otto lidenbrock

Carbonate en masses réniformes cristallines de nature imprécise, Sidérite grise ou Ankérite, voire Dolomite ferrifère ; Calcite scalénoèdrique incolore [120mm]

Stibine en cristaux formant des masses laminaires et Quartz 'cristal de roche' [120mm] Mine de La Lucette, Mayenne Ce remarquable spécimen a été échangé par Pierre Bariand de la Sorbonne avec Daniel Poinsot contre sa fameuse sperkise qui a servi à illustrer le non moins fameux timbre… Spécimen détaché.

Barytine en cristaux tabulaires fantômes jaune-vert, implantés sur une fluorine en cubo-octaèdres incolores polysynthétiques avec un liseré violet. [cristal 40mm] Filon ? L'habitus de ces spécimens est considéré par certains comme le meilleur de la localité.

Quartz, cristal prismatique macro-mosaïque, discrètement fumé - et donc un peu citrin -, avec un joli 'jardin' de chlorite et une base avec une belle cicatrice. Bas du glacier de Trient [avant l'ablation récente], massif du Mont-Blanc, VS. Découverte Roger May en 1971, un de ses premiers 'jolis' cailloux de cristallier ?

Sidérite 'habitus sphérosidérite' en incrustation sur le Quartz 'pyramidal' enfumé ; traces de sulfures. [120mm]

Émile-Auguste Doûmet (Doumet) (1796-1869) C’est d’abord un brillant militaire dans l’armée française. À la suite d’une interruption de sa carrière, en 1816, liée à la chute de Napoléon, il s’installe chez son père Jean-Baptiste, à Sète, où il découvre l’histoire naturelle. Il prend sa retraite en 1848 et il s’installe à Sète (Cette, à l’époque) dans la ville paternelle. Il est nommé maire en 1849 puis est élu député du département de l’Hérault (1852-1863). Son cabinet Tout au long de sa vie, il consacre toute son énergie à rassembler un superbe cabinet, à la fois en histoire naturelle, très riche en conchyliologie, et en objets d’art et en curiosités. Il installe alors ses collections dans deux puis quatre armoires vitrées, et ainsi de suite… qui sont finalement déposées au « Musée Doûmet », vaste bâtiment de « 400 pieds de long », avec deux galeries d’archéologie, de minéralogie, de zoologie, de botanique, mais aussi des collections historiques (costumes, armes) et objets d’arts. Il est aussi déposé « un recueil de poissons conservé sous forme d’herbier (constitué) par Michel Adanson ». La botanique est représentée par l’herbier d’Adanson. « Ce n’est que vers 1840 que M. Emile Doumet fut mis en possession de ce qui restait des collections de son aïeul ». Il était « étiqueté et annoté de la main même du maître. Les 22o cartons qui le renferment occupent entièrement 16 meubles ». « Dans le règne inorganique, nous trouvons une collection minéralogique générale très–nombreuse, et recélant une foule d’échantillon de valeur, soit par leur rareté, soit par leur conservation. A côté de celle-ci est une collection pétrologique rangée par espèces… une série la plus complète et la plus soignée que l’on connaisse des roches et minéraux de la Corse… elle a été recueillie et échantillonnée entièrement de la main de M. E. Doûmet. On n’y voit encore celle des minerais de fer de l’île d’Elbe… ». Le musée était ouvert au public le dimanche. « Les appartements privés du propriétaire » étaient aussi décorés « d’une foule d’objet artistique ». L’édifice, aujourd’hui démoli, était alors situé à la fin du XIXème siècle sur l’emplacement actuel du Jardin Saint Philippe. Raoul-Paul-Napoléon Doûmet puis Doûmet-Adanson (1834-1897) Riche propriétaire terrien et homme politique, élu maire de Sète [1874-1876]. Le naturaliste Il hérite donc des collections de son père, et lui aussi il fait montre d’une forte fibre naturaliste voyageur : il s’intéresse et publie une vingtaine d’articles sur la botanique, l’ichtyologie et l’entomologie, particulièrement de l’Afrique du Nord tout en enrichissant son cabinet d’histoire naturelle. Son cabinet En 1878, il décide de se défaire de son cabinet, qu’il offre vainement aux villes de Moulins, Vichy et Nevers. La ville de Sète, intéressée, n’a pas les moyens d’acheter le musée. En 1880, à la mort de Paul Anarchasis Doumet, son oncle, [1801-1880], il hérite du domaine de Balaine (alors Baleine) et il décide alors d’y transporter l’ensemble de ses collections naturalistes et ses plantes [1879-1880]. Il fait construire et installe avec talent « un “Musée”, immense galerie constituant le cabinet d’Histoire Naturelle ». Elles y retrouvent sans doute une partie du vieux cabinet de Michel Adanson, son arrière-grand-père, qui y était conservé d’une manière distincte. Après un « bel escalier de pierre orné de statues », on pénétrait « dans une première galerie de 5o mètres, à gauche en entrant, se dresse la statue de Michel Adanson (ultérieurement donnée au Muséum) ; debout et revêtu du costume d’académicien, la main droite appuyée sur la carte du Sénégal dont il fut un des premiers explorateurs, le savant tient dans l’autre main une coquille rappelant ses travaux malacologiques ». « La première galerie est presque entièrement consacrée à la partie ethnographique ». Une seconde « grande galerie de 70 mètres est consacrée plus spécialement à l’histoire naturelle » avec les trois règnes. Elle était exposée avec une importante collection de tableaux. On a alors écrit « que c'était alors la collection d'histoire naturelle française la plus riche après celle du Muséum de Paris ». Pour revenir à Adanson, son herbier et sa collection malacologique, aujourd'hui au Muséum, appartiennent au patrimoine culturel de l'humanité. Ah l'humour du confinement… les finettes ont 170 ans, elles ont pas mal été martyrisées et sont en relatif bon état, elles étaient peut-être d'un fer doux plus résistant qu'aujourd'hui ?

