminants et rongeurs, pendant tout l'hiver.

C'était, disait-on, le fourrage du pauvre, la luzerne des pedzouilles, de ceux qui n'avaient pas assez d'herbage pour y faire leurs provisions de foin ou de légumineuses. Mais c'était aussi bien autre chose, car, je le redis, la feuille de frêne ainsi que son écorce, que les lapins, les moutons, les chèvres et même les vaches mangaient jusqu'à l'aubier, ont des propriétés si mirifiques que l'on en conservait pour en faire tisanes et boissons, sirop et macération vineuse pour les hommes.

On faisait ainsi deux cents, trois cents, quatre cents fagots de feuilles qui, liées de deux mancennes, s'empilaient bien vite à l'ombre, dans la partie la plus aérée des hangars. Il fallait que la feuille ne fût ni jaune ni brune, mais encore verte. Déshydratée, pas brûlée. L'hiver, on jetait un fagot par jour dans le clapier, un ou deux aux brebis. On en retirait le lendemain un faisceau de branches rongées jusqu'au cœur, blanches comme squelettes, qui servaient encore à allumer le feu. Il y avait beau temps que nos pères avaient découvert que si rien ne se crée, rien ne se perd, marche !

Ils savaient très bien que les plus belles feuilles de frêne devaient être prélevées pour les femmes, pour rejoindre dans le placard aux herbes, celles de la menthe, de la pariétaire, du sorbier, du sureau, du troène, du liseron, du peuplier aussi et du colchique.

Vincenot, La Billebaude.

[Augustin]

Entre 2000 et 1200 avant JC, on parlait déjà d'un arbre (L'épicéa, arbre de l'enfantement), le jour du 24 décembre, puisqu'on considérait ce jour comme la renaissance du soleil. Les celtes avaient adopté un calendrier basé sur les cycles lunaires. A chaque mois lunaire était associé un arbre, l'épicéa fut celui du 24 décembre. Pour le rite païen du solstice d'hiver, un arbre symbole de vie était décoré avec des fruits, des fleurs et du blé.

En 354, l'Eglise institue la célébration de la naissance du Christ, le 25 décembre, pour rivaliser avec cette fête païenne. Initialement la célébration de Noël se résumait à la messe de la nativité. On raconte qu'un moine évangélisateur Allemand de la fin du VIIe siècle, Saint Boniface (né en 680), voulait convaincre les druides germains, des environs de Geismar, que le chêne n'était pas un arbre sacré. Il en fit donc abattre un. "En tombant, l'arbre écrasa tout ce qui se trouvait sur son passage à l'exception d'un jeune sapin".

A partir de là, la légende fait son oeuvre. Elle raconte que Saint Boniface a qualifié ce hasard de miracle, et déclaré dans sa même prédication : "Désormais, nous appellerons cet arbre, l'arbre de l'Enfant Jésus." Depuis, on plante en Allemagne de jeunes sapins pour célébrer la naissance du Christ. Au XIème siècle, l'arbre de noël, garni de pommes rouges, symbolisait l'arbre du paradis. C'est au XIIème siècle que la tradition du sapin est apparue en Europe, plus précisement en Alsace.

On le mentionne pour la première fois comme "arbre de noël" en Alsace vers 1521. Au XIVème siècle, les décorations étaient composées de pommes, de confiseries et de petits gâteaux. A cette même époque, l'étoile au sommet de l'arbre, symbole de l'étoile de Bethleem commença à se répandre. Ce sont les protestants en 1560 qui développèrent la tradition du sapin de noël pour se démarquer des catholiques.

Au XVIIème et XVIIIème siècle apparaissent les premiers sapins illuminés. On utilisait des coquilles de noix remplies d'huile à la surface desquelles des mêches flottaient ou des chandelles souples nouées autour des branches.

C'est en 1738 que Marie Leszczynska, épouse de Louis XV, roi de France, aurait installé un sapin de noël dans le château de Versailles.

On trouva par la suite de plus en plus d'arbres de Noël particulièrement en Alsace-Lorraine, où existait déjà la tradition du sapin.

En 1837, la duchesse d'Orléans Hélène de Mecklembourg, d'origine Allemande, fit décorer un sapin aux Tuileries.

Cette tradition se généralisa après la guerre de 1870 dans tout le pays grâce aux immigrés d'Alsace-Lorraine qui firent largement connaître la tradition de l' arbre de Noël aux Français.

C'est à cette période que le pays entier adopta cette tradition.

Depuis la tradition perdure au grand bonheur des petits et des grands.

