Bonjour,
Il y a quelques années j'ai trouvé des silex creux tout à fait comparables exactement dans le même secteur à l'est de Honfleur, il y même certains endroits, sur les hauteurs qui dominent la plaine alluviale de la Seine, où le sol en est littéralement couvert.
Beaucoup sont creux (avec ou sans cristallisation) et j'en avais trouvé qui semblaient construits autour d'une éponge fossilisée.
Les silex se développent dans la craie après son dépôt (à quel vitesse je l'ignore mais il faut sans doute... un certain temps). Ils se forment par concentration de la silice qui se trouve à l'état dispersé dans la craie au moment du dépôt (spicules d'éponges siliceuses ou squelettes de diatomées). Souvent ils se développent aux départ d'une hétérogénéité de la roche qui sert de "germe" ou d'amorce, ce "germe" peut être un reste biologique qui sera alors intégré dans le silex, dans certains cas la silice s'accumule dans le seul reste biologique (c'est le cas des oursins silicifiés du cap Blanc Nez ou des bois silicifiés). Dans d'autres cas le silex en croissance peut "rencontrer " un reste biologique sur son "trajet" et la trace se retrouvera dans le silex sous la forme d'une empreinte dans le silex lui-même (se rencontre aussi au Cap Blanc Nez en cassant systématiquement du silex).
Des creux avec parfois des cristallisations (géodes) de quartz sont fréquents dans les silex (Etretat mais aussi le secteur dont il est question ici).
Mais pourquoi subsiste un vide au coeur du silex si par ailleurs il se développe en principe à partir d'un "germe"???
Casser systématiquement dans ce genre de sites (attention aux yeux tout de même!) peut réserver des surprises intéressantes et originales.
Bonnes recherches,
JPH