En relation avec la présence ou non de "mud cake", donc au niveau des niveaux perméables (présence de mud cake limitant l'invasion du filtrat dans la formation) ou des niveaux imperméables (pas de mud cake).
Permet donc de quantifier la résistivité du mud cake par rapport à la résistivité vraie de la formation, la résistivité du fluide (filtrat issu du fluide de forage et fluide de la formation). Comme dit par Nico, si l'écart est important entre les deux normales, cela indique une invasion importante (tout est relatif quand même, de l'ordre de quelques centimètres pour peu que la boue de forage soit adaptée aux formations rencontrées, le boulot du "Mud logger"), tandis que deux courbes se superposant indique que l'invasion est moins importante ou inexistante (en théorie).
En règle générale, cette mesure de résistivité dite "normale" est combinée avec une mesure de résistivité "latérale" (focalisée) et de résistivité par induction (champ magnétique et non électrique, mesure d'une conductivité en mmho/cm, rebasculée ou non en résistivité). La mesure par induction étant beaucoup plus précise pour les faibles résistivité, souvent observées dans les alternances de niveaux sédimentaires (alternances argiles / grès par exemple, montrant des contrastes important de résistivité), tandis que les autres sont plus précises dans les fortes résistivités. Deux "spacing" sont utilisés sur cette mesure, montrant les mêmes phénomènes que la mesure "normale" (écart entre les courbes Deep et shallow).
Tout ces paramètres permettent de remonter aux saturations, tant de la zone envahie que de la zone vierge.
Je réitère mon premier message, les cours de diagraphies de l'université de Lausanne sont un très bon support pour comprendre les mécanismes des mesures électriques, utilisées autant en pétrole qu'en acquifère. Sinon se tourner vers les ouvrages d'O. SERRA ou Desbrandes (une partie est visualisable sur le net, certaines pages bloquées toutefois par les auteurs).
Passionnant, pour peu que l'on s'y intéresse !