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Bourse minéraux Sainte Marie aux Mines 2024, avec fossiles et gemmes.
Bourse minéraux et fossiles de Sainte Marie aux Mines (Alsace) - 26>30 juin 2024

ANDRE HOLBECQ

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Tout ce qui a été posté par ANDRE HOLBECQ

  1. j'ai pu acheter en bourse à Ensisheim un morceau de météorite de fer plessitique, anormale et non reliée à aucun groupe de m de fer bien caractérisé. La composition chimique est intermédiaire entre les octaédrites et les ataxites. On en a trouvé 60kg ce qui est peu pour une météorite de fer. C'est la NWA 859. elle ressemble à la Butler. Elle vaut 5 à 6 dollards le gramme. Polie puis passée avec un coton imbibé d'eau forte = un mélange alcool 90% + acide nitrique 10% elle révèle des figures de Widmanstatten. Elle contient 16,3% de Ni, et peutmontrer des taches de Troïlite et Kamacite. voir photo et mon petit échantillon ci-dessous
  2. dans les bourses belges on peut rencontrer un jeune collectionneur qui fournit ce genre de météorite très curieux, trouvaille 1836 octaédrite de type IV A à 7,68% de Ni grand Namaland Namibie à très bon prix.
  3. qui pourrait me retrouver un article dans la revue l'Astronomie vol 118 Juillet 2004 de Patrice Guérin à propos de la fausse pallasite de Shyrokovsky? Merci de m'en fournir une copie.
  4. Shirokovsky fausse pallasite suite à ne pas manquer la bourse d'Ensisheim juste avant Ste Marie au Mines, ça vaut absolument le déplacement; je recommande très très fort!
  5. en parlant de météorites fausses il y a quand même eu le coup où je me suis fait berner (et jen'ai pas été le seul) : SHIROKOVSKY, ça ne te rappelle rien, Gohelium master ? cette pseudo pallasite a été dénoncée dans le Regne minéral n°58 en 2004 et dans l' Astronomie vol 118 juillet 2004; cette supercherie est une fabrication par technique de frittage d'un alliage de ferronickel, avec inclusions d'olivines terrestres. Le summum de l'escroquerie est que cela était vendu avec un flyer en couleur indiquant le lieu et la date de chute avec des photos sur le terrain, les noms des chercheurs "Nazarov, Kolesov etc..." un modèle d'intox. Des cadrans de montre ont même été réalisés dans ce matériau. Il y a des sacrés "artistes" dans ce domaine. 245 euros pour une montre en fausse pallasite: quelle aubaine. Le prix ne fait pas forcément foi d'autenticité ! Je possède un article en anglais qui analyse cette chimère météoritique prouvant l'origine terrestre des olivines et bien d'autres choses. Ci joint l'une des pages de la pub alléchante et "bien foutue"
  6. voir aussi Calcite de Cabrerets Carjac Lot avec photo dans "Mineralogie" échangée à la bourse d'Aurillac.
  7. voici une calcite gréseuse avec de gros grains de quartz beaucoup plus gros que les fins grains de sable de Fontainebleau. Même formation et pour explications détaillées: voir aussi mes articles dans "échanges de minéraux" à propos de Calcite de Bellecroix avec qqs pages de "Le monde et minéraux" à propos de gogottes et de calcite de Bellecroix + Calcite "cigare" de Devil's Hill cette calcite de Cabrerets vient de Carjac dans le Lot
  8. CES MACLES DITES EN ROUE DE FACON ABUSIVE CAR RIEN A VOIR AVEC LA ROUE DU RUTILE SONT BIEN RARISSIMES AUX DIRES DU BRETON EN QUESTION QUI EN A DEJA VUES MAIS ELLE PARTENT COMME DES PETITS PAINS DES LEUR APPARITION EN BOURSE à gauche de Keivy Péninsule Kola Russie à droite de Baud Morbihan
  9. Calcite fontainebleau 7 [Merci à André Holbecq pour la publication grâce à des scan d'un article afin d'enrichir cette disccussion, cependant, nous ne pouvons laisser ceci sur le forum, ceci est interdit par la loi (violation des droits d'auteur). La modération.]
  10. Il me semble qu'il y a eu un article sur les cogottes et sur les calcites de Belcroix dans Minéraux et Fossiles, je n'arrive plus à retrouver, ou bien était-ce dans un vieux Monde et Minéraux. En tout cas il ne faut pas confondre avec les "poupées" du loess qui sont des concrétions calcaires ou phosphatées que l'on trouve dans le limon des plateaux et n'ont rien à voir avec les gogottes qui sont des grès . Quelle mémoire ... je retrouve enfin c'est Monde t Minéraux N°75 sep 1986 celui dontla couverture montre des timbres poste avec calcite de Bellecroix, Marcasite, Fluorine et Quartz; je cite: " Formation des cristaux et gogottes: ... ne peuvent se former que dans les sables rercouverts ou en contact latéral avec des roches calcaires. ... l'eau circule, s'évapore, la calcite précipite et cimente les grains de sable..." on les trouve dans la region de Nemours et Larchant, Bonnevault àkm de Puiselet, Beauregard entre Nemours et Poligny, Lorrez le boccage. D'autres gisements sont comparables dans le Quercy "roses du Quercy" A l'étranger, citons Devil's hill dans les Bad lands Dakota du sud avec des cristaux en forme de cigare. " Eureka ! en écrivant ces lignes je viens d'identifier la provenance d'un échantillon que m'avait donné Fred: une calcite "cigare" de Devil's Hill Bad Lands Sud Dakota voir photo jointe et copies de l'article de Monde et Minéraux
  11. à la bourse d'Airaine près d'Amiens, le week-end dernier un exposant breton proposait de belles macles orthogonales de Staurotides. J'en ai trouvé une seule dite "enroue" que je garde en collection. Néanmoins la "roue" est "voilée" les cristaux ne sont pas sur le même plan. J'ai pris quand même.
  12. ça ressemble bien à un micaschiste plissé à garder comme exemple de micropli
  13. le guide géologique Masson "Région du Nord" donne de la page 109 à 117 bien des renseignements avec deux coupes géologiques : l'une de Péronne à Arleux (Sud Nord) et l'autre de Etreillers à Vertain ( SSW à NNE) On peut y observer du cretacé supérieur: turonien, sénonien , avec des inocérames, térébratulina,micraster, holaster, cyphosoma, rognons de pyrite, lima ptychodus,lamna, rhynchonelles, etc... du tertiaire à landenien et ypresien/ à NUMMULITES ET ALVEOLINES tu peux , pour 16,90 euros te procurer le livre à Minéraux & Fossiles 12 rue Raymond Poincaré 55800 Revigny sur Ornaing tel 0329700491 fax0329 708963
  14. ouais! c'est quand même extraordinaire, Alain et moi avions vu le conservateur et signalé cette erreur et d'autres. Et pas de changement depuis... c'est fou ce qu'il faut comme temps pour bouger une étiquette... Ce n'est pas la première fois que des amateurs avertis interviennent en vain, et pas le premier musée qui se comporte ainsi. Ne serait-ce pas du "jemenfoutisme" ? A quoi ça sert que Ducroc se décarcasse ? Je vous le demande!
  15. à Cambridge, au Sedgwick Museum, j'ai été admirablement reçu par son conservateur ainsi qu' une quarantaine de personnes, avec petits gâteaux secs thé et café, et possibilité de "cassecroûter" dans la merveilleuse salle d'exposition des roches du monde entier. Plusieurs clubs Français et Belge, ce jour là, ont pu y photographier à loisirs, tout, sans restrictions. On nous a ouvert les tiroires, fait confiance, permis de manipuler les échantillons sans cerbère pour surveiller: une confiance aveugle; du jamais vu ailleurs! Le conservateur Mike Dorling s'est même empressé de nous ouvrir les portes avant l'heure d'ouverture tant il pleuvait ce jour là. Voyez la revue Minéraux et Fossiles d'avril 2004 N°327 p25à29 une belle collaboration Franco-Belge. Entrée gratuite, of course! Ce qui est faisable dans ce Royaume ne l'est pas souvent dans notre République... No comment... Je ne saurais que trop vous conseiller d'y aller: www.sedgwickmuseum.org ouvert du lundi au vendredi 9h à 13h 14h à 17h le samedi de 10h à 13h (GMT) We'll never forget, thank you so much Mr Mike Dorling. Quand aux notres: pas de parking, pas de salle piquenique, interdit de photographier le plus souvent, et entrée payante parfois "pas donnée". Faudrait peut-être réfléchir à la question...et visiter les musées européens pour voir...
