A la lecture des différents messages, je peux apporter des précisions sur le marché de l'emploi dans une partie de ce domaine.
J'ai suivi un parcours universitaire puis débuté en bureaux d'études pendant 8 ans avant de me mettre à mon compte il y a 15 ans dans les domaines de l'hydrogéologie et de la géologie de l'aménagement en France.
Je peux donc parler du métier dans les domaines couvrant la géotechnique, l'hydrogéologie, le milieu sols pollués, la géologie appliquée à l'environnement.
Je crois que les difficultés rencontrées il y a plus de 20 ans sont les mêmes aujourd'hui : relativement peu d'employeurs, bien que l'offre privée se soit développée, fort contrôle de certains "majors" liés aux groupes de l'eau ( environnement, énergie,...).
Ces métiers sont très liés aux politiques économiques de l'Etat : entre 1980 et 1990, fort encouragement à l'irrigation, d'où beaucoup de travail dans ce domaine, puis les thématiques ont évolué, avec l'accent mis sur la réhabilitation des stockages de déchets jusqu'à 2005 (arrêt total depuis, quoique en dise l'aimable fumisterie qu'est le Grenelle de l'Environnement), puis sur l'assainissement des collectivités. On est dans une période creuse depuis 4 à 5 ans.
Je note depuis une dizaine d'années un recul général de la prise en considération des problématiques liées aux eaux et aux sols, là encore à l'opposé des images véhiculées dans le public. La multiplication de postes précaires de stagiaires ou vacataires dans les collectivités n'est qu'un air du temps sur le thème "développement durable".
Aussi l'avenir en matière de géologie appliquée à ces thématiques (j'exclue le secteur pétrolier, qui a toujours été peu demandeur depuis les années 80) est globalement obscur. Je ne conseillerais certainement pas à mes enfants d'aller dans cette voie.
Pour de jeunes diplomés ( beaucoup trop de formations hélas pour le marché à fournir) , pour un métier normalement rétribué (sans excès il ne faut pas rêver) et intéressant, il y ou bien l'espoir d'intégrer un bureau d'études major (fort turn over), ou plus difficile une petite structure si le marché repart et surtout retrouve des niveaux de couts acceptables (les prix des prestations ont globalement baissé de 20 à 30 % depuis une dizaine d'années).
Démarrer à son compte requiert un minimum d'expérience, de connaissances du milieu professionnel, et surtout un investissement lourd (20 à 30 k€, et ne pas se payer pendant presque une année).