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Bourse minéraux Sainte Marie aux Mines 2024, avec fossiles et gemmes.
Bourse minéraux et fossiles de Sainte Marie aux Mines (Alsace) - 26>30 juin 2024

Jean Baptiste DELORT

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Messages posté(e)s par Jean Baptiste DELORT

  1. Bonjour Jean Batiste,

    Suite à tes explications, je pense que ton quartz devait certainement avoir de microscopiques inclusions fluides alors?

    pour en arriver là.

    je ne vois pas pourquoi un quartz aurait besoin d'avoir des inclusions fluides pour se cataclaser par choc thermique ?

    Un rapide changement de température suffit à provoquer la rupture de liaisons cristallines.

  2. Jean Batiste ton quartz était certainement limpide mais "pas brillant de nature" je ne vois pas ce que cela change relativement au fait qu'il se soit cataclasé à la chaleur (sur une échelle de 1 à 10 je lui aurais mis 8-9 en brillance) et ce n'est pas un bain dans un acide chaux qui lui aurait donné une brillance supplémentaire, il avait également d'infimes débuts de fissurations pour s'être brisé intérieurement ce qu'on apprend "à l'école" (les cristaux sont des empilements d'atomes rangés mathématiquement soit de manière parfaite) n'est rien de plus faux en réalité ; tous les cristaux rencontrés dans la nature présentent des "erreurs" dues à divers facteurs qui entrent en jeu durant toute la vie du cristal, de sa naissance à son prélèvement (métamorphisme, pollution par des éléments étrangers...) ; mon quartz ne présentait pas de cataclase macroscopique, "car un quartz intact résiste dans des solutions chaudes et s'il est brillant de nature, il le reste après nettoyage" cette phrase ne représente la réalité que de manière partiale ; il faut envisager bien d'autres possibilités :

    1a) un quartz intact macroscopiquement résiste dans un bain chaud

    1b) un quartz intact macroscopiquement ne résiste pas dans un bain chaud

    1c) un quartz brisé macroscopiquement résiste dans un bain chaud

    1d) un quartz brisé macroscopiquement ne résiste pas dans un bain chaud

    2a) un quartz brillant de nature le reste après nettoyage

    2b) un quartz brillant de nature ne le reste pas après "nettoyage"

    2c) un quartz terne de nature le reste après nettoyage

    2d) un quartz terne de nature ne le reste pas après "nettoyage"

    Certes, les événements 1a et 2a ont la plus forte probabilité de se produire mais il faut faire attention tout de même ! les cas de figure correspondant à ma triste anecdote sont 1b et 2a

  3. :exclamation::exclamation::exclamation::exclamation: :exclamation: :exclamation:DANGER !

    Il va falloir que tu m'expliques Jean Batiste

    Il y a des années ("j'étais jeune" !) j'avais trouvé un quartz ultra limpide de 10 cm mais légèrement recouvert d'une pellicule d'oxyde de fer à sa base ; il fallait que je trouve le moyen le meilleur pour nettoyer cette magnifique pièce ; c'est alors que je fis le raisonnement suivant : "un bain dans une solution d'acide oxalique chaude me garantira une parfaite brillance et un résultat hors du commun"... sauf que "paf le quartz" ; il s'est littéralement brisé intérieurement (cataclasé) ; je l'ai encore conservé en souvenir et fort heureusement j'en ai trouvés d'autres depuis, mais au moment de "l'accident" j'avais tout de même versé une larme ! :pleurer:

    Je suppose qu'une explication trouverait une origine dans 10 pages de calculs de physique-thermodynamique cependant quelquefois il est plus rationnel de raisonner simplement sachant qu'un cristal macroscopique est une entité fragile :

    C'est surement par rapport au risque de "cataclases internes" = quartz "froid" + eau chaude = choc thermique ...

  4. D'habitude, quand les pièces sont photographiées et montrées sales, c'est parce que le "rendu" est moins bon une fois le nettoyage effectué.

    Je pense que c'est la joie du découvreur qui a fait qu'il a mis sur ce post, cette pièce lors de son extraction brut de fonderie!

    Bravo

    ... quand on en sort des tonnes, une de plus, une de moins ?! c'est comme ramasser des patates...

  5. Bon, je laisse cette recherche aux passionnés de cette minéralogie comme Rives 3 et Jean-Baptiste, chacun ses minéraux préférés!

    En général, lorsque le matériel minéralogique est de petite taille, j'aime bien que ce soit plutôt rare... je préfèrerai la récolte d'une omsite à celle d'une brookite sans l'ombre d'un doute !

  6. Je me doutais qu'il pouvais y avoir un réservoir de possibilités dans le coin. Quérigut en particulier. Je ne savais pas pour les carrières citées, ni pour la région d'Axat (merci aussi Jean Baptiste). Le moindre skarn, la moindre intrusion acide est déjà une possibilité en soi. Dans les pourtours de massifs cristallins, en général.

