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Bourse minéraux Sainte Marie aux Mines 2024, avec fossiles et gemmes.
Bourse minéraux et fossiles de Sainte Marie aux Mines (Alsace) - 26>30 juin 2024

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  1. Bonjour Entendons-nous bien : la mort annoncée concerne autant l'établissement que son identité. Tous deux sont clairement menacés aujourd'hui, mais comme hier. Et le Palais avec ses membres successifs lutte pour sa survie (au quotidien avec son manque de moyens, au global face au ministère de la Culture) depuis tant d'années. Là nous avons un contexte nouveau qui est lié à la restauration du Grand Palais et qui fait clairement qu'au contenu comme en surface, le Palais de la découverte est plus que jamais indésirable. Prenons les paris pour l'avenir : en ce qui me concerne, avec un opérateur unique, je vois se profiler l'existence d'une coquille "Palais de la découverte" dans le grand Palais, cette coquille présentera une programmation évènementielle cohérente avec les autres expositions purement culturelles du grand palais. Si jamais la médiation scientifique est préservée, elle ira accueillir le public et notamment scolaire à la villette. Donc oui, c'est la mort d'un établissement vieux de 70 ans. Pour tout dire, en 2003, avec l'amputation qui était prévue de 40 % des surfaces du Palais, cette idée trottait fort dans l'esprit de Jean-François Hebert alors président de la CSI et qui voulait fortement se rapprocher du Palais pour centrer dans Paris la superbe programmation évènementielle de la CSI. Aujourd'hui Jean-François Hebert est le directeur de cabinet du ministère de la Culture et c'est lui le pilote actif de cette fusion RGPP. Continuez à nous traiter de terroristes intellectuels, ce n'est pas bien grave. A d'autres périodes plus sombres de notre histoire, ou dans certains pays aujourd'hui, les terroristes des uns sont les résistants des autres. Mais le problème est justement de conserver et de donner enfin les moyens de sa rénovation à cet établissement. Le problème du Palais ne concerne pas ses personnels, je vous le répète puisque vous semblez focalisé là-dessus, mais l'établissement lui-même, sa position, ses moyens, son insertion dans l'objectif majeur de susciter des vocations scientifiques, alors que le constat unanime est dramatique pour le pays. Vous, le voyez-vous le problème d'intérêt général ? Et arrêtons de faire les hypocrites, l'an dernier, le Palais a fêté ses 70 ans et c'était donc l'oraison funèbre. Ecoutez parler Valérie Pécresse ou Catherine Bréchignac ici : http://www.palais-decouverte.fr/index.php?id=1628 Il est bien évident que la proposition holding est une voie de garage qui n'a - presque- aucune chance d'être retenue tellement l'aberration d'une création d'établissement en sus de conserver les deux autres ne s'inscrit pas dans les vues du pouvoir actuel. Pour info, c'était juste l'alibi d'une discussion avec les personnels. Il n'a leurré personne. Les dysfonctionnements internes ? Ils existent, et sont pointés du doigt dans un rapport confidentiel des inspections générales de l'éducation nationale, de la culture et des finances. Ce rapport est repris dans celui - public - du sénateur Adnot, lisible ici : http://www.senat.fr/rap/r06-354/r06-354_mono.html Les trois points du dernier chapitre "Le palais de la découverte un bateau ivre" se décompose en trois parties dont les dysfonctionnements internes sont la seconde, la 1ère étant "Le désengagement des tutelles" et la 3ème "Une gestion à vau-l'eau". Ce rapport était caricatural par certains points, grossier dans son attaque (de mon point de vue) mais il dit aussi des vérités incontournables sur les responsabilités politiques, prépondérantes dans notre cas (d'elles découlent - en grande partie mais pas seulement -les problèmes internes). Pour conclure sur ce point, la question de la fusion, d'un simple rapprochement, ne parlons pas d'EP supplémentaire "holding" (ça fait financier, hein ?) ne