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Vente et achat de minéraux français et cristaux du monde sur Internet.
▲  Vente et achat de minéraux français et cristaux du monde sur Internet  ▲

Azogue

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Tout ce qui a été posté par Azogue

  1. Arsenopyrite, 8x4 cm, en cristaux à croissance parallèle, que je dois à mon ami Knoisl: Détail:
  2. Barytine de Monte Mesu, Villamassargia, en Sardaigne: fantomes de croissance et couleur miel lumineuse de toute beauté détails:
  3. Merci, l'ami Caillouteux! Ca y est, on la touche, l'émotion. Merci, professeur de Jules Verne: y a plus qu'à se laisser glisser, j'accepte le défi de vous y emmener, dans le fond du Snaeffels ! Accrochez les wagons(nnets)! Knoisl ne m'en voudra pas de présenter ici une de ses pièces petites mais originales dont il a le secret sur Ebay (et qui prouve que le Trepca n'est vraiment pas très(p)cher): Epitaxie de galène sur pyrrhotite, avec agrégats blancs de carbonates Ca-Mg 4cm x 2 cm
  4. Le quartz ajoute quelque chose de magique à l'éclat métallique quasi "intersidéral" de l'arsénopyrite. Wulli et Karine qui sont les auteurs de cette photo excellent à me faire rêver avec leur collection. Oh, j'ai fait tomber ma boite à outils que j'avais posée sur le capot de la Navette; zut, voilà une météorite en puissance...
  5. Avec le rose de la paume de mon ami Giovanni ou Sandro qui donne l'échelle, ce sphénoèdre de blende marmatite avec la macle de l'étain me fait penser à un beau vieillard jovial avec sa barbe blanche, qui va enfiler son costume rouge de Noel pour prendre son poste aux Nouvelles Galeries (bon, je sais, c'est l'heure de l'apéro! je sors . Je vais prendre mon poste à la fête de la Science)
  6. Emotion de froid, majesté glacée? brrr...? Ca rappelle la mode Courrèges; ce noir et blanc là n'a jamais empêché les femmes d'inspirer encore plus d'émotion, d'être mystérieuses. C'est encore aujourd'hui une couleur de mise pour les mariages, les soirées où l'on s'habille. Une rivière de reflets métalliques comme à la surface d'un torrent de montagne. Arsenopyrite, sur un semis de petits cristaux de pyrite et de blende marmatite, avec une écume de calcite blanche à la surface, 30x25 cm, coll. de mon ami Berndt Le musée de Trepca en expose plein, et des beaucoup plus gros, mais je n'ai pas apporté le matos sur place pour prendre de bonnes photos, ni eu le temps de faire les formalités necessaires pour le copyright.
  7. Touché, mais pas coulé ! Bravo pour l'avoir dit (provocatrice, hein?) (bises) Ahhh, une mineralogie SANS E-MO-TION . C'est un vieux concept de collection, l'émotion. Mais Moi, je dois dire que du Trepca me donne des émotions plus que bcp de minéraux. Et pourtant j'en ai vus, m'étant vu offrir à un moment ancien de ma carrière de minéralogiste un poste de conservateur dans un tres grand musée (offre que j'ai refusée au profit d'une affectation sur le terrain en Iran, l'inverse de Pierre!!). Mais je vais laisser d'abord d'autres amis s'exprimer sur les questions pertinentes que tu soulèves . En tout cas, si vos pièces de Trepca vous lassent vous aussi, et si vous êtes d'accord pour dire qu'elles ne valent plus rien, je vous les rachète (faire offre avec photos et echelle, sur ma mailbox)-uniquement les pièces topclass cependant- parce que j'en ai dans tout l'appartement) (et aucune du musée )
  8. Azogue

    Montserrat