    Eric

    Depuis ma modeste trouvaille, de nombreux mois se sont écoulés à tel point que j'avais oublié avoir rencontré la titanite à cet endroit ; cela dit, même si les échantillons sont très inesthétiques cela peut être intéressant d'un point de vue géologique ou gîtologique... je ne suis pas du tout certain que la gangue soit un skarn... à voir !

  7. Les minéraux de titane n'ont évidemment aucune raison de se cantonner aux Pyrénées occidentales et centrales. Ils sont donc bien présents sur la partie est, jusqu'en bord de mer, même si c'est souvent dans des contextes différents. Dans les Pyrénées orientales, une dizaine de minéraux contenant du titane sont répertoriés mais tous n'intéressent pas le collectionneur.

    Les plus fréquents sont le rutile (carrières de feldspath essentiellement) et la titanite trouvée dans des environnements divers (skarns essentiellement). Tous deux donnent des micros intéressants, au niveau macro, c'est très passable (pour ce que je connais).

    Quant à l'anatase, elle est régulièrement trouvée à la batée dans les fleuves côtiers et même sur les plages. Elle est probablement présente dans certains massifs mais je n'ai jamais vu de chercheur s'intéressant sérieusement à la question.

    Tu t'y colles ?

    Je fais la jonction entre l'ouest et l'est en joignant une titanite de Quérigut, à la limite de l'Ariège et des P-O. (champ 4 mm)

    attachicon.giftitanite Quérigut.jpg

    Bonjour du66, votre intervention ici me fait bien plaisir et me rappelle que j'ai trouvé de la titanite plus vers l'est encore sur Axat (dans l'Aude).

    La proposition de recherche d'anatases dans le secteur me tente bien mais pour l'instant, d'un point de vue personnel, les choses sont encore bien compliquées et me contraignent à remettre ce nouveau projet à un peu plus tard.

  8. Eric, je ne peux que rendre hommage à ta persévérance ! Je t'envie de pouvoir cavaler ainsi dans les montagnes. Je n'en suis pas là, encore.

    J'ai mon objectif. Et effectivement, c'est à se faire mal aux pattes...

    Mon dernier objectif est de faire le lien entre Auseilla et le Lurien (1)... en trouvant le chaînon manquant de sites à anatase ou titaneries...

    Mais les choses se précisent... d'Ouest en Est : Pic du Midi d'Ossau(Brookite, rutile) --> Le Lurien(sphène, anatase, rutile, brookite) ---> ..1.. ---> Auseilla(sphène, anatase, rutile) ---> Pique d'Arazur(anatase, brookite) ---> Monesté(anatase, rutile, brookite) ---> Estaing ouest(anatase, rutile) ---> Estaing est(sphène, rutile, anatase) ---> ..2.. ---> Luz Saint Sauveur(sphène) ---> Sia(sphène) ---> Barèges(anatase, rutile, sphène) ---> Tourmalet(anatase, brookite, rutile) ---> ..3.. ----> Vielha(anatase, rutile)...

    En 1, 2, 3 ce sont des vides relatifs qu'il faut combler par des découvertes futures... En effet, rien en titaneries entre Estaing Est et Luz Saint Sauveur (2). Pas mieux entre Tourmalet et Vielha (3)

    On se motive comme on peut !

    Eric

    ... et 4 : plus vers l'est, il y en a aussi ; en Ariège, on en trouve par exemple à Arignac ; je suis loin d'être un spécialiste du titane mais ce qui est certain c'est qu'il y a de l'anatase (et aussi de la brookite je crois). Ensuite, plus vers l'est encore sur les sommets pyéréneens audois ou perpignanais il y a peut-être un vide ; en tous cas aucun quartz de type alpin que j'ai vu ne présente de minéraux de titane.

  9. Pour faire bref, en minéralogie descriptive (en tout cas les amateurs) ont souvent recours à une méthode quelque peu "brutale" pour identifier les minéraux : c'est la méthode "dunez" ou "deloeil" (tout dépend comment on préfère la nommer) !!! compte-tenu de l'expérience, et par principe de comparaison, avec l'habitude on parvient à identifier une espèce minérale avec une certaine probabilité par exemple de 80% de ne pas se fourvoyer ; après, rien n'est certain, et l'analyse vient confirmer ou infirmer la ou les suppositions.

    Dans le cas de la monazite de smoky, ce n'est très certainement pas une hingganite (cristaux plutôt pointus et plutôt sans éclat, jaunes pâle à vert clair) et pas non plus une iimoriite (cristaux plutôt arrondis et non cataclasés).

    Pour ce qui est de la manipulation pour incorporer des messages, c'est la fonction "citer" mais apparemment plusieurs d'entre nous ont des problèmes avec elle, (EricT, vous et moi) : ça ne fonctionne pas !

  10. # 4549 smoky

    La couleur rosée est intrinsèque ou due à des oxydes de fer ?