seraient même pas venus sur la table si les ministères - le politique - avaient fait leur boulot de tutelle. Le contexte n'a pas changé depuis le texte de P-G de Gennes. C'est la guerre culture-enseignement supérieur autour du palais de la découverte, qui transcende le clivage gauche-droite, qui a mis perpétuellement en danger l'existence du Palais, à cet endroit. Sur le Grand Palais, vous colportez une énorme ânerie (si je peux me permettre). Ce Palais a été construit pour être durable, la légende du provisoire a la vie dure. Pour les problèmes que vous évoquez lisez ici : http://www.grandpalais.fr/batiment.html. Concernant les fameux poteaux en bois, ils ont été remplacés par du béton injecté depuis 2003-2004, et ensuite a demarré la restauration du bâtiment. Je pense vous avoir répondu. Je le pensais également au premier post mais il me semble que votre idée soit arrêtée sur la question. Que dire, vous connaissez l'ancien responsable des sciences de la Terre qui, à ma connaissance n'est pas parti de son plein gré. Vous êtes critique de l'équipe actuelle (avez-vous assisté à un exposé ?). Je ne peux répondre à leur place, peut-être que des collègues des sciences de la Terre vous répondrons. Moi je trouve que ce sont des collègues formidables et très entreprenants (les deux dernières expos dinos, littoral, séismes aujourd'hui, le lieu d'exposé permanent rénové après que leur mezzanine (exposés + ateliers) ait été desaffectée et attribuée à l'archivage... Ils ont bien du mérite, je trouve.) Bien cordialement (tout comme vous !)
  2. Bonjour, je suis membre du Palais de la découverte et l'appréciation du fondateur de ce forum mérite un droit de réponse que je vous soumets. 1) Il est particulièrement singulier de parler de "terrorisme intellectuel". Il ne s'agit certainement pas de défendre le statut du personnel du Palais, en très grande majorité du corps des ITRF de l'éducation nationale qui, de toute façon, restera fonctionnaire quoi qu'il arrive (avec, si un EPIC est créé, la possibilité d'un détachement et avec même une possible augmentation substantielle de sa rémunération car le fonctionnaire "Palais" coûte en moyenne moins cher que le personnel "Cité"). La question se pose cependant pour les personnels contractuels et ils sont assez nombreux. Donc la défense de notre établissement et l'implication de son personnel répondent très majoritairement à autre chose que la défense de leur carrière. 2) Il est évident qu'une plus grande concertation entre la CSI et le Palais est nécessaire. La première avait normalement compétence sur la science appliquée et les enjeux de société et le second est depuis toujours référent sur la science fondamentales. - Etant depuis deux ans sur la même ligne budgétaire (gérée par la Culture) ; - la CSI étant sous double tutelle Culture -Enseignement supérieur et le Palais étant sous la seule tutelle Enseignement supérieur (mais donc depuis 2 ans avec un budget géré par la Culture !) ; On était en droit d'attendre des tutelles un travail un peu plus sérieux de cohésion et ce, depuis des années, sous gouvernement de droite comme de gauche. La fusion annoncée y remédiera certainement mais il faut bien se poser la question de ce que cela va coûter. Cela se fera à effectifs constants dans un premier temps et sera malaisé à conduire. Il y a de fortes chances pour que cela s'avère plus onéreux pour le denier public que si cela était resté en l'état. C'est la réalité qui se dessine et dont on pourra en reparler si les choses se font dans quelques années. Sur le point de la complémentarité-cohésion, l'ancien directeur du Palais, Jean Audouze, astrophysicien, résume assez clairement la situation et l'opinion commune ici : http://www.mediapart.fr/club/blog/thomas-h...uverte#comments "J'ai eu la chance de diriger le Palais de la découverte de 1998 à 2004 et je suis évidemment d'accord avec tous ceux qui témoignent de leur attachement à ce lieu qui fait aimer la science tout au long des 70 ans de son histoire et