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Un nouvel arbre pour les mammifères

Les ancêtres des mammifères placentaires actuels sont-ils apparus après la chute des dinosaures ? Oui, selon une nouvelle étude publiée aujourd’hui dans Nature, qui relance le débat sur cette importante chronologie.

Une fois de plus, des chercheurs secouent les branches de l’arbre généalogique des mammifères. Aujourd’hui, c’est au tour d’une équipe de paléontologues de dessiner de nouvelles branches illustrant la diversification des mammifères placentaires, en s’appuyant sur la découverte d’un nouveau mammifère du Crétacé, Maelestes gobiensis, vieux de 71 à 75 millions d’années.

Dans la revue Nature, John Wible (Carnegie Museum of Natural History, USA) et ses collègues défendent une idée ancienne selon laquelle la disparition des dinosaures a favorisé une diversification rapide des espèces de mammifères placentaires.

Ces mammifères dont les rejetons se développent in utero représentent environ 5.000 des 5.400 espèces de mammifères existantes. Les autres sont soit des marsupiaux soit des monotrèmes. Les analyses génétiques ont repoussé beaucoup plus loin dans le temps que l’étude morphologique des fossiles l’apparition du premier mammifère placentaire. Selon l’horloge moléculaire, cet ancêtre aurait entre 140 et 80 millions d’années.

D’après la comparaison de Maelestes gobiensis avec 68 autres fossiles de mammifères du Crétacé, Wible et ses collègues estiment eux que l’origine des placentaires date de la fin du Crétacé, il y a environ 65 millions d’années. Le plus ancien spécimen connu serait une sorte de lapin originaire d’Asie, vieux de 63 millions d’années. Ces mammifères se seraient alors rapidement diversifiés pour donner naissance aux lignées actuelles.

C’est une toute autre chronologie qu’Olaf Bininda-Emonds (Université de Iéna, Allemagne) et ses collègues décrivaient dans la même revue Nature au mois de mars. Paléontologues et biologistes moléculaires présentaient une sorte de ‘’super-arbre’’ phylogénétique comprenant 99% des espèces actuelles de mammifères. Ils concluaient à une première période de diversification il y a 85 à 100 millions d’années, puis à une importante radiation des familles de mammifères placentaires à l’Eocène, il y a 35 millions d’années. En revanche, pour Bininda-Emonds et ses collègues, la disparition des dinosaures n’avait pas eu d’impact marquant sur l’évolution des mammifères.

Les deux méthodes, moléculaire et morphologique, ont chacune leurs faiblesses, commente Richard Cifelli, du muséum d’histoire naturel de l’Oklahoma (USA). L’horloge moléculaire, basée sur les taux d’évolution des molécules, doit encore affiner ses calibrages. Quant aux analyses morphologiques, elles sont dépendantes des fossiles qui ont été trouvés et peuvent être remises en cause par de nouvelles découvertes.

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