" Je rappelle simplement que l'or se trouve surtout dans l'Aille (Confluent avec l'Argens proche de la mine des Porres), et que cette charmante rivière à de nombreux affluent qui ravinent le massif des Maures, d'où une présence d'or "massive" (un gramme ou deux trouvés en dix ans ...) dans les alluvions "
Dans l'Aille et ses affluents qui drainent la face Nord du massif des Maures, et en particulier le massif des Pommiers… Sur l'autre versant, le Préconil, qui draine le massif granitique de Plan de la Tour, et le Pansart, qui draine le " cirque " de La Londe-les-Maures, font partie des cours d'eau réputés aurifères du Massif des Maures… Non, ce n'est pas l'Eldorado ! Ophyr, ni le Klondyke !
Puisque notre ami Stef4412, nous parle du confluent de l'Aille et de l'Argens sur le chemin de la mine des Porres, je ne résiste pas à une anecdote : le chemin de la mine passe l'Argens au pont de Tournavelle, mais lorsque vous passez le pont une fois, vous êtes passé deux fois sur le même fleuve !
D'ailleurs, il semble bien qu'il y ait eu capture de l'Argens par l'Aille : au lieu de continuer sagement son chemin par le Sillon Permien qu'il a rejoint à Vidauban, l'Argens fait un brusque coude, descend par des rapides à la rencontre de l'Aille, puis, grossi de l'Aille, effectue un virage à 355° (ce qui lui permet de passer une seconde fois, à quelques mètres d'intervalle, sous le pont de Tournavelle, et poursuit sa route dans la direction imposée par l'Aille. Il ne retrouvera le Sillon Permien qu'au Muy, après avoir traversé de courtes mais superbes (pins, cactées, roches rouges et castrum ruiné) gorges entaillant l'extrémité du Rocher de Roquebrune…
Pour bien saisir le problème, il faut se souvenir que l'Aille (= corruption de " aigue ", l'eau) fut un fleuve important avant le basculement du Massif de Maures dans la Méditérannée. À cette époque, le réseau hydrographique s'écoulait vers le nord, la Corse et la Sardaigne étaient " collés " au continent, à la place des préalpes de Draguignan - Digne - Grasse, il y avait la mer, avec une fosse marine en cours de comblement, le Rocher de Roquebrune, et un massif (genre Écrins ou Mont Blanc) métamorphique et granitique en train de subir les effets de l'érosion.