qui est à l'origine de nombreuses vocations scientifiques ou techniques. Il est absolument nécessaire que cet établissement continue à bien fonctionner à l'intérieur du Grand Palais. De ce point de vue, il est tout à fait regrettable qu'il soit menacé de perdre ce que l'on appelle "le Salon d'Honneur". Si ceci devait se produire, il faut alors lui restituer ailleurs dans le bâtiment l'espace qu'il aurait perdu. Concernant ses rapports futurs avec la Cité des Sciences, je considére plutôt comme une excellente opportunité pour ces deux organismes qui sont très complémentaires leur rapprochement dans une "holding" ayant une présidence commune et qui conserveraient deux directions générales très séparées. Ceci présenterait deux avantages : 1) une meilleure concertation dans les programmations des deux établissements qui ont vocation à demeurer distinctes tout en veillant à mieux se compléter ; 2) une mobilité accrue du personnel entre les deux structures, dans le respect de leurs statuts respectifs. Il faut savoir que celui du personnel permanent du Palais de la découverte le condamne de fait à effectuer toute sa carrière dans cet organisme qui n'a pas d'équivalent en France. Je peux, de plus, témoigner que la vitalité constante du Palais tient beaucoup à l'activité des jeunes animateurs qui y trouvent une formation pédagogique exceptionnelle. Je tiens à souligner aussi que Paris jouit d'une situation unique en matière de diffusion de la culture scientifique et technique avec la coexistence du Palais de la découverte, de la Cité des Sciences, du Muséum National d'Histoire Naturelle et du Musée des Arts et Métiers. La Cité des Sciences a heureusement un autre ton et une autre façon de montrer la science que le Palais de la découverte. Ce n'est pas en attaquant injustement l'un que l'on défend le mieux l'autre. Je profite de ce commentaire pour dire tout le bien que je pense de la dernière exposition permanente de la Cité des Sciences consacrée au "Grand Récit de l'Univers" A l'occasion d'un rapport concernant ce que l'on appelait alors les quatre Musées de l'Education Nationale, Françoise Héritier préconisait dès le début des années 1990 une "remise à niveau" des trois plus anciens (Muséum, Palais et Musée des Arts et Métiers) par rapport à la Villette. C'est ainsi que le Musée des Arts et Métiers fût entièrement rénové et que l'on vit naître une nouvelle Grande Galerie de l'Evolution. La chûte d'un boulon de l'armature du Grand Palais détourna du Palais de la découverte les budgets nécessaires à sa rénovation qui finirent par profiter au Collège de France qui possède désomais un superbe auditorium. Ce ne serait que justice et l'intérêt bien compris de la collectivité nationale que l'Etat octroie enfin au Palais les crédits nécessaires à sa remise à niveau. Les plus hautes autorités de l'Etat affirment que la Recherche et l'Innovation constituent l'une des priorités majeures du Pays. Par cohérence avec cette politique, elles se doivent de préserver et si possible de développer cette richesse que constitue le Palais de la découverte." 3) A la vérité, il faut bien en venir au coeur du problème qui est la haine viscérale que le ministère de la Culture, qui gère le grand palais, voue depuis toujours à ce parasite encombrant qu'est le Palais de la découverte. Il semble prêt d'atteindre son but avec des faux motifs de rationalisation des politiques publiques. Et puis le grand palais est désormais rénové, constitué en EPIC qui doit faire de l'argent avec de la "culture" : Marie-Antoinette aux galeries nationales, des défilés de mode dans le sous-sol, un restaurant très chic, très cher, le "Mini-Palais" (une vraie privatisation d'espace public) tout ça à deux pas des champs, de l'Elysée, du triangle d'or... etc. Alors pensez à un établissement fondé par le Front Populaire !.. Et depuis deux ans, donc, ce ministère dispose d'un levier supplémentaire en le privant(mais après d'autres) des fonds nécessaires à sa modernisation. Le Palais n'a pas