En forage, cette technique est utilisée pour mettre en évidence les variations lithologiques. Le principe est basé sur la teneur en 3 éléments : Uranium / Thorium / Potassium, contenus en proportion variable dans les diverses roches. C'est dans ce cas une approche "globale" car il n'est pas possible de différencier les éléments. Il existe une méthode dite "spectrale" qui permet de mesurer les énergies de chaque élément, et de déterminer les proportions de chacun.
Un granite va "cracher" plus qu'un calcaire (comptage faible à quasi nul). Les argiles, en fonction de leur composition, auront eux aussi une réponse forte. Le charbon, le gypse par exemple ont eux aussi une réponse très faibles. Les marnes auront un comptage qui dépendra de la proportion argile/calcaire...
Ces appareils ont été utilisés pour la prospection de gisements de matériaux radioactifs. Si je prend l'exemple d'un granite, sans minéralisation particulière, on peut tourner jusqu'à près de 500 c/s (potassium principalement). Si l'on croise un filon minéralisé en uranium par exemple, le comptage peut alors monter jusqu'à 5000 c/s (voire plus). Les prospecteurs n'avaient alors qu'à suivre la faille pour délimiter la zone minéralisée.
A noter qu'un bruit de fond est mesurable et correspond au rayonnement cosmique (de l'ordre de 30 à 40 c/s par endroits), mais cela doit bien entendu dépendre de la "sensibilité" de ces appareils, certainement moins sensibles que les nouveaux capteurs. Sur les projets miniers en général, des mesures aéroportées sont réalisées par avion ou hélicoptère, avec un capteur plus gros attaché dessous. Cela permet ainsi de cartographier des surfaces importantes, et de mettre en évidence les éventuelles cibles.