Papyfred

VÉSUVIANITE, désigne tout à la fois un minéral, la vésuvianite, et, une série de minéraux… Depuis quelques années, divers travaux, ont permis de distinguer, parmi les vésuvianites, une série de minéraux à la composition chimique variée, ainsi l’appellation ancienne de Wiluite a été attribuée par Groat et al. en 1998 aux vésuvianites contenant du bore, la manganovésuvianite a été distinguée par Armbruster et al. en 2002, et la fluorovésuvianite par Britvin et al. en 2003. Par ailleurs, trois structures cristallines différentes sont reconnues, on parle alors de « polytypisme » ; la composition chimique est inchangée, mais la structure cristalline est légèrement différente… La Wiluite Connue depuis longtemps, la wiluite est redevenue récemment une espèce minérale distincte. On prononcera *ouilouïte. Sa formule chimique : Ca19(Al,Mg,Fe,Ti)13(B,Al,?)5Si18O68(O,OH,F)10 que l’on comparera à celle de la vésuvianite : Ca19(Al,Mg,Fe)13 Si18O68(O,OH,F)10 et à celle de la manganovésuvianite : Ca19Mn3+(Al,Mn3+,Fe3+)10(Mg,Mn2+)2Si18O69(OH)9 , montre immédiatement que c’est pour sa teneur en Bore que la Wiluite a été distinguée de la vésuvianite. La localité éponyme est la région de la rivière Vilyui (orthographié aussi : Wilui [*Wiloui]) et plus précisément le secteur du confluent de l’Akhtaragda et de la Vilyui (un affluent de la Lena), République de Sakha [ex Yakutia (Yakoutie)], Fédération de Russie ; où la wiluite est accompagnée par le grenat grossulaire vert-jaune. Ce gîte célèbre est aussi la localité type du grossulaire, que V.M. Severgin, en 1802, proposait d’appeler viluite, mais que Werner avait déjà appelé grossulaire pour sa couleur ; du coup, Severgin reporta l’appellation sur l’autre minéral remarquable du gisement… Les aléas de la nomenclature ou, comment une variété connue depuis des siècles (c’est en 1790 que E. Laxmann, voyageur naturaliste et minéralogiste Russe échantillonna le site), devient un nouveau minéral ! Commençons par quelques termes et acceptions rencontrés dans la littérature des temps passés : Viluite, Viliuite et Wiluite. Wiluite, (von Leonhard), est pour Dana, 1892, comme la Viluite ( ? ) , une vésuvianite [OMN]. Pour d’autres ce serait un grossulaire vert-pâle [DCPA]. La Wiluite (Viluit) de Severgin est un grossulaire vert-pâle ; Wilouite, Wilouithe {altérations orthographiques dues à la prononciation du "u" de wiluite, qui doit être prononcé *ou} pour Chester, 1896, et pour Clark, 1993, il s'agit de grossulaire [OMN]. {Voir « les grenats », inédit à paraître dans BCMC}. En fait, le même cours d’eau a donné son nom à deux minéraux différents : « Wiluite, grenat grossulaire du fleuve Wilui en Sibérie. Le même nom a été donné aux cristaux d’idocrase qui accompagnent les précédents dans la même localité. » [DCPA]. Le nom, reconnu pour être celui d’une simple variété de vésuvianite provenant de la région de la rivière Wilui, fut, durant plusieurs décennies, proscrit des listes officielles de l’I.M.A. jusqu’à ce qu’une analyse plus poussée, mette en lumière une différence de chimisme suffisante pour séparer la wiluite de la vésuvianite et en faire une espèce minérale à part entière. (Groat L.A. et al., 1998, Canadian Mineralogist n°36, 1301-1304) (il y a d’autres références…)

