Bonjour de Néoquartz,
Un incident de clavier (je manie plus facilement le marteau ou le fossile que le clavier!!) et mon article s'est brutalement achevé en queue de poisson!!
Les DRIRE affolent les élus de collectivités locales ou territoriales au travers de la responsabilité qui pourrait être la leur si un accident intervenait dans une mine (ou une cavité) qu'ils souhaiteraient gérer en propre. Ce problème avait déja été soulevé chez les spéléos et certaines communes avaient été, sur "incitation" des autorités de tutelle, jusqu'à fermer les entrées de grottes et souterrains.
Les administrations d'Etat appliquent (indûment) le "principe de précaution", initialement mis en avant par les autorités sanitaires (là par contre à bon escient) en le mettant à toutes les sauces, avant tout pour éxonérer l'Etat (et ses services )de toute responsabilité civile, pénale ou financière en cas d'accident ou d'incident malheureux. Il s'agit pour eux de "sauvegarder" leurs arrières (C.Y.A., comme disent les américains). Tout risque, réel ou supposé, est monté en épingle de manière à démontrer qu'ils ont ,seuls!!!, la légitimité, les compétences et l'autorité pour décider ce que bon leur semble, dans l'intérêt "supérieur" de la collectivité.
Ce qui se passe en Auvergne et en particulier à Pontgibaud (mon arrière grand-père, natif du coin, était prospecteur en antimoine-plomb dans ce coin là pour compte d'une société anglaise à la fin du 19ème siècle avant d'aller prospecter en Kabylie!!) est tout simplement honteux.
Peut-être qu'il n'y a pas grand chose à espérer de ces anciennes exploitations, mais ce n'est pas à la DRIRE ni à l'Etat d'en décider seuls. On ne se situe plus dans la surveillance et la gestion d'exploitations minières actives, mais dans l'exploration, par des personnes tout à fait aussi compétentes qu'eux, de cavités souterraines et de leurs ressources.
Il y a sûrement des problèmes de sécurité, d'autorisations pour pénétrer, de risques à appréhender à leur juste niveau, mais cela veut dire qu'il faut faire redescendre le niveau de décision là ou il devrait être : au niveau local, voire départemental ou régional. La mise en place de la décentralisation s'est accompagné de transferts de compétences, pas toujours faciles, parfois même "au couteau" entre l'Etat et les collectivités territoriales.Pourquoi ne pas l'appliquer à la gestion locales des exploitations minières de petite et moyenne envergure?
En jumelant les connaissances et compétences des "minéralos" et des spéléos, en s'appuyant sur le développement local responsable et avec l'appui d'élus d'envergure, il serait possible de limiter les folies administratives de l'après mines pour trouver le temps de proposer et faire accepter des textes réglementaires et des techniques de gestion locale des risques à même d'assurer un avenir responsable pour les collecteurs de cailloux. Neoquartz4369