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Bourse minéraux Sainte Marie aux Mines 2024, avec fossiles et gemmes.
Bourse minéraux et fossiles de Sainte Marie aux Mines (Alsace) - 26>30 juin 2024

Microminéraux uranifères


Nino

Messages recommandés

Salut,

Je trouve les microminéraux d'uranium fabuleux et j'aimerais en faire la collection. Mais je me demande s'il y a des risques d'être irradié. Si oui, je n'en aurais pas beaucoup en collec mais si non, que pourrais-je donner comme arguments convaincants à ma mère qui est plutôt écolo et mange bio? Elle est assez horrifiée à l'idée d'avoir de l'uranium chez elle.

Merci

A+ Nino

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J'ai pas mal de minéraux uranifères en collection. la radioactivité mesurée au compteur geiger est de 0,30 µSv/h devant le meuble où je stockes mes micros (mesuré à 50 cm de ce dernier). elle est de 0,18 µSv/h dans la pièce elle même, à 2 mêtres du meuble. le bruit de fond (radioactivité ambiante) mesuré à l'extérieur est de 0,14 µSv/h

Par exemple : le bruit de fond en bretagne, où le sous sol est granitique, est en moyenne de 0,22 µSv/h, supérieur donc de 0,04 µSv/h à la radioactivité mesurée dans la pièce où je stockes ma collection.

Pour info : si tu habites une vieille maison batie en bon vieux granite, comme il en existe en bretagne par exemple, tu as déjà un bon kilo d'uranium métal contenu dans les murs... :grand sourire: c'est pas quelques microcristaux de quelques milligrammes qui vont faire une grande différence.

Tant que tu n'as pas une pechblende de plusieurs kilos sur ta table de nuit...

Pascal

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Pour aller plus loin : l'ancienne norme française datant de 1955, fixait la dose maximale admissible à 5 mSv/an, de ceci découlait qu'on pouvait séjourner 8 heures par jour à un mètre d'un demi kilo d'uranium métal.

La nouvelle norme Française date de 1996 et fixe la dose maximale admissible de radiation à 1 mSv/an en plus du bruit de fond (elle frise l'absurde, car si on s'en tient a ces strictes recommandations, il devrait etre interdit aux parisiens de déménager en bretagne, le bruit de fond en bretagne étant supérieur de plus d'1 mSv/an à celui enregistré à Paris!!!)

Elle indique qu'on reste en dessous de la limite d'exposition en séjournant 9 heures par jour à un mêtre de 100g d'uranium métal . ceci sans aucun écran (boite plastique, meuble...)

Donc, pragmatiquement, aucun danger dans le cadre d'une collection de microminéraux.

Les seules recommandations d'usage sont évidentes : limiter la formation de poussières (trimmage des blocs en extérieur), ne pas boire, manger ou fumer en manipulant des échantillons radioactifs, et se laver les mains ensuite.

Pascal

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Bonjour,

Les conseils de Pascal03 sont très fondés: éviter absolument l'ingestion de poussières, que ce soit par respiration ou déglutition.

Attention aux micropaillettes (cas de l'autunite, très fragile en général, par exemple).

Monter les microéchantillons dans une boîte plastique hermétique.

Et attention que la gangue ne soit un uranifère massif (uraninite, par exemple, lui très radioactif.

Si tel était le cas, stocker de prérence dans un local que l'on ne fréquente que rarement.

Et d'une manière générale, rester à distance respectable: ne pas placer par exemple un échantillon de torbernite à cristaux centimétriques et gangue en uraninite sur son bureau...

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ne pas placer par exemple un échantillon de torbernite à cristaux centimétriques et gangue en uraninite sur son bureau...

Tout-à-fait... d'ailleurs, si certains sont embétés avec des torbernites centimétriques, j'ai une grande maison et je leur propose de conserver leurs pièces chez moi... :clown::P:grand sourire:

Après, en micro, une gangue de pechblende massive (assez rare quand même) dans une boite allemande ne représente au maximum qu'une dizaine de grammes d'uranium, à tout casser....