Je n'ai pas trop de temps… et pas toute ma doc ici… J'espère que tu auras d'autres réponses, sinon, je verrais ce que je peut faire pour t'aider à résoudre tes deux premières questions… * lors de la fin de la crise messinienne il y a 5.4Ma après avoir eu le dépôt des évaporites dans les bassins profond il y a un nouveau changement hydraulique qui se produit, avec un resserement encore plus sévère du détroit de Gibraltar. La méditérranée est alors alimentée uniquement par les fleuves et par la paratéthys et c'est l'épisode "lac-mer". Apparement les eaux s'adoucissent et les dépôts deviennent lacustres. Pourquoi ne continuent-ils pas à être encore plus salin etant donné qu'il n y a plus d'ouverture avec l'atlantique le bilan hydrique devrait être négatif non? le climat change -t-il ? Le bilan hydrique est peut-être négatif, mais, puisqu'il y a eut l'épisode de dépot des évaporites, on peut imaginer que l'eau apportée (en quantité) par les fleuves (rien à voir avec les fleuves qui l'alimentent actuellement), étant essentiellement de l'eau douce, ne se mélange plus avec les saumures ; c'est donc de l'eau douce qui s'accumule dans le lac (d'eau douce). Le lac Léman n'est pas salé… Bon, et la mer d'Aral ? et la mer Morte ? Là, il y a déficit hydrique et faible apport d'eau douce, OK. Mais la différence vient de ce que le dépot d'évaporitique ne s'est pas effectué, donc, le peu d'eau douce qui arrive se mêle aux saumures (dont le taux ne fait qu'augmenter)… Cette explication rapide te convient-elle? Je pense que d'autres pourront t'éclairer davantage… À+

"Je commence avec cette petite wiluite (vesuvianite, hydrogrossulaire) certe dénomination désuet de wilui, siberie." Wiluïte : plus du tout désuet ! Je n'ai peut-être pas le temps ce soir… On en reparle demain !

Dureté : Quartz 7 Rutile 6,5 = ça collerait Rutile : trace brun clair ………………… C'est peut-être pas gagné…………………… Pourtant, j'y croyais !

Bonsoir invité ! Merci à Furax89 ! toutefois, le quartz du Maroc n'est pas un peigne, mais un quartz à âme…

Puisqu'il est question des dinos du Var et particulièrement des empreintes redécouvertes il y a peu (je retrouve enfin ce sujet), voici ce que je voulais y ajouter lorsque je l'avais lu… Il s'agit d'une brève publiée dans le Bulletin du Club de minéralogie de Chamonix n°58. " Partager la connaissance ? ou la perdre ? et la retrouver pour la reperdre encore ? En 1964, le pasteur Paul Ellenberger découvre sur le littoral varois des traces de dinosaures datées du début du Jurassique (circa 205 M.a.). Resté confidentiel, leur emplacement s’est peu à peu perdu. Après plusieurs déboires, le tenace Stephen Giner, le paléontologue du Muséum d’Histoire Naturelle de Toulon et du Var, vient de retrouver les pistes de plusieurs dinosaures, qu’il tient “ par sécurité ” à ne pas révéler. “ Les traces se présentent sous la forme d’empreintes d’oiseaux tridactyles (à trois doigts). Certaines mesurent quasiment une trentaine de centimètres, ce qui correspond à un animal d’environ 5 mètres avec la queue. Ces dinosaures chassaient des proies dans un lagon tropical qui se présente aujourd’hui sous forme de falaises bordant le littoral varois*. Je suis persuadé que plusieurs découvertes sont encore à faire car le Var constitue un trésor au niveau de la géologie et de la paléontologie.” Que le département du Var constitue un trésor au niveau de la géologie et de la paléontologie est une opinion partagée par tous et que ne contredira pas François Ballestra, un géologue qui dans les décennies 80 – 90 découvrit de nombreuses traces – empreintes et pistes – de dinosauriens dans le massif de l’Estérel, ni tous ceux qui, du côté de Fox-Amphoux et Sillans-la-Cascade, découvrirent os et œufs de dinosaures (sans parler des autres potentialités géologiques, paléontologiques, minéralogiques, …). Problème : doit-on divulguer ? ou garder le secret, au risque de perdre une fois de plus – et, qui sait, peut-être définitivement – l’information, l’emplacement des découvertes ? La recherche qui précède toute trouvaille demande beaucoup de temps et d’énergie, tout cela a un prix – qui, dans le cas présent, est financé par la collectivité… collectivité qui devrait, en bonne logique financière, profiter du résultat de sa mise de fonds. * = Pour ceux qui voudraient se lancer sur la trace des dinosaures varois, j’ajoute que la photo (monochrome) montrant une empreinte, une main, sur une surface rocheuse, prise aux dernières lueurs vespérales est peu explicite. Cependant, parmi les 432 km de la côte varoise, la vue de la roche inciterait à privilégier les grés Permiens du littoral de la presqu’île de Saint Mandrier ou le massif de l’Estérel… " Comme il est dit ci-dessus, à l'époque de la rédaction de cette note, le lieu n'est pas précisé… Il est davantage divulgué aujourd'hui ! À+