  16. je confirme avec certitude (renseignements pris ce jour) 18h30 jusqu'à 20h espace culture dans l'amphi université Lille 1 près de la bibliothèque - parking du batiment de physique P1 à Villeneuve d'Ascq (59). Mardi 20 février qu'on se le dise!
  17. La dinomania (terme emprunté au paléontologue Stephen Jay Gould) Ou comment on a pu croire que les dinosaures ont donné les oiseaux. La théorie dinosaurienne s'appuie essentiellement sur le fait que l'archaeopteryx possède des plumes et un squelette de dinosaure. Mais les plumes des dinosaures sont imparfaites, la connaissance des oiseaux est insuffisante et l'action de l'environnement est méconnue. La théorie dinosaurienne a bénéficié de facteurs irrationnels importants. La nostalgie du passé. Inconsciemment beaucoup de gens regrettent la disparition des dinosaures, animaux fabuleux qui ayant régné sur la terre pendant 140 millions d'années ont disparu totalement et mystérieusement. L'homme a besoin de héros. Faire des oiseaux leurs descendants revient à prolonger leur existence. Le goût du sensationnel. On a beaucoup prêté aux dinosaures. Certes, il y en a eu de très grande taille, bien plus gros et très différents des vertébrés terrestres actuels. Avec parmi eux des herbivores à carapace, puissamment armés et des carnivores pourvus de dents et de griffes puissantes. Mais on les a représentés souvent plus féroces, plus rusés, plus agiles, que ce qu'ils étaient probablement, étant donné leur grande taille (d'où leur lourdeur), leur température variable liée à un cœur imparfait (d'où une activité réduite) et leur cerveau très petit par rapport à leur poids (ils ne pouvaient être très malins). Le goût du sensationnel a conduit à imaginer leur fin brutale provoquée par une catastrophe, généralement une énorme météorite qui, frappant la terre, les aurait grillés ou asphyxiés. Mais comment expliquer que leurs contemporains, des crocodiles, des mammifères, des oiseaux, des insectes, etc. aient survécu à ce cataclysme. La disparition des dinosaures a été progressive et naturelle: la dérive des continents, avec ses conséquences (volcanisme, variations climatiques, chaînes de montagnes, baisse du niveau marin, etc.) peut suffire pour expliquer cela. Des assimilations abusives. Les reptiles volants (Ptérosauriens) n'étaient pas des dinosaures et cependant très souvent les médias font l'assimilation, ce qui laisse croire que des dinosaures ont volé. Par analogie avec les oiseaux on a prêté aux dinosaures des aptitudes qu'ils n'avaient probablement pas: nidification, couvaison, soins aux jeunes,…Or non seulement leur parenté avec les oiseaux n'est pas prouvée (ceux-ci ont plus de caractères communs avec les mammifères qu'avec les reptiles actuels), mais tous les reptiles sont à température variable et sauf de très rares exceptions, ne veillent pas leurs œufs. Se fixer sur leur grande taille et leur lourdeur c'est oublier qu'il y en avait de petits lestes et véloces absolument pas handicapé par leur poids. La notoriété de paléontologues surtout anglo-saxons. En accordant trop d'importance à certains fossiles et pas à d'autres, ils ont, avec le concours des médias, popularisé leurs conclusions qui font des oiseaux "les derniers dinosaures". En l'absence d'une autre théorie, de nombreux paléontologues les ont suivis. Par la suite, ne voulant pas voir leurs écrits contestés, ils se sont opposés à la publication d'une théorie nouvelle, selon laquelle la plume a précédé le vol, le plumage a été mis en place grâces à une sélection sexuelle, et le vol découvert en milieu forestier. Maurice Pomarède <originedesoiseaux.monsite.wanadoo.fr> Commentaire de AH: intéressant mais tout n'est pas exact: on a bien trouvé une oviraptor sur son nid dans une attitude de "couvaison-protection". Par contreil est vrai que le maintien de leurs contemporains laisse un problème toujours non élucidé. On sait aussi que certains dinos blessés (fracture d'un membre) ont survécu un certain temps en étant incapables de se déplacer, donc nourri par un congénère, puisque l'on a trouvé une fracture réparée avec un beau cal osseux.
  18. voici quelques illustrations de ce fameux Cosesaurus aviceps, particulièrement troublantes, n'est-ce pas ?
  19. on m'avait dit au telephone 0320 436909 que c'était à 18h30 espace culture en face de la bibliothèque; je vais téléphoner à nouveau pour confirmation; comme je termine à 17h15 et qu'il me faut 1 h de route, gardez moi une place au chaud les gars !
  20. la dernière étude du 10ème exemplaire d'Archéoptéryx dit Thermopolis, exposé à Senkenberg Museum Université de Francfort sur le Main que j'ai observé de près récemment possède toutes les homologies nécessaires selon Taquet pour être un dinosaure à part entière. D'ailleurs Mayr le paléontologue allemand le dit : « Die vierte Zehe des Archéoptéryx : Archéoptéryx war offenbar mehr Saurier als Vogel » ce qui signifie : Le quatrième orteil d’Archéoptéryx : A. fut évidemment plus saurien qu’oiseau. Voici un extrait traduit de l'article paru dans Science : UN ARCHEOPTERYX BIEN CONSERVE SPECIMEN A CARACTERES DE THEROPODE Gerald Mayr, Burkhard Pohl, D.Stephan Peters Un squelette à peu près complet d’Archeoptéryx avec des os excellemment conservés, montre que l’ostéologie de cet oiseau primitif est semblable à celui des dinosaures théropodes non aviens.. Le nouveau spécimen confirme la présence d’un deuxième doigt hyper extensible comme chez les dromaeosaures et les troodontidés. Archéoptéryx avait un os palatin tétraradié plésiomorphe et un premier orteil pas entièrement inversé. Ces informations fournissent d’ailleurs une preuve que les théropodes sont les ancêtres des oiseaux.. De plus , la présence d’un second doigt de pied hyper extensible trouble la distinction des archéoptérygides des deinonychosaures de base (troodontides et dromaeosaures,) et défie le monophyllum des oiseaux. j'ajoute ce petit texte extrait d'un article que j'ai écrit au sujet de la visite du musée Senkenberg: Expo temporaire Archéoptéryx dit « Thermopolis » Ce qui m’a décidé à retrouver ce musée pour la 3ème fois c’est évidemment l’exceptionnelle expo temporaire du dernier exemplaire d’Archéoptéryx dont on a pu lire la description dans la revue américaine « Science » (vol 310 2/12/2005 p 1483 - 1486). Tous les exemplaires, ou plutôt leurs moulages, sont disposés dans une galerie aboutissant à une petite pièce coffre fort dans laquelle est présenté le 10ème exemplaire, l’original et inestimé « Thermopolis » qui a été décrit en décembre 2005 par Gérald Mayr. On commence par la plume trouvée en 1860 à Solnhofen, l’exemplaire exposé à Londres trouvé en 1861, celui conservé à Berlin (1874/1876), celui de Maxberg (1956), celui de Haarlem (1855/1970), celui d’Eischstätt (1951/1973), celui de Solnhofen (1988), celui de München (1992), deux fragmentaires de 1997 d’Eischtätt et de 2005 appartenant tous deux à des collections privées. Selon les scientifiques l’Archéoptéryx était plus proche des dinosaures qu’on ne le pensait. En effet le pouce des pattes postérieures n’était pas inversé contrairement à ce qui était dit auparavant, et contrairement à ce que l’on voit chez les oiseaux. Le deuxième doigt de la patte avant est hyper extensible comme chez les dinosaures du type Vélociraptor. Dans le crâne on peut voir des os palatins spécifiquement dinosauriens et pas aviens. Le processus ascendant de l’astragale est très développé et bien visible car vu de face pour la première fois, et il est une homologie typiquement dinosaurienne. J’avais réussi à mettre en évidence ce détail avec une vue rasante de la cheville de l’exemplaire de Londres qui présentait ses pattes de façon latérale. C’est maintenant nettement incontestable. Donc « plus dinosaure qu’oiseau » ainsi apparaît ce 10ème exemplaire particulièrement bien conservé. Des panneaux didactiques et un téléviseur expliquent schémas à l’appui toutes les nouvelles données résumées sur un excellent dépliant en 18 pages mis à disposition des visiteurs. Dommage que cette exposition se termine fin décembre, elle mériterait d’être maintenue.
