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Bourse minéraux Sainte Marie aux Mines 2024, avec fossiles et gemmes.
Bourse minéraux et fossiles de Sainte Marie aux Mines (Alsace) - 26>30 juin 2024

Flint

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  1. Flint

    silex

    Merci Le Sablais. La théorie exclut donc les diatomées (j'ai appris grâce à toi qu'elles ne sont apparues qu'à la fin du crétacé) et se concentre sur la séparation lente craie-silice. Je n'aime pas le terme employé ''transformation'' car le calcium ne se transforme pas en silicium. Je préfère le terme remplacer. Les conditions de pression expliquent peut-être l'absence de concrétions botryoidales telles que celles qu'on rencontre pour les malachites, hématites,... Il est affirmé que la proportion de silice dissoute atteint un niveau inégalé au crétacé dans cette partie du monde. On doit donc retrouver les effets de cette proportion dans les animaux et plantes marines de cette époque. Dans les océans contemporains, la proportion de silice augmente avec la profondeur, et il n'est pas rare de trouver 10% de silice dans les organismes à 2000-2500 mètres de profondeur, souvent sous forme de silicones . Voici mes chères méduses de retour! On peut imaginer des espèces particulières d'organismes à l'époque du crétacé, basées sur des composés siliconés. Adhérent à cette théorie, on peut imaginer que dans les silex que je vous présente, la calcédoine a enrobé des algues ou des animaux, et que l'oursin a fait écran au développement siliceux plutôt que d'avoir mis son empreinte par pression sur un corps gélatineux comme je l'avais imaginé initialement. Le point intéressant est que la matière organique a été emprisonnée et donc protégée par la carapace de silice, au lieu d'être repoussée en périphérie dans le cas fréquent des nodules de silex. Un corps mou est donc préservé avec sa structure tridimensionnelle. On peut même constater que des pigments rouges sont conservés sur un de mes échantillons.
  2. Bien que plutôt porté sur la minéralogie, la découverte de certains fossiles mystérieux sur les côtes normandes m’a conduit il y a dix ans à enquêter sur le sujet et à m’intéresser à ce domaine passionnant. Les premiers fossiles, qui ne sont pas l’objet de cet email, étaient des parties molles de mollusques (très fragiles) en argile. Les autres fossiles, trouvés ailleurs dans des éboulis de falaise calcaire, sont des silex tubulaires, souvent creux. Certains ont des excroissances ou des coudes laissant penser à une arborescence de type corail, bien que la surface externe soit absolument lisse. Les bouts sont arrondis. Au début j’ai pensé plutôt à des holoturies ou à des vers géants à cause du noyau qui évoque un tube digestif. La masse unie de calcédoine noire incite à écarter l’hypothèse de stromatolite, généralement feuilletée (j’en ai de magnifiques spécimens tubulaires trouvés dans le Tarn). L’un de ces fossiles a une empreinte d’oursin qui donne une idée de la mollesse de ‘’l’animal’’. Je me suis toujours demandé quelle pouvait être l’origine des silex, dont on ne parle presque jamais dans les ouvrages traitant des fossiles. Il semble, d’après mes recherches sur le web, que leur origine n’est pas certaine, plusieurs hypothèses étant évoquées. S’il s’agit de dépôts de silice dissoute dans l’eau de mer, pourquoi ces dépôts forment-ils des strates séparées de plusieurs dizaines ou centaines d’années sur nos falaises ? Les dépôts de diatomées paraissent moins denses. Ma conjecture à l’époque était que ces dépôts étaient des méduses ou quelques cnidaires mous à forte teneur en silice. Cela s’accorderait plus aux stratifications de répartition chaotique (loi logistique de Lorenz), marquant des époques d’envahissement et des époques de raréfactions. Qu’en pensez-vous ?
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