    En Français il y a eu de tres nombreux petits articles de vulgarisation de Bernard Poyer, dans les magazines LAVE (la revue de l'Association Volcanologique Européenne) et Bulletin SVG de la Société de Volcanologie de Genève. Ces deux assoc ont un site Internet. Bernard POYER n'est pas volcanologue professionnel mais amateur. Il est néanmoins un grand amoureux de volcans depuis 20 ans et a beaucoup voyagé pour assouvir cet enthousiasme. Il a eu la chance d'être sur l'île lorsque le volcan s'est réveillé par des explosions phréatiques en 1995, et d'assister patiemment à la naissance du premier dôme. il m'a montré ses photos, c'est saisissant. Le dôme était tout petit au fond du rempart de l'ancienne caldera. Qu'est-ce qu'il a poussé depuis ! Il a depuis suivi toutes les phases de l'éruption, certes en amateur, mais ses récits sont objectifs, inspirés toujours des données les plus pointues du MVO qui l'a pris en sympathie, récits fidèles donc. Utile pour te dégrossir, si l'anglais te rebute ! Bernard organise des excus à Montserrat. C'est lui qui avait fait avec la jeune volcanologue (professionnelle) de l'IPG Anne-Marie Lejeune la traduction en français de la video de Steve Sparks (volcanologue anglais) et du sympathique pasteur fou de "son" volcan, David Lea
  9. Au point où on en est (c'est à dire que si le musée ferme, c'est la cata) je peux bien te dire que les contacts avec les familles des mineurs sont ex-trê-me-ment faciles :coucou!: dans les villages avoisinant la mine de Stan Terg. Il n'y a plus du tout la surveillance policière de l'époque Tito . Ca reviendra peut-etre. Je pense que les vehicules de la KFOR qui circulent partout y sont pour quelque chose. Les militaires s'arrêtent pour échanger une cigarette avec les habitants, et il y a toujours un brave sergent allemand ou français qui est tenté d'acheter un cristal souvenir au petit gamin qui est là les yeux plein d'espoir. La police ne met plus des barrages de controle, sauf ...à la douane où les coffres sont systématiquement à ouvrir, et alors, une saisie de toute la cargaison du coffre reste toujours possible ! Sur place, NATURELLEMENT, à la mine, ne serait ce que pour des raisons de sécurité, AUCUNE récolte sur les affleurements ou sur les déblais n'est possible; tout est cloturé. Dans les vieilles galeries de l'époque 1930, les sulfures dégagent des gaz nocifs, l'oxygène est trop raréfié pour prendre des risques, donc la police te cravatera avant que tu te sois tué et c'est bien normal. Mais ça, c'est comme en France.
  10. Merci à tous d'avoir enfin débloqué ce post. La COM, c'est de PARLER des problèmes, d'échanger, de faire CIRCULER les infos ou meme seulement les opinions. Comme le disent (à prix d'or) les conseillers-particuliers des hommes (et femmes) politiques: l'important, c'est qu'on PARLE DE MOI. Je me dépèche néanmoins de répondre au post d'un des amis :coucou!: : tu es plein de bons sentiments, mais au final tu penses qu'il y en a qui se "sucrent" à la source, et que les prix des cristaux sont tellement devenus chers, à la revente chez nous, que tu serais tenté de te désinteresser de la question. Etant tres proche des gens de la mine et du musée, je peux te répondre (mais je ne peux pas t'obliger à me croire si tu n'en as pas envie). Il y a toujours des gens qui essaient de venir à la source, dans toutes les mines du monde. Pour Trepca, je ne peux pas tout savoir mais, en tout cas, je peux dire que : - Ce n'est pas moi ni mes autres