  21. Une erreur scientifique… La naissance des oiseaux Il y a quelques 150 ans naissait en Autriche une théorie nouvelle selon laquelle les fonctions intellectuelles de l'homme se répercutaient sur la conformation du crâne. On avait mis en évidence des localisations cérébrales dont un centre du langage, et il avait paru normal qu'il y ait un lien entre ces localisations et la présence de bosses crâniennes. Cette théorie, la phrénologie, eut un grand succès; elle fut enseignée dans les Lycées, qui reçurent de l'Etat de magnifiques crânes annotés en conséquence (certains Lycées en ont encore). Et puis la science progressant, la mode changea. Il ne reste plus de cette théorie que quelques phrases énigmatiques: avoir la bosse des maths, ou celle du commerce. Un phénomène comparable se déroule encore de nos jours; il a pris une importance planétaire et il concerne l'origine des oiseaux. Selon une théorie largement répandue, ceux-ci seraient les fils des dinosaures qui seraient encore parmi nous (cf. Pour la Science avril 1998). Tout le monde connaît les dinosaures, ces créatures étranges qui ont dominé le monde pendant quelques 140 millions d'années et qui ont atteint des tailles considérables. Le cinéma les a popularisés. On les croyait disparus depuis 65 millions d'années, ce qui n'était pas surprenant en ce monde où tout a une fin. Mais il n'en serait rien: les oiseaux seraient leurs descendants. L'histoire a commencé il y a plus d'un siècle avec la découverte en Bavière, en 1861, sur un dalle calcaire, d'une empreinte qui par sa taille et sa forme avait tout d'une plume d'oiseau; aussi ce fossile fut-il appelé archaeopteryx (plume ancienne),. Mais quelques mois plus tard c'est l'empreinte d'un animal entier qui fut découverte. Celui-ci avait des doigts griffus mais aussi des plumes et bien que celles-ci soient différentes de la plume isolée, on décida d'étendre à cet animal le nom d'archaeopteryx. Depuis le grand naturaliste, Georges Cuvier, il était admis que la plume était la caractéristiques des oiseaux tout comme le poil l'était pour les mammifères. Aussi, il parut normal de voir dans l'archaeopteryx un oiseau primitif. Par la suite d'autres archeopteryx, furent découverts, plus ou moins bien conservés. Les squelettes des archeopteryx et des oiseaux présentent des similitudes, mais elles pourraient être dues à une convergence liée à la station bipède, tout comme l'adaptation à la vie aquatique a provoqué une convergence de formes chez les dauphins, les requins et les Ichthyosaures fossiles. Les crânes étaient différents, les ailes aussi puisque les Archeopteryx avaient des doigts griffus. Par leur squelette, ils étaient manifestement incapables de voler et le problème était de savoir comment serait apparu le vol. C'est l'américain Osborn qui devait apporter une réponse. Il démontra que le squelette de l'archaeopteryx était très voisin de celui d'un petit dinosaure coureurs bipède Compsognathus, qui comme lui avait vécu au Jurassique terminal, il y a quelques 150 millions d'années. Pour lui de tels dinosaures auraient acquis des ailes en courant en battant des bras. Des germes de plumes, nés de mutations auraient été développés par la sélection naturelle et en bondissant, ces dinosaures auraient découvert le vol plané puis le vol battu caractéristique des oiseaux actuels. Le succès de cette théorie dinosaurienne fut énorme; la plupart des paléontologues l'adoptèrent et ils s'ingénièrent à montrer comment le squelette de l'archaeopteryx s'était transformé en squelette d'oiseau. Cette transformation, facile à obtenir sur le papier ne suffit pas, car l'oiseau ce n'est pas seulement des ailes mais tout un organisme adapté au vol. Une véritable dinomania, fit alors accorder aux dinosaures des propriétés qu'ils n'avaient probablement pas, car les reptiles actuels sont bien inférieurs aux mammifères et aux oiseaux par leur organisation (circulation imparfaite, cerveau peu développé, température variable) et leurs possibilités. On les fit actifs, rusés, chassant en bande, couvant leurs œufs, etc. cela par analogie avec les mammifères et les oiseaux actuels. L'apparition des plumes à partir des écailles des reptiles semblait évidente; les oiseaux n'avaient- ils pas de telles écailles sur leurs pattes! ! Et le vol plané, né de sauts répétés, apparaissait comme la suite logique de la course. Pour découvrir le vol, on n'hésita pas à faire grimper les archaeopteryx aux arbres pour les faire bondir ensuite et voler, malgré leur longue queue emplumée bien gênante et leurs rémiges mal disposées et imparfaites. La découverte à partir de 1996 de dinosaures emplumés dans le Liaoning en Chine apparut comme la preuve décisive en faveur de la théorie dinosaurienne. Certains d'entre eux avaient des plumes comparables à des plumes d'oiseau et par leur allure bipède, leur longue queue, ils ressemblaient aux archaeopteryx. Les découvertes se multiplièrent et furent abondamment commentées par les revues scientifiques et les médias. De nombreuses espèces furent décrites (Protoarchaeopteryx, Caudiptéryx, Sinosauropteryx,…) montrant une grande diversité. Il parut évident que l'on allait trouver enfin le chaînon manquant entre dinosaures et oiseaux. Celui-ci devant surtout se différencier par l'absence des doigts griffus et par une main très réduite mais emplumée. Avec l'Archaeoraptor, on crut enfin l'avoir trouvé, mais une étude approfondie montra que l'on était en présence d'un faux habilement obtenu par juxtaposition de dalles d'origine différentes. Le scandale fut énorme et il consterna de nombreux scientifiques victimes d'un jeu de dupes. Depuis le silence s'est abattu sur les dinosaures à plumes et par contre coup sur l'origine des oiseaux. En fait, la taille de ces dinosaures à plumes était incompatible avec le vol; trop gros (le poids est l'ennemi du vol), mal emplumés, bipèdes certes, mais manifestement coureurs; ils prouvaient seulement que des dinosaures avaient eu des plumes et que celles-ci avaient précédé le vol. Osborn s'était donc trompé sur l'origine des ailes et du vol. L'archaeopteryx n'était pas l'ancêtre des oiseaux ! La preuve en fut apportée quand on découvrit que des milliers d'oiseaux étaient contemporains des dinosaures à plumes (La Recherche janvier 2006). Coexistence que l'on aurait pu affirmer en 1861… Le principal détracteur en France de la théorie dinosaurienne a été et reste un ornithologue, Maurice Pomarède, spécialiste des plumages (1). On, lui doit la découverte des microstructures à l'origine de leurs couleurs. Ayant constaté que la plume par son origine profonde (elle naît en perçant la peau) était comparable au poil et non à l'écaille des reptiles, il en déduisit qu'elle pouvait être aussi ancienne. Par ailleurs son expérience des oiseaux, lui avait montré que le vol plané est acquis et que le vol battu est inné; les oisillons battant des ailes pour solliciter leur nourriture et par suite quittant le nid en volant et non en planant. La course qui s'accompagne de mouvements alternes des bras ne pouvait conduire au vol qui demande des mouvements synchrones. Et enfin par ses fonctions multiples (vol, protection, ornement), la plume avait pu précéder le vol et être récupérée pour lui. Le premier article où il exposait ces idées, fut envoyé à la revue Pour la Science à laquelle il avait collaboré, et qui avait publié l'article des paléontologues américains, d'avril 1998, affirmant: "les dinosaures sont encore parmi nous, ce sont les oiseaux". Son article ne parut jamais (2). Auparavant, M.Pomarède avait fait la connaissance d'un paléontologue montpelliérain Paul Ellenberger (3), auquel on doit l'étude d'un curieux fossile volontairement négligé. Il s'agit de l'empreinte d'un lézard , trouvé en Espagne en 1974 et qui avait apparemment des plumes. D'une quinzaine de centimètres, l'animal manifestement bipède, avait un éventail de plumes à sa longue queue mais aussi des plumes sur les pattes, avec leurs bases bien apparentes aux pattes postérieures. De plus, s'il avait des clavicules soudées en une furcula (comme chez un archaeopteryx), son crâne arrondi était comparable à celui d'un passereau actuel et donc bien différent d'un crâne de dinosaure. Paul Ellenberger qui l'a appelé Cosesaurus aviceps voyait en lui un possible ancêtre des oiseaux. Il ne fut pas pris au sérieux car Cosesaurus vivait au Trias et donc bien avant les dinosaures et d'éminents paléontologues étaient alors absolument convaincus que les oiseaux étaient issus des dinosaures (4). Pour M. Pomarède, Cosesaurus était la preuve de l'antériorité des plumes sur le vol et de l'origine très ancienne des oiseaux. Rassemblant de nombreux arguments empruntés à l'étude des oiseaux, à leur environnement, aux variations climatiques, à la paléontologie et même à la génétique (5); il mit au point une théorie qui apparaît comme la plus crédible actuellement. Pour lui sont apparus successivement les plumes, les ailes et finalement le vol. C'est au cours d'une période froide