Ossilo, à la bino… tu as de quoi t'amuser ! c'est magnifique ! (et bourré d'informations ! ) Jolie couleur…

Pour permettre à la Savoie de regagner la place qui est la sienne depuis 1860 (auparavant, c'était celle des Hautes-Alpes), et pour répondre à la question, petite réponse à Lomdumtblanc : Tu as bien fait de mettre un petit dessin sur la seconde photo, car je dois t'avouer que je ne voyais pas bien sur la première ! L'explication utilise ton dessin. De quoi s'agit-il ? Tu vois le sommet d'un petit quartz légèrement déformé : au milieu, face à toi, le trait vertical est l'arête sommitale du cristal (habituellement, le point où se joignent les faces de la " pyramide sommitale "); la grande face, au-dessus et les deux grandes faces à gauche et à droite, sont les faces du rhomboèdre positif ; la face triangulaire, au dessous de l'arête sommitale et les deux petites facettes triangulaires en haut à gauche et à droite, sont les faces du rhomboèdre négatif ; les deux petites portions de faces tout à fait en haut et tout à fait en bas, sont des portions des faces du prisme… Bravo pour la photo, le fait est que ce ne devait pas être évident !

Juste pour relancer le truc… Il y a toujours de la neige, c'est sûr ! Alors, attendons encore un peu…

Nouvelles alarmantes aux journaux télévisés du matin : l'amalgame raison d'État / déraison religieuse s'aggrave d'un cran ! Il est grand temps d'organiser la résistance. À+

Comme les copains ! et comme Géonaute, puisque je ne découvre que maintenant…

Je confirme ! (mais en est-il encore besoin ?)

Jamais venu jusque là depuis que je forume… Caussol : calcite !

Peut-être " Soyons Discrets " ? ou " Soyons Secrets " ? La porte ? attends ! pas tout de suite, je me justifie avant: Je dis ça, parce qu'au début (il y a quelques décennies) on ne te disais même pas que c'est parce qu'elles avaient été exposées au soleil qu'elles étaient bleues !!!!! Ça y est… je ne suis plus là

Super ! ! ! et pratique !

Comme 1Frangin… pourquoi pas ? Le titane est-il signalé dans le secteur ?

