Mathieu38 Posté(e) 4 novembre 2009 Signaler Posté(e) 4 novembre 2009 Bonjour, je m'intéresse aux diagraphies réalisées dans les forages et je ne trouve pas de réponse claire à cette question: Dans les diagraphies résistivités sont généralement effectuées les petite normale et grande normale qui donnent les résistivités de la zone lavée et de la zone vierge. Je cherche un moyen pour déterminer les alternances de faciès (calcaire, argile, marne..) : que signifie d'un point de vue hydrogéologique la différence, en un même point, entre les deux résistivités car on peut avoir pour un même faciès deux courbes superposées ou deux courbes différentes (petite normale inférieure ou supérieure à la grande normale) : est-ce plus perméable, moins perméable? sur quelle courbe se base t'on pour déterminer les limites de faciès? Merci pour votre aide Citer
lemorvandiau Posté(e) 4 novembre 2009 Signaler Posté(e) 4 novembre 2009 WOUAOUH !!! Vite du paracétamol !!! J'aurai aimé pouvoir te répondre mais trop simple... je laisse aux autres le soit de le faire; et je me sauve :coucou!: Citer
Augustin Posté(e) 4 novembre 2009 Signaler Posté(e) 4 novembre 2009 Vu le volume d'investigation de la grande normale (64"), si tu te trouves en présence d'alternances de bancs fins ayant des contrastes de résistivité important, certains bancs apparaitront comme "invisibles", tout du moins les déflexions seront bien moins marquées que sur la petite normale (16" classiquement, mais 8" possible). Problème donc pour déterminer la résistivité "vraie". Les limites de bancs sont affectées par la même occasion. Les méthodes "focalisées" ou latérales sont des outils bien plus adaptés pour ce genre de détermination. On gagne en "finesse" de lecture puisque le signal est "limité" verticalement par deux électrodes de garde, focalisant le faisceau. Pour plus de détails, cherches les cours de l'université de Lausanne de Mme CHAPELIER : "diagraphies pétrolières" et "diagraphies des acquifères", très complet sur les digraphies électriques, de nombreux schémas représentant un nombre important de situation rencontrées. Citer
Nico78 Posté(e) 5 novembre 2009 Signaler Posté(e) 5 novembre 2009 que signifie d'un point de vue hydrogéologique la différence, en un même point, entre les deux résistivités car on peut avoir pour un même faciès deux courbes superposées ou deux courbes différentes (petite normale inférieure ou supérieure à la grande normale) : est-ce plus perméable, moins perméable? sur quelle courbe se base t'on pour déterminer les limites de faciès? Pour essayer de te répondre simplement(si j'ai bien compris ta question....): Deux courbes de résistivité de profondeur d'investigations différentes: - si se superposent: Pas d'infiltration de la boue dans la formation => formation Tight (compact) & imperméable: argiles, calcaires massifs... - si valeur différentes: due à l'infiltration de la boue dont l'importance de cette dernière diminue avec la profondeur d'investigations: formation perméable + porosité connecté ou fissurerale! En espérant avoir été clair... Citer
Augustin Posté(e) 6 novembre 2009 Signaler Posté(e) 6 novembre 2009 En relation avec la présence ou non de "mud cake", donc au niveau des niveaux perméables (présence de mud cake limitant l'invasion du filtrat dans la formation) ou des niveaux imperméables (pas de mud cake). Permet donc de quantifier la résistivité du mud cake par rapport à la résistivité vraie de la formation, la résistivité du fluide (filtrat issu du fluide de forage et fluide de la formation). Comme dit par Nico, si l'écart est important entre les deux normales, cela indique une invasion importante (tout est relatif quand même, de l'ordre de quelques centimètres pour peu que la boue de forage soit adaptée aux formations rencontrées, le boulot du "Mud logger"), tandis que deux courbes se superposant indique que l'invasion est moins importante ou inexistante (en théorie). En règle générale, cette mesure de résistivité dite "normale" est combinée avec une mesure de résistivité "latérale" (focalisée) et de résistivité par induction (champ magnétique et non électrique, mesure d'une conductivité en mmho/cm, rebasculée ou non en résistivité). La mesure par induction étant beaucoup plus précise pour les faibles résistivité, souvent observées dans les alternances de niveaux sédimentaires (alternances argiles / grès par exemple, montrant des contrastes important de résistivité), tandis que les autres sont plus précises dans les fortes résistivités. Deux "spacing" sont utilisés sur cette mesure, montrant les mêmes phénomènes que la mesure "normale" (écart entre les courbes Deep et shallow). Tout ces paramètres permettent de remonter aux saturations, tant de la zone envahie que de la zone vierge. Je réitère mon premier message, les cours de diagraphies de l'université de Lausanne sont un très bon support pour comprendre les mécanismes des mesures électriques, utilisées autant en pétrole qu'en acquifère. Sinon se tourner vers les ouvrages d'O. SERRA ou Desbrandes (une partie est visualisable sur le net, certaines pages bloquées toutefois par les auteurs). Passionnant, pour peu que l'on s'y intéresse ! Citer
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