à la fin de l'Ere primaire que de petits lézards (Pseudosuchiens: macrocnémidés) auraient acquis, par mutations, des formations cutanées, destinées à devenir des poils ( mammifères) ou des plumes (oiseaux), Le froid les aurait sélectionnées. Puis au cours du Trias, période au climat très variable, certains de ces lézards devenus bipèdes, auraient acquis un plumage, grâce à d'une sélection sexuelle. La sélection sexuelle est très importante chez les oiseaux actuels dont elle explique la richesse du plumage, elle peut très bien en expliquer l'origine. Les oiseaux en effet accumulent les pigments dans leurs plumes et la sélection des individus les plus colorés, aurait provoqué l'allongement et l'élargissement des formations cutanées qui en se recouvrant seraient devenues plumage. D'où l'apparition d'individus bipèdes et emplumés comme l'était Cosesaurus. Par la suite, la bipédie entraînant une réduction progressive des bras (cas des gerboises, kangourous, dinosaures bipèdes), des plumes des bras se seraient allongées pour compenser la régression des doigts et ainsi seraient apparues les rémiges venant prolonger la main. D'où des ébauches d'ailes. Chez les oiseaux actuels, les ailes peuvent contribuer à la capture des proies (rapaces qui rabattent leurs ailes sur une proie pour la maintenir au sol et la dépecer) ou jouer le rôle de signaux (en s'étalant lors des parades nuptiales); elles auraient pu jouer initialement ces rôles. Mais, la perte des griffes aurait amené les futurs oiseaux à se réfugier dans les bois et c'est là qu'en sautant de branche en branche, ils auraient découvert le vol . On notera que les ailes sont apparues parce qu'il y avait déjà les plumes et que le vol a été découvert parce que ailes étaient esquissées. La température élevée au Jurassique a été très favorable aux récifs coralliens mais aussi à la forêt tropicale. C'est dans celle-ci que seraient apparus les premiers oiseaux.. La constance de cette forêt et sa très longue durée (6) ont permis la parfaite adaptation au vol des oiseaux. Ceux-ci, y auraient vécu au temps des dinosaures, avant se répandre une fois acquise la maîtrise du vol. C'est dans les forêts tropicales que les oiseaux actuels sont encore les plus abondants et les plus variés. Présentées à l'Académie des sciences en 2001, ces idées furent jugées "très intéressantes" par son Comité de lecture qui souhaita leur large diffusion, mais cela ne se produisit pas. Les revues scientifiques refusèrent les articles de M. Pomarède parce "qu'il n'était pas paléontologue" et à leur suite, maints journaux. En réalité les journalistes et les paléontologues qui avaient adopté d'enthousiasme la théorie dinosaurienne et produit maints articles, ne tenaient pas à se voir désavoués. Finalement, ayant écrit un livre pour s'exprimer, M. Pomarède fut obligé de le publier à compte d'auteur (6). Mais peu à peu ses idées se répandent grâce à Internet et à google (site: <originedesoiseaux.monsite.wanadoo.fr>). Il est maintenant évident que la plume a précédé le vol et qu'il y avait des oiseaux au temps des dinosaures à plumes; ces derniers ne peuvent donc être à l'origine des oiseaux Les oiseaux apparaissent comme le résultat d'une longue évolution en plusieurs étapes à partir de lézards primitifs qui ayant acquis des plumes sont devenus oiseaux dans un environnement forestier. La sélection sexuelle, aspect très important de la sélection naturelle chez les oiseaux actuels, a joué un rôle déterminant en conduisant au plumage. Comme le concevait Stephen Jay Gould, il y a eu des phases d'évolution rapide (l'apparition des plumes, la découverte du vol) et d'autres beaucoup plus lentes (le développement du plumage, l'acquisition de la maîtrise du vol). Des organes déjà apparus ont été récupérés pour un nouveau rôle, mais pour que pour que l'adaptation au vol concerne l'ensemble de l'organisme (squelette, circulation, respiration, etc.) il a fallu un temps énorme car les plumes et les ailes ne suffisent pas pour faire voler un oiseau. Le cerveau selon Jerisson a dû jouer un rôle capital dans l'acquisition du vol. Il y a eu au Trias, période au climat instable (longues sécheresse, recul de la mer), de nombreuses tentatives de petits reptiles vers la conquête des airs, qui, soit à partir d'expansions cornées annonçant des plumes (Longisquama), soit grâce à des expansions cutanées soutenues par les côtes (Kuehneosaurus), ou par les pattes (Podopterix) ont été capables de voler sur de courtes distances. Certains aux expansions soutenues par les doigts sont devenus les Ptérosauriens. Apparus tardivement, les dinosaures à plumes n'ont jamais volé. Leur échec est dû à l'augmentation de leur poids, qui les a spécialisés dans la course, et probablement aussi à l'absence d'un environnement forestier (7). Leur cerveau de dinosaure était trop peu développé pour leur permettre la maîtrise du vol; ils ont disparu victimes de prédateurs (8) Maurice Pomarède est agrégé des sciences naturelles, enseignant-chercheur, officier du mérite agricole et des palmes académiques, responsable de la recherche à la Confédération Ornithologique Mondiale; il est aussi officier de l'ordre national du mérite. Eric Buffetaut, paléontologue attaché à la revue Pour la Science y ayant mis son véto. Plus tard, il a défendu un stade à 4 ailes ayant précédé les oiseaux ! Paul Ellenberger, est un spécialiste des pistes des vertébrés fossiles du Permo-Trias Il travaillait à la Faculté des sciences de Montpellier. Pour Armand de Ricqlès professeur au Collège de France, Cosesaurus était à rejeter car "ce n'était même pas un archosaurien" ; ce groupe est à l'origine des dinosaures., Chez les oiseaux le sexe est déterminé par des hétérochromosomes comme chez les mammifères, contrairement à ce qui a lieu chez les reptiles actuels. Selon des récentes recherches, l'apparition de l'hétérochromosome Y chez l'homme remonterait à près de 300 millions d'années. Cela renforce l'idée d'une origine commune, mais très lointaine, des mammifères et des oiseaux. Les oiseaux sont beaucoup plus proches des mammifères que des reptiles actuels (Ph.Janvier, paléontologue M.N.H.N.) "Les vertébrés volants et l'origine des oiseaux" (librairie Sauramps, Montpellier).On notera que Marcel Proust a dû publier à compte d'auteur " du côté de chez Swann"' et que G. Mendel, aux lois devenues célèbres, dut attendre quelques des dizaines d'années avant d'intéresser les scientifiques. En Nouvelle Guinée, existent encore des forêts semblables à celles du Jurassique, avec fougères abondantes (basses ou arborescentes) et gymnospermes primitives (Cycas, ginkgos). Dans ces régions vivent des oiseaux au magnifique plumage et aux mœurs témoignant d'une longue évolution (paradisiers) C'est aussi dans les forêts tropicales que les oiseaux sont les plus diversifiés et là où coexistent des formes à caractères primitifs (présence de griffes alaires chez le jeune hoazin) et des formes très évoluées par leur maîtrise du vol et leurs riches couleurs (colibris) Actuellement vivent dans les régions tropicales de curieux lézards bipèdes qui par leur petite taille et leur agilité, font penser à ceux qui ont pu être au Trias, les lointains ancêtres des oiseaux. Le basilic du Mexique qui vit près des ruisseaux est si rapide qu'il peut courir sur l'eau; le Draco (dragon volant) d'Indonésie a des expansions cutanées soutenues par des côtes qui étalées lui permettent de mimer les papillons. Certains ont des couleurs vives rendant possible une sélection sexuelle. M.Pomarède (oct. 2006) Voir: <originedesoiseaux.monsite.wanadoo.fr> Armand de Ricqlès et l'origine des oiseaux L'intérêt du paléontologue A. de Ricqlès pour les oiseaux est très ancien. Il a adhéré très tôt à la théorie selon laquelle l'archaeopteryx est la preuve de leur origine dinosaurienne. Pour lui, comme pour son illustre prédécesseur Georges Cuvier, la présence des plumes est caractéristique des oiseaux et par suite l'archaeopteryx ayant des plumes, est un oiseau. Son squelette comme l'a montré Ostrom étant très comparable à celui d'un petit dinosaures bipède appelé Compsognathus, on a tout lieu de penser qu'en acquérant des plumes, ces dinosaures seraient devenus des oiseaux. Celles-ci auraient été acquises en courant en battant des bras. S'il est incontestable que les oiseaux (comme les mammifères) ont une origine reptilienne, cela ne veut nullement dire qu'ils sont issus des dinosaures. D'abord le nom d'archaeopteryx n'a pas été donné initialement à un individus emplumé, mais à une plume, isolée (archaeopteryx = plume ancienne), découverte plusieurs mois auparavant. Ce n'est que plus tard que le nom d'archaeopteryx a été étendu aux animaux emplumés découvert depuis. Et cela bien que leurs plumes soient différentes de la plume isolée et qu'avec leurs mains griffues, ils soient incapables de voler. Pour de Ricqlès, le vol aurait été d'abord plané et acquis suite à des prolongements de chute accompagnant le saut. Mais c'est oublier que le vol des oiseaux n'a