amis du comité de soutien. Moi j'achète par le même circuit que tout le monde peut le faire, à des revendeurs, en France et en Allemagne notamment; - Ce n'est pas les personnels du Musée ni de la Mine ni du village; parce que, s'il y avait UNE seule personne vénale parmi eux, il y a longtemps que le musée aurait été pillé pendant la guerre. Ses murs sont en papier maché et il y a des trous dedans. Nous avons justement raconté sur Internet, dans notre rapport remis à toutes les autorités concernées, le MIRACLE que tout le monde sur place a été EXEMPLAIRE d'honneteté, malgré le dénuement total du pays et la pagaille due à la guerrilla . Aucun specimen (nous les connaissions bien) n'a disparu, ou quasiment aucun. Ce n'est pas dans tous les pays qu'on verrait ça. - Il y a un circuit comme toujours qui démarre au niveau des mineurs. On peut bien les excuser (et les autorités ferment je pense les yeux) parce qu'ils restent à la mine, payés 50 euros par mois, alors qu'il est plus facile pour certains de leurs copains de se faire un max de fric avec la drogue ou les filles qui viennent chez nous ); - Je ne trouve pas les minéraux de Trepca ultra chers chez nous, ou alors c'est surfait. Les minéraux blancs et noirs n'ont plus la cote sur le marché des collectionneurs, tous les gens qui vont un peu sur les bourses le voient. Je pense que tu confonds avec Dalnegorsk. Meme les galènes coulantes de Madan (Bulgarie) ne sont pas chères sur Ebay. - si des négociants français (et je n'en connais aucun) ou étrangers venaient acheter des lots énormes aux mineurs sur place, ils seraient bien fous parce que les pièces de second choix leur resteraient sur les bras à cause de ce désengouement général du public connaisseur. - sur les bourses, on ne voit que UN ou parfois DEUX revendeurs, qui sont des mineurs de là bas. Il n'y a pas d'intermédiaires. C'est vrai qu'ils pratiquent des prix exorbitants . Peut-on le leur reprocher, quand ils nous voient leur marchander 20 euros avec nos c... bordés de nouilles alors que, là bas, leurs familles ont bien du mal mais restent dignes malgré leur manque de tout? Mais pour finir ce post sur une note gaie, je propose que chacun y mette une belle photo de Trepca de sa collection, comme tout le monde sait si bien faire. A ta disposition pour en parler, sur ma messagerie perso ou en ligne. Mais soyons positifs svp, on nous écoute, on nous lit, on nous regarde, de là-bas notamment, et aussi les bailleurs de fonds éventuels, qui peuvent empêcher le désastre !
  11. Mines, minéraux et patrimoine à Trepča (Kosovo). Certes, une fermeture de la mine de Trepca arrangerait mes affaires, puisque mes cristaux prendraient de la valeur. Mais est-ce souhaitable? Il y aurait plus GRAVE : la disparition du musée minéralogique qui a, pourtant, survécu à la guerre du Kosovo, sur place. Quand les caisses de l'Etat sont vides, c'est la Culture qui trinque en premier, dans tous les pays, donc a fortiori dans ceux où ce sont des nations étrangères qui tiennent toute l'administration et l'économie à bouts de bras. Oh, je sais bien: ce sont la fluorine, les tourmalines et les aigues marines qui accaparent les pavillons de prestige sur les bourses à minéraux. Les minéraux noirs et blanc, pouah, que c'est ordinaire! ça a eu payé, mais de nos jours, ce n'est pas sur les sulfures qu'il faut s'appuyer pour être quelqu'un dans le monde des collectionneurs. Pour d'avoir une collection belle et DANS LE VENT.
