Bien que plutôt porté sur la minéralogie, la découverte de certains fossiles mystérieux sur les côtes normandes m’a conduit il y a dix ans à enquêter sur le sujet et à m’intéresser à ce domaine passionnant.
Les premiers fossiles, qui ne sont pas l’objet de cet email, étaient des parties molles de mollusques (très fragiles) en argile.
Les autres fossiles, trouvés ailleurs dans des éboulis de falaise calcaire, sont des silex tubulaires, souvent creux. Certains ont des excroissances ou des coudes laissant penser à une arborescence de type corail, bien que la surface externe soit absolument lisse. Les bouts sont arrondis. Au début j’ai pensé plutôt à des holoturies ou à des vers géants à cause du noyau qui évoque un tube digestif. La masse unie de calcédoine noire incite à écarter l’hypothèse de stromatolite, généralement feuilletée (j’en ai de magnifiques spécimens tubulaires trouvés dans le Tarn).
L’un de ces fossiles a une empreinte d’oursin qui donne une idée de la mollesse de ‘’l’animal’’.
Je me suis toujours demandé quelle pouvait être l’origine des silex, dont on ne parle presque jamais dans les ouvrages traitant des fossiles. Il semble, d’après mes recherches sur le web, que leur origine n’est pas certaine, plusieurs hypothèses étant évoquées.
S’il s’agit de dépôts de silice dissoute dans l’eau de mer, pourquoi ces dépôts forment-ils des strates séparées de plusieurs dizaines ou centaines d’années sur nos falaises ?
Les dépôts de diatomées paraissent moins denses.
Ma conjecture à l’époque était que ces dépôts étaient des méduses ou quelques cnidaires mous à forte teneur en silice. Cela s’accorderait plus aux stratifications de répartition chaotique (loi logistique de Lorenz), marquant des époques d’envahissement et des époques de raréfactions.
Qu’en pensez-vous ?