Bonjour,
trés intéressant, mais il y a une petite erreur, ce n'est pas la rareté qui fait le prix d'une pièce, mais l'offre et la demande.
La question est donc pourquoi tout le monde veut les mêmes minéraux, dans l'odre une fluorine rose sur quartz du mont blanc, un lagardette, une pyro d'Ussel, un fluo de Langeac ou du Beix. Laissez donc ces minéraux tranquilles, ils n'ont plus rien à dire. Si on sort de ce cadre, beaucoup de choses sont encore accessibles, je parle pour les minéraux français. Sans faire de pub, j'ai vu sur internet récemment des arséniosidérites de Romanèche ou des allemontites d'Allemenont, deux sites types, à des prix raisonnables et qui ne partent pas trés vite.
Si on s'intéresse à la minéralogie et pas seulement à la beauté de la vitrine dans le salon, ou la competition de "la mienne et plus belle que la tienne", on peut encore se monter une collection intéressante. Il faut juste s'arrêter de consommer uniquement les quelques produits montés au pinacle en tant que soit disant top de la minéralogie. Cela tue cette dernière, poussant les chercheurs à aller de plus en plus sur les mêmes types de minéraux en délaissant les autres.
Je pense que ce marché ressemble beaucoup à celui de l'art. Un livre sort sur un artiste régional oublié, tout le monde en veut, quelques collectionneurs récupérent le plus beau en se faisant la guerre, les prix montent, les pièces sortent des greniers en salles des ventes, le marché se calme et on recommence. Quelques critiques et éditeurs font la pluie et le beau temps. Un tas d'artistes inconnus restent dans l'ombre. Certains époques et styles partent pour rien, jusqu'à la prochaine mode.
Un seule remède quand on n'a pas les moyens, s'interesser à l'histoire de la minéralogie/art, faire sa collection autour de son thème, chercher, fouiner, se cultiver et s'éloigner des Picasso, Manet et autres