rien à voir avec les sauts des écureuils volants; c'est un vol acquis qui demande une grande maîtrise des courants aériens. De plus la course s'accompagne de mouvements alternes des bras alors que le vol demande des mouvements synchrones. Enfin chez les oiseaux actuels, l'observation montre que le vol battu est inné, les jeunes oiseaux battant des ailes dans le nid, pour inciter leurs parents au nourrissage. La longue queue des archaeopteryx s'explique par leur origine reptilienne et c'est une erreur de voir en elle un organe d'équilibration (A. de Ricqlès, La Recherche 10/71). Si actuellement des oiseaux ont une longue queue, ils doivent cela à son rôle ornemental, car très généralement elle est considérablement réduite. C'est parce qu'il était persuadé de l'origine dinosaurienne que de Ricqlès en est venu à négliger un fossile très intéressant découvert en 1974. Il s'agit de Cosesaurus aviceps trouvé en Espagne et étudié par les paléontologues Paul Ellenberger et de Villalta. C'était un lézard d'une quinzaine de cm longue queue comprise, qui avait de longues pattes postérieures et un crâne arrondi. De Ricqlès le signale dans un article paru dans la revue La Recherche en juillet-août 1975, et qu'il a consacré aux premiers vertébrés volants. Article très complet: de nombreux fossile sont cités (Kuhneosaurus, Longisquama, Podopteryx,..) Concernant Ellenberger, nous apprenons que celui-ci s'est fait remarquer par la découverte dans le trias du Basoutoland de nombreuses pistes d'une faune de petits reptiles bipèdes dont certaines présentaient de fines excroissances évoquant des plumes. Selon de Ricqlès, les grandes orbites de Cosesaurus semblent se continuer par un bec et ses longues pattes postérieures auraient pu soutenir une membrane alaire. Pour lui, Cosesaurus ne saurait être sur la voie directe menant aux oiseaux. Mais ce n'est pas ce que l'avis d'Ellenberger qui détecte la présence de plumes aux bases bien apparentes sur les pattes postérieures et à la queue où elles forment un éventail caudal. Pour de Ricqles la présence de plumes est impensable avant l'archaeopteryx. La thèse que voulait soutenir Ellenberger ne verra jamais le jour. Elle deviendra un mémoire déposé à la société géologique de France. Entre temps, un ornithologue Maurice Pomarède, spécialiste du plumage a fait la connaissance d'Ellenberger. Pour lui, par son origine et son rôle multiple (protection, parure, vol) la plume est apparue en premier et a été récupérée pour le vol. Ajoutant aux arguments d'Ellenberger sa connaissance des oiseaux, il élabore une théorie selon laquelle des protections cutanées seraient devenues plumage grâce à une sélection sexuelle, puis l'aile serait apparue par allongement des plumes de la main venant compenser sa réduction entraînée par la course bipède. Finalement, le vol aurait été découvert en milieu forestier. Maints arguments empruntés à l'observation des oiseaux, à leur répartition, et même à la génétique viennent à l'appui de cette thèse. Mais la découverte de dinosaures à plumes, dans le Liaoning en Chine, à partir de 1994 sembler renforcer le théorie classique. Maintes espèces sont décrites faisant la une des journaux et l'on s'attendait à la découverte du chaînon manquant qui mi-dinosaure, mi-oiseau en n'apporterait la preuve définitive. Mais les plumes de ces dinosaures sont imparfaites, mal réparties et ils étaient incapables de voler. De plus un archaeoraptor présenté comme le chaînon manquant tant espéré, se révèla un faux déplorable. Il est maintenant évident que les plumes ont précédé le vol et qu'il y avait des oiseaux au temps des dinosaures à plumes (la Recherche janvier 2006). Cela rejoint les observations déjà faites en 1861, la plume isolée est bien une plume d'oiseau et l'archeopteryx est un dinosaure à plumes. Il y a eu coexistence à la fin du Jurassique des premiers oiseaux et de ces dinosaures. Cosesaurus est la preuve de l'antériorité des plumes sur le vol. Il y a eu au Trias diverses tentatives de reptiles bipèdes en vue de conquérir les airs. Favorisées probablement par l'abondance des insectes et par le climat chaud et sec, elles ont surtout fait appel à des replis cutanés pouvant devenir des ailes. Mais ce sont les plumes qui ont eu le plus brillant avenir, étant renouvelables, robustes et légères. Les oiseaux ont dû leur succès à leur petite taille héritée des lézards bipèdes qui les ont précédés. Parce qu'ils étaient trop gros, les dinosaures à plumes se sont orientés vers la course et ils n'ont pu découvrir le vol. Le temps aussi leur a manqué pour acquérir la parfaite adaptation au vol caractéristique des oiseaux. Entre temps, les articles de M.Pomarède avaient été refusés parce qu'il n'était pas paléontologue. Argument dérisoire; comme on le sait Pasteur n'était pas médecin, Wegener n'était pas géologue, Mendel était moine ! On pourrait reprocher aux paléontologues leur ignorance chez les oiseaux, des contraintes du vol, de l'importance de la sélection sexuelle, des barbules assurant la cohésion des plumes, de l'homéothermie nécessaire au vol soutenu,…Ce qui leur aurait évité des hypothèses saugrenues: celle d'un dinosaure à 4 ailes précurseur des oiseaux (Eric Buffetaux), ou une miniaturisation des dinosaures pour réduire leur poids (de Ricqlès),… Croire que les oiseaux sont issus des dinosaures est une erreur regrettable. Plus regrettable encore est l'attitude des paléontologues qui consiste à refuser de discuter d'une théorie nouvelle parce qu'elle n'est pas issue du clan des spécialistes. Cette attitude qui va jusqu'à nier des évidences est d'autant plus regrettable qu'elle concerne des personnalités du monde scientifique. Le grand silence qui s'est abattu sur les dinosaures à plumes apparaît comme la reconnaissance de leur erreur. Maurice Pomarède, agrégé de l'université, officier de l'ordre national du mérite; janvier 07 <originedesoiseaux.monsite.wanadoo.fr.>
  22. Quelques réflexions qui me sont tout de suite venues quand j'ai découvert cette calomnie. Un exemple parfait de calomnie imbécile, puisque une très grande partie des fossiles qui sont dans les musées ont été donnés par des collectionneurs. Les traiter de vandales est de la diffamation pure. En effet un vandale casse, un collectionneur ne casse pas ce qu’il aime! Les minéraux rares sont récupérés in extremis par des mineurs ou des cristalliers qui les soustraient soit à leur exploitation industrielle qui les broie, soit au gel qui éclate la roche et la transforme en moraine en haute montagne. Les uns et les autres préservent donc en les prélevant à temps! Est-ce que la dalle aux ammonites de Digne est protégée du soleil, de la pluie et du gel ? Non ! Est-elle protégée contre les agents d’érosion ? Non ! Donc ces ammonites se dissolvent petit à petit, lentement mais sûrement. Il vaudrait mieux concentrer les efforts sur la préservation des concessions minières orphelines et ne pas les laisser foudroyer, comme on vient de le faire à La Gardette dans les Alpes! Là il fallait protéger et prendre des responsabilités... Que répondre à l'enquête proposée dans ce manuel? Enquête: 1° Le site le plus « proche » de chez nous est bien loin, si loin (dans les Ardennes) qu’il nous est inaccessible. 2° La meilleure façon de protéger un fossile qui affleure dans la nature, c’est de le soustraire à l’action destructrice de l’érosion, donc protéger un fossile ce n’est certainement pas le laisser en place. Il est évident que prélevé et mis en collection il sera préservé. C’est ce qu’ont toujours fait les paléontologues et les musées. 3° Un code de bonne conduite consiste à prélever délicatement en notant bien l’endroit du prélèvement et en gardant le fossile sur la roche qui le contenait. Son dégagement plus minutieux se fera ultérieurement au laboratoire. Il faut aussi respecter les lois et les propriétés privées. et encore de la lecture précisant le fond dema pensée là dessus: De pauvres gents vivent grâce à la collecte de minéraux ou de fossiles à Madagascar, en Inde, au Maroc, en Chine, en Bolivie, au Pérou etc… Et ils n’ont que cela comme source de « revenus » et ne pas mourir de faim! Les mineurs de Roumanie , du Maroc, arrondissent leurs faibles revenus. Voilà des faits qui correspondent à une idée très en vogue: « le commerce équitable. » Il existe même des actions de collectionneurs pour tenter de le rendre plus équitable ( voir actions de Géopolis: enfants des mines de Bolivie) Si ce commerce n’existe pas, les minéraux sont du minerai détruit par l’industrie. Certains comme le quartz sont la gangue, ils n’ont aucune valeur industrielle et sont pulvérisés en stériles qui s’accumulent en terrils. Les mineurs en prélevant ces cristaux les préservent donc ! S’il n’y avait pas de clients pour minéraux et fossiles, jamais on n’aurait sorti les merveilles qui trônent dans les musées , jamais les mineurs ne se seraient souciés de prélever avec délicatesse et on se contenterait, comme jadis, d’échantillons bigornés (parole de conservateur de