Puits Henri-Paul, mine de La Machine, dans la Nièvre, depuis sa construction à son état actuel.
Le fonçage de ce puits a débuté au lendemain de la Première Guerre mondiale, pour s'achever en 1927, année de l'inauguration du nouveau carreau. Il a été dédié à Henri-Paul Schneider, aîné des trois fils d'Eugène II Schneider, mort pour la France pendant la Première Guerre mondiale. En effet, depuis 1869, la houillère de La Machine appartient aux établissements Schneider dont elle constitue une des principales sources d'approvisionnement en houille. Le projet s'inscrit dans le cadre d'un important programme de modernisation décidé en 1912 et retardé par la guerre. Le but était de passer d'une production d'environ 150 000 à près de 400 000 tonnes.
Ce site a été retenu en raison de sa proximité avec l'ancien puits Marguerite, dont le chevalement en bois est visible sur une des deux CPA. Les équipements de ce puits étaient, au début du XXe siècle, complètement obsolète. Les mineurs avaient le plus grand mal à entretenir le tube du puits pour permettre la circulation des cages. Le puits Henri-Paul tranche par sa modernité avec les autres installations minières de La Machine. Il est totalement électrifié. C'est un moyen pour l'entreprise de s'approprier, à partir de ses propres exploitations minières, un savoir-faire qu'elle ne maîtrise pas encore. Le chevalement provisoire a été pris sur le site de l'ancien puits de la Haute-Meule. Le chevalement définitif a été construit par les ateliers Schneider de Chalon-sur-Saône. Quand aux équipements électromécaniques, ils proviennent essentiellement de l'usine Schneider de Champagne-sur-Seine ou, bien sûr, de celle du Creusot.