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Bourse minéraux Sainte Marie aux Mines 2024, avec fossiles et gemmes.
Bourse minéraux et fossiles de Sainte Marie aux Mines (Alsace) - 26>30 juin 2024

Ambre indien


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Une nouvelle trouvaille : 700 arthropodes ... Il serait intéressant de savoir , vu leur âge: 53 ma, s'il sagit de nouvelles espèces ou si ce sont toujours les mêmes qu'avant la limite KT. En effet si les catastrophistes ont raison, on peut s'attendre à des familles très différentes mais si au contraire, les conditions de vie n'ont pas été aussi déplorables que ne l'affirme Courtillot avec les conséquences des trapps du Deccan, on pourrait s'attendre à retrouver les mêmes familles sans grands changements, en tout cas , pas de grand chambardement.Non ?

Voici le texte concernant ce sujet, pour information.

Énorme gisement d'ambre découvert en Inde

Les insectes emprisonnés dans l'ambre en témoignent: le sous-continent est loin d'avoir été aussi isolé qu'on ne le pensait

Depuis deux ans des chercheurs de l'Université de Bonn examinent de concert avec leurs collègues indiens et américains des morceaux d'ambre trouvés dans le Nord-Ouest de l'Inde. Entre-temps on sait qu'il s'agit certainement d'un des plus importants gisements d'ambre au monde que l'on ait jamais mis au jour. Les insectes emprisonnés dans la résine fossilisée permettent de considérer sous un jour nouveau l'histoire du sous-continent indien: celui-ci est, semble-t-il, loin d'avoir été ce continent à la dérive et isolé par les océans que l'on supposait jusqu'à présent. Les chercheurs présentent dans la revue PNAS ce trésor vieux de plus de 50 millions d'années, qui commence seulement à être exhumé (doi: 10.1073/pnas.1007407107).

Les heureux possesseurs d'une petite bête incrustée dans un morceau d'ambre devraient peut-être interrompre la lecture de cet article: ce que l'on voit là emprisonné dans de la résine d'arbre vieille de plusieurs millions d'années n'est en effet presque toujours qu'une façade extrêmement mince. Si l'on sciait la pierre en deux on ne trouverait qu'un espace creux „tapissé“ en quelque sorte de photos d'insectes.

Mais rien de tel en ce qui concerne l'ambre analysée pendant deux ans par le professeur en paléontologie, Monsieur Jes Rust, et ses collègues. Ces débris qui parfois ne sont pas sans rappeler certains bonbons aux plantes „en ont“ au sens propre du terme: ils contiennent quantité de cadavres d'insectes qui, malgré leur captivité de près de 50 millions d'années, sont dans une certaine mesure extrêmement bien conservés. Mieux encore: il est très facile d'amener la résine fossilisée à délivrer son contenu. „L'ambre n'est pas complètement polymérisée et peut donc facilement se dissoudre“, explique le Professeur Rust. A ce jour les chercheurs ont ainsi trouvé plus de 700 arthropodes issus de 55 familles animales différentes – il s'agit pour l'essentiel d'insectes, mais aussi d'araignées, d'acariens et de restes de plantes.

Les débris marron à l'aspect peu engageant proviennent des régions côtières de la province du Gujarat située dans le Nord-Ouest de l'Inde. Leur contenu permet de considérer d'un regard neuf l'histoire du sous-continent: en effet, ce dernier se serait détaché il y a de cela 160 millions d'années de la plaque de l'Afrique orientale pour ensuite dériver et traverser seul les océans – à un rythme assez rapide d'environ 20 centimètres par an. L'Inde a ensuite heurté l'Asie il y a environ 50 millions d'années. C'est lors de cette collision que l'Himalaya s'est formé.

Si ces informations sont exactes, l'Inde aurait été complètement isolée pendant cent millions d'années. Cette période aurait été suffisante pour permettre le développement d'une faune et d'une flore uniques en leur genre. L'ambre indien est apparue il y a 53 millions d'années de cela. Un peu à la manière d'une photo ancienne elle permet de voir à quoi ressemblait la vie en Inde peu avant la collision avec le continent asiatique. Ce cliché instantané qu'elle nous offre devrait donc également permettre de découvrir des espèces animales qui n'existent nulle part ailleurs.

Jeu de saute-moutons avant la grande collision

Mais c'est précisément ce que ce cliché ne permet pas: on a aussi trouvé en Europe et même en Amérique centrale des insectes fossilisés identiques à ceux mis au jour dans la province de Gujarat. D'après le Professeur Rust „cela va dans le sens de la thèse selon laquelle il existait déjà de nombreux échanges entre espèces bien avant la découverte de l'ambre“. Il y avait alors vraisemblablement à la frontière entre les différentes plaques continentales de longues chaînes d'îles volcaniques comparables à ce que l'on trouve aujourd'hui au Japon ou en Indonésie. En sautant d'île en île, un peu comme dans un jeu de saute-moutons, les espèces d'insectes trouvées en Inde et en Asie se seraient donc mélangées – et ce, des millions d'années avant la grande collision. Elles se seraient ensuite propagées depuis l'Asie.