grande collection publique) Exemples: la vieille collection de la Sorbonne et la nouvelle de Jussieu, ainsi que celle du Muséum de Paris qui ont récemment connu une sacrée amélioration dans la qualité des échantillons!!! C’est un fait incontestable, il suffit d’avoir fréquenté depuis des dizaines d’années ces collections pour se rendre compte de cette évidence. Encore faut il fréquenter assidûment ces musées de longue date, c’est le cas des amateurs passionnés, mais pas de tout le monde, notamment de nos détracteurs dont certains osent affirmer dans la presse ne même cas connaître le musée de leur propre ville, sic ! Les collectionneurs et revendeurs traités de pilleurs et vandales sont pourtant 2 fois sur trois à l’origine des découvertes, et quand on prend la peine d’observer leurs collections, la haute qualité de préservation est tout à fait l’inverse du résultat obtenu par un vandale pilleur qui casse et se soucie fort peu de la qualité de ce qu’il vole. Si les collectionneurs « sont des voleurs ou des pilleurs » on comprendra donc mal pourquoi des responsables de certains musées se portent acquéreurs de collections privées qui furent entièrement achetées, après la mort des propriétaires, sans débourser un sous (grâce à une dation par exemple); là on ne crache plus dans la soupe ! Et comment appelle-ton celui ou celle qui détient en connaissance de cause des pièces prétendues « volées » ? Un receleur ! Avant d’accuser sans réfléchir il faudrait bien faire attention à ce que l’on dit et à ce que l’on fait. Les infiniment nombreux fossiles et minéraux vendus ou échangés ou trouvés ne sont pas aussi rares qu’on le prétend. Ils constituent de multiples exemplaires que l’érosion, ou les mineurs mettent à disposition des acheteurs. Personne ne s’insurge de la vente d’un minerai par millions de tonnes; pourquoi donc s’émouvoir de la gangue en quartz qui dans ce cas finirait broyée en stériles? C’est le destin industriel normal des cristaux de quartz des gangues! Réfléchissez un instant et voyez combien il arrive de Chine, de tonnes de cristaux de quartz. « Trafic » dit-on… Des musées comme celui de Pékin vendent leurs surplus officiellement à des commerçants patentés importateurs, dans toutes les règles internationales du commerce. Cette économie fait vivre du monde, faut-il les réduire au chômage ? « Apprendre à protéger » est-ce laisser faire en toute impunité la nature qui érode et donc brise, use, dissout ? Tout prélèvement est une protection du fossile ou du minéral voué naturellement à une disparition inéluctable. Les laisser en place c’est les condamner à mourir une deuxième fois. Le plus grand des vandales c’est la nature! (parole du paléontologue Bob Bakker.) Les « droits à la mémoire de la terre »: comme toute mémoire est effaçable, celle de la terre l’est aussi: l’érosion s’en charge et il est surprenant que les protectionnistes l’oublient systématiquement. Nombreuses sont les preuves de sauvetages in extremis de fossiles ou de minéraux, échappant au gel, aux vagues, à l’altération chimique, il suffit de pratiquer un peu le terrain pour que cette évidence saute aux yeux. Combien de fois des amateurs ont repéré au bon moment puis fait stopper un chantier à temps: exemple le pliosaure de l’A16 dans le Boulonnais, à Leulinghen—Bernes Il y a une énorme confusion dans le concept de « protection »: ce n’est pas en les laissant sur place que minéraux et fossiles puissent être protégés ; bien au contraire c’est alors les abandonner à leur triste sort: devenir des roches détritiques puis des sédiments. Comment se peut-il que des gens ayant étudié la géologie soient aussi amnésiques sur cette vérité première apprise dans un cours de 5ème ou de 4ème ? Un collégien sait cela, d’aucuns se prétendant géologues l’ignoreraient ? De qui se moque-t-on ? Il existe un énorme paradoxe dans l’idée d’interdire toute action risquant d’endommager les fossiles, car c’est justement l’inaction des Hommes qui dans ce cas laisse le libre cours à l’érosion , laquelle se charge naturellement d’endommager pour le moins , voire d’annihiler tout ce qui affleure. Vue l’actualité il faudrait logiquement songer à mettre en examen l’érosion pour ses incomparable méfaits! Quand au destin des panneaux d’informations des sites protégés ils ont bien souvent fini sous forme de stèle funéraire sur un site mort par absence de fréquentation, avec comme gerbe florale un tapis de ronces et de mauvaises herbes (voir le mur des douaniers à Vireux dans les Ardennes) A propos de ce site, pourquoi le chercheur paléontologue doit-il chercher sa base de travail: les fossiles de trilobites, dans des collections de particuliers? Tout simplement parce que la multitude et le travail long et pénible d’extraction a été fait et que de très nombreux exemplaires, dont certains très rares, sont dans des collections privées. Ce chercheur n’aurait matériellement pas assez de temps pendant toute sa vie pour extraire ce qu’il devrait étudier dans une autre vie... Mais on a cru bon « protéger » le site: on n’y touche plus, même un peu plus loin dans les mêmes strates: tout est interdit , en amont comme en aval, c’est bien cela qui prouve la nuisance d’un tel interdit qui stérilise la recherche! Qui viendra regarder un affleurement rocheux sans pouvoir échantillonner? C’est pourtant la base de la pratique géologique que préconisait le géologue Jules Gosselet! Bien sûr, nous sommes pour la protection des stratotypes mais pas pour la multiplication de « pseudo stratotypes », et quand on voit dans quel état ils sont « conservés »… ils sont plutôt trop souvent abandonnés et envahis par la végétation. Il faudrait plutôt entretenir correctement ceux qui existent au lieu de vouloir tout interdire. Question: est-ce que « protection » signifie ne rien faire en laissant des fossiles en affleurement dans l’état, soumis à l’eau, au gel, à la chaleur du soleil? Année après années ils se dissolvent et deviennent l’ombre d’eux-mêmes. Qu’a-t-on fait pour « réellement protéger « la dalle des Isnard à Digne ? Quel traitement? Croyez-vous que le rude climat montagnard n’altère pas ces ammonites? Sont-elles si bien « protégées » ? Ces protectionnistes, qui se veulent pédagogues , tuent la passion dans l’œuf, celle là même qui est très souvent à l’origine des vocations de chercheurs, lesquels ont quasiment tous commencé par une collection de « cailloux », ils le confessent volontiers. Tous les Humains depuis nos premiers ancêtres ont collectionné pierres et coquillages pour s’en parer, ou pour les utiliser comme moyen d’échange, de proto monnaie . La collection est un phénomène spécifiquement humain et elle fut à l’origine de la possibilité d’identifier avec des références, de classer aussi. En quoi le « citoyen λ » pire encore « l’enfant λ’» devrait être privé du plaisir de la découverte et de la libre appropriation d’un objet trouvé dont il pourra parler ultérieurement et même l’étudier de près? (car tout le monde des Paléontologues sait que l’on n’étudie pas un fossile sur le terrain mais on l’apporte au labo, comme le préconisait le grand géologue lillois Jules Gosselet, et comme le confirme le paléontologue Eric Buffetaut. Qui est prêt à entendre ces vérités premières d’hommes de terrain ? Il est de bon ton actuellement dans certains milieux qui se croient les seuls compétents et les seuls détenteurs de la vérité, de vouloir tout « protéger ». Mais c’est de la « protectionite » , pas de la protection. C’est une vision « new-age, pseudo-écologique, déifiée, animiste, ou holistique de la Nature, avec des minéraux sanctifiés » (citation d’un très compétent directeur de collection minéralogique: voir son témoignage page 65à 68 dans la Revue Officielle de l’Union Française des Géologues N°140, Mars 2004) Vous comprendrez maintenant pourquoi certaines personnes vont jusqu’à nous refusent un droit essentiel en démocratie: le droit à la parole, refusent de débattre et ceci en nous évinçant de leurs colloques. Est-ce bien démocratique ? Est-ce bien intellectuellement « sain »? Et ce sont ces gens là qui diffament le monde des collectionneurs et des vendeurs d’objets géologiques en mettant leur propagande jusque dans certains manuels scolaires, à savoir: «pillages, vandalisme, trafics ». Leur incompétence est à l’image de leurs prétendus « minéraux rares »qui sortent par tonnes,des mines de Chine, de Roumanie, de Bolivie, du Pérou, du Maroc, ou d’ailleurs, légalement importés en France avec factures et droits de douane réglés ! Voilà la réaction qu’inspire la propagande d’un certaine « éducation à l’environnement »de la page 183 du manuel de SVT 5ème édité chez "B" qui ne peut que mener à un cryptocommerce encore plus confidentiel, encore plus cher, qui, de toute façon prospèrera à cause des interdits et grâce à Internet. Démanteler ce hobby n’aura que des conséquences néfastes et opposées au but recherché. La preuve ? C’est déjà parti! Comparez les prix sur Internet et dans les bourses, vous comprendrez tout de suite.
