En réalité, ce qui se passe , c'est que ce dôme de la lave visqueuse finit par s'effondrer (en anglais on parle alors de "collapse") suite au phénomène d'instabilité gravitationnelle. Cet effondrement soudain entraine une décompression quasi-instantanée du magma et des gaz contenus dans la cheminée et/ou dans un réservoir superficiel (on parlera de "blast" dans la biblio lorsque le magma rentre en contact avec le système hydrothermal du volcan considéré - par exemple lors de l'éruption du Mont St Helens en 1980). Et l'évacuation des matériaux volcaniques se fait alors sous la forme d'écoulements pyroclastiques (ou nuées ardentes constituées de gaz et de matière incandescente se déplaçant à des vitesses considérables - jusqu'à 600km/h sur des distances de plusieurs km - Mt st Helens, Montagne Pelée,...) et par la formation d'une importante colonne éruptive (pouvant dépasser la dizaine de km ce qui n'est alors pas sans danger pour l'aviation) présentant également des risques non négligeables pour les populations (retombées de débris et cendres) avoisinantes ou non (selon les vents , les cendres peuvent retomber très loin du volcan (l'éruption du Tambora, Indonésie, de 1815, est connue pour avoir eu un impact sur le climat à une échelle globale du fait de l'émission d'un importante quantité de particules dans l'atmosphère, réduisant ainsi le rayonnement solaire incident traversant l'atmosphère (Nicolas, A., 2004. 2050, Rendez-vous à risques. Ed. Belin, Pour la science)).
Pour plus d'information sur le Merapi, je conseille l'édition spéciale sur le volcan Merapi du Journal of volcanology and geothermal research , n°100 (1-4), de 2000.
J'ai également réalisé récement un petit récapitulatif (synthèse) des connaissances concernant le Mt St Helens (disponible en version *.pdf à cette adresse: Mt St helens)
Jean