Invité petraquadrata Posté(e) 13 juin 2008 Signaler Partager Posté(e) 13 juin 2008 Ce n'est que vers la fin du XVIIIe siècle, après que l'on eut évacué la plupart des notions liées à l'alchimie et à l'astrologie, que la minéralogie put enfin se hisser au rang de science exacte. D'où un profond bouleversement de l'ancienne terminologie désormais dépassée. L’origine des noms actuellement employés pour désigner les divers minéraux constitue dès lors une démarche à la fois passionnante et nécessaire, tant sur le plan scientifique, historique que linguistique Citer Lien vers le commentaire Partager sur d’autres sites More sharing options...
Invité volcamine Posté(e) 13 juin 2008 Signaler Partager Posté(e) 13 juin 2008 Il est vrai que j'aimerais en savoir plus sur l'ancienne dénomination des mineraux Citer Lien vers le commentaire Partager sur d’autres sites More sharing options...
Invité Rémi BORNET Posté(e) 13 juin 2008 Signaler Partager Posté(e) 13 juin 2008 Beaucoup de nom proviennent du découvreur ou du lieu de découverte, le problème étant qu'un minéral ou une roche identique ont pu être décrite en différent lieux... En Auvergne on le voit très bien avec les roches volcaniques : sancyite, domite... ces noms n'évoquent rien sur la scéne internationale c'est pour cela que des nomenclatures particulières ont été créées pour que tout le monde s'entende et appele la même chose du même nom... On a parfois des surprises, je me rappelle notamment avoir observer en TP de pétro des lames mince de trachyte du Puy de Dôme avec la grille de compo chimique sous le coude, si on se fiait à la grille internationale de dénomination, la roche qui constitue le Puy de Dôme est une... rhyolite En ce qui concerne le nom des minéraux il y a une comission spéciale qui valide ou non les descriptions et les noms. Voilou... @+ Citer Lien vers le commentaire Partager sur d’autres sites More sharing options...
Invité petraquadrata Posté(e) 13 juin 2008 Signaler Partager Posté(e) 13 juin 2008 Il y a de nombreuses appellations anciennes, qui sont parfois employé, mais en théorie, dans la litterature actuelle de minéralogie ces nom ne sont plus utilisés, exemple type IDOCRASE remplacer par Vesuvianite Citer Lien vers le commentaire Partager sur d’autres sites More sharing options...
Gurdil Posté(e) 13 juin 2008 Signaler Partager Posté(e) 13 juin 2008 Je crois qu'un post traite déjà de ce sujet. Citer Lien vers le commentaire Partager sur d’autres sites More sharing options...
Invité petraquadrata Posté(e) 13 juin 2008 Signaler Partager Posté(e) 13 juin 2008 salut Gurdil, t'est sur qu'il y a déjà un post sur ce sujet, il me semble qu'en ayant crée celui ci, qu'il n'y en avait pas d'autre, car en théorie, "il" te le signal si il y a un doublon, bof c'est possible Citer Lien vers le commentaire Partager sur d’autres sites More sharing options...