  23. effectivement, autant d'argent pour aller voir loin et sans télescope... ça me paraît aussi fantastique que ces collègues profs qui se pointent au Cap Blanc Nez à marée haute, et même ont laissé des élèves seuls descendre et s'attaquer à la falaise, malgré les observations du marchand de frittes, qui s'est fait jeter comme un mal propre, après avoir expliqué aux profs les dangers de la falaise et d'une lame de fond toujours possible. ça c'est du vécu, à tomber à la renverse. En remerciement les dits "profs" on remercié le dit marchand de frites en rembarquant les élèves avec interdiction de lui acheter une frite! Et pourtant je suis prof; et oui nul n'est parfait dans ce bas monde... Des ......... il y en a partout, dans toutes les professions. Je n'écris pas de qualificatif pour rester soft. Mettez y ce que bon vous semble. Moi je pensais à "génies" (sans bouillir). Et de ces "génies" là, il y en a d'autres: La dernière... imaginez que l'on nous a demandé (en conférence pédagogique) de concevoir un arbre dichotomique de détermination de fossiles pour des 5èmes aboutissant aux noms des espèces, oui j'ai bien dit "espèces" comme par exemple Inoceramus labiatus, ou Natica Gaultina, ou Acanthocera mantelli, ou Odontaspis rutoti, et bien d'autres aux noms à coucher dehors. J'ai bien entendu "rué dans les brancards" en demandant simplement qui parmi nous était capable de distinguer ne serait-ce que les genres Odontaspis de Squatina (vu que des collègues avaient prospecté des sables landéniens en contenant) pire quelle différence y a-t-il entre les Inocéramus sulcatus, concentricus et subsulcatus, etc... ça a jeté un froid ... un silence... Et pourtant ceux là sont très faciles à distinguer, pour moi. Et puis on est passé à autre chose, sans aucun commentaire ou réaction. Pas mal non ? J'étais seul, dramatiquement seul et regardé comme un ExtraTerrestre. Le seul probablement à avoir qqs connaissances en paléontologie. Il faut dire que ce jour là, j'ai aussi dû affronter une collègue formatrice bien pensante, bien formatée anti pilleurs ou prédateurs a qui je demandais comment se faisait-il que ses échantillons étaient aussi pauvres et fragmentaires et comment concevait-elle de pouvoir faire déterminer une "soie d'inocérame" par un élève de 5ème, comment avec ce bout minuscule de coquille il pourrait deviner à quoi ressemblait le fossile entier. Autre chose: quand je corrige 5 fautes dans une exposition officielle dans le CRDP de Lille, que j'envoie 3 lettres expliquant les corrections à apporter, avec copies de livres scientifiques appuyant mes écrits, et que l'on ne me répond pas et que l'exposition reste telle quelle pendant des mois et jusqu'à la fin, que peut on décemment penser du concepteur de la dite exposition? Je ne prendsmême plus parti, je constate des faits navrants, je n'accuse personne, je me contente de poser des questions. A chacun de penser et de me plaindre en voyant "dans quel état j'ère".
  24. Je soumets à votre lecture cet intéressant document pour cogitation et critiques éventuelles. Ce fossile est aussi troublant que le rejet systématique des "mandarins" détenant le savoir officiel. A propos l'un d'eux m'a écrit qu'il était fort improbable que la plume ait apparu à différentes époques indépendamment; ce à quoi je rétorque que le poil l'a pourtant bien fait chez les ptérosaures puis chez les mammifères, alors ... Que pensez-vous de ce "poil à gratter" volontairement mis aux oubliettes ? Il se heurte systématiquement à des fins de non recevoir lorsqu'il présente ses articles aux revues scientifiques mensuelles. Il existe sur Internet : QUELQUES PRECISIONS SUR L ANATOMIE ET LA PLACE SYSTEMATIQUE TRES SPECIALE DE COSESAURUS AVICEPS par P.Ellenberger Cuadernos Geologia Iberica vol4 pages 169-188 Madrid 1977 extrèmement intéressantes et déroutantes (des empreintes de plumes, une tête à crâne globuleux de grive, un bec, des orbites grandes comme chez l'oiseau, etc. on peut aussi lire les pensées de Mr Pomarède (professeur agrégé) sur http://monsite:wanadoo.fr/originedesoiseaux Il a écrit et édité un livre : LES VERTEBRES VOLANTS ET L ORIGINE DES OISEAUX www.sauramps.com L'origine des oiseaux L'affaire Cosesaurus En 1974, on a découvert dans une ancienne carrière près de Taragone, en Espagne, un curieux fossile. C'était l'empreinte d'une sorte de lézard à longue queue, d'une quinzaine de centimètres de longueur. Etudié par les paléontologues Villalta et Ellenberger, il est appelé Cosesaurus aviceps (Cosesaurus de l'ile grecque de Cos où s'acheva le vol mythique de Dédale, saurus car c'était un reptile). L'animal, mort noyé avait de longues pattes postérieures indiquant un bipède et un crâne arrondi avec de grandes orbites. Il ne passa pas inaperçu. Dans un article paru en juillet 1975 dans la revue La Recherche, l'éminent paléontologue Armand de Ricqlès le signale dans son article consacré aux premiers vertébrés volants, indiquant que le crâne semble se terminer par un bec et qu'une membrane alaire prenant appui sur les membres postérieurs très longs est possible. Mais pour lui, Cosesaurus n'est pas sur la voie directe menant aux oiseaux. Ce n'est pas ce que pense Paul Ellenberger qui étudiant attentivement le fossile y met en évidence la présence de plumes: leurs bases sont bien apparentes sur les pattes postérieures et elles forment un éventail caudal. Mais des plumes avant l'archaeopteryx cela est impensable car, depuis les travaux de l'américain Osborn, il est devenu incontestable que l'archaeopteryx, au squelette de dinosaure, est le père des oiseaux ! Les ailes seraient apparues chez des dinosaures bipèdes (Théropodes) qui couraient en battant des bras…Ellenberger persiste: pour lui Cosesaurus annonce les oiseaux car son crâne est très comparable à un crâne d'oiseau moderne. Aussi, il prépare une thèse où Cosesaurus apparaît comme leur lointain ancêtre Cette thèse ne verra jamais le jour en raison de l'opposition des paléontologues en place, qui ont adopté la thèorie dinosaurienne.. Elle deviendra un mémoire déposé à Société géologique de France. Apparemment de Ricqlès avait mal observé Cosesaurus ! et il l'aurait peut-être confondu avec un autre fossile, Podopteryx du Trias supérieur. Celui-ci avait une membrane alaire prenant appui sur ses pattes postérieures et sur sa queue. Cosesaurus avait bien des plumes et Paul Ellenberger n'était pas un inconnu. Dans son article, de Ricqlès lui reconnaît le mérite d'avoir découvert et étudié dans la Trias du Basoutoland, de nombreuses pistes de petits reptiles bipèdes, accompagnées de fines excroissances évoquant des plumes …! Entre temps, un ornithologue, Maurice Pomarède, spécialiste du plumage, a fait sa connaissance. Pour lui, la plume par son origine et son rôle multiple (protection, parure, vol ) est apparue en premier et a été récupérée pour le vol. Ajoutant aux arguments d'Ellenberger, sa connaissance des oiseaux, il élabore une théorie selon laquelle des productions cutanées seraient devenues plumage grâce à une sélection sexuelle, puis l'aile serait apparue par allongement des plumes de la main venant compenser sa réduction, entraînée par la course bipède. Finalement, le vol aurait été découvert en milieu