En MP si tu veux…

Pyromorphite en incrustations mamelonnées vertes / orangées / crèmes sur le quartz, faciès 'nuissiérite' (encore que…) ; il y a sans doute un peu de Plattnerite noire [80mm] Mine de Verney, Saint-Didier-sur-Beaujeu

Mimétite faciès 'clinomimétite' incrustant la Mimétite en cristaux prismatiques 'épointés', Wulfénite en tablettes octaédriques, sur Barytine et Fluorine. [35mm] Fissure Maigrot avec son étiquette : 69PYB2288 soit 69 pour Rhône / PYR pour pyromorphite (sic) / numéro du sp. / année de collecte

Covelline 'cuivre violet irisé', Chalcopyrite jaune, Pyrite grenue et cimentés par de la Covelline / Chalcosine (?) noire un peu rougeâtre et sans doute de l'hématite noire [70mm] Chessy, mine, vers 1779 Anc. coll. Adanson avec son stand Doumet Comme indiqué plus haut, les spécimens de minerais conservés et datant de l'époque mine / XVIIIe sont très rares.

Pyrite, masse cristalline réniforme, constituée d'une assemblage de petits individus cristallins, plus ou moins disposés en pelure d'oignon, de type 'melnikovite' implantée sur une masse cristalline d'Ankérite (?) rosâtre [150mm] Spécimen flottant. Même remarque que plus haut quand au lavage à l'eau.

Remarquable et magnifique spécimen, il s'agit là aussi d'un pyritoèdre, passablement déformé. Il est parti sous d'autres cieux, pour finalement revenir dans le circuit, la pyrite n'étant pas un minéral facile à vendre. Depuis son expostion à SMAM, il a été nettoyé et préparé, la belle patine est partie pour un jaune pyrite verdâtre peu sexy… sic transit gloria mundi…

A la mémoire de Pierre Choulot. Quartz 'cristal de roche', bi-terminé, flottant, non macro-mosaïque [60mm] [Zone du refuge Robert Blanc], Aiguille des Glaciers, massif du Mont-Blanc

Calcite en petits cristaux scalénoèdriques verdâtres incrustant le Quartz 'pyramidal' incolore [40mm]

Mimétite faciès 'clinomimétite' et Wulfénite orange sur sur Fluorine cubique et Barytine. [35mm] Fissure Maigrot

Pyruite grenue et Chalcopyrite jaune cimentés par de la Chalcosine (?) noire un peu rougeâtre [50mm] Chessy, mine, vers 1779 Anc. coll. Adanson avec son stand Doumet

Effectivement c'est la théorie classique avec le centre coloré pour expliquer la couleur fumée. Il y a 4 ou 5 ans une vitrine d'une université US à Tucson - Mineral Oddities - disait qu'ils n'avaient pas pu reproduire les manips originales décrivant le centre coloré lié à Al3+ ...

Chalcopyrite, assemblage polysynthétique de cristaux 'octaèdriques' montrant un épais film d'altération noire - Chalcosine ?? - et Quartz. [35mm]

Fluorine en cubes aux couleurs zonées, principalement violacé (à priori ramassé avec cette couleur…) avec Mimétite verte et Wulfénite tabulaire jaune sur une masse cristalline de Galène fortement corrodée. [60mm]

Pyrolusite 'Psilomélane' en concrétions fibro-radiées avec la Fluorine violette dans un granite altéré ; dans la géode, Fluorine incolore cubique, 'secondaire', en incrustation sur le manganèse [120mm] Romanèche-Thorins, époque mine. Lacroix : " A côté de cette fluorine de formation ancienne, rarement en cristaux distincts, se trouve une autre venue plus récente du même minéral. Elle est toujours en cristaux généralement incolores et limpides." Romanèche est en Saône-&-Loire, mais aussi en Beaujolais… (cf. plus haut)

Chalcopyrite, Malachite et un oxydé bleuâtre, grains de Quartz [40mm] Chessy, mine Anc. coll. Gouverneur et sa micro étiquette Les spécimens de minerais conservés et datant de l'époque mine sont rares.

Sidérite 'sphérosidérite' verte avec Calcite incolore scalénoèdrique, micro Chalcopyrite [100mm] C'est ce type de spécimens qui ont fait la grandeur de ce petit gîte.

Pyrolusite 'polianite' en cristaux tabulaires incrustant une masse du même minéral. [80mm] Romanèche-Thorins, époque mine (filons traversant le granite de la même mine). Ancienne collection Vésignié, là aussi avec une étiquette erronée. Notons qu'en l'absence d'examen poussé il pourrait aussi s'agir de Groutite… Romanèche est en Saône-&-Loire, mais aussi en Beaujolais… (cf. plus haut)

Superbe pièce ! Grosse pyrite ! Qu’est ce que pyritoèdrique signifie ? Le pyritoèdre est une forme de système cristallin cubique dérivée du dodécaèdre spécialement commune chez la pyrite, d'où son nom.

Yes, of course ! A la mémoire de Pierre Choulot. Pyrite, 'gros' cristal pyritoèdrique flottant, un peu oxydé [75mm] Spécimen détaché Doucy