[Augustin]

Le Chène Liège (Quercus Suber)

Le bouchon de liège que nous connaissons aujourd'hui ne fit son apparition qu'au XVIIe siècle en Angleterre où l'on eut l'heureuse idée de renforcer le goulot et le cul des bouteilles pour qu'ils résistent à l'introduction forcée d'un cylindre de liège. Cette modification eut notamment pour conséquence de favoriser la consommation de vins qui avaient passé plusieurs années dans leur sarcophage de verre (Il est cependant nécessaire de changer les bouchons après 30 ou 40 ans d'usage !).

Le mot liège vient du latin levis qui signifie léger. Le liège est tiré de l'écorce de chênes-liège qui poussent sur le pourtour du bassin méditerranéen.

Trente ans sont nécessaires pour qu'un arbre puisse être récolté pour la première fois. Neuf à douze ans sont nécessaires entre deux récoltes.

[Invité SPATHFLUO]

Malheureusement, pour trouver des bouchons de liège de bonne qualité aujourd'hui, il ne reste plus que le Portugal. Et le palastique arrive en force...

[Augustin]

Le bois dans tous ses états ... amoureux, glouton, les pieds dans l'eau ...

[Invité SPATHFLUO]

Le Peuplier

Le genre populus englobe 35 espèces des régions tempérées et froides de l'hémisphère nord. Il comprend aussi de nombreux hybrides naturels ou créés par l'homme. Les peupliers, arbres à la croissance rapide se rencontrent rarement en forêt dense mais plutôt dans les ripisylves et aux abords des zones humides où comme les saules, ils sont appréciés des castors. Ils croissent sur les terrains humides voire temporairement inondés. Leur système racinaire, important, souvent superficiel et traçant (comme celui du peuplier d'Italie par exemple) peut détruire des murs, soulever les enrobés bitumés et coloniser des tuyaux d'égouts.

Le peuplier est l'essence qui a fait l'objet du plus grand nombre d'essais et de test d'arbres génétiquement modifiés.

C'est un bois blanc, léger, tendre, assez résistant, adhérant et peu fissile. Il est facile à coller, à teinter, à peindre, à clouer et à agrafer mais il se scie et se ponce difficilement. Les peupliers sont cultivés de façon industrielle par des "populiculteurs" dans des zones dédiées dites peupleraies. Les belles billes servent au déroulage. On en fait des panneaux (lattés, contreplaqués), boîtes à fromage, emballages légers pour fruits et légumes, bourriches d'huîtres ou allumettes. La seconde qualité est généralement mise à profit pour la fabrication de palettes ou de pâtes à papier.

A l’époque de la Révolution, l’usage s’introduisit en France de planter avec cérémonie un jeune peuplier dans les communes françaises. L’exemple en fut donné, en 1790, par le curé de Saint-Gaudens, dans la Vienne, qui fit transplanter un chêne de la forêt voisine au milieu de la place de son village. Le peuplier fut ensuite préféré au chêne. Plus de soixante mille de ces arbres n’élevèrent dans toutes les communes de France. D’après le marquis de Villette, Paris en possédait plus de deux cents. Louis XVI lui-même présida à l’élévation d’un de ces arbres dans le jardin des Tuileries, mais il fut abattu en pluviôse an II "en haine du tyran".

Arbre de la liberté, Drôme.

[1frangin]

le peuplier noir (populus nigra) est devenu rare dans la nature ............

un des meilleurs exemplaire du 44 est situé sur ...........................le remblai de la baule !!!! a la plage toute l'année !! et sur une des plus belles...............

[Invité SPATHFLUO]

J'aime bien cet arbre...

[Augustin]

Mes feuilles tu ne mangeras point ...

Certaines variétés d'acacia ont développé des moyens d'autodéfense encore plus étonnants. Des observations réalisées en Afrique ont notamment démontré que lorsqu'un troupeau de girafes ou d'antilopes venait brouter les acacias, la plante contre-attaquait en augmentant la concentration de tanin dans ses feuilles, au point de rendre ce mets très apprécié nettement moins appétissant - voire, dans certains cas, toxique.

L'acacia pousse le "génie" plus loin encore, puisque les plantes victimes de ce genre d'agression sonnent le tocsin.

Plus précisément, elles émettent une hormone dans l'air (une phéromone) qui va avertir les bosquets voisins de ce danger imminent, déclenchant là encore une libération de tanin. De quoi écoeurer préventivement les éventuels importuns.

Alors, pas calmés ???

[Kayou]

...Un arbre martyrisé, ça pleure parfois !

[brosanpersil]

Hello,

Je viens de retrouver des photos qui datent un peu de 2 Hêtres remarquables. L'un par la taille, l'autre par sa tendance à l'exhibitionnisme

[brosanpersil]

[brosanpersil]

[brosanpersil]

[brosanpersil]

[Kayou]

...Heu, depuis quand le hêtre fait-il des glands ?