d'argent, il est vieux... Quand on veut tuer son chien, on dit qu'il a la rage dit l'adage. Malheureusement, le palais est tout de même populaire et malgré ses faibles moyens sa programmation évènementielle n'est pas dérisoire. De fait, son ratio financement/fréquentation écrase, et de loin, la Cité des sciences. Sur ce point, et contrecarrant la vision négative de Théophraste (côté non dynamique du Palais), voici ce que disait Pierre-Gilles de Gennes en 1995, et cela n'a pas pris une ride : "Sauvons le Palais de la Découverte Article paru dans l'édition du 09.02.95 du journal Le Monde Dans son édition datée du vendredi 3 février, Le Monde fait état d'un projet du ministère de la culture, qualifié de « séduisant » et consistant à « améliorer le Grand Palais » en consacrant l'ensemble de ses espaces à des manifestations temporaires. Il ajoute que « le premier ministre devrait rendre sa décision d'ici à deux mois ». Ce qui n'est pas dit, mais qu'on doit comprendre entre les lignes, est que cette « amélioration » implique la fermeture du Palais de la découverte. Ou, sinon sa fermeture, du moins son expulsion et son transfert dans l'un des espaces vides de la Cité des sciences et de l'industrie (La Villette). Le Palais de la découverte est l'un des grands centres européens d'initiation à la science. Installé dans le Palais d'Antin, avenue Franklin-Roosevelt, depuis sa fondation par Jean Perrin en 1937, il a marqué des générations de lycéens. Nous sommes nombreux à y avoir découvert notre passion pour la recherche grâce à des expériences simples et bien expliquées. L'expulsion du Palais de son bâtiment serait un désastre. La présence d'une maison des sciences au centre de Paris est un atout majeur pour des raisons géographiques, et pour des raisons culturelles. La Villette propose une immense foire de la science, attrayante et facile. Mais (comme pour la Foire du Trône), la visite est longue (une journée) et dispersée. Le Palais permet une visite plus courte (une matinée, ou même l'intervalle de midi) ; mais aussi une étude plus profonde sur un sujet choisi (par exemple : l'électricité, ou la biologie cellulaire). Pour ce type de visite dense, il faut un musée indépendant ; pas un pavillon à l'intérieur d'une énorme exposition. Depuis une dizaine d'années, les équipes du Palais ont montré une remarquable vitalité : avec un budget dix fois plus petit que celui de la Cité des sciences, elles ont rajeuni et élargi leurs présentations ; les enseignants y trouvent un support intelligemment adapté aux besoins de leurs élèves. Nous avons besoin des deux formules : l'éveil à La Villette (avec en particulier des salles admirables pour les très jeunes) et l'observation réfléchie au Palais. Des musées fondus sur un même site n'auraient plus ce double impact. Et l'attitude attentive inspirée par le Palais y serait gravement compromise. Qui pourrait le souhaiter ? PIERRE-GILLES DE GENNES" 4) Pour finir quelque chose qui a surpris le groupe devant piloter la fusion ( mené par le cabinet privé Cap Gemini Consulting, au fait : combien coûte sa prestation au denier public ?) la pyramide des âges est beaucoup plus jeune au Palais de la découverte, qui s'est considérablement rajeuni ces dernières années, alors que le personnel de la Cité en place au début des années 80 va arriver bientôt massivement à l'âge de la retraite. Je ne sais donc pas l'expérience pas totalement heureuse que Théophraste a pu avoir au Palais de la découverte dans les années 90, je n'y étais pas, mais je l'invite, si ce n'est fait, à y remettre les pieds pour juger sur place des changements intervenus avec par exemple un département des sciences de la Terre rajeuni entièrement et qui dernièrement a conçu grandement une superbe exposition sur les volcans, séismes et tsunamis toujours à l'affiche. N'étant pas des sciences de la Terre, ce sera certainement mon unique contribution à ce forum. Merci de votre attention et cordialement,
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