  12. il faut te résoudre :coucou!: , la collection des Inventaires mineralogiques dont tu as la liste s'est arretée avec le décès de leurs promoteurs, Claude Guillemin, Roland Pierrot, après lesquels la minéralo au BRGM a été parent pauvre. Il n'y a pas eu que ceux que tu dis, en chantier. il y a eu notamment le Var aussi Sic transit gloria Mundi
  13. Je ne l'ai jamais utilisé (ou juste deux fois?) en dix ans d'etudes sur les minéraux (les 30 autres, c'etait sur les gisements ), mais c'est peut-etre parce que j'avais d'autres sources d'information, et puis je ne suis pas une référence. Reste qu'il est toujours très réputé et factuel: la couleur de la trace sur un coin d'assiette en porcelaine, ça ne changera pas dans les 1000 prochaines années, la densité et la dureté non plus. Du reste, finalement, les bouquins, ce sont comme des dictionnaires, on revient à eux lorsqu'on a un doute, un besoin de se raccrocher, de verifier une donnée. C'est ça, le Fichesser (du nom d'un grand ingénieur des mines français, professeur à l'Ecole des mines de Paris, qui n'a pas défrayé la chronique par des découvertes tapageuses, mais a accouché de ce travail de bénédictin, très précieux. Faudrait pas le classer dans les polarisés non plus, car il a eu aussi un grand rôle de meneur d'hommes et de référence morale, à la fin de sa carrière, comme President du comité de pilotage de l'Inventaire national des Ressources Minières françaises
  14. Les "spectateurs" de cette bataille d'experts devraient commencer à s'inquiéter pour leurs portefeuilles: les experts, c'est comme les plombiers, plus on les fait bavarder plus la facture est lourde! Alors, on va simplifier pour aller se coucher plus vite: on range depuis Lindgren effectivement, qui a été génial, les filons hydrothermaux en trois classes, les épi- les méso- et les cata- Si, pour un gisement donné, on ne dispose pas de THERMOMETRES géologiques comme les bulles dans les inclusions fluides qui remplissent les lacunes des cristaux, on EVALUE la température de formation du filon (ou de la partie du filon) en fonction de l'ASSOCIATION MINERALE présente (nous voilà bien revenus, Pietra, aux "paragenèses", aux "signatures"...) C'est tres empirique, ça repose sur des exemples (pris hors du gisement considéré), où on a eu plus de chance pour des mesures de paléotempératures. Matra, je crois que on n'a jamais avancé un chiffre de température. Surement pas 300°C ni 200. Pour gacher cette harmonie péniblement atteinte , il faut ajouter le cas des gisements hydrothermaux (oh, ca veut juste dire: eaux chaudes) qui se sont formés en association avec des venues volcaniques: quand le magma monte, visqueux, il est à une température de 800 à 1200°C mais il envahit un système de tuyaux (une plomberie hydrothermale!) froids. Comme la descente de la fièvre ça va très vite, il y a des minéraux qui se déposent les premiers quand la température des tuyaux baisse de 1000 à 700°C, et on a alors de la wolframite, de la scheeelite... et quand le magma -comme une bouillotte le matin- est tiède, les derniers minéraux finissent par se déposer (au même endroit) alors qu'il ne fait plus que 120°C dans le tuyau. On a alors du réalgar, de l'opale.... Et tout ça réparti sur 300 à 2000 mètres de hauteur verticale. On appelle ce raccourci minéralogique le TELESCOPAGE des paragenèses. Mais Matra, Luceram, Duranus, sans y etre allé voir, allez, 130°C maxi, au plus chaud, en bas de l'immeuble près de la chaudière commune ! :ye!:
  15. j"ai pas trempé le doigt dedans. J'ai seulement répondu pour Lucéram et Duranus, et je raisonne par analogie: Lucéram et Duranus (il n'y a pas de berthiérite ni autre sulfosel) c'est la meme association minérale que Carlin ou Getchell, et dans ce type de gisement les spécialistes sont unanimes pour dire que c'est épithermal, environ 110° C. C'est d'ailleurs ce que Georges Deicha m'avait dit pour les bulles dans mes calcites de Lucéram et Duranus. Les gangues; pas de quartz. Silicification légère de la roche encaissante, certes, mais sans présence de masses de quartz. Mesothermal, ce n'est vraiment pas ça (voir les traités de Raguin et Routhier par exemple).
  16. ;) eh eh, Où sont les sulfosels?? Arseniures? Non, c'est de l'épithermal. beaucoup plus basse température
  17. ce texte quasi HISTORIQUE (il est sans doute inspiré de Eugène Raguin mais il pourrait sortir tout droit du Traité des Gites minéraux et metallifères de Louis De Launay 1913 ) n'a presque rien perdu de sa valeur et c'est quand même rassurant. Il en va donc ainsi des théories: elles font , défont et refont le Monde des géosciences. Mais Faire, défaire et refaire, comme persifle Labiche à propos des Administrations, c'est toujours du Travail! Et Travail et Patrie, orpiment et Discipline , comme j'ai dit sur mon post ancien qui n'avait pas accroché et que tu as réussi à remettre en selle, avec brio dis donc!
