Erika que l'on savait très malade lors du dernier Munich-Show n'est plus.
Cette femme formidable était sans doute la plus gande collectionneuse de minéraux de tous les temps.
C'est un honneur, une joie et une grande richesse d'avoir pu passer pas mal de temps avec elle, à l'écouter et à avoir partagé sa passion - inégalé - pour les minéraux.
Héritière d'un lointaine famille de l'Ersgebirge, tout simplement de la région minière de Johanngeorgenstadt, foyer de l'art des mines en Occident, où ses ancêtres fabriquaient des peignes en corne avec la force motrice des torrents. Cette entreprise était devenu Wella, multinationale du produit de beauté. A la suite de la vente de sa compagnie à Procter et Gamble, dans les années 90' elle avait touché, elle et sa soeur, 3,6 milliards d'euros.
Mariée avec l'ancien aide de camp du maréchal Rommel, cet ancien officier donnait souvent des interviews et autres, relatifs à cette période trouble de l'Histoire… mais quelle histoire. On avait toujours l'envie de grappillier quelques miettes d'histoire… Elle savait parfaitement le rôle des Allemands et de l'Allemagne nazie dans la première moitié du siècle précédent, mais comme elle, on pouvait regretter la destruction du patrimoine de l'humanité à Dresde et ailleurs (destructions qui avaient cassé somme toute assez peu du patrimoine miner Saxon). O tempora, o mores…
Elle avait accumulé une collection de plus de 85.000 spécimens minéralogiques catalogués (réels et non pas des pierres à numéro comme dans certains coins) dont elle avait légué une modeste partie à la capitale de son enfance : Freiberg en Saxe, dans une nouvelle institution qu'elle avait financée : terra mineralia - Freiberg (https://de.wikipedia.org/wiki/Terra_mineralia).
Soit remerciée, Erika, pour ton accueil lors des visites dans ta maison-musée de Ferpicloz qui ont illuminées ma vie de collectionneur de cailloux.