De Saône et Loire, près du Rhône, comme pour Romanèches :
'Carphosidérite' = Hydroniumjarosite ? [70mm]
Saint-Léger
Lacroix = Bourgogne. - (Saône-et-Loire). J’ai trouvé autrefois en grande abondance dans une petite carrière de grès triasique, exploitée pour l’empierrement sous le château de Saint-Léger en Charnay auprès de Mâcon, un minéral que j’ai décrit à tort (C. R. CIII. 1037. 1886 et B.S.M. IX. 192. 1887) sous le nom de carphosidérite. Un examen qualitatif nouveau, puis l’analyse c, qu’a bien voulu faire M. Pisani, montrent en effet que ce minéral doit être, lui aussi, rapproché de la jarosite, dont il possède les propriétés optiques. Il en constitue une variété alumineuse, qui en outre contient peut-être un peu d’eau d’hydratation : certains échantillons renferment, à l’état de mélange, une petite quantité de phosphate ferrique.
Le minéral le plus pur forme de petites lames à contour hexagonal, d’un jaune foncé, dans les cavités du grès. Le plus souvent, ils constituent des masses à structure fibrolamellaire, d’un jaune beaucoup plus pâle, à éclat soyeux : elles atteignent plusieurs kilogrammes. Elles sont moulées sur les parois des fentes du grès, dont elles reproduisent tous les accidents.
Au bout de quelques mois d’exposition à l’air, le minéral devient terne ; il perd de l’acide sulfurique et ses alcalis, et se transforme peu à peu en limonite terreuse, d’un jaune plus foncé, un peu rougeâtre.