Les télescopes à miroir de mercure
Un télescope classique utilise un miroir solide de forme parabolique qui concentre en son foyer les faisceaux de rayons lumineux parallèles issus des astres.
Pour les instruments de taille petite ou moyenne, ce miroir est monobloc ; mais les contraintes de déformation et les difficultés de pointage résultant du poids du matériau utilisé limitent le diamètre de ce type de.
Une voie totalement différente est celle des miroirs liquides : elle est fondée sur le fait que la surface libre d'un liquide en rotation dans un champ de pesanteur prend naturellement la forme d'un paraboloïde de révolution. Comme le mercure est liquide à la température ordinaire et possède un pouvoir réfléchissant élevé, ce métal est tout désigné pour jouer le rôle de liquide réflecteur. Un télescope à miroir de mercure est ainsi constitué par une cuve solide de forme paraboloïdale, en rotation selon un axe vertical, dans laquelle est disposée une couche mince de mercure qui prend elle-même la forme d'un film parabolique épousant le profil de la cuve.
Le principal avantage d'un télescope à miroir liquide est d'abaisser très fortement - à surface collectrice égale - le coût de construction de l'instrument, au moins dix fois inférieur. Son principal inconvénient est qu'il ne peut fonctionner qu'en position zénithale (à la verticale du lieu), avec toutefois une certaine tolérance limitée d'inclinaison rendue possible par la viscosité du mercure liquide.
Un télescope à miroir liquide de 6 m de diamètre - le Large Zenital Télescope - fonctionne actuellement au Canada, près de Vancouver. Plusieurs projets de télescopes jumelés de 4 m de diamètre sont en cours de conception et développement pour une installation prévue au Chili.
Extrait de : miroir liquide
le sablais