ANDRE HOLBECQ Posté(e) 21 juin 2008 Signaler Partager Posté(e) 21 juin 2008 il y a qqs années j'avais fait une recherche sur l'ethymologie des noms de mineraux, voici le résultat: PERSAN : kermes = cramoisi INDOU: corindon provient de "Karund" CHINOIS: kaolin de "kan ling" sommet montagneux proche d'un grand gisement ARABE: réalgar, talc, borax, marcasite ALLEMAND: blende= quii aveugle ou trompe à cause de la confusion avec la galène cobaltine de "kobold" =lutin quartz vieux mot allemand d'origine inconnue LATIN: orpiment= "auri pigmentum" = couleur de l'or albite = blanc calcite = "calx" = chaux cuprite de "cuprum" = cuivre grenat de "granatus" = en grains grossulaire de "grossularia" = groseille ilvaite de "Ilva" ancien nom de l'Ile d'Elbe mica de "micare" = briller GREC: actinote = rayon amethyste= qui préserve de l'ivresse amiante= pierre incorruptible crocidolite= duvet graphite= écrire gypse= plâtre hematite= sang lepidolite= écaille pierre nephrite= rein orthose= droit pharmacosiderite= poison-fer ORIGINE GEOGRAPHIQUE DES NOMS: adulaire monts adulaires des alpes centrales selon Strabon allemontite: mine des chalanches à Allemont en Isère amazonite: de l'amazone andalousite: d'Andalousie Aragonite, d'Aragon Atacamite de l'Atacama au Chili Autunite d'Autun Fayalite de Fayal île des Açores Nagyagite de Nagyag nom hongrois de ville roumaine Sacarimbu Tourmaline de Turamali à Sri Lanka ouralite: des monts Oural en Russie ORIGINE NOM D UNE CELEBRITE ADAMITE/ DE aDAM ALEXANDRITE DU Tsar Alexandre2 BECQUERELLITE de Henri Becquerel CHRISTIANITE de Christian VIII de Danemark CURITE de Marie Curie Sklodowskite de Sklodowska nom de jeune fille de Marie Curie GOETHITE de Goethe écrivain poète, et collectionneur de minéraux allemand ORIGINE UNE DIVINITE: aegyrine: de Aegyrir dieu islandais de la mer chiastolite: disposée en croix vanadinite: de Vanadis une déesse Scandinave Castor ou petalite et pollux ou pollucite minéraux trouvés à deux comme des gémaux sur l'Ile d'Elbe. ORIGINE SELON COULEUR: aigue marine eau de mer azurite bleu azur phlogopite: enflammé crocoite safran cyanite : bleu cyan euchroite= belle couleur erythrine= rouge ORIGINE SELON LA FORME OU LA PROPRIETE: analcime= faible car ce minéral sd'électrise faiblement par friction anatase= allongement apatite= tromper (confusion avec l'émeraude) apophyllite= écartement feuille car elle s'exfollie au feu barytine= lourd en grec plagioclase= oblique cassure chalcophyllite = cuivre feuille disthène= deux fois force (double dureté) selenite= lune pyrolusite= feu laver scolecite= ver (elle se tord comme un ver en chauffant zeolithes= bouillir pierre tetraèdrite= en forme de tétraèdre pyrite= feu elle fait feu au briquet Citer Lien vers le commentaire Partager sur d’autres sites More sharing options...
Invité petraquadrata Posté(e) 22 juin 2008 Signaler Partager Posté(e) 22 juin 2008 :coucou!: c'est au top André, ton étude correspond a celles que je possède sur l’étymologie et l’origine du nom des minéraux, bon on va pas entrer dans les détailles mais c’est ça encore bravo Citer Lien vers le commentaire Partager sur d’autres sites More sharing options...
trenen23 Posté(e) 22 juin 2008 Signaler Partager Posté(e) 22 juin 2008 Quelque trucs de mémoire qui reprendront ou compléteront les données d'André Comme les mineurs allemands ont été réputés pendant tout le moyen age et la renaissance, la nomenclature utilisée dans les mines allemandes a laissé des traces sérieuses. Il me semble que plusieurs minerais étaient distingués avec un suffixe auxquel on rajoute une caractéristique ou le métal présent. Les minéraux à clivages et éclat plus ou moins nacré, les spaths, les feldspaths (les seuls qui subsistent), le spath fluor (fluorite), le spath d'Islande (calcite) Les minéraux très brillants, les kies, kupferkies (la chalcopyrite), eisenkies (l'hématite) Les minéraux dont je ne vois pas toujours la signification exacte si ce n'est qu'il n'ont pas d'éclat métallique (merci André pour la traduction, "qui trompe"), les blendes: la blende, parfois zincblende(sphalérite), schallenblende (blende rubannée), pechblende (uraninite). On raconte souvent (moi le premier !) que l'origine de cobalt et nickel est la suivante: Dans les mines se trouvaient tout un tas de lutins plus ou moins bienveillants selon les jours et qui étaient à l'origine de tous les événements de la mine. Un courant d'air éteignait la lampe, un lutin facétieux!, un éboulement, un lutin encore. Parfois on rencontrait du minerai qui ressemblait à de la galène argentifère ou à du cuivre gris, mais qui refusait obstinément de donner le métal recherché, c'était bien sur un lutin, kobold, ou nickel de leur petit nom !!. Bon tout ça comme d'hab, c'est de mémoire. J'attend de vous que vous me confirmiez, réfutiez et complétiez Merci d'avance, Serge Citer Lien vers le commentaire Partager sur d’autres sites More sharing options...