    A priori, la couleur rosée est intrinsèque (bien que la fluo soit un minéral allochromatique) et due aux ions du fer (étant donné qu'il n'y a pas de paragenèse particulière) et que le fer est ubiquiste.

    Le Boulou est, à ma connaissance, le seul site des Pyrénées qui ait livré des octaèdres de fluo rosés "comme dans les Alpes" (je ne pense pas qu'il y en ait eu au Pourtalet).

  11. AlainR # 4538

    Et où donc, ce serait intéressant de savoir.

    En dehors du mas Pachette, on ne parle pas de fluo dans le 66.

    Il y a plusieurs gîtes où l'on a exploité la fluorine dans les Pyrénées Orientales et bien évidemment, chacun des gîtes regroupe souvent une multitude de sites (parfois séparés de plusieurs kilomètres les uns des autres) ; à froid, je pense au plus important (d'un point de vue industriel) qui est Escaro (comme l'a fait remarquer Smoky) mais aussi Baillestavy, Fillols, Vernet...

  12. #4517

    "Salut,

    Je me souviens être allé à la mine de Laquorre en 2008, en ta compagnie !!! c'était la fin de l'hiver, il y avait encore de la neige !!!

    Les beaux paysages depuis le Port de Saleix non loin de la fameuse mine : "

    ... c'était le bon temps !

    D'ailleurs, on se reconnait sur la seconde photo... ah non, j'ai mal regardé, ce n'était pas nous, c'était des autochtones (!!)

  13. Bonsoir,

    Pour connaître un peu le secteur de Saint-Béat, personnellement je pense que la véracité de la provenance de cette tourmaline n'est pas impossible mais quand même peu probable ; on trouve souvent des tourmalines dans ce secteur mais elles sont si "laides" qu'une photo ne donne rien... on est bien loin de cette pièce ; qui plus est on voit des traces verdâtres ou noires mais je n'ai jamais vu de roses ; je pense aussi que les tourmalines vertes centimétriques décrites ça et là dans la littérature ne sont en fait que des trémolites nommées à tort "tourmalines" ; par contre au Cap de Creus, j'en ai trouvé une, que je n'ai cependant pas jugé bon de récolter parce qu'elle était trop petite, très peu rose et brisée... en fait c'est comme au Brésil, "si l'on peut dire", car on a un schorl à cœur d'elbaïte !

  14. Pour suivre l'élan de partage initié par Azurite09 et faire plaisir à Jean Baptiste Delort : quelques photos (moins floues !) de plus, et quelques explications sommaires sur cette mémorable trouvaille.

    ... avec des photos nettes, c'est mieux !

    Tout cela donne l'impression que le matériel découvert était constitué d'ensembles de petites cristallisations d'une très grande qualité ; mais il n'y a pas eu de pièce(s) avec des cristaux de grande taille dans cette fissure de 8m ?

  15. Je pense que la bauxite n'a toujours rien donné.

    Par contre l'encaissant peut faire quelques trucs (sans lien avec la bauxite d'ailleur). A Unjat (09), il y a, ou avait, des calcites oranges sympatiques.

    Plus loin des Pyrénées, les bauxites des environs de Montpellier sont associées à une couche de poudingue trés géodique façon Pau. Il y a de grosses géodes décimétriques remplies de cristaux de calcite pas mal du tout.

    Il y aurait des cristaux de boehmite transparents qui pourraient ressembler à cela mais je ne sais pas si ça pourrait être macroscopique

    post-6309-0-78628900-1381253435.jpg

    D'autre part, je me pose la question suivante : pourquoi l'encaissant n'aurait-il pas de lien avec la bauxite ? ne pourrait-on pas envisager une sorte de "contamination" (par exemple de la même façon que des corps étrangers se retrouvent dans une masse gypseuse, ou bien un métamorphisme qui "pollue" la bauxite de son encaissant) ???

    Sinon, l'information sur les bauxites de Montpellier est intéressante (bien que le gîte se situe en dehors de mon espace de prospection)

  16. Merci, Éric, pour ta réponse même tardive ! comme on dit "mieux vaut tard que jamais" !

    Apparemment, moi non plus je ne le savais pas, mais il aurait eu d'anciennes exploitations (j'imagine dans un triste état aujourd'hui) sur le secteur entre Saint-Jean-Pied-de-Port et Arudy ; en ce qui me concerne, j'étais juste passé au gîte du Col du Brezou (66), mais dissuadé d'approfondir à cause d'une végétation plutôt "dense" !

    Pour les zircons, même remarque que toi, Maurice, on avait déjà vu cela il y a quelques années ; par contre, ce qui semble inédit, ce sont les uranifères associés (pour ma part, je ne collectionne pas d'uranifère, de peur d'avoir des "sueurs froides" :chaud: ! Bon, à ce niveau là, vu la taille des agrégats, "il ne doit pas y avoir fouetter un chat" !

    Cela étant dit, bravo pour ces pièces !

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