  18. Une nouvelle espece minerale vient d'etre decouverte au Kamtchatka, qui a été dédiée à Haroun Tazieff. La publication definitive qui constitue son certificat de naissance n'est pas encore parue, mais d'ores et deja plusieurs sites Internet en font mention, comme Mindat.org, auxquels on se reportera. C'est une joie pour tous de voir la mémoire d'Haroun Tazieff ainsi honorée. On attend avec hate de voir la publication et de connaitre tous les noms des heureux parents du bébé
  19. mais toi aussi Pascal, tu as bien expliqué cela dans le Regne Mineral Hors Serie Chaillac (per ascensum per descensum) et aussi Pierre Rostan avait bien débroussaillé tous ces histoires complexes, et la couleur des fluo d'un ruban du filon à l'autre, dans le LRM (quasi "hors série", vu sa tenue exceptionnelle!) sur Fontsante Qu'est ce qu'ils sont bien faits, ces Hors Séries...
  20. interpellé par ta question de savoir si de la pyrrhotite pourrait survivre en basse température, j'ai diligenté une enquête téléphonique (j'ai pas dit une ECOUTE) auprès de mon ami Yves Moelo que bcp d'entre nous connaissent. Il faut admettre que les diagrammes d'équilibre de phases minérales Fe, S, élaborés à force d'expériences par les thermodynamiciens n'interdisent pas la présence de pyrrhotite à basse température comme celle du réalgar. On peut aussi imaginer une première venue métallifère à pyrrho et mispickel, qui après une phase de décompression-refroidissement-remise en solution du Soufre, du Fer et de l'Arsenic, aboutisse à une nouvelle expression minéralogique dans le gisement, avec cette fois simplement pyrite, marcasite et réalgar. A Ste Marie aux Mines (pas à la Bourse! faut suivre, bon sang!), dans certains filons de SMAM, le réalgar qu'on observe aujourd'hui a connu cette histoire mouvementée. Mais bon, à Luceram comme à Duranus, point de mispickel. Froid froid froid: stibine, blende, orpiment, réalgar, pyrite. certains pyrites en section polie sont même des balles (pellets) de type framboïdes, liées à la réduction bactérienne des sulfates qui imbibaient au Crétacé les marnes et grès des roches encaissantes; Ces pyritosphères parfois sont recristallisés en octaèdres. A Matra, nous avons bien du sulfure de fer de basse température (greigite, le thiospinelle de fer) et d'ailleurs ses cristaux sont limités par des contours losangiques, comme s'ils avaient remplacé d'anciens cristaux de mispickel. Alors? faudra faire une section polie ou un rayon X... Mais il est rare que la pyrrhotite ne bouge pas. Il y a gros à parier que celle de Duranus (si elle en a été) a été pseudomorphosée depuis longtemps en marcasite ou pyrite, comme les 3/4 de celle de Trepca.