Invité petraquadrata Posté(e) 22 juin 2008 Signaler Partager Posté(e) 22 juin 2008 Bonsoir j'ajouterais aussi le nom de Schorl souvent employer a toutes les sauces un horrible mélange ! Au début, le terme semble avoir désigné des minéraux en cristaux allongés, bacillaires, fibroradiés dont la tourmaline est le type. La tourmaline noire a gardé — ou plutôt pris récemment en français — le nom de schorlite. Notons en passant que la pyroélectricité n'était pas oubliée : les tourmalines étaient les « schorls électriques ». Mais la tourmaline n'a pas de clivages... et la plupart des amphiboles (trémolite, actinote) et des pyroxènes en ont, et de bons, à 120° environ pour les premiers, à 90° environ pour les seconds. Il semble que c'était le caractère allongé, en bâtonnets, en aiguilles qui primait. Quant à l'amphibole la plus connue, c'était la hornblende que, selon son aspect, on désignait comme un schorl, ou qu'on appelait « éclat de corne ». Il est vrai que certaines hornblendes basaltiques sont presque opaques, même en fragments minces. Finalement, on fourra dans les schorls tout minéral à éclat non métallique, sans couleur éclatante de minerai oxydé, qui n'était ni du quartz (le nom allemand est immémorial, d'origine mal connue, et toujours en usage. Heureusement, on n'en a pas fait la « sili¬cite »), ni un Spath (malgré les clivages des pyroxènes et amphiboles), ni un glimmer (nous allons y venir). Pas mal de Zéolites, des minéraux assez trapus (anatase : il est vrai qu'on précisait « schorl » octaèdre du Dauphins) ou en agrégats rondouillards ou « casqués » (préhnite). Haüy débrouillera tout cela, créant en particulier les deux classes des pyroxènes et des amphiboles. Citer Lien vers le commentaire Partager sur d’autres sites More sharing options...
trenen23 Posté(e) 23 juin 2008 Signaler Partager Posté(e) 23 juin 2008 Merci de tes précisions, j'avais totalement oculté les "glimmers" et pas du tout percuté sur les schorls Côté germanique on va finir par être complet. Serge Citer Lien vers le commentaire Partager sur d’autres sites More sharing options...
Invité petraquadrata Posté(e) 23 juin 2008 Signaler Partager Posté(e) 23 juin 2008 :coucou!: bonjour, alors voici celui de Glimmer. A l’origine c'étaient les minéraux à clivages feuilletés, essentiellement les micas. Mais, et c'était naturel, a l’époque, on y englobait les chlorites, chloritoïdes, etc. La notion fut étendue à tous les minéraux à clivage feuilleté : la future autunite fut d'abord l' Uranglimmer (le mica d'uranium), la future torbernite (chalco¬lite est à rejeter) furent les Kupferwanglim¬mer (micas de cuivre et d'uranium), la tyro¬lite et la chalcophyllite, les Kupferglimmer (micas de cuivre), certaines hématites micacées et la lépidocrocite, les Eisenglimmer (micas de fer). Passons aux minéraux à éclat métallique, semi-métallique éclatant, ou opaques (ou presque). C'est le suffixe qui les caractérisait. On avait les : Glane = éclatant comme un miroir. (Je n'emploierai pas les pluriels allemands) je parle très mal juste quelques mots. Éclat métallique, clivages scintillants. Exemple : Bleiglanz (« glanz » de plomb) = galène. Einsenglanz (« glanz » de fer) = hématite. On groupait donc sous le suffixe « glanz » des sulfures et des oxydes. Ne semble jamais être passé en France, sauf en Alsace. a plus Citer Lien vers le commentaire Partager sur d’autres sites More sharing options...
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