forestier. Maints arguments empruntés à l'anatomie comparée, à l'observation des oiseaux, à leur répartition et même à la génétique viennent à l'appui de cette thèse. Mais la découverte de dinosaures à plumes dans le Liaoning en Chine à partir de 1994, semble renforcer la théorie classique. Maintes espèces sont décrites, faisant la une des journaux et l'on s'attend à la découverte du chaînon-manquant qui mi-dinosaure mi-oiseau apportera la preuve définitive. Mais les plumes de ces dinosaures se révèlent imparfaites, mal réparties et ce sont des coureurs incapables de voler. De plus l'archaeoraptor présenté comme le chaînon-manquant, tant espéré, se révèle un faux misérable. Il est maintenant évident que les plumes ont précédé le vol, mais aussi qu'il y avait des oiseaux au temps des dinosaures à plumes (La Recherche janvier 2006). Cela rejoint une observation possible dès 1861. On avait peu avant découvert une plume isolée, manifestement d'oiseau, qui avait été appelée archaeopteryx (plume ancienne). Mais ce nom a été étendu aux animaux à plumes découverts par la suite, et cela bien que leurs plumes soient différentes et qu'ils soient incapables de voler. Comme ils avaient des plumes on a fait de ces archaeopteryx des oiseaux. Maintenant nous savons que la plume ne fait pas l'oiseau, car des dinosaures en ont eu, tout comme les reptiles volants, les Ptérosauriens, ont eu des poils, que l'on croyait propres aux mammifères ! Il est devenu évident que les archaeopteryx, contemporains des dinosaures du Liaoning, sont comme eux des dinosaures à plumes, apparus indépendamment des oiseaux. Entre temps, les articles M. Pomarède ont été refusés parce qu'il n'était pas un paléontologue. Argument dérisoire, comme on le sait Pasteur n'était pas médecin, Wegener n'était pas géologue et Mendel était moine !. Mais les idées reçues sont coriaces. A.de Ricqlès, qui a négligé Cosesaurus, persiste à ignorer l'importance de la sélection sexuelle comme explication du plumage; en fait, il est sans explication. Reconnaissant que les premiers oiseaux n'ont pu être que de petite taille (le poids est l'ennemi du vol), il en est venu à imaginer une miniaturisation des dinosaures ! Hypothèse aussi saugrenue que celle de son collègue Eric Buffetaux qui avait vu dans Microraptor un dinosaure à 4 ailes pouvant être un ancêtre des oiseaux. Il est de plus en plus probable que l'origine des oiseaux est à rechercher dans de petits reptiles (prolacertiformes) qui vivaient il y a quelques 200 millions d'années et qui ayant acquis des plumes, ont ensuite acquis des ailes pour devenir des oiseaux. Croire que les oiseaux sont issus des dinosaures est une erreur regrettable. Plus regrettable encore est l'attitude des paléontologues, qui consiste à refuser de discuter d'une théorie nouvelle parce qu'elle n'est pas issue du clan des spécialistes. Cette attitude qui va jusqu'à nier des évidences est d'autant plus regrettable qu'elle concerne des personnalités du monde scientifique. Le grand silence qui s'est abattu sur les dinosaures à plumes apparaît comme la reconnaissance de leur erreur. M.Pomarède (2007) < originedesoiseaux. monsite.wanadoo.fr > Nota: Philippe Taquet du Museum national d'Hist. Nat. et depuis académicien voyait dans l'archaeopteryx, le père des oiseaux (ref. l'empreinte des dinosaures p. 299). Opinion partagée par de Ricqlès et autres paléontologues en place. Mais depuis démentie par les faits: l'origine des oiseaux seraient bien antérieure aux dinosaures A tout cela j'ajouterai que la dernière étude du 10ème exemplaire d'Archéoptéryx dit Thermopolis, exposé à Senkenberg Museum Université de Francfort sur le Main que j'ai observé de près récemment possède toutes les homologies nécessaires selon Taquet pour être un dinosaure à part entière. D'ailleurs Mayr le paléontologue allemand le dit : « Die vierte Zehe des Archéoptéryx : Archéoptéryx war offenbar mehr Saurier als Vogel » ce qui signifie : Le quatrième orteil d’Archéoptéryx : A. fut évidemment plus saurien qu’oiseau. Voici un extrait traduit de l'article paru dans Science : UN ARCHEOPTERYX BIEN CONSERVE SPECIMEN A CARACTERES DE THEROPODE Gerald Mayr, Burkhard Pohl, D.Stephan Peters Un squelette à peu près complet d’Archeoptéryx avec des os excellemment conservés, montre que l’ostéologie de cet oiseau primitif est semblable à celui des dinosaures théropodes non aviens.. Le nouveau spécimen confirme la présence d’un deuxième doigt hyper extensible comme chez les dromaeosaures et les troodontidés. Archéoptéryx avait un os palatin tétraradié plésiomorphe et un premier orteil pas entièrement inversé. Ces informations fournissent d’ailleurs une preuve que les théropodes sont les ancêtres des oiseaux.. De plus , la présence d’un second doigt de pied hyper extensible trouble la distinction des archéoptérygides des deinonychosaures de base (troodontides et dromaeosaures,) et défie le monophyllum des oiseaux. j'ajoute ce petit texte extrait d'un article que j'ai écrit au sujet de la visite du musée Senkenberg: Expo temporaire Archéoptéryx dit « Thermopolis » Ce qui m’a décidé à retrouver ce musée pour la 3ème fois c’est évidemment l’exceptionnelle expo temporaire du dernier exemplaire d’Archéoptéryx dont on a pu lire la description dans la revue américaine « Science » (vol 310 2/12/2005 p 1483 - 1486). Tous les exemplaires, ou plutôt leurs moulages, sont disposés dans une galerie aboutissant à une petite pièce coffre fort dans laquelle est présenté le 10ème exemplaire, l’original et inestimé « Thermopolis » qui a été décrit en décembre 2005 par Gérald Mayr. On commence par la plume trouvée en 1860 à Solnhofen, l’exemplaire exposé à Londres trouvé en 1861, celui conservé à Berlin (1874/1876), celui de Maxberg (1956), celui de Haarlem (1855/1970), celui d’Eischstätt (1951/1973), celui de Solnhofen (1988), celui de München (1992), deux fragmentaires de 1997 d’Eischtätt et de 2005 appartenant tous deux à des collections privées. Selon les scientifiques l’Archéoptéryx était plus proche des dinosaures qu’on ne le pensait. En effet le pouce des pattes postérieures n’était pas inversé contrairement à ce qui était dit auparavant, et contrairement à ce que l’on voit chez les oiseaux. Le deuxième doigt de la patte avant est hyper extensible comme chez les dinosaures du type Vélociraptor. Dans le crâne on peut voir des os palatins spécifiquement dinosauriens et pas aviens. Le processus ascendant de l’astragale est très développé et bien visible car vu de face pour la première fois, et il est une homologie typiquement dinosaurienne. J’avais réussi à mettre en évidence ce détail avec une vue rasante de la cheville de l’exemplaire de Londres qui présentait ses pattes de façon latérale. C’est maintenant nettement incontestable. Donc « plus dinosaure qu’oiseau » ainsi apparaît ce 10ème exemplaire particulièrement bien conservé. Des panneaux didactiques et un téléviseur expliquent schémas à l’appui toutes les nouvelles données résumées sur un excellent dépliant en 18 pages mis à disposition des visiteurs. Dommage que cette exposition se termine fin décembre, elle mériterait d’être maintenue. Bonne lecture et à vous de cogiter.
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