  21. je vois que ça gamberge dur, sur ce post comme sur d'autres, en ce moment, et sans besoin de photos, dérogation que les dinosaures de la diapo apprécient !! c'est pas du à la dope ou à la radioactivité, j'espère? Les reflexions fusent et s'épaulent l'une l'autre, c'est tres bien. Comme dit Trenen23, ça, j'aime sur Géoforum. Raison garder sur deux points qui je crois sont intangibles: 1- la fluo française, d'après le terrain et les datations Potassium Argon sur les adulaires de plusieurs filons, elle est pour l'essentiel d'âge Triasique, et il y a des filons qui remontent un peu plus vieux au Permien supérieur, il y en a des Liasiques. Certes certaines de ces adulaires ont été prélevées à l'éponte du filon, elles pourraient être mises en place après la fluorine; bcp ont été prélevées bien au coeur de la fluo "franche" du filon quand même. Il faut voir comme des curiosités la fluo des calcaires du Lutétien de Paris (Eocène), la fluo violette de Lucéram qui a certes un Grand Frère en Tunisie avec Hammam Zriba mais qui est d'âge Tertiaire (tectonique alpine motrice, pour la mise en place), la fluo de l'Hom Haut dans le Tarn qui est sans doute liée à un phénomène hercynien dans le voisinage des filons en décrochement bien connus de l'Albigeois, et la fluo associée comme de la scheelite aux gneiss à silicates calciques du nord de Fontsante qui semble liée à un front de migmatisation hercynien aussi (quand on dit hercynien, c'est Carbonifère ou Permien). On a proposé un age Albien (100 Ma) pour le Burc et Montroc mais il y a des pointures de la géol albigeoise qui ne sont pas convaincues et je les approuve en l'état actuel des connaissances. Conclusion 1: les filons de fluo ont beau se trouver (dans le socle cristallophyllien) associés aux failles bordières de grabens remplis de terrains "d'age carbonifère", ils ne sont PAS d'âge carbonifère, jamais. Le Carbonifère, il y a 300 Ma, c'est le moment des filons à or du Massif central, et peut etre bien des filons à or et stibine de Vendée, Bretagne (mais pas ceux de Corse, qui sont Tertiaires ou Quaternaires! Ah, faut pas généraliser tout !!); Les circulations hydrothermales, dont plusieurs d'entre nous ont parlé, se sont produites surtout au Trias, un peu au lias, un peu à la fin du Permien. Les métallogénistes comme Jean Lhégu et Philippe Lagny, et leur meilleur élève sans doute Michel Jébrak, sur le modèle de ce qui se passe dans la Mississipi Valley avec les fluorines de Cave In Rock, Joplin etc., ont validé un modèle (bien expliqué dans le livre de Etienne Guillou sur Valzergues) où il y a des circuits géothermaux qui se sont mis en place, au Trias, entre le socle exondé, siège de nappes phréatiques et de circulations d'eau fissurales, et le bassin de la mer du Trias transgressive sur ce socle (elle montait graduellement). Au fond de cette mer du Trias-Lias, des boues d'argiles, de sulfates, de marnes, de calcaires, s'accumulaient lentement et subissaient la diagenèse ( enfouissement et transformation du sédiment mou en roche dure). Au cours de cette diagenèse, les saumures marines qui imbibaient la boue, chargées de sodium, baryum, fluor, calcium, étaient emportées par les courants de convection intra-plaque à l'intérieur du tréfond des sédiments de cette mer, et ces fluides remontaient le long de failles du socle jusque sur le continent, comme font aujourd'hui plein de sources "minérales", et ces circulations, réchauffées en chemin par le degré géothermique, chaudes à 110°C, allaient se refroidir dans les "pièges" tectoniques (comme aurait fait du pétrole) constitués par les failles des bords de bassin qui, elles, s'ouvraient (failles d'EXtension, de là l'expression fentes de tension) parce que tout le rebord du Massif hercynien à l'époque s'ouvrait à la détente, parce que la mer du Jurassique -la Thétys- s'ouvrait, et que ce qui deviendrait l'Océan atlantique plus tard montrait les premiers signes d'écartement. 2- La croute terrestre n'est pas riche en métaux de façon uniforme; C'est comme la richesse et la pauvreté, c'est injuste. Il y a donc des zones de la croute terrestre riches en fluor, d'autres pauvres. C'est peut-etre pour ça qu'en Belgique il n'y a pas de fluorine dans les bordures des bassins charbonniers (d'âge carbonifère) que tu cites ouf, c'est pas de la tarte à expliquer . Si quelqu'un de plus doué peux reformuler, voire compléter, rectifier (parce que j'ai simplifié), ce ne sera pas inutile!!