Salut Abel Originaire du Var, tu es où maintenant ? :coucou!: Pense à remplir ton profil… Sinon, pour la galène, tu peux essayer Saint Daumas… À+

Il suffit de demander : L'altération des grenats débute généralement dans la zone corticale et dans les craquelures. L'altération dont il est question ici n'est pas une altération liée aux agents atmosphériques (auxquels les grenats sont particulièrement résistants) mais une transformation liée à une rétromorphose, qui survient lors d'une modification lente des paramètres. Très souvent, dans les roches métamorphiques, on observe des réactions chimiques entre les grenats et leur voisinage. Concouramment à l'altération se développent épidote, chlorite, talc et serpentines. Certains de ces phénomènes d'altération ont des noms précis, qu'il convient de connaître : la coronitisation et la kélyphitisation. Un autre type de phénomène peut être considéré comme étant une altération, la pseudomorphisation. La coronitisation (du latin corona = couronne) est, dans le cas des grenats, une couronne réactionnelle découlant des phénomènes de métamorphisme et d'altération. La kélyphitisation concerne surtout les grenats, et à moindre titre des amphiboles, des pyroxènes, des spinelles. La kélyphitisation qui découle du métamorphisme ou de l'altération par rétrométamorphisme : elle forme une couronne réactionnelle, qui peut pénétrer par de fines craquelures le minéral kélyphitisé, ou même l'envahir complètement : le pseudomorphoser. La kélyphite n'est pas un minéral, comme l'expression "le grenat avec kélyphite…" pourrait le faire penser, mais un agrégat de petits cristaux, grains et vermicules, de divers minéraux : chlorites et épidotes, pyroxènes, amphiboles, spinelles, feldspaths plagioclases. Kélyphite (du grec keluphos = écorce), le terme à été initialisé par Schrauf pour désigner cette croûte à dominante verte, qui s'observe souvent à la périphérie des grenats, particulièrement dans les serpentinites et péridotites serpentinisées. Je crois pouvoir dire que Schrauf a créé ce mot lorsqu'il a étudié et analysé les pseudomorphoses de grenats en kélyphite de Pétrempré (sur la route de Gérardmer, à Granges). (Schrauf Z.K. VI. 363-364). À+

" Poète réveille toi ! la poésie fout le camp, et avec elle s'en va la lumière…" Ce n'est pas de moi, je ne sais plus de qui ça est… Je tiens à remercier publiquement la forumeuse qui m'a envoyé aujourd'hui un mot gentil (non vous ne saurez pas le nom, c'était en MP, na !). :coucou!: Une autre de nos forumeuse écrit des poèmes : continue ! tu écris aussi, et cela me chagrine : " bon ben là j'ai pas le choix je dois prendre mon mal en patience en attendant de meilleures conditions !! esperant juste que je ne serais pas trop vieille ni trop encombrée d'ici là ". Quel noir tableau ! Tu es jeune, jolie, tu fais des études,… bat toi ! ne baisse jamais les bras ! ne te résigne jamais ! sois LIBRE ! garde toujours l'espoir ! La liberté a un prix ? Je le sais ! je le paye le prix fort ! mais c'est notre bien le plus cher ! COURAGE !

Je comprends mieux mon étonnement Bèn alors, Fred

Ce Papyfred… n'a aucun mérite : il connait passablement le coin (sa minéralogie - cristallographie, surtout) et aime le quartz… Pour la forme très étonnante, il faudra que j'arrive à nous mettre des crobards, un jour ! ! ! À+

Essayé par le lien : pour moi, ça n'a pas marché…

Je n'ai pas vérifié, mais ça marchait il y a quelques jours de cela… Alex.55 ? on connaît peut-être ? Tucson, le Mexique ? et autres ? des ménagements Je viens de voir le profil… mon Alex. à moi à tout de même quelques années de plus… Salut et au plaisir, qui sait ?

Localisé avant de lire ton commentaire : classique de la fosse vocontienne ! sauf que d'après la gangue et les formes cristallines en présence, Laragne me semble pris au sens large… Quartz à huile TBT°, avec inclusion pluriphasée à libelle mobile… La terminaison haute semble montrer les faces d'un rhomboèdre très obtus… Je n'arrive pas à zoomer la photo : la lacune est-elle de forme quelconque ? ou est-ce un cristal négatif ? Comme d'habitude, Ploum = très belle photo ! ! !

c'est argenté comme du mica… ou alors, c'est un mauvais rendu de couleur par la photo…