En fait, il faut distinguer trois types de rayon émis par une substance radioactive :

Rayons Alpha : ce sont grosso-modo des noyaux d'hélium (2 neutrons, 2 protons). Très lourds, il ne parcourent que quelques centimètres à quelques petits décimètres dans l'air et sont arrétés par une simple feuille de papier, et par la peau. ils sont de très loin les plus nocifs!!! c'est pourquoi une particule radioactive ingérée ou inhalée est dangeureuse car ces rayons seraient alors émis dans l'organisme lui-même et seraient arrétés par des muqueuses, voire par les organes eux-mêmes !!! pas vraiment l'idéal ... :triste: :triste:

Rayons beta : ce sont des électrons. déjà plus légers que les rayons alpha, ils sont moins porteur d'énergie. ils parcourent plusieurs mêtres dans l'air, il faut au minimum une vitre pour complètement les stopper (une boite dans un tiroir dans un meuble fait aussi l'affaire). Ils sont déjà capables de traverser l'épiderme. quoique moins nocifs que les rayons alpha, ils sont émis en même temps qu'eux. mêmes problèmes en cas d'ingestion ou d'inhalation.

Rayons gamma : rayons électromagnétiques de très courte longueur d'onde (proches des rayons X dans le spectre) ils parcourent de très grandes distances et ne sont arrétés que par de fortes épaisseurs de matériaux denses : plusieurs centimètres de plomb, plusieurs mêtres de béton lourd (avec de la baryte comme granulat). ils sont néanmoins peu chargés en énergie et leur intensité (comme pour tout rayonnement) décroit avec le carré de la distance. pas de quoi s'affoler si on a 2 ou 300 grammes d'uranium chez soi...

On le voit, le vrai danger est la fixation d'éléments radio-actifs dans l'organisme (avec émission à l'intérieur même de celui-ci, avec contact direct des organes de la source d'émission de rayons alpha et beta). C'est d'ailleurs pourquoi on distribue aux personnes habitant près des centrales nucléaires des pilules d'iode pour - en cas d'accident - saturer l'organisme, et notamment la thyroïde, pour éviter que l'organisme ne fixe ensuite de l'iode radioactif.

Pour ce qui est de la conservation chez soi de minéraux (et notamment de micro minéraux) radioactifs, a moins de les stocker dans son oreiller ou de s'en faire des infusions, il n'y a aucun risque. en tout cas nettement moins que de par exemple quitter Paris pour aller vivre en bretagne !!!

Pascal

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Oui, mais d'ordinaire, ils gravitent sagement autour de noyaux, ou en nuages dans des molécules organiques.

Dans le cas de la radioactivité, il s'agit de particules, possédant une masse propre, projetées en ligne droite à des vitesses vertigineuses. quand ils rencontrent brutalement un autre atome, ce n'est pas sans conséquence...

D'ailleurs, dans la fission nucléaire, ils fracassent carrément l'atome rencontré, pour peu que celui-ci ne soit pas très stable (on dit "fissile" = capable de se "fissurer" - c.-à.-d. se casser en deux) en libérant, entre autre, non pas un mais 3 autres électrons, qui iront potentiellement fracasser 3 autres atomes, qui à leur tour libèreront chacun trois électrons ... et ainsi de suite !

Réaction en chaine aboutissant à une explosion monumentale (bombe) si la matière fissile est suffisante et si elle n'est pas artificiellement maitrisée et contrôlée, comme dans une centrale (ou l'on fait en sorte que les électrons émis ne rencontre pas tous un atome fissile, pour éviter l'emballement qui aboutit à la bombe).

Il est d'ailleurs arrivé par le passé que la réaction ait lieu sans intervention humaine. voir le réacteur nucléaire fossile d'Oklo au Gabon. un site ou une réaction en chaine auto-entretenue à eu lieu, il y a 1,8 Milliards d'années !!!

http://fr.wikipedia.org/wiki/R%C3%A9acteur...urel_d'Oklo

Pascal

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J'ai encore appris quelque chose aujourd'hui! Je pensait que lors des fissions nucléaires on lançait des neutrons sur les atomes d'uranium. Mais que deviennent les noyaux ensuite?

L'article de wiki est très intéressant. C'est étonnant que cela ce soit produit naturellement. D'ailleurs on y parle de Franceville. Je suppose que c'est ici qu'a été découverte la francevillite.

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Tout-à-fait... dans l'énorme concentration uranifère des environs de Mounana.

Les noyaux, ils deviennent des isotopes plus ou moins stables d'autres éléments.

Plus ou moins stables, c'est la le problème des déchets radioactifs dont certains se demandent quoi faire.... (a mon avis il existe des solutions, mais elles coutent très cher et les économistes renaclent, donnant ainsi du grain à moudre aux écolos).

Pascal

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