  22. C'est une relation qui tient à ce que les bassins houillers sont délimités par des failles et que leurs bordures (tectoniques) ont été, lors du Carbonifère, du Permien, du Trias et du Jurassique, un lieu favorable à des circulations hydrothermales. Le plus souvent, ce n'est pas les failles bordières du graben houiller qui sont minéralisées, mais des failles satellites, de direction conjuguées (dirigées à 30° des premières); Le grand sillon houiller du Massif Central est particulièrement favorable. Dans l'Esterel, ce sont aussi les failles bordières des grabens remplis de sédiments et de laves du Permien qui ont servi de guide à des filons, aussi. exemple: Fontsante, lié à la fois au bassin houiller N20°E du Reyran et au Fossé permien N120°E des Adrets
  23. La marcasite en NODULES est extremement répandue non seulement à Duranus mais dans toutes les marnes du Cénomanien de la région. A Duranus, j'en ai trouvé une seule fois un nodule dont la surface était épigénisée (sur qq millimètres carrés) en réalgar. Ca n'a rien d'anormal dans le coin. Plus amusant: j'ai trouvé un jour, dans le coin des filonnets stériles à beaux scalénoèdres de calcite dont parlaient Pascal ou Stef, un GALET de GNEISS , bien poli, de 10x20x5 cm. Je me suis demandé si ce galet jalonnait la trace (d'alluvions anciennes érodées complètement??) cad d'un paléo-lit de la Vésubie bien antérieur à son creusement actuel, ou si un randonneur (à ce niveau bien au-dessus de la zone minéralisée, il en passe pourtant peu) avait vidé son sac à dos en cet endroit (pourquoi??). Je penche pour la première hypothèse. On se trouve là à la meme altitude que la paléosurface qui forme le petit plateau de la Madone d'Utelle, au dessus des Gorges de la Mescla (vous savez, là où on trouve plein d'articles de tiges de Crinoïdes). Géant, non?
  24. La brannérite: A ma connaissance, à La Gardette elle a été trouvée en différents points de l'allongement du filon, ce serait à récapituler ensemble pour voir si on trouve une loi de répartition. A priori, je crois que, comme tous les minéraux associés au quartz, c'est au voisinage de la paléosurface anté-triasique (socle/couverture) qu'elle est localisée. L'or cependant, il y en a eu de trouvé très en aval pendage dans le montage qui termine de TB May je crois, mais les teneurs étaient faibles (et à l'époque les analyses d'or en trace étaient très peu fiables). Le point le plus riche en brannérite n'est pas La Gardette même, mais le Trou à Giraud qui est en extension du filon de LG, dans l'axe peut-etre, mais ce n'est peut-etre pas tant que ça le MEME filon. Dans le filon du Pontet, curieusement il n'y en a pas (de signalée). A part ça, il faut aller très loin pour retrouver un indice de brannérite en Isère: à La Motte les Bains, au contact tectonisé du socle et du Trias (avec dolomies et spilites) sur le flanc du bassin Houiller de La Mure, les vieilles galeries du Perailler ont livré galène, bornite, or, brannérite, annabergite. Henri Dabrowski tenait en outre d'un prospecteur fiable du CEA la présence de brannérite dans un des filons de Q+sidérite d'Allevard
  25. Tout ça c'est de la basse température et de la basse pression: basse Température on le voit aux minéraux présents (pas de pyrrhotite, pas de mispickel, pas de...) et à la température où les bulles de gaz enfermées dans les saumures prisonnières des lacunes de certains cristaux de quartz se refondent dans le liquide quand on chauffe l'ensemble en labo: Bernard Poty a mesuré des températures d'homogeneisation de 206 à 208°C ce qui est toujours supérieur, certes, aux 110-130°C de nos filons de fluorine français par exemple, mais ça reste de l'hydrothermal de basse température. basse pression parce que on a juste atteint le faciès schiste vert dans les roches encaissantes, avec développement de chlorite. Mais peut-etre aurons nous la chance que Bernard voit ce post et réponde lui même
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