L'ambre en tant que telle recèle bien des mystères: il est très fréquent que plantes ou animaux restent englués dans de la résine d'arbre et se retrouvent petit à petit encerclés par elle. Le cours normal des choses est qu'avec le temps ceux-ci finissent par pourrir. „Mais en ce qui concerne notre ambre, il semble qu'une des composantes de la résine ait imprégné les insectes“, ajoute le Professeur Rust. Par ailleurs la résine provient visiblement de la famille des arbres produisant des samares dont le lieu de dissémination se trouve aujourd'hui dans la région indo-malaisienne. Jusqu'à présent on pensait que ce type de plantes avait connu son apogée il y a de cela 25 millions d'années. Pour Jes Rust: „L'ambre d'Inde prouve qu'il y a plus de 50 millions d'années, de vastes forêts tropicales composées d'arbres à samares existaient déjà. C'est pour nous une énorme surprise.“

Contact:

Prof. Dr. Jes Rust

Institut Steinmann de Géologie, Minéralogie et Paléontologie

Téléphone: 0228/73-4842

Courriel: jrust@uni-bonn.de

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  • 4 semaines après...

Une nouvelle trouvaille : 700 arthropodes ...

Énorme gisement d'ambre découvert en Inde

Les insectes...

Oui, la découverte de l’AMBRE Indien est (d'autant plus) intéressante que la matière étudiée est évidemment un C-O-P-A-L.

Les arbres Dipterocarpaceae (=feuillus) donnent rigoureusement du copal.

Reste à retrouver éventuellement des correspondances des ces matières en Afrique de l’est.

Et, je crois que ces correspondances existent...

Eric G.

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Oui, la découverte de l’AMBRE Indien est (d'autant plus) intéressante que la matière étudiée est évidemment un C-O-P-A-L.

Donnons des pécisions :

Ambre contre Copal Les résinites ont tout à y gagner !

La composition des ambres ou plus exactement la composition des résinites, (nom générique donné aux différentes résines, de type copal et ambre) est hétérogène, mais, regroupe un corps commun -plus ou moins soluble dans les solvants habituels- avec un cortège de petites substances bitumeuses.

La chimie organique des composés constituant les résinites (une centaine de composés environ) est complexe mais se résume en plusieurs classes où le radical répété en polymère est le labdane, le cummunol, le biformene, etc. Radical répété qui, d'ailleurs, peut être organisé selon différents niveaux (diterpenes, trienes) faisant des molécules polymérisées plus ou moins lourdes.

Les choses se compliquent encore, car, à composition égale, les résinites peuvent apparaître à différents stades d'une maturation géologique née selon le chimisme des roches encaissantes du kérogène. Les structures chimiques séquestrées dans les squelettes polymères peuvent donner naissances à leurs isomères. Des réactions de liaisons croisées peuvent joindre les molécules organiques, formant déjà des boucles structurelle, lesquelles enfermeront d'avantage les composés volatiles autrement relâchés dans les sédiments trompant alors les datations qui imaginaient mesurer le reliquat des composés volatils conservés dans la gemme. On a tenté de caractériser les structures radicales selon l'âge des matières (sans succès), puis, on a essayé de trouver le principe d'une classification binaire simple pouvant caractériser l'ambre et le copal selon la concentration de l'acide succinique ( 8%) dans le squelette du polymère...

L'idée était de clarifier les choses pour éditer enfin l'argus de vente des résines fossiles profitable à chacun. "Il est évident que le prix de vente de l'ambre balte ancien ne saurait être celui du copal récent". Mais, que voulez-vous, la nature évolue sans argus et dans l'ignorance du commerce des hommes.

Il y a autant de résines fossiles que de pays sur terre. Toutes les résines sont des résinites, mais certaines sont des ambres tandis que d'autres sont d'avantage du type copal.

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Si on résume: ambre = ancien, copal = récent ?

Oui, en résumé, à l’exception près que les résines indurées fossiles les plus anciennes sont les copalites.

Le gisement dont parle ANDRE HOLBECQ (Copal de 53 M.A.) est d'ailleurs plus anciens que tous les ambres baltes !

Pour répondre précisément au concept Ambre - Copal j’ai composé deux schémas - images.

Faisons un commentaire d’introduction.

Au cours de ces trente dernières années, c’est pas moins de cinq définitions génériques successives qui ont été tentées (avec plus ou moins d'audiences) pour expliquer les oléorésines fossiles et sub fossiles.

Outre le nom d’origine affecté aux matières (plus de 70) pour rappeler la provenance géographique (ex : Simétite = de Sicile), les pays ont, selon leurs auteurs, souhaité orienter les définitions pour imposer leurs matières.

Que l'on se place d'un point de vue géologique, gemmologie, botaniques, linguistique ou chimique, les définitions exploitent des concepts très différents, et, totalement indépendants.

Mais, d'un point de vue TRES naturel, les oléorésines SONT TOUTES produites par des végétaux. Et, les prospecteurs ont tôt fait de préparer les confusions pour duper les acheteurs (et également eux-mêmes, car personne n’y comprend plus rien).

Ainsi l'Ambre NATIF signifie que l’oléorésine (indépendamment de son âge) est brute telle qu'elle apparaît dans les roches encaissantes. L'Ambre dit NATUREL signifie que le bloc de brut a été nettoyé, (simplement nettoyé).

Mais, l'acception "Ambre" n'est ici absolument pas associée au concept d'affinité botanique.

Non. Pour clarifier les notions, suivre les étiquettes dans les magasins et comprendre les publications scientifiques, il faut regarder le circuit de transformation des matières. Et, en même temps, tenir un tableau des définitions.

L'idéal pour assimiler les concepts, serait de superposer les deux diagrammes présentés ci-dessous.

http://laboutiqueajacques.com/ambre_circuit_exploitation.jpg

Le second schéma présente les gisements principaux par datation avec le volume approximatif des matières collectées.

Et rappelle les principales définitions.

http://ambre.jaune.free.fr/Ambre_et_Copal.jpg

J'espère avoir été complet.

Bien à vous.

E.G.

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