Bonjour PK67, merci beaucoup pour ton message.
Je n'ai jamais entendue cette histoire, c'est saisissant. C'est évidemment un évènement tragiques mais un exemple "extreme". Vous avez le nom du journal ou du lieu ?
Le fait de se demander justement si collectionner n'est pas une maladie est une question très intéressante. J'ai eu l'occasion d'interviewer Jean-Pol Tassin qui est Directeur de Recherche émérite à l'INSERM. Il étudie les mécanismes physiologiques qui sous-tendent l'addiction et évidemment, je me suis permis de lui poser la question de cette limite pour les collectionneurs de fossiles. Je vous met un extrait de mon mémoire (p.48-49 - Collection et collectionneurs de fossiles en normandie. Approches pluridisciplinaires 2021) qui résume bien sa réponse et ce que l'on peux en déduire :
"En ce qui concerne l’addiction, cela se produit quand le plaisir se soustrait face au besoin. Le cas d’addiction dans le collectionnisme, mis à part le syndrome de Diogène qui est maladif, est pour le moment en suspens à cause de l’absence d’études sur le sujet mais on peut se référer à d’autres recherches pour comprendre le phénomène (Tassin 2007). Et bien que certains collectionneurs possèdent des collections très importantes ou font des recherches de terrains récurrentes, rien n’indique pour autant une addiction, le plaisir étant alors présent. Mais comme l’explique Jean-Pol Tassin durant l’échange, « Si la passion devient dévorante au point de ne plus laisser de place aux autres activités et plaisirs, on peut effectivement se poser la question »."
A savoir, qu'au niveau historiques entre Henri Codet (1921) à dédié sa Thèse de médecine à comprendre les collectionneurs ou encore l'anthropologue M.A Picaud (1903) qui comparait le fait de collectionner entre règne animal et homme.
Donc pour "conclure", tous les collectionneurs ne sont pas malades tous comme les malades ne sont pas tous collectionneurs... Car le mécanisme qui induit le fait de collectionner est très complexe, une fois encore je vous invite à jeter une coup d'oeil à mon mémoire j'y dédie une grande partie.