Heureusement que dans les Pyrénées c'est encore cool. Tout cela ne me donne pas envie de monter dans les Alpes.
Toutefois, certains parcs naturels espagnols comme les Posets / Maladeta ou encore le Cap de Creus interdisent la collecte des minéraux alors que leur connaissance n'a jamais été entrepris notamment au Poset. C'est débile et ça ne protège en rien les minéraux, car tout ce que nous faisons, c'est à peine gratouiller la surface de l'écorce terrestre et sauver ce qui est en voi d'être détruit par l'érosion. J'ai déjà sauvé deux poches à quartz comme ça. dans les Pyrénées La première était complètement démantellé par l'érosion et m'a livré un superbe quartz enfumé biterminé de 30 cm qui était sous la mousse, intact, au milieu des blocs, et déjà à 50 cm en dessous de la poche. Quelques années de plus, le passage d'un sanglier ou d'un izard, et il tombait dans le ravin. La seconde poche était également démantellé par l'érosion à 50%. Le matériel récolté était énorme (au moins 8 cristaux de 20 cm, 15 entre 10 et 20, sans parler des plaques avec des muzos de 2 à 6 cm !) mais il l'aurait été beaucoup plus si on était arrivé plus tôt, car 60% des spécimens récoltés étaient pignés suite à leur glissement en dehors de la poche, grace à mère nature (gros blocs effondré venant du dessus).
Mais c'est vrai qu'il y a de la marge entre ceux qui récoltent les poches mures et ceux qui font de véritables travaux miniers, et je comprends les réactions exacerbées de certains, mais encore faut il relativiser. La moindre piste pastorale, forestière ou de ski fait plus de dégâts que tous les minéralogistes de France réunis... Par dessus le marché, la nature cicatrise vite les choses. Souvent 5 ans après, c'est parfois impossible de faire la différence entre les aspérités naturelles et les chantiers de cristalliers. Evidemment lorsque les chantiers sont perpétuellement actifs comme au plan du lac, c'est différent. Mais qui le voit à part nous ? En général, nous creusons rarement dans des zones touristiques.
Je vous laisse